Le Café Littéraire

suite :

Marina1616   j'ai adoré ce texte, très mignon, très touchant !

JML38   très beau texte qui rend à bel hommage à l'art du dressage équestre

vibrelivre   très beau texte

leoseba   je suis désolée, j'ai moins accroché, mais je ne suis pas une bonne candidate à l'hypnose;..

LaBiblidOnee  très beau texte, j'ai crains un texte tragique comme on en a eu quelques-uns se mois-ci mais il est resté juste magique ou whaouh ;)

Je publie aussi des textes sur wattpad, mais je début tout juste

Merci, contente que mon texte t’ait plu !

GaLim:Dumba, l'éléphante volcanique entraîne à sa suite plusieurs animaux de cirque qui tiennent des rôles divers lors des représentations. Il faut se révolter ! La révolte à bien lieu mais les conséquences ne sont pas heureuses pour tous les animaux, loin s'en faut. Texte à la fois enthousiasmant car il dégage beaucoup d'énergie, et doux-amer. 

Kotoline Bastacosi : quelle belle idée que celle de proposer de multiples versions d'une même histoire. Il n'est pas évident du tout de maîtriser les exercices de style, c'est le moins qu'on puisse dire; et ici, c'est très réussi. On passe du rire au plus grand sérieux et inversement. Virtuose et élégant.

LaBidlidOnee : un texte à l'écriture très maîtrisée qui rend compte du cirque dans tout ce qu'il a de plus somptueux et de plus magique. Onee, la cavalière, Zoazic, la trapéziste, et le ballet final qui mêle chevaux et cavaliers offrent des tableaux vivants, colorés et sonores. C'est un beau texte qui correspond fort bien à l'intitulé du sujet ( plus que des nains déportés) et dont la virtuosité m'a frappée.

JML38 : Le petit Georges, dix ans, regarde avec émerveillement l'écuyère Jenny. Nul besoin de produire un long texte pour dire l'étroite relation entre une artiste de cirque et sa monture et la magie que cette osmose exerce sur un jeune spectateur. Tout est bien campé, très visuel et plein de justesse.

Marina1616 : le regard attentif d'un enfant, au cirque avec sa maman. Voir les animaux se livrer à toutes sortes de numéros est magique tant qu'on ne remarque pas que ceux-ci agissent sous la contrainte et qu'il serait bon que cela cesse. J'aime beaucoup la disposition du texte et sa simplicité. Tout est suggéré avec délicatesse.

a mon tour :

Attention, mesdames et messieurs, dans un instant on va commencer
Regards échangés, sourires entendus, respirations tendues, 
Mains serrées, ronde rituelle, on se serre, 
Regards, esprits, mains, corps, tous unis, ensemble
 
Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment 
Cette chanson est LA chanson, celle qui ouvre le bal. 
A force d’années, de collaboration, de travail,  
De coopération, de répétition, on se connait par cœur 
 
5, 4, 3, 2, 1, 0, partez, tous les projecteurs vont s'allumer 
L'équipe gagnante est la même depuis le départ 
Seulement les enfants sont devenus adultes, parents,  
Les conjoints et petits enfants se mêlent à la fête 
 
Et tous les acteurs vont s'animer en même temps 
Familial, amicale, famille de cœur et d’amour,  
Seuls restent ceux qui acceptent, les plus fous,  
Les plus dévoués, les plus amoureux, les meilleurs 
 
Attention, mesdames et messieurs C'est important, on va commencer 
les 3 sages - qui oseraient dire vieux ? - les anciens, sont nos piliers 
Ils veillent à l’harmonie, au soutien, au bonheur, 
Ils participent évidemment, mais en second rôle 
 
C'est toujours la même histoire depuis la nuit des temps 
Les filles des forges ont pris la relève, de l’organisation,  
De la dynamique, des idées folles et mises en scène 
De l’envie et de la motivation des troupes 
 
L'histoire de la vie et de la mort 
Nous avons les fous qui répondent toujours présents 
Les motivés qui aiment participer régulièrement 
Et les présents, silencieux, discret, tranquillement 
 
Mais nous allons changer le décor 
Que ce soient des maisons, des salles des fêtes,  
Des camions, des campings, des champs,  
Ou des chapiteaux, nous nous adapterons toujours 
 
Espérons qu'on la jouera encore dans deux mille ans 
Les enfants sont notre futur, qu’en feront-ils ? 
Notre avenir est dans leur main, protégeons-les 
Donnons-leur toutes les chances pour demain 
 
Nous avons vingt ans et plein de chansons comme le printemps 
Quel que soit le jour ou l’année, nous nous mobilisons 
Pour aider, soutenir, porter, nous sommes unis 
Pour distraire et égayer, enchanter et émerveiller 
 
Nous allons danser dans votre maison 
Les danseurs côtoient les musiciens et les acteurs,  
Les bricoleurs, décorateurs réalisent nos idées folles 
Le DJ anime, le public vibre, la mission est réussie 
 
Notre pain est blanc, notre vin est bon, si vous le voulez 
Le spectacle commence, on s’élance sur scène 
Sous les feux des projecteurs, on est à notre place 
Le public est notre allié, tant qu’il sera présent 
 
C'est de bon cœur que nous partagerons 
Notre mission est réussie, si les sourires sont là,  
Les idées noires s’envolent, la magie reste 
Transmettre le bonheur tel est notre raison d’être

Belle inspiration Alderika, léger, aérien et pourtant tout est là ! Et ce petit air entêtant ne va plus nous lâcher, c'est malin ;-)
Je vous remercie pour votre mot !

