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Critiques de Romain Puértolas (2427)
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Re-vive l'Empereur !

(Sur l’air de Marlbrough…)

Romain s’en va en guerre,

Marrons-nous, marrons-nous, mais sans haine…



Armé de son imagination et de sa verve légendaire, le voilà qui ressuscite Napoléon et l’envoie se frotter à Daech.



On savait l’auteur capable de nous narrer des histoires improbables. Un fakir dans une armoire Ikea, une femme qui apprend à voler pour aller voir sa fille. Des récits décalés, si drôles ; poésie de l’absurde. On ne l’imaginait sans doute pas s’attaquer à un tel sujet d’actualité au travers de sa plume déjantée.



Il fallait oser. Oser parler d’un sujet grave et d’une actualité brûlante. Oser tourner en dérision le célèbre (petit) grand homme, son entourage, nos « grands » hommes actuels et notre société contemporaine, sans tomber dans le ridicule. Osez Joséphine, disait l’autre.



L’histoire est folle, délirante, jouissive… et instructive.



Imaginez Napoléon qui trouve un bon appart dans un Formule 1 pour préparer son plan de guerre, entouré d’une armée à sa taille et à celle de son attribut disparu (ce n’est pas moi qui l’affirme). Oh, et puis n’imaginez rien, et laissez vous emporter par cette vague continue de bons mots et de situations ubuesques.



Romain Puértolas a une idée par phrase. Son humour a le débit d’une Kalachnikov, mais fait éminemment mois de dégâts. On se gausse, on s’esclaffe devant son talent unique et irrésistible, à brocarder, ridiculiser et parodier notre monde.



Mais pour que Re-vive l’empereur, accumuler juste des blagues au kilomètre ne pouvait pas tenir la distance tout au long d’un roman de 350 pages. L’auteur ne pouvait décemment pas faire n’importe quoi, même s’il se permet tout. Le récit est donc très documenté : j’en ai bien plus appris sur le Napo en quelques heures, qu’en plusieurs années d’école. Bref, il n’y a pas meilleur que l’école du rire. Et mine de rien, entre les blagues, certains passages sont d’une touchante profondeur.



La première pointe de son bicorne littéraire, Romain Puértolas l’avait ciselée de sa plume dans le cadre du recueil de nouvelles Nous sommes Charlie, où dans son histoire nos humoristes partaient en guerre, armés de leurs crayons de couleur. La seconde pointe est donc cet irrésistible roman, d’une réussite tout aussi improbable que son sujet.



Oui, je tire mon chapeau (phrygien) à l’auteur pour avoir réussi haut la (les) main(s) à me faire rire, sourire, pouffer sans jamais perdre le rythme soutenu qu’il impose à ses blagues. Il n’est pas là pour tenter de trouver une solution au grave problème actuel (l’aboutissement de la bataille de Napoléon contre les terroristes étant pour le moins… particulière). Non, il nous rappelle que l’humour est un blindage contre l’horreur, et une défense qui ne doit jamais tomber. Il défend la notion de tolérance aussi, c’est juste une évidence.



J’ai rarement jubilé à ce point au travers de la fantaisie d’un auteur, tout en me sentant connecté au monde. Je décerne donc la cocarde humoristique à Romain Puértolas.



Tiens, pour la peine, je vais aller relire un passage au hasard, juste pour me mettre de bonne humeur pour la journée.
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La petite fille qui avait avalé un nuage gran..

Providence est une jeune femme que rien arrête. Décidée à récupérer Zahera, une petite marocaine atteinte de mucovicidose, qu'elle aime plus que tout, elle tentera le tout pour le tout pour se rendre à l'hôpital. Elle rencontrera sur son chemin des êtres étranges mais fort sympathiques qui l'aideront à surmonter les nombreux obstacles qui se lèveront devant elle... L'amour donne des ailes, il pousse les limites de l'espace, mais il nous amène aussi parfois à inventer...

Un roman doux et tendre, plaisant à lire et qui nous fait sourire à de nombreuses reprises. Les clins d'œil de l'auteur font de ce livre un petit moment d'oxygène au milieu de lectures plus sombres...
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L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Cher Bouddha, Vishnou, Shiva, Papa Noël… (rayer les mentions inutiles) : dans ma future vie, je voudrais être réincarné en (faux) fakir. Bon pas n’importe lequel, celui du livre de Romain Puértolas (mais sans devoir passer par son épouvantable enfance au préalable, je parle du fakir).



