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Critiques de Ulf Kvensler (119)
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Sarek

Aprés avoir lu ce roman , me rendre au Sarek , en Suède . "Même pas en rêve "comme disent les d'jeuns .On ne peut pas dire que les presque 500 pages de ce gros volume puissent passer pour un catalogue des endroits du monde à visiter. La nature va s'y montrer des plus hostiles tout le temps du périple entrepris par deux couples , Anna , son mari Henrik , leur amie Milena et sa dernière conquête , le troublant Jacob , celui qui , contre l'avis des autres a choisi cette destination vraiment ...comment dire ? pour le moins périlleuse ...

Un huis clos en plein monde hostile pour ces quatre aventuriers , ce groupe soumis aux moqueries et aux injonctions de Jacob .

Le rythme de ce roman , violent drame psychologique , est lent , figé au milieu de nulle part avec quatre protagonistes dont les cerveaux vont être bigrement perturbés , tout comme celui du lecteur qui peinera à se frayer un chemin dans ce labyrinthe neigeux et piégeux .

Une construction un peu particulière , que je vous laisse découvrir va semer en vous des interrogations , supputations , errements et , peut - être aussi quelques éléments utiles , sait on jamais .

Prenez votre temps , vous en aurez besoin et puis , cinq cents pages , il faut tenir !

Allez , les amis et amies , bienvenue en enfer , euh , dans le Sarek .Ouais , bon , c'est presque pareil .Un roman noir au milieu d'une immensité blanche . Hum , c'est flou , tout ça , et quand c'est flou , c'est qu'il y a ...un loup !

Couvrez vous bien et , j'espère à bientôt , sinon je suis tout de même trés content de vous avoir connus .
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Au nom du père

Isak, vingt-sept ans, mène une vie paisible avec sa copine Madde dans une petite ville du Småland en Suède ; il est aide à domicile pour les personnes âgées. A la suite d’un accident tragique qui a tué sa mère et sa petite sœur Klara, et de la fuite de son père, il a été adopté et élevé par son grand-père Anders. Mais un jour son père Fredrik Barzal resurgit, gravement malade, prétendant vouloir revoir son fils avant de mourir. Il invite Isak et Madde dans sa somptueuse maison de l’île de Fårö. Ils ne savent pas ce qui les attend… ● « C’est assez étrange, quand on y réfléchit. Les adultes disent toujours ce qui est bien ou mal, une sorte de version officielle. À la crèche, on appelle ça règle de camaraderie. Règles éthiques quand on travaille pour le conseil régional. Au fond, c’est la même chose. Tous les enfants peuvent réciter la version officielle dans leur sommeil, c’est bien, c’est mal, tout le couplet. Mais tous les enfants savent aussi, sans que personne ne le leur ait appris, qu’il existe d’autres règles, et que ce sont ces règles-là qui comptent. D’où cela vient-il ? Est-ce inné ? Fort. Agressif. Beau. Extraverti. Bavard. Drôle, dans une certaine mesure. Si tu es comme ça, c’est toi qui as raison. Tu es le maître du jeu. […] Tout dans la vie comporte des risques, non ? a dit Papa. La réduction des risques n’est pas la bonne voie à suivre si on veut une belle vie. » ● C’est un excellent thriller psychologique ; on va de rebondissement en rebondissement pour comprendre qui, à la fin, manipule qui. ● L’auteur joue beaucoup sur les retours en arrière et sur les anticipations, de façon très maîtrisée et très claire malgré l’absence de dates, si bien que le lecteur n’est jamais perdu. ● A part quelques longueurs au début de la deuxième partie, j’ai trouvé que le roman était très addictif. La résolution de l’intrigue ne m’a pas paru tirée par les cheveux comme cela arrive fréquemment avec ce genre de roman. Le lecteur a lui aussi été manipulé avec brio. ● La révélation vient très progressivement, mais tout reste crédible et pas trop artificiel. ● Je conseille aux amateurs du genre !
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Au nom du père

