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4,03

sur 865 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bénie soit Sixtine ? Je ne sais pas ce qui mérite d'être 'béni', ni d'ailleurs ce que cela signifie exactement.
Mais maudits soient sa famille et tous les intégristes qui l'entourent, lorsqu'ils ne se contentent pas de prier entre eux, bien gentiment.

Sixtine a passé sa jeunesse à Rennes, sa mère est une fervente catholique, très pratiquante, bien au-delà de la messe hebdomadaire du chrétien moyen.
Le père n'avait pas son mot à dire, ou n'essayait pas de l'avoir - ah, la lâcheté des hommes, des pères ! 🤨
Elle a une chance inouïe, Sixtine ! Elle séduit un jeune & joli polytechnicien promis à un bel avenir, fils d'une très bonne famille nantaise, Pierre-Louis Sue de la Garde - tout un programme.
Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants ?
Ça, c'est ce qui était prévu par les familles, mais la vie réserve bien des surprises. Pour le pire, ou le meilleur ? Un mal pour un bien ? etc.

La première partie de l'histoire est terrifiante : intégrisme religieux, milices, croisades 'modernes' (mais tellement rances), soldats de Dieu, 'virils mystiques' (fous furieux, en réalité), actions coups de poing, violence, intolérance, embrigadement. Et j'ai été d'autant plus saisie que les faits se déroulent dans 'ma' ville, où il existe en effet deux courants intégristes, dont je préférais ignorer les pratiques occultes.
A Nantes (ou Angers), il n'est pas rare de tomber sur des purs & durs anti-IVG rassemblés devant une jolie église, un samedi après-midi ensoleillé (ou pas, mais j'évite de sortir quand il pleut). Et l'escalier aux couleurs de l'arc-en-ciel a été plusieurs fois dégradé - et non, cette fois, on ne pourra pas montrer les black blocs du doigt...
Bref, rien à voir avec le 'Dieu est amour' qu'on m'a vendu quand je suis née. Que de la haine, ici, du mépris.

La deuxième partie est beaucoup plus convenue.

Le mot de la fin à Waly Dia, car je ne retiendrai du livre que les moments 'choc' (lutte anti-IVG, homophobie, copulation uniquement à visée reproductive dans les liens sacrés du mariage) :
"Ça fait des siècles que des* gens d'Eglise nous expliquent avec qui il faut coucher, à quelle heure et dans quel sens, et c'est peut-être les mêmes qui protègent une usine à viol. Cocasse, hein !?" *
[ * il dit bien 'DES', pas 'LES' ]

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https://www.youtube.com/watch?v=aB6Va4EzMBw ♥
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Pardonnez-moi mon père car j'ai péché.
J'ai péché par aveuglement, par excès d'enthousiasme, je me suis laissé séduire par les chants de louanges entendus ça et là sur ce premier roman et j'ai laissé mon esprit faible succomber à la tentation : je l'ai lu.

Et j'ai d'abord aimé ça, mon père.
J'ai aimé l'originalité du propos et le choc de l'immersion (relativement inédite pour moi qui n'ai pas souvenir d'avoir lu beaucoup de romans sur le sujet) au coeur de cette mouvance catholique-intégriste où abondent les Jean-Eudes et les Marie-Bertille, les Gonzague et les Paul-Enguerrand.
J'ai aimé pénétrer ce petit univers clos, en guerre permanente contre un monde apostat.
J'ai aimé m'immiscer dans ce cercle d'un autre âge où ne se croisent que des généalogies pompeuses bourrées de noms à particules, où les hommes se rêvent en croisés prêts à tout pour protéger la fille aînée de l'Église du vice et de l'aliénation, et où les femmes n'ont pour seule ambition que de donner le jour - ainsi que le préconise leur catéchisme archaïque - à un maximum de rejetons pour les élever dans le respect inconditionnel du dogme, les formatant à ne voir partout que des épreuves et des tentations du malin.
J'ai aimé être ainsi brutalement confronté à ce que l'Église peut produire de pire (fondamentalisme absolu, sectarisme et emprise psychologique, racisme et sexisme fièrement revendiqués, rupture totale avec concile Vatican II...).
En bref j'ai aimé le coup de projecteur puissant braqué par Maylis Adhémar sur cette frange ultra-radicale du catholicisme qui généralement aime à se faire discrète, et j'ai surtout aimé la force de caractère dont témoigne la fameuse Sixtine (bénie soit-elle !) pour ouvrir les yeux et se libérer d'un asservissement moral devenu trop pesant.

