Valérie Tong Cuong

L'Atelier des miracles a tout d'un ouvrage de psycho-pop qu'on aurait cherché à maquiller en roman. Il y a toutefois quelque chose qui cloche. Le lecteur sent qu'on ne lui dit pas tout. Il veut connaître la vérité. De fait, le piège saute tellement aux yeux qu'il finit par s'y laisser prendre.
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L'auteure nous plonge de suite dans l'intrigue.

Alice saute du pont. Mina n'y parvient pas.

Pris dans les pensées de cette dernière, nous découvrons, peu à peu, avec pudeur, ses blessures d'enfance - une mère alcoolique, aimante mais défaillante - et d'adolescente - un entourage familial rejetant et sans amour.

Comment ne pas alors s'accrocher à Alice, jeune fille intelligente, belle et bienveillante ? Comment ne pas s'en vouloir de n'avoir pas vu sa souffrance à défaut de l'avoir rejointe ?

Épaulée par une deuxième rencontre inattendue, David, le "Sans Larmes", Mina mène alors l'enquête... au risque de devoir faire face à une réalité éprouvante.

L'écriture est nette et précise ; les phrases sont justes, sans fioritures.

Il y a du suspense. La fin m'a surprise ; j'étais partie sur une toute autre piste...

Valérie Tong Cuong nous balade joliment pour finalement nous mener à une poignante réalité.

Bref, un court récit percutant qui traite de solitude et d'espoir.
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On flaire la recette marketing [...] Mais là s'arrête toute ressemblance avec les romans précités. Ironie, cruauté, cynisme, générosité, optimisme... ce cocktail pimenté fait alors de cet « Atelier des miracles » un bouquin délectable qui se lit d'une seule traite. Sans un gramme de mièvrerie.
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Nous faisons la connaissance de Mina au moment fatidique. Elle voit son amie se jeter sous un train alors qu'elle-même se retrouve paralysée. Ou plutôt, une réflexion lui vient à l'esprit:



"Assez pour penser subitement qu'au fond, moi aussi, je pouvais avoir un avenir."



Alors elle recule. S'enfuit loin, honteuse de n'avoir pas été assez courageuse. Ou plutôt pour avoir oublier les raisons qui l'ont poussée là, à côté de son amie. Elle se cache, loin de cette pseudo-famille qui l'entoure, loin de ses repères. Elle rencontre quelqu'un qui finit par lui poser la bonne question. Pourquoi cette jeune fille, pourquoi Alice, elle qui avait tout, en était arrivée là?



Une grande partie du roman est en fait un questionnement sur le fait d'être malheureux dans les conditions de notre environnement. Alice, qui était riche, belle et intelligent, avait-elle le droit d'être aussi malheureuse que Mina, orpheline et très ordinaire? C'est en tout cas un débat qui revient souvent dans les souvenirs qui ponctuent ce récit. Nous sommes partagés entre ce présent traumatisant et ce passé si décisif.



"Elle me rendait folle. J'avais envie de hurler, "Oui, parfaitement, tu dois arrêter parce que tu es très, trop gâtée par la vie pour l'employer à disserter! Laisse ce privilège aux pauvres, aux malheureux, aux esclaves, à tous ceux dont les souffrances sont à la fois tangibles et mesurables".



Et puis soudain, elle se rend compte de son égoïsme. Elle ne s'est jamais demandée quelle était la raison du suicide de son amie. Quelle était la vraie raison, une raison si profondément horrible qui peut pousser une adolescente à se jeter sous un train, de décider d'en finir comme ça? Alors elle décide d'enquêter.



Le livre est court, nous n'avons pas le temps de nous ennuyer et malgré cela, quelle profondeur! On n'a pas le temps de s'arrêter, on suit Mina dans tous ses raisonnements, ses questionnements, son cerveau tourne à du 1000 à l'heure.



Leur détresse m'a bouleversée. Le mal-être qui les entoure est malsain, presque palpable. On sent que quelque chose cloche. Alice, dans sa petite bourgade de riches qui cachent leurs malheurs derrière leurs sourires. Et Mina, seule au monde.



Malgré cette lourdeur de sentiments, l'écriture est légère et ajoute beaucoup à la beauté de ce récit accablant.



"Il avait suffit qu'elle prononce ces deux mots, "elle t'aimait", pour que tout me revienne en plein ventre, juste au-dessous de l'estomac, là où ça coupe le souffle, là où ça laisse en vrac, oui, exactement là où ça matraque et où en même temps, ça vous fait tellement, mais alors, tellement de bien."



Et finalement, la liberté fut-elle vraiment la mort pour Alice? Est-ce ça, le libre-arbitre?