Isak, aide à domicile dans le sud de la Suède, mène une petite vie tranquille en compagnie de Madde. Mais son père ressurgit dans sa vie et, avec ce dernier, tout le passé que son fils tentait d’oublier. En effet, sa mère et sa soeur sont décédées dans l’incendie de leur maison alors qu’il avait six ans. Fredrik, son géniteur, n’a pas voulu s’en occuper. Aussi, lorsqu’il refait surface, jouant sur sa maladie, invitant Isak et Madde à venir lui rendre visite sur l’île de Gotland, Isak se dit qu’il aimerait en savoir un peu plus sur cette personne qu’il ne connaît pas, finalement… Et voilà comment on peut mettre bêtement le doigt dans un engrenage !



J’ai adoré ce roman noir de chez noir ! On ne sait pas qui manipule qui mais le lecteur est dans la boucle ! La structure est assez particulière, jouant beaucoup sur les retours en arrière. La montée en tension est admirablement bien travaillée et je peux vous assurer qu’on se cale de plus en plus au fond de son fauteuil au fur et à mesure que l’on tourne les pages !


Lien : https://promenadesculturelle..
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Sarek

Il ne suffit pas de contempler des paysages sublimes lors d'une randonnée qu'on envisageait de faire depuis longtemps , il faut encore savoir avec qui ...



Anna , Enrick et Milena l'amie d'Anna, ont du décaler à Septembre leur randonnée annuelle et Milena leur demande si Jakob, son nouvel ami peut les accompagner.

Un peu réticents au départ, Anna et Enrick , par amitié pour Milena , acceptent.



Jakob, un habitué de la montagne, leur propose,ou plus exactement, leur impose de changer leur destination et de partir au Sarek, plus sauvage et plus exigeant.



Anna , avocate, pense avoir déjà croisé Jakob au tribunal il y a quelques années pour une histoire de violence conjugale mais c'est un peu tard pour avoir confirmation de ses doutes ...

La suspicion s'installe mais les amis partent quand même .



Enrick n'est pas en grande forme physique et les premiers jours sont d'emblée difficiles, Jakob, lui, commande .

La météo s'en mêle , une tempête puis la neige rendent les conditions délicates, le cours des torrents est beaucoup trop haut ...



Pour ceux qui connaissent la montagne, ils savent combien cela peut rapidement devenir compliqué !

L'ambiance entre eux est délétère, en particulier, Anna est persuadée que Jakob veut les tuer tous .



La narration alterne entre l'interrogatoire d'Anna à l’hôpital après son sauvetage et son propre récit puis à la fin du roman avec l'interrogatoire et le récit de la seconde personne rescapée et ceux-ci sont bien différents ...



Je n'ai pas été emballée par ce thriller, trop évident au départ pour en rester là .

Si j'ai eu une passion pour la randonnée ne gardant que les souvenirs éblouis de la découverte de paysages magnifiques, ce livre m'a remémoré aussi toutes les galères qui auraient pu mal se finir et qui prouvent que , d'une part la montagne est reine et d'autre part qu'il faut bien choisir ses amis ...



lu en Juillet 2023
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Sarek

Vieilles amitiés et huis clos mortel dans un parc suédois glacial.



Le roman commence par une femme évacuée en hélicoptère-ambulance. Elle est blessée, son cou porte peut-être des marques de strangulation. À l’enquêteur, elle raconte ce qui s’est passé. Les chapitres alternent entre l’histoire de la victime et les interrogatoires de police.



On découvre Anna, une juriste fort occupée qui part en randonnée avec son fiancé Henrik et sa meilleure amie Miléna. Les plans seront un peu changés lorsqu’un certain Jacob se joindra à eux. Cet amoureux de Miléna semble un personnage trouble.



Un polar qui laisse beaucoup de place aux beautés de la nature, aux magnifiques paysages des montagnes du parc de Sarek, dont il rappelle cependant les dangers : le froid et les tempêtes imprévues, les crevasses, l’absence de réseau. Un contexte ambivalent, la beauté du décor donne envie d’y randonner, mais les risques à affronter réservent l’aventure aux plus aguerris.



