Longtemps, on a cru que le cerveau se développait au cours du développement fœtal et de la petite enfance et que, après, la structure et les connexions neuronales étaient plutôt fixes. Aujourd’hui, nous savons que le cerveau, même chez l’adulte, fait preuve de plasticité et peut changer ses connexions neuronales pour apprendre.
Il faut en effet que la tâche demandée soit assez difficile pour activer le cerveau, mais pas difficile au point d’empêcher sa réussite.
Ces données suggèrent qu’il est possible d’améliorer significativement l’efficacité des stratégies d’étude des apprenants. Au lieu de relire ses notes de cours, l’étudiant devrait masquer ses notes et s’autoquestionner sur le contenu, en essayant de se souvenir du contenu d’un cours, notamment en répondant à ses propres questions.
On pourrait penser que les étudiants peuvent écouter en classe en même temps qu’ils naviguent sur Internet. Les études montrent que, contrairement à la croyance populaire, il n’est pas possible de faire du multitâche, c’est-à-dire d’accomplir en parallèle plus d’une tâche à la fois. Dès que l’on fait plus d’une chose en même temps, les performances diminuent, et c’est très probablement ce qui explique la sous-performance des étudiants utilisant leur ordinateur en classe.
En effet, pour apprendre, il faut changer son cerveau et, plus spécifiquement, il faut changer ses connexions neuronales. Ces modifications sont possibles grâce à cette capacité qu’a le cerveau humain de modifier ses connexions neuronales par l’apprentissage et que l’on nomme neuroplasticité.
Avant l’apprentissage, il existe déjà des connexions neuronales dans le cerveau. Apprendre, ce n’est donc pas simplement ajouter de nouvelles connexions neuronales, c’est modifier les connexions existantes.