Un fakir voyageur, du genre personnage qui se croit ordinaire et se retrouve embringué dans des situations extraordinaires. Le genre de bougre à découvrir le sens de la vie par accident, en ayant été bringuebalé dans tous les sens, jusqu’à se retrouver sans dessus dessous. Le style de bonhomme à vous donner la pêche rien qu’à son contact et vous filer la banane pour la journée (et plus si affinité).



Le roman de Puértolas est tout aussi improbable que son titre. Et pourtant le titre résume parfaitement ce qu’on y trouve. Une histoire pas piquée des hannetons, avec comme clou du spectacle Ajatashatru Lavash Patel, un personnage de fakir tout bonnement impayable (hormis le prix du livre, 19 petits €, dans toutes les bonnes librairies).



J’enfonce le clou : plongez dans ce délire burlesque et vous en ressortirez empli de bonne humeur.



Car l’auteur n’est pas du genre à traverser dans les clous, son livre est un OVDI (Ouvrage Volontairement Délirant et Incongru). Avec sa capacité étonnante à mitrailler l’assistance de bons mots (absurdes, osés, impayables, surprenants…), Puértolas nous plonge dans son délire dès les premières phrases. De quoi rester cloué à son livre et ne plus le lâcher.



C’est une fable vraiment drôle qu’il nous propose, d’un humour bien particulier, décalé mais proprement jouissif. Un humour qui fait du bien par là où il passe.



Mais il n’y a pas que cet humour qui fasse du bien dans ce bouquin (ça rime). L’histoire, faussement naïve, est bourrée de pensées positives, au travers des aventures de notre inoubliable fakir de pacotille.



L’auteur se permet de passer quelques messages et de toucher des sujets graves, comme celui du sort des clandestins à la recherche d’un eldorado chimérique ; clandestins qu’il qualifie de derniers aventuriers modernes.



Un roman totalement décalé donc, réjouissant, parfois jubilatoire, mais aussi véritablement touchant.



Une telle réussite, ça me cloue le bec !
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Sous le parapluie d'Adélaïde

Roman ludique, un jeu de piste, un véritable Cluedo®.

L’action se situe dans les années 1920 : une toute jeune avocate devient le Conseil d’un client particulier que je vous laisse découvrir. Il est accusé d’avoir trucidé une jeune femme, lors d’une crèche vivante, en plein spectacle et dans la foule qui y assiste. Personne n’a rien vu, sauf…

Et c’est là que le titre du roman prend tout son sens !



Je me suis retrouvée à nouveau embarquée dans une lecture addictive grâce à la plume de Romain Puértolas, roulée dans la farine pour la deuxième fois. Si je compare avec «La police des fleurs, des arbres et des forêts », les thèmes abordés dans ce roman sont plus graves et les personnages moins caricaturaux.



Il n’empêche que c’est pour moi une réussite et que j’ai hâte de lire un troisième roman de cet auteur dont la plume simple, humoristique, mais aussi émouvante, fait le job en me divertissant.







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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Un inspecteur de 25 ans venant de la grande ville de M. arrive dans le village de P. pour enquêter sur la découverte du corps démembré de Joël, 16 ans, dans une cuve de l’usine de confiture. Nous sommes en 1961. Débute une enquête dont dès le départ on nous dit que le rebondissement final nous surprendra, bien que tout l'annonce dès le départ. Voilà qui titille l'intellect de la lectrice que je suis et qui se targue souvent de trouver le coupable bien avant la fin de l'histoire. Ah ah ah !



Et bien autant le dire tout de suite : Si aux deux tiers j’ai percé une partie du mystère, j’ai été bluffée, et j’ai ri, mais ri du rebondissement final.



L’une des originalités de ce polar est sa forme épistolaire. En effet, le village se trouvant isolé téléphoniquement du reste du monde, c’est par l’échange de lettres entre l’inspecteur et la procureure, mais aussi avec le garde-chasse et le maire, que nous suivons le déroulement de l’enquête. Des retranscriptions d’audition ou d’observation que les auteurs ne se privent pas de commenter, parfois avec de truculents propos sur les différences entre citadins et campagnards.



Le ton est léger, plein d’humour. On bouscule un peu les clichés entre rats des villes et rats des champs, on fait dans l’autodérision, on chahute un brin la hiérarchie, on se moque un peu du quidam, mais toujours dans un esprit bon-enfant. Le tout pour mettre un peu de distance par rapport à la barbarie du meurtre de « cet affreux Jojo » que « tout le monde aimait ici ».



Les personnages sont attachants : du jeune inspecteur qui ne manque pas de maturité