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Expert Inde

Cet insigne distingue les lecteurs qui apprécient se plonger dans la culture indienne grâce aux écrits d'Arundhati Roy ou Salman Rushdie.
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Alice qui n'a vu la mer que deux fois dans sa jeune existence va voyager seule et personne ne peut trouver à y redire. Elle rejoint son mari à Pondichéry en Inde. On est en 1930. Elle a hâte de le retrouver et de connaître ce pays où elle va vivre. Il y fait déjà très chaud. Alice est une artiste, une virtuose du piano. Elle pourra donner des cours et organiser des réceptions. Jules, son mari est médecin. Il travaille à la Léproserie. Ils vont vivre dans la ville blanche, quartier résidentiel.



Oriane, jeune femme célibataire arrive à Pondichéry en 1950. Elle vient confronter ses souvenirs à la réalité. Elle est née dans cette ville mais son père l'a envoyé en France quand sa femme et mère d''Oriane est décédée. Elle avait cinq ans, confiée aux boins soins de sa tante Charlotte auprès de qui elle va grandir. Oriane s'est sentie abandonnée et garde des rapports distants avec son père Gabriel. Elle va passer quelques semaines en Inde, du moins le pense-t-elle, et va être hébergée par Madeleine, une femme austère qui offre des repas aux nécessiteux de la ville. Elle va tenir les comptes et faire les courses.



Céline est sage-femme à Pondichéry, en 2012. Elle a fui un drame familial et pense rester longtemps si son contrat de travail est renouvelé. Elle est confrontée aux drames de ces femmes qui accouche de filles; et de ce fait, font le malheur de la famille.



Ces femmes aux destins entremêlés, sont les personnages principaux de ce roman mais il y a cette ville incroyable et ses habitants. La misère, les croyances, les castes, la chaleur, la mousson, rien ne change ou presque.



L'autrice adapte son style aux différentes époques, facilitant le passage de l'une à l'autre. Les descriptions de la vie des indiens, les faits historiques, le climat, tout est passionnant. Je suis admirative du travail de recherche que ce roman représente.



Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel pour ce captivant voyage.
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La fille qui marchait sur l'eau

Tout d'abord, un mot sur l'édition Les deux terres de 2004. Sur la couverture, on voit (du torse aux cuisses) un corps nu allongé sur le ventre. Avec le titre français, on se retrouve avec un bouquin aguicheur qui n'a rien à voir avec l'histoire.

L'éditeur semble considérer la sulfureuse Nandini comme le personnage principal, or, c'est Anuradha : elle entame le roman et le termine, elle tisse les liens, elle est au cœur de l'histoire. D'ailleurs le titre original "The last song of dusk" fait référence à son goût pour le crépuscule.

Pour ce qui est du thème du roman, je dirai qu'il s'agit de s'interroger sur comment aimer malgré les blessures et les fêlures. C'est raconter avec une grande maturité et je suis sidérée que ce soit le premier roman d'un auteur de 26 ans.

Que ce soit Anuradha et Vardhmaan qui doivent se reconstruire après la perte de leur fils, ou Nandini qui a été maltraitée de bien des façons dans son enfance, ou encore le peintre Khalil Muratta, ou Sherman.

Si Anuradha nous entraîne dans l'intérieur des maisons de familles indiennes, Nandini la flamboyante nous mène dans le "monde", là où Anglais et Indiens se rejoignent, où les corps se montrent et les anciennes moralités s'offusquent, bref dans le bouillonnement des années 20.

Un roman teinté de mélancolie que j'ai trouvé vraiment très beau.
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Tout d'abord, merci à Babelio et à l'éditeur d'Anne Vantal, qui m'ont permis de lire ce roman dans le cadre de Masse Critique. Il m'aurait complètement échappé sinon, je ne l'avais pas repéré dans les sorties. Et cela aurait été dommage car cela a été une passionnante expérience de lecture, un vrai voyage. Au figuré, car celui ci ne tiendra pas dans votre sac à main, c'est en effet à un voyage d'un peu moins de 600 pages qu'Anne Vantal nous convie. Ne laissez pas l'épaisseur vous faire peur: cela passe à toute allure!

De quoi ça parle? Déjà, d'Inde! Plus précisément de Pondichéry, qu’apparemment je situais sur le mauvais côté du pays on en apprend tous les jours, où trois femmes, à trois époques différentes, vont nous emmener, pour notre plus grande curiosité, chacune pour des raisons qui lui sont propres, l'amour et le mariage, marcher sur les traces de son passé.... La petite histoire et la grande se mélangent et les événements politiques peuvent évidemment faire dérailler une vie qui semblait toute tracée. C'est une plongée dans la multiplicité de la culture indienne, sa complexité, ses côté fascinants comme ses côtés les moins reluisants. J'ai aimé le style, les personnages, avec une petite préférence pour Oriane sans que je puisse vous dire pourquoi, et cela m'a donné envie d'aller en Inde, ce qui va être compliqué pour quelqu'un qui refuse de prendre l'avion!

Apparemment c'est un premier roman, je suis épatée, et je suivrai sa carrière avec attention.
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Pondichéry ou le rivage des ombres

J’ai eu le bonheur de visiter Pondicherry il y a une vingtaine d’années. Je me souviens de mon plaisir à déambuler dans la « ville blanche » à travers les rues aux noms bien français, vestiges de l’époque où elle était un comptoir français.

Le roman d’Anne Vantel m’y a ramenée à la suite de ses héroïnes :

Alice, dans les années 30 a suivi son mari, médecin.

Oriane revient à Pondicherry en 1952 espérant exorciser le traumatisme de son enfance.

Céline en 2012 cherche à fuir un souvenir douloureux.

Anne Vandel nous entraîne d’une histoire à l’autre, d’une époque à l’autre avec des chapitres courts.

Outre ces tranches de vies, j’ai eu plaisir à me replonger dans le contexte politique de chaque époque.

J’ai beaucoup aimé ce roman d'une grande maîtrise, au découpage astucieux, dont les allers-retours dans le temps de la narration apportent du rythme au récit. L'auteur parvient à décrire parfaitement l’Inde à différentes époques en évoquant les castes mais aussi quelques figures emblématiques tel Gandhi, apôtre de la non-violence.

Merci aux Editions Buchet-Chastel et à Babelio qui m’ont offert ce magnifique roman dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée.

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La mémoire délavée

Natacha Happanah nous transporte sur l’île Maurice avec un récit sur ses origines, l’histoire de ses triaïeux arrivés des Indes, de leur village natal de Rangapelle, pour y être employés, plutôt exploités comme engagés. A leur arrivée ils sont affublés d’un numéro d’identification puis affectés dans une plantation.

L’engagisme a remplacé l’esclavagisme après l’abolition.

Une traversée de l’exil, un récit poignant, entre un monde perdu et un monde moderne, d’une authenticité avec ses blessures, ses secrets. La délicatesse, la sensibilité, la pudeur de son écriture qui laisse entrevoir l’amour qu’elle porte à ses grands-parents.

Un livre qui met en lumière un pan de l’histoire méconnue, une remontée au fil du temps, de l’intime, le livre est également parsemé de magnifiques photographies, une très belle lecture comme toujours avec cette auteure.
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    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

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