Outre ce décor absolument grandiose, il sera question de relations interpersonnelles et de luttes de pouvoir, de santé mentale, de dépression et de suicide.



Un très bon suspens, malgré quelques petites longueurs dans les détails et un dénouement un peu brusqué.

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Sarek

Un couple et une amie décide d’aller faire une randonnée en montagne comme ils le font régulièrement. Mais l’amie a un petit copain et le couple accepte qu’il les accompagne cette année. Ce nouveau venu va réussir à les décider de randonner dans le Sarek, un parc national du nord de la Suède, plus difficile que ce qui était initialement prévu.



Nous avons dès le début du roman que les choses se sont mal déroulées et que certains sont portés disparus. Hannah est à l’hôpital, interrogée par la police afin de savoir si les autres sont vivants et dans ce cas où ! Les chapitres alternent avec sa narration de la randonnée et des jours qui ont précédés.



Un peu plus des 3/4 du livre se composent de la randonnée vécue par Hannah mais aussi par les descriptions des paysages grandioses et inhospitaliers qui, à ma plus grande angoisse, m’ont réellement donnée l’impression d’y être ! Ces descriptions sont une part importante de la montée de la tension de l’histoire et l’auteur a vraiment réussi à créer une ambiance suspicieuse et délétère !



Même si je n’avais pas vu venir la fin, je trouve que le dénouement a été un peu trop rapide et qu’il a éludé ou survolé certains faits ! Je ne peux en dire plus sous peine de dévoiler le cœur du roman !



Un livre difficile à poser, relativement angoissant si l’on aime se laisser emporter par une lecture, ce qui fut mo cas !



#Sarek #NetGalleyFrance



Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Pavés 2023
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Au nom du père

Au nom du père ça m'a d'abord rappelé cette excellente série danoise où le père pasteur vampirisait toute la famille.





Le père de ce roman noir n'est pas plus sympathique, bien au contraire. Manipulateur, menteur, dérangé, il reprend contact avec son fils après des années d'absence et supplie celui-ci de venir lui rendre visite sur l'île de Gotland car il va bientôt mourir.





C'est le début d'une descente dans la folie pour Isak et un retour sur un drame vécu enfant et qui continue de le poursuivre.



L'auteur est scénariste et cela se voit indéniablement dans son écriture, la construction de son intrigue, la façon de ménager ses effets, son suspense, de creuser ses personnages.



Dès la scène d'ouverture (celle d'un rêve très angoissant) j'ai été prise dans les filets de la narration et je voulais absolument savoir pourquoi Isak se retrouvait aujourd'hui en prison.



Ce roman policier est très réussi car il est d'une efficacité assez incroyable sans que la qualité d'écriture ne soit sacrifiée et jusqu'au dernier moment je n'ai rien deviné avant.



Bref un polar qui m'a fait veiller tard et c'est vraiment ce qu'on demande à un polar!
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Sarek

Chronique de serial Lecteur : Le billet de Jean Luc

Sarek

J’ai pris ce titre en raison de sa couverture racoleuse qui mentionnait l’avis d’une figure du polar scandinave Camilla Grèbe qui qualifiait ce roman de l’un des meilleurs romans à suspens !

Et je dois dire que je me suis laissé prendre à son jeu ! J’ai terminé ce pavé en deux jours tant il est prenant..



Vous l’aurez compris , il s’agit d’une histoire avec un rythme et un suspens qui monte crescendo comme je n’en avais plus lu depuis longtemps.

La construction choisie est originale mais je ne pourrais pas en dire plus sans révéler une partie de l’intrigue..



Avec ce roman, je suis parti en randonnée dans les paysages du Sarek, en compagnie de deux couples.

Dans cette histoire il y a d’abord le Sarek qui n’est autre qu’un parc national du nord de la Suède, une région grandiose mais aussi hostile avec des paysages de montagnes impressionnant.