Je voulais également dire un petit mot sur la fin. Aucun spoiler, aucune indication, promis. Le mot qui me vient encore est bouleversante. Incroyable, étonnante, sublime. Elle ajoute encore de la profondeur à ce récit déjà poignant.



Un roman touchant qui vous prend aux tripes et qui vous montre encore une fois jusqu'à quel point des adolescents peuvent être malheureux alors qu'au fond, nombre d'entre nous trouverait la vie plus facile en y retournant, non?


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[...]C’est l’histoire de trois personnes au bout du rouleau et plus ou moins dans la mouise qui s’offrent un nouveau départ grâce à l’Atelier, sorte de centre d’aide et de réinsertion. Cette structure est dirigée par le charismatique Jean, qui ne laisse personne indifférent.[...]
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Un livre choral dans lequel des protagonistes qui n'avaient à priori rien à faire ensemble, se retrouvent liés suite à un petit coup de pouce du hasard.. Un livre que j'ai globalement bien aimé même si j'ai parfois trouvé un peu confus l'enchaînement des chapitres et donc le passage d'un protagoniste à l'autre. Un moment de lecture agréable cependant.

Quand Agnès rencontre Juste, elle délaisse immédiatement cette pulsion incontrôlable, elle ne chassera plus l'homme, elle ne sera plus séductrice, elle ne brisera plus la vie d'un couple. Elle sera pour Juste, à Juste et rien d'autre. Mais la transformation est trop subite et rapide, on s'en rendra compte assez vite. Un couple peut-il réellement vivre cet enfermement sans étouffer, sans exploser, sans mourir?



Le rythme de ce roman est soutenu, le style est percutant. Sur la fin, parfois, j'ai trouvé que les retournements de situation étaient un peu trop fréquents mais... dans l'ensemble je me suis régalée!
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J'ai été attirée par le résumé de ce roman. L'idée que tout s'éteigne à New York était improbable et stimulait ma curiosité.



Assez vite, la panne arrive, les personnages se dévoilent par des monologues. La polyphonie des personnages est intéressante, elle permet d'entrer vraiment dans la vie de chacun. Et certains passages sont prenants (comme la vie de Canal, par exemple qui n'est pas facile. Mais le garçon ne se laisse pas ronger par ces obstacles, il se bat pour mener un jour une vie meilleure).



Pourtant... Les personnages sont trop caricaturaux. On a du mal à s'imaginer ces personnes exister réellement. Les situations pourraient être réalistes mais elles ne sonnent pas vrai.



La fin est plutôt présumable et décevante. Malgré un épisode marquant, tout semble trop beau pour être vrai. Là est le problème : c'est un livre trop romancé. On a l'impression que les éléments qui le constituent sont comme des pièces amenées les unes à la suite des autres. Elle sont agencées de telle manière que le récit est sans saveur et trop prévisible.



Je n'ai pas adhéré du tout...
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Bonne réflexion sur notre société!

Une bonne inspiration et un bon développement sur ce qu'est notre quotidien et ce qu'à court/long terme nous pouvons provoquer! ...

Une histoire banale qui permet au lecteur de s'imaginer dans cette incroyable histoire!



Surprenante!

Alice et Mina, 18 ans, ont promis de se suicider ensemble. Alice, la plus jolie et venant d’un milieu aisé, saute sous le train. Mina, orpheline, vivant chez une tante antipathique, ne saute pas. Elle rencontrera Sans Larme, un barman gothique qui deviendra son compagnon d’infortune. Leur rencontre les fera passer du désespoir à la reprise en main de leur propre histoire.

Résumé :



Fin juin, au lycée, fin des cours ... Le trio formé par Ange, Safia et César s'attendait à tout sauf à ça. Ils vont participer au concours interlycée dans leur discipline de prédilection : la musique .



Avis :



Valérie Tong Cuong chez les Editions du Moteur. On l'avait vue/lue chez Piment, chez J'ai lu, chez Stock, la voici chez cet éditeur au format très sympa.



"La Battle" est une histoire courte, une histoire de jeunes, pour les jeunes mais pas que pour les jeunes ! J'avoue avoir cherché, en vain, un glossaire . Point de glossaire alors un travail sémantique et personnel pour trouver la définition de "avoir le seum", "ma reum" , " mes rempes"... Et une fois le jargon compris, je me suis régalée, le style est frais, tel un récit de journal intime. Le rythme est rapide tel un échange de mails ou de sms. Le fond est aussi lourd que la trame est légère . Je me suis régalée, mais je vous entends chuchoter, oui je me régale tout le temps avec Valérie Tong Cuong !




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Trois ou quatre heures de lecture super agréable.

Un rythme rapide, un style aisé et des personnages attachants pour une histoire qui sonne (...)



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