Et puis à la longue, j'ai un peu déchanté.
Des ficelles toujours plus grosses, une caricature de plus en plus grossière du milieu "cathos-hardcores" dans lequel évoluent le sinistre Pierre-Louis Sue de la Garde et les siens (tous les clichés y passent, des thèses "Manif Pour Tous" au rejet catégorique de l'homosexualité, des étrangers, de la musique rock et même du biberonnage des nouveaux-nés et de la péridurale), et voilà que je sature un peu. Même la pauvre Sixtine, dont le sort de jeune fille embrigadée dans un monde de pénitence perpétuelle et de foi quasi-contrainte, m'avait d'abord ému, a commencé à me taper sur le système.
Que dire enfin de ce scénario pour le moins capillotracté, et de la fuite rocambolesque qui nous est racontée dans la deuxième partie du roman ?
Qu'à la naissance de son fils et à la suite d'un drame notre héroïne décide subitement de plier bagage avec son enfant pour s'extraire du carcan familial passe encore, mais qu'en six mois elle bascule au point de s'acoquiner avec une bande de punks à chiens anarchistes dans une ferme abandonnée au fin fond de l'Aveyron (avec romance vaguement mielleuse en prime), ça commence à faire beaucoup.


L'ensemble se lit quand même avec plaisir et l'écriture, sans être non plus exceptionnellement soignée, reste néanmoins tout à fait agréable !
Manifestement Maylis Adhémar maîtrise bien son sujet, elle qui reçut une éducation religieuse des plus rigoristes ("Dans ma jeunesse, on me disait que Jean-Paul II était l'Antéchrist", dit-elle en interview), et en dépit des quelques réserves énoncées plus haut, j'ai trouvé son livre intéressant.
Elle soulève des sujets sensibles (l'intégrisme religieux, la condition de la femme, la maternité, le poids de l'héritage familial), sans pour autant faire montre d'un quelconque mépris pour la foi, ce dont je lui sais gré ! Malgré tout ce qu'elle a traversé, Sixtine ne renie d'ailleurs pas ses intimes convictions, elle continue dans la tempête à s'accrocher à la "prière d'abandon" de Charles de Foucauld et j'avoue, mon père, que j'ai trouvé ça beau.