L’auteur m’a emmené en pleine montagne au bord de précipices vertigineux, côtoyé des névés, des moraines, des crevasses et des torrents de montagne.

Il y a beaucoup de descriptions et pourtant je ne me suis jamais lassé, parce qu’en même temps, il y a un suspens savamment instillé …et je n’avais qu’une hâte découvrir la fin de cette histoire !



C’est en fait un suspens vertigineux tant au propre et au figuré qui m’a pris aux tripes..c’est diablement écrit et surtout parfaitement monté..

Au fil de l’histoire, je me suis attendu à un coup de théâtre et il y en a un qui va laisser un doute à la fin de l’histoire..

Certains diront que la fin est trop rapide mais pour moi elle laisse la porte ouverte à d’autres possibilités …et c’est plutôt surprenant !



J’ai beaucoup aimé cette randonnée en montagne aux tréfonds de la Suède.

Pour ceux qui se laisseront tenter par cette aventure, il faudra accepter de faire la connaissance du milieu universitaire suédois, cela sera indispensable pour cerner la psychologie des personnages de ce huit clos mais accrochez-vous, cela en vaut le détour !



Lancez-vous, vous ne serez pas déçus…
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Au nom du père

Pour avoir lu Sarek le précédent roman de Ulf Kvensler, je m'attendais à ce que les éléments de l'histoire ne soient pas ce qu'ils semblaient être !



Là-dessus j'avais raison mais ce n'est pas pour ça que j'ai vu venir la réalité, bien qu'à posteriori je me suis souvenu des indices que l'auteur avait semés dans le récit.



Isak, 25 ans, seul survivant de l'incendie dans lequel il a perdu sa mère et sa petite soeur, voit revenir dans sa vie ce père qui l'avait abandonné à son grand-père après le drame. 20 ans sont passés et Isak n'est pas très emballé pour le voir, d'autant plus que son grand-père est contre cette rencontre ! Son père est riche et malade.



Invité avec sa petite amie à venir séjourner chez lui sur une île, il se laisse entrainer un peu par remords, un peu pour contrarier son grand-père et pas mal attiré par l'argent, lui qui sera le seul héritier ! La souricière est grande ouverte, il suffit d'y entrer !!



L'arrivée sur l'île, le séjour, tout début de façon paradisiaque ou presque mais la manipulation est évidente même pour les plus naïfs ! L'atmosphère s'épaissit, l'ambiance devient pesante, angoissante, peut-être plus pour les lecteurs que pour Isak qui m'a quand même semblé manquer de plomb dans la tête et parfois peu futé !



J'ai aimé me laisser porter par toutes ces manipulations et même si par moment j'avais un éclair de lucidité sur le chemin emprunté, je n'avais pas imaginé l'ampleur de ce qui nous a été dévoilé !



Le personnage du père est machiavélique tout en étant totalement instable, en tout cas fort antipathique même quand il est sympathique ! Madde, la petite amie, me semblait insipide, mais je l'avais dit qu'il ne fallait pas se fier à ce que nous dit l'auteur et ce fut elle ma plus grande surprise !



Un engrenage efficace et bien huilé qui a fonctionné jusqu'au bout ! Un bon roman noir !



#Aunomdupère #NetGalleyFrance



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024
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Au nom du père

Traumatisé par une tragédie dans son enfance qui a emporté sa maman et sa petite sœur et éloigné son père, Isak a été élevé par ses grands-parents et s’est reconstruit avec peine avant de retrouver à 25 ans une stabilité auprès de sa compagne Madde. La réapparition soudaine de Fredrik Barzal, ce père absent depuis si longtemps mais atteint d’un mal incurable bouleverse le fragile équilibre mental du héros-narrateur.

Invités sur l’île suédoise où réside Fredrick, Isak et Madde découvrent l’immense fortune de ce peintre de renommée internationale, mais l’étalement de ce luxe ostentatoire créé un malaise. Petit à petit la méfiance d’Isak se transforme en curiosité et il se laisse entraîner dans un tourbillon de folie…

Construit de manière originale, le récit dévoile par petits bouts successifs la tragédie fondatrice des angoisses d’Isak, l’éducation bienveillante des grands-parents, les retrouvailles avec ce père très riche aux objectifs pour le moins ambigus et l’internement du héros au terme d’un drame ultime qu’on devine terrible. Un suspense psychologique suédois aux ressorts bien huilés.