C'est super Alderika ! Génial et en chanson avec Michel Fugain ; de l'entrain, de l'amour et de l'espérance dans le texte.
Cela donne du baume au coeur, on en redemande....

Bravo ! 🌹🌹😀

franceflamboyant : je suis très touchée par la "virtuosité". C'est un thème auquel je ne me serais pas osée il y encore peu de temps mais dont j'ai pu approcher la richesse de plus près récemment, et encore plus grâce à tous vos écrits ici !! Les différentes approches sont passionnantes et c'est vrai que le thème et sa formulation s'y prêtent.

Incroyable renaissance du cirque que vous nous narrez via ces sept phénix, symbole de la renaissance de l'espoir mais aussi de la joie qui a vaincu la mort et le totalitarisme ! la référence aux sept nains, la consonance de leur noms, j'avoue avoir cru à une invention mais non, j'ai donc appris quelque chose ! Même si ce texte a un côté sombre, c'est aussi ce qui lui fait apporter sa pierre à l'édifice du thème car tout sujet a son côté sombre qu'il est important d'explorer, et dont il est important de parler. Votre texte contribue à la diversité des histoires qui fait qu'on ne se lasse pas de lire ce fil !
Si ce thème vous intéresse, peut-être connaissez-vous ou aimeriez-vous : Avant que le monde ne se ferme d'Alain Mascaro ?

Merci Alderika
J'aime beaucoup votre joli texte, bien rythmé et qui donne envie de chanter.

Merci franceflamboyant pour votre commentaire et pour votre beau texte qui nous raconte une fois de plus une histoire méconnue, poignante, qui prend place dans une grande histoire plus tristement connue.

Joli texte sur le plaisir des coulisses et de l'enfance JML38 ! Je vous remercie pour la référence du livre, que je me suis empressée de noter.

Merci LaBiblidOnee 
Commentaire très appréciable de la part d'une personne ayant écrit un texte aussi coloré, mettant, entre autres, superbement en valeur l'art équestre que nos textes ont en commun 

LaBiblidOnee  Merci pour ton retour 🙏 🦩! Pour l'histoire du orange et noir, je ne sais pas quoi te répondre, chez moi il est en noir automatiquement 🤔. Ceci dit ça met un peu de couleur, c'est pas mal non plus ! 😉
Pour les papotages autour des défis d'écriture, il est de coutume d'aller poster les commentaires sur le fil de discussion intitulé... (comme c'est original !) "autour des défis d'écriture". C'est pour éviter d'ajouter trop de bla bla entre les textes. Voilà 😁 ! 

franceflamboyant  Merci pour votre commentaire 😊. 

Alderika  Je rejoins LaBiblidOnee, c'est malin, maintenant on va avoir cette chanson dans la tête toute la soirée 😂 ! Quel Big Bazar ! Votre approche du cirque est originale avec cette idée d'en faire un lieu de réunion et de transmission entre les différentes générations. Quelle fête mémorable ! 🎉🎊 Pourvu que ça dure...
Et merci pour votre retour 🙏

Merci GaLim, c'est noté ! N'étant pas une habituée des groupes, comme tu le vois, j'ai un peu de mal à m'orienter dans toutes ces discussions :-))

Quel si beau point commun JML38 ;-)

vibrelivre Beaucoup de soin et des détails amusants dans la description de ce chapiteau, j’aime beaucoup : « Un danseur, dans un pantalon corsetant ses cuisses, dansait avec des pingouins. A côté, un dompteur présentait un numéro d’escargots qui soulevaient leurs coquilles en venant saluer. Devant une table, plus loin, un jeune prestidigitateur mélangeait les cartes comme un joueur de poker confirmé et retrouvait chacune des cartes qu’avaient reçues les jeunes gens émerveillés »

Alderika : De l’entrain communicatif dans ce sympathique récit sur un air bien connu ! Merci de votre appréciation également ❤️

franceflamboyant  je vous remercie une fois encore pour votre appréciation et du temps consacré à me lire. Cela me fait toujours plaisir d’avoir vos précieux avis, bonnes lectures 🌺 !