Mais je vois que d'autres ouailles patientent devant le confessionnal.
J'en ai donc fini, mon père. Me donnerez-vous l'absolution ?
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Roman troublant et dérangeant sur la religion, plus spécialement sur le catholicisme traditionaliste voire intégriste. Itinéraire de Sixtine, qui va connaître à travers son mariage avec un intégriste religieux mais aussi à travers la maternité vécue comme une épreuve les désillusions de la foi. Son émancipation sera longue...
Si j'ai aimé le début du roman, et la découverte d'un monde dont je ne soupçonnais pas les pratiques, très vite j'ai trouvé les ficelles trop grosses, la nouvelle vie de Sixtine manquant de crédibilité.
Lecture en demi-teinte.
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Mais que voilà une lecture fort agréable et fort intéressante…Dans ce premier roman plutôt bien ficelé, Maylis Adhémar, jeune journaliste toulousaine, aborde la thématique de l'extrémisme religieux sur un versant où l'on n'est guère habitué à la voir chatouillée, le pré carré des catholiques traditionnalistes. Elle nous y plonge aux côtés de Sixtine la bien-nommée, sixième de sa fratrie bien peignée, élevée au grain (de chapelet) dans un but ultime : quitter son horizon délimité par les glands des mocassins de son père et le serre-tête de sa mère pour rallier celui de son époux et croître et multiplier sans mollir ! Ses études ? Elle fera une croix dessus. Comme sur tout le reste d'ailleurs, à tour de bras et plusieurs fois par jour. Elle priera à genou sur le tapis de son salon, se soumettra sans joie au devoir conjugal (ferme les yeux et pense aux héritiers Sue de la Garde) et suivra docilement Pierre-Louis dans les rassemblements des Frères de la Croix, courbant la tête sous sa mantille tandis que son mari, à la coupe bien dégagée autour des oreilles, prêtera serment parmi ses petits camarades de milice.
Extrémistes ? Vous avez dit extrémistes ? Maylis Adhémar a si bien su trouver les mots pour restituer le climat de fanatisme bon teint dans lequel grandit et baigne Sixtine que l'on en a, bien souvent froid dans le dos. Elle rappelle, sans forcer le trait de la comparaison, que charité bien ordonnée commence par soi-même et que terrorisme ne rime pas forcément avec exotisme. À travers les yeux de Sixtine qui peinent tant à se déciller, à travers la peur de Sixtine qui se dresse de toute la force des habitudes ancrées et rassurantes devant ses pas hésitants vers une autre vie, elle nous fait entrevoir la puissance et les ravages d'un endoctrinement bien mené et ce qu'il faut de courage et d'instinct de survie pour oser sortir des ornières où l'on voudrait vous maintenir. Elle fait également entendre, comme un bourdon discret mais obstiné, cette petite note entêtante qui rappelle à qui ne veut pas l'entendre que chacun a droit à ses choix. Même s'il m'est arrivé de me dire que certaines longueurs auraient pu être évitées, même si la fin m'a semblé (doublement !) acrobatique, de très bonnes choses, donc, dans ce premier roman audacieux au personnage central touchant, voire troublant.
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Sixtine grandit dans une famille catholique très rigoureuse. Elle a quelques velléités de rébellion avant de rentrer dans le rang en épousant le très convoité Pierre-Louis Sue de la Garde. Elle rejoint ainsi une branche extrémiste du catholicisme, les Frères de la Croix mené par frère André. Elle se plie au début docilement aux attentes des deux familles. Mais sa première grossesse est difficile et elle sent très vite qu'elle déçoit, qu'elle n'est pas à la hauteur. Un drame viendra lui donner l'occasion de prendre du recul et de peut-être se soustraire à ses obligations.
J'ai trouvé ce roman plutôt intéressant pour le sujet qu'il aborde, j'ai été réellement ébahie par autant d'intégrisme, de mépris pour le reste du monde et de violence (physique et psychologique) sous couvert de religion. Je n'ai par contre pas ressenti beaucoup d'empathie pour Sixtine. Même dans sa fuite, je l'ai trouvé très passive, on dirait que les choses se passent sans qu'elle l'ait jamais décidé. On n'a pas tant que ça accès à son intériorité, on ne comprend pas toujours ses actions car on ne sait pas vraiment ce qu'elle pense. L'ensemble est assez inégal, au niveau du rythme, ce qui fait que le roman m'a semblé long. Malgré tout, c'est le premier roman adulte que je réussis à terminer depuis plusieurs semaine, donc je lui dois bien ça ! Espérons que ça me relance vers des lectures un peu plus passionnées et passionnantes pour moi.
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Déjà, ce serait bien s'il existait un moyen d'enregistrer quelle critique m'a convaincue d'ajouter un livre à ma PAL virtuelle. Merci donc au ou la babeliot (e) inconnu (e) qui m'a donné l'envie de réserver ce livre en bibliothèque.
C'est plaisant, facile à lire, bien écrit, et je l'ai dévoré en l'espace d'un week-end.
Et après ? Ma foi... Bien sûr j'ai été abasourdie, ulcérée, par la description de ce milieu catho extrémiste. Même si je suis persuadée que les extrémistes il en existe de tous bords, toute confession, et qu'ils sont tous pareillement à fuir.
Ensuite ? Ma foi... c'est gentil. J'ai quand même beaucoup pensé que l'argent ça facilite pas mal les choses, quand on veut couper les ponts. Et d'etre toute mignonne aussi.
Et qu'être mère célibataire, ben c'est pas toujours tout rose. Mais ça c'est la réalité et là on est dans une jolie histoire moderne, même si bâtie comme un conte de fées. Assez moderne pour que ça ne finisse pas par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" mais conte de fées quand même. Et je ne suis pas du tout du tout certaine qu'il soit aussi "simple" de se sortir d'une telle emprise.
Mais c'est une belle histoire, et elle est très bien écrite.
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L'histoire commence comme un conte de fées au pays des ultras cathos … du genre ils se rencontrent, ils se marient et ils eurent beaucoup d'enfants. Madame reste à la maison et organise des thés pendant que Monsieur travaille à l'extérieur tout en cassant des pro mariage pour tous.
La description de ces familles rétrogrades et les enjeux qui s'y jouent est aussi percutante qu'effrayante.
Dommage que les suites du drame libérateur vécu par l'héroïne soient si peu crédibles. A force de vouloir tordre le destin, ce qui était une bonne idée se transforme en une farce un peu ridicule, teintée de mièvrerie.
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Je suis un peu embêtée pour écrire cette chronique, parce que je dois avouer que je n'ai pas compris l'intention de l'auteure. J'ai trouvé la partie "piège de l'intégrisme catho" trop longue et sans véritable parti pris par rapport à l'évolution du personnage qui manque de profondeur. Sans parler de la fin peu crédible.