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Au nom du père

Qu 'il a été long le chemin ! Au début je ne comprenais rien à rien.

Présent, passé, hallucination, souvenir, réalité, hôpital, prison... paumée j'étais paumée.

Un jeune homme, élevé par son grand-père, abandonné par son père. Et voilà le paternel qui refait surface , treize ans plus tard. Monsieur est malade, ses jours sont comptés. Il veut revoir son fils et se faire pardonner , excusez du peu.. Plein aux as le paternel, il en met plein la vue à Isak et surtout à Madde la petite amie de son fils .. Héritage , héritage quand on parle de fric..

Et puis cela continue, l'ambiance se plombe, les nuages s'accumulent et le drame est imminent.Qui manipule qui? pourquoi, pour qui? Rassurez vous vous finirez par le découvrir . C'est tordu à souhait fort bien ficelé pour qui apprécie le registre thriller psychologique .

Vous l'aurez compris je ne fais pas partie du lectorat ciblé. Je n'ai pas apprécié ma lecture comme il se doit même si je reconnais l'immense talent de Ulf Kvensler



Un grand merci aux éditions De La Martinière pour ce partage via Netgalley#Aunomdupère #NetGalleyFrance !
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Sarek

Anna est juriste, en couple avec Hendrick, chargé de cours, depuis 10 ans. Ils vivent en Suède et tous les ans, partent randonner en montagne avec une amie de longue date, Milena. Or, cette année, Milena est en couple et viendra avec Jacob, qu'elle connaît depuis un mois. Au moment du départ, Jacob propose de changer de destination, ils iront finalement dans le Sarek, parc national mais parcours plus physique et dangereux. Or, Hendrick, très déprimé depuis peu n'est pas préparé physiquement. De plus, Anna éprouve une sorte de réticence ou suspicion vis à vis de Jacob. L'ambiance est donc assez tendue. La randonnée va virer très vite au cauchemar. De belles descriptions de la montagne, un bon suspens. Une petite réserve pour la fin car elle diffère selon le personnage qui raconte et c'est un peu frustrant.
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Sarek

1er roman de cet auteur suédois, qui est aussi un scénariste et un réalisateur.

C’est un 1er roman réussi, qui ne m’a pas donné envie d’aller faire une randonnée dans le Sarek ou tout autre massif montagneux.

Milena, Anna et Henrik ( ces deux derniers sont en couple) se connaissent depuis l’université. Ils ont l’habitude tous les ans de partir en randonnée. Cette année Milena demande à ses amis si son nouvel petit ami, Jacob, peut les accompagner. Dès le départ de la randonnée, Jacob décide de changer le programme, et les 1ères dissensions dans le groupe vont apparaître.

Dès le début on sait que la randonné a mal tournée. Il y a des flash-back, la randonnée, des interrogatoires de police, mais ces aller-retours s’imbriquent parfaitement dans la construction du livre. Cela maintien le suspense, on est tenu en haleine. Au fil des pages, j’ai toujours voulu savoir ce qui s’était passé lors de cette randonnée.

On a le point de vue d’Anna. La psychologie des personnages est bien décrite. Au fur et à mesure de la lecture, on en apprend plus sur la personnalité des différents protagonistes.. Ces personnages, je les ai aimé ou détesté tour à tour, mais l’auteur a réussi à me manipuler. Les descriptions des paysages sont superbes, mais cela prend une très partie de l’histoire. L’ambiance, la suspicion fait monter l’intensité.

Le style d’écriture est clair et fluide. L’intrigue est très bien construite. Il faut vraiment attendre la fin du livre pour connaître le dénouement final, mais qui est un trop rapide (dans les explications) à mon goût. C’est au lecteur de choisir sa conclusion.