Chapiteau : 1° et unique chapitre

 

C’était un grand terrain vague, quelques arbres avaient poussé là, poussés par le hasard, des buissons ras sans vie ni fleurs complétaient le décor végétal, et dispersé tout au tour des bancs, où les mamans venaient s’asseoir pour discuter et surveiller les enfants qui y jouaient.
L’emplacement aurait pu se révéler idéal pour l’installation d’un chapiteau, mais aucun cirque ne se serait aventuré vouloir en sublimer la réalité…
La seule chose de couleurs avoisinantes à un chapiteau, que l’on n’ait jamais vu hissées en haut du poteau en bois au milieu de cette place - résidu d’un portique de balançoire - c’était la chatte mirabelle de Madame Claudie, coursée par les chiens pas très savants du quartier.
Alors les souvenirs de cirque qui me reviennent, sont ceux de la télévision : La piste aux étoiles, et bien souvent avec mes sœurs nous préférions regarder un western ; il faut dire que l’écran à nos yeux diminuait grandement le cran de ses artistes, humains et bêtes confondus.

Ces spectacles, pour les voir il fallait aller à la grande ville, et nous les gosses on auraient bien aimé de temps en temps pouvoir s’y rendrent, mais nos parents nous disaient tout le temps :
Qu’ils n’avaient pas les moyens, le budget pour finir le mois, il fallait déjà jongler, alors la moindre dépense en plus et l’exercice de funambule pour joindre les deux bouts risquait fort de finir dans le filet de l’huissier, ou sur la paille. 

Peu importe, on n’étaient peut être pas des enfants de la balle, mais on ne manquaient pas d’imagination, et dans la cité ça ne manquait pas d’artistes.
Raymond qui, le matin pale comme un clown blanc, nous faisant la leçon, et puis plus la matinée avançait et plus il devenait Auguste et rouge, tellement il en buvait, surtout son pif, la démarche mal assurée avec ses chaussures ficelées pour qu’elles ne baillent, il nous racontait sa vie ou des blagues et nous faisait mourir de rire, puis le soir venu valait mieux éviter sa tristesse et ses mauvais rêves.  
La belle voisine du dessus, que l’on avait surnommé l’écuyère, à cause de ce qu’en disaient les amies de ma mère « Qu’elle avait encore chevauché toute la nuit, que celui-là, il avait eu droit à la totale, triple salto et double pirouette ». Propos que je comprendrai que bien plus tard, à l’époque je n’avais jamais vu, dans le coin, l’ombre d’un poney à chevaucher.
Des magiciens capables de faire disparaître la Peugeot à Pierrot, ou le scooter de Kader, la poussette de la nounou Fanette ou encore le vélo à Momo, sans même laisser un lapin à la place.
Et puis, il y avait les « fauves », au moins deux ou trois par cage… d’escaliers, certes ils n’avaient pas le regard couleur ambre, mais les fixer droit dans les yeux, menait à la même sanction, un bon coup de patte ; j’aurai bien aimé voir un dompteur en costume à paillettes ou pas, se risquer sur leur domaine, le résultat aurait été bestial, et il serait ressorti vite fait, avec son fouet bien dressé… je vous dis pas où, le reste décrivant entre ses jambes son infamie.

Oui notre cité était un beau cirque, mais sédentaire, à part ceux qui avaient une caravane, pour s’échapper au mois d’Août et voir aux Sables le spectacle d’un couché de soleil sur l’océan, avec tous les bohémiens et saltimbanques de notre espèce.     
Nous, nous restions sur place, pendant l’été, à la maison de quartier, il y avait des jeunes animateurs plein d’idées, mais sans aucunes expériences de la vie, qui venaient en stage, alors on les occupaient en montant un numéro ; je revois l’une de mes sœurs monter sur l’estrade, rideaux levés : Mesdames et Messieurs ce soir Grande Représentation du Cirque inter Continental  Babélino En exclusivité, Dans votre Ville … MUSIQUE.  

 Volo chat pitre.

voloskine  
Texte particulièrement inspiré. Traiter le thème du cirque sans l'ombre d'un chapiteau à l'horizon, c'est très fort. Surtout que tout y est - le clown, l'écuyère, les magiciens, les fauves. Que de géniales trouvailles !
Un grand bravo. Merci pour ce bon moment de lecture.

Alderika Beau texte de communion qui arrive juste à point ! Le temps d’un spectacle, nous sommes tous unis, métaphore des défieurs Babélio qui, en égrenant leurs chapiteaux, composent une belle chanson où on oublie les vicissitudes d’ici-bas.
voloskine Nous voici conviés sous le chapiteau de Volo, un chat pitre en solo, un clown qui pleure derrière ses couches de fond de teint, un môme des cités dont les terrains vagues sont orphelins d’artistes, dont les écuyères sont des femmes de petite vertu, les fauves de la racaille… le cirque c’est des westerns sur petit écran. Comme toujours avec volo, la tendresse se mute en tragédie. Un petit côté russe ?

Pour voloskine.  Thème du défi totalement revisité…. J’adhère plutôt deux fois qu’une ! 👍👍