Dommage.

#BenieSoitSixtine #MaylisAdhemar #Juillard #RentréeLittéraire2020 #chroniques #lecture #livres

Le quatrième de couverture :

Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre- Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu'elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s'est révélée un calvaire, et l'arrivée prochaine d'un héritier, qui devrait être une bénédiction, s'annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu'à ce qu'un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Je suis très partagée concernant ce roman... D'où ma note, pile au milieu.

Commençons par le positif : l'auteur décrit très bien le milieu catholique traditionnaliste et intégriste dans lequel grandit Sixtine et évolue Sixitine. Pour l'avoir longtemps fréquenté, il y a beaucoup de points où j'ai retrouvé ce que j'avais vu ou dont j'avais entendu parler. Bien entendu il y a quelques exagérations, mais bon, laissons cela à la licence poétique. Quant à l'écriture, rien à lui reprocher, simple et clair, il n'y a pas grand chose à en dire de plus. L'idée du roman est intéressante également, traiter le "réveil" de quelqu'un qui se rend compte que tout ce qu'on lui a présenté comme diabolique ne l'est finalement pas tant que ça, pourrait donner quelque chose de super à lire. Malheureusement, le roman se heurte à de nombreux écueils.

Et là, c'est le naufrage. En premier Sixtine : je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai absolument pas réussi à m'attacher à elle. Je n'ai aucune empathie. A part les moments où elle se bat pour son fils, elle n'avait pour moi aucune épaisseur, aucune consistance, aucune cohérence... En voilà un autre, d'ailleurs, d'écueil, elle n'est pas cohérente. Elle fait n'importe quoi, se laisse guider soit par les autres soit par ses pulsions, et si cela peut être un ressort intéressant de temps en temps, c'est fatiguant à la longue.
Autre défaut, la trame du roman qui fait passer d'un extrême à l'autre, que ce soit dans les lieux, les personnages, les fréquentations, le comportement... Ce n'est pas crédible à mon sens, d'une part, et d'autre part la ficelle et trop grosse. Oui, on a compris que Sixtine voulait s'émanciper de ce qu'elle avait connu, pas besoin pour autant de l'envoyer dans l'équivalent du Larzac avec des voisins qui lui proposent de la beuh.
Franchement, la transition entre ses deux vies aurait pu être amenée de manière bien plus délicate et cohérente. C'est dommage.
Autre point, la fin n'a selon moi aucun sens. on retrouve le même souci de cohérence. Et enfin, intercaler les lettres de la grand-mère, oui on comprend à la fin à quoi ça sert, mais encore une fois je m'interroge sur la pertinence de ce choix. Etait-ce vraiment si indispensable que cela à l'histoire ? Là encore cela ressemble à du remplissage...

Bref, une lecture en demi-teinte. J'attendais beaucoup de ce roman, au vu du résumé, et c'est peut-être pour cela que j'ai été déçue. Mais je retiens quand même une très bonne première partie !
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Sixtine est une jeune femme, intelligente et élevée dans les pures traditions catholiques. Lorsqu'elle rencontre Pierre-Louis Sue de la Garde au mariage d'une amie, elle est sous le charme : il est beau, intelligent, brillant et ... catholique! Il fait même partie de la Milice des Frères de la Croix qui veille à remettre les âmes perdues dans le droit chemin.
Très vite, ils se marient et elle tombe enceinte. Tout semble parfait, entre devoir conjugal et prière à genoux dans le salon, Sixtine se prépare à être mère et à enfanter "dans la douleur", la belle-mère de Sixtine y veille! Mais un drame arrive, qui bouleverse le cours des choses...
J'ai trouvé cette lecture agréable mais sans plus...
Le début du roman plante le décor et on suit avec effarement Sixtine dans sa vie de jeune épouse soumise aux envies de son mari et idéaux de ses parents et beaux-parents... Quelle horreur... Puis elle se libère de ce carcan et on la voit évoluer petit à petit, vers une autre vie, d'autres envies...Mais la deuxième partie du roman m'a tout de même laissé dubitative. J'ai trouvé tout cela peu crédible ( ses relations, son quotidien, sa sexualité...)...Dommage...

Merci aux 68 premières fois pour cette découverte!
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