Un très bon thriller psychologique que je conseille aux amateurs du genre.
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Au nom du père

Chronique de Flingueuse : Les lectures de Miss Aline pour Collectif Polar

Au nom du père, Ulf Kvenster

L’après lecture :

Isak Jeune homme à l’enfance traumatique partage sa vie avec Madde.

Son grand-père le pilier de sa vie, son ancre, sa référence. Celui qui l’a ramené de très loin, du presque sans retour.

Puis la réapparition du père prodigue, Fredrik Barzal, artiste peintre de renommée mondiale. Une mea culpa sous couvert d’un cancer incurable.

Et la lumière se fait et tout bascule…. à nouveau.

L’atmosphère est opaque, pesante. On voudrait partir, respirer mais trop tard, l’auteur nous tient. Impossible de décrocher

Existe-t-il UNE vérité ou des vérités ? Quel peut-être le poids et les conséquences des traumatismes de l’enfance. Sommes nous l’héritage de nos ascendants dans leur propre trauma ?

Isak va-t-il s’en sortir ? Va-t-il voir au-delà des manipulations, des provocations, des chantages ?

Thriller psychologique puissant qui tient en alerte. Avide de connaître le sort que l’auteur réserve à Isak. Les pages se tournent encore et encore. Toujours un rebondissement quand tu penses avoir touché le fond. Tels des poupées gigognes les épreuves d’Isak n’en finissent pas. Jusqu’au dénouement. Et la claque finale.

Auteur à suivre assurément.

Merci à Ulf Kvenster pour le moment partagé sur Quai du Polar.
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Sarek

Anna, Henrik et Milena sont trois amis de longue date, chaque année ils partent tous les trois pour randonner, mais cette fois ils seront quatre, au dernier moment Milena demande a ce que son tout récent petit ami soit de la partie.

Mais qui est il ? Pourquoi change t'il au dernier moment l'endroit ou ils devaient tous aller ? Pourquoi sembe t'il si mysterieux ?



Pour un premier roman c'est réussi ! La nature sauvage du Sarek donne une immersion encore plus intense, plus impressionnante.

Des questionnements au fur et à mesure, de l'inquiétude, qui dit vrai ? Qui dit faux ? Que ce passe t'il réellement ?

On avance pas a pas, on en découvre plus petit à petit sur les personnages.

L'ambiguïté toujours présente...

Vraiment j'ai aimé plongé dans ce roman palpitant comme j'aime tant !
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Au nom du père

Coup de Cœur à découvrir sans plus attendre dès le 15 mars prochain !



Après "Sarek" (2023), la révélation du polar suédois, Ulf Kvensler, revient avec un deuxième roman noir : un thriller psychologique magistral ! Servi par une écriture digne d’Henning Mankell, "Au nom du père" est publié dans la collection « Onyx » des @ÉditionsdeLaMartinière.



Dans ce drame psychologique d’une puissance inouïe, l’auteur suédois utilise les ressorts du polar pour écrire de magnifiques pages de littérature. Pris au piège d’une atmosphère hitchcockienne, les personnages d’Ulf Kvensler interrogent le poids des traumatismes de l’enfance, la question de l’héritage et du sacrifice, ainsi que la part de mal que chaque individu porte en lui.



Isak a 25 ans, il travaille comme aide à domicile dans une petite ville du Småland – une province au sud de la Suède au bord de la mer Baltique. Le jeune homme s’est construit sans famille : il a perdu sa mère et sa petite sœur Klara dans un incendie alors qu’il avait six ans et, à la suite de ce drame, son père Fredrik n’a pas su s’occuper de lui et l’a abandonné.



Mais presque vingt ans plus tard, cet homme étrange refait surface dans la vie d’Isak. C’est désormais un artiste de renommée internationale. Atteint d’un cancer incurable, il souhaite renouer avec son fils avant de mourir. Il convie alors Isak et sa petite-amie Madde à venir lui rendre visite sur Gotland, un archipel au large de la Suède. Malgré de premières réticences, le couple accepte de s’y rendre. Au milieu de ce décor isolé débute alors un jeu psychologique où la frontière entre réalité et cauchemar s’estompe – un jeu de vie et de mort.



Je remercie les @EditionsdelaMartniere et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce second roman encore plus envoutant que le précédent.



La structure narrative bien maitrisée est divisée en quatre parties nous dévoilant peu à peu les fantômes du passé qui hantent la psyché perturbée d'Isak, 25 ans.



Ce qui est déroutant et déstabilisant au début, c'est l'absence de marqueurs temporels car l'intrigue oscille constamment entre l'histoire passée et présente d'Isak, Cette confusion reflète l'état d'esprit tourmenté du protagoniste qui erre entre réalité, souvenirs et hallucinations.



Il y a aussi un effet de miroir entre les troubles psychiatriques dont souffrent Fredrik, le Père, et ceux qui semblent accabler le Fils, Isak, victime de manipulation.



Le lecteur essaye de découvrir la vérité en navigant dans les méandres de l'esprit confus d'isak, en se demandant s'il n'est pas en train de sombrer peu à peu dans l'abîme de la folie.



Le dénouement inattendu nous amène à reconsidérer l'histoire sous une toute autre perspective car en fait, le lecteur se sent, lui aussi, manipulé. Un très bon moment de lecture !
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Au nom du père

Isak travaille dans l'aide à domicile, dans un coin reculé de Suède. Il mène une vie heureuse avec sa compagne Madde. Il semble avoir enfin trouvé la stabilité, lui qui a vécu un drame familial atroce alors qu'il était enfant. C'est alors que son père revient dans sa vie. Un père qu'il n'a pas vu depuis 12 ans, qui l'a abandonné lorsqu'il avait 6 ans. Faut-il, au risque de réveiller les démons du passé, renouer avec lui qui se dit atteint d'un cancer incurable et souhaite réparer ses erreurs ?



Publié dans la collection « Onyx », dédiée à la littérature dite noire et plus particulièrement aux romans qui sondent la psychologie. Et voilà un thriller psychologique qui répond parfaitement à la ligne éditoriale de cette collection.



Avec « Au nom du père » l'auteur suédois Ulf livre un roman noir, une plongée en enfer pour un jeune homme instable, qui peine à se remettre du traumatisme vécu dans l'enfance. Depuis la prison, entre deux visites de son avocat, il nous raconte les faits qui l'ont mené dans cette cellule, et dévoile petit à petit le drame qui est à l'origine de ses cauchemars et de sa difficulté à se construire. Un personnage très rapidement très attachant.



La construction du récit est remarquablement maîtrisée. L'ambiance est tendue, avec juste ce qu'il faut d'ésotérisme et de fantastique pour maintenir une tension constante. Si l'on ressent parfois une certaine lenteur, c'est pour moi le reflet des brumes dans lesquelles baigne Isak, manipulé par son père. Des retrouvailles qui créent chez le jeune homme des sentiments contradictoires vis-à-vis de ceux qui l'entourent, notamment vis-à-vis de sa conjointe Madde mais aussi et surtout de son grand-père, le seul repère stable de sa vie.



Si j'ai cerné certains des ressorts de l'intrigue, je n'ai pas vu venir le twist final et l'écriture addictive a fait de cette lecture un bon moment. Un auteur à suivre !



Merci aux Éditions De La Martinière et à NetGalley pour cette découverte coup de coeur.



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Sarek

Pour un premier livre , chapeau

Angoissant à souhait , une tension qui va crescendo

Vous prenez 2 couples et le parc national du Sarek aux confins de la Laponie

Et vous voilà embarqué dans une randonnée très spéciale !

Je connais peu la montagne et pas du tout la Suède

La nature y semble magnifique et dangereuse

Des rebondissements dont un vers la fin qui m'a fortement plu !!!

Inattendu donc bluffant et les dernières pages qui vous laissent dans l'interrogation et le doute

J'adore avoir le cerveau retourné ....avec subtilité ....
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Sarek

Henrik et Anna en couple et leur amie Milena doivent partir en randonnée ensemble. Ils se connaissent bien et ont l’habitude des randonnées en Suède. Sur la demande de Milena, Jacob son nouveau petit copain s’invite à la fête et là tout va basculer.

Les paysages sont magnifiquement décrits. La randonnée dans le Sarek également. On marche de concert avec les quatre personnages. C’est un agréable voyage, cela m’a donné envie d’y aller.

Les 350 premières pages sont bien amenées, je suis le déroulement de l’intrigue avec un suspense croissant, ensuite l’histoire dérape, je n’y crois plus. Je n’adhère pas du tout aux témoignages, ni aux explications des rescapés. Un peu trop téléguidé, une partie du dénouement était cousu de fil blanc mais il m’est impossible de développer sans dévoiler l’histoire. Je n’ai pas aimé cette fin tarabiscotée. Mais si vous voulez être transporté dans de magnifiques paysages, ce roman est pour vous.

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Sarek

Sarek, Sarek dans la version originale, a été publié en 2023 par les éditions La Martinière. Le style sobre ne s'encombre pas de mots superflus. Le récit se déroule lentement, imprimant un rythme languide fait de nombreux détails, de flash-backs.

Construction: nombreux allers-retours entre les interrogatoires des deux survivantes qui ont lieu du 16 au 20 septembre 2019, et les événements tragiques survenus quelques jours plus tôt, entrecoupés de divers flash-back revenant sur une partie de l'histoire personnelle des protagonistes, révélant peu à peu des détails permettant de comprendre leur personnalité et les interactions qui les unissent.

Fil rouge: les précautions à prendre lors de randonnées dans le milieu hostile de montagne.



Anna, Milena et Henrik, amis depuis l'université, ont depuis longtemps pour habitude de partir randonner chaque année, en été, dans le nord de la Suède. C'est pour eux l'occasion de couper avec le monde civilisé, de se ressourcer et de tester leurs limites. Lorsque Milena convie son petit ami Jacob à se joindre à eux, ses amis acceptent, malgré de premières réticences. Anna en est persuadée d'avoir déjà vu Jacob quelque part. Mais où, et à quelle occasion ?

Alors que tout est planifié depuis quelques semaines, Jacob propose un changement de plan: excursionner sur les chemins solitaires et ardus de Sarek, l'un des parcs nationaux les plus somptueux de Suède. Mais également bien plus dangereux que le parcours initial.

Une décision qu'Anna et Henrik ne tardent pas à regretter amèrement. Mais plus moyen de faire demi-tour. Malgré des tensions et des frictions de plus en plus fréquentes, ils n'ont pas d'autre choix que de faire confiance à Jacob. Au péril de leur vie...



Des décors à couper le souffle au cœur d'une nature sauvage et impitoyable où le moindre faux pas se paie cash. Sarek est l'histoire d'une randonnée qui vire au cauchemar, où chacun est poussé dans ses retranchements, jusqu'au drame qui va bouleverser leurs vies à jamais.

Sarek m'a rappelé le roman de Ragnar Jonasson, A Qui la faute, lu récemment: un groupe d'amis partis randonner en pleine nature. Bien que Sarek se déroule en Suède à la fin de l'été, et non en Islande en plein hiver, les situations dans un huis-clos à l'angoisse qui monte crescendo se ressemblent. Cela dit, j'ai trouvé le roman de Ragnar Jonasson plus abouti dans l'étude psychologique de ses personnages.

Drame que chacune des deux survivantes va raconter à sa façon. Mais laquelle des deux a raison? Impossible de trancher. Car l'auteur laisse le lecteur dans un flou artistique savamment élaboré grâce à une conclusion semi-ouverte. Malgré quelques longueurs parfois ennuyeuses, notamment lors des scènes décrivant le périple d'Anna, le style incisif et direct d'Ulf Kvensler sculpte une intrigue au suspense dense et angoissant. Un premier roman prometteur. A suivre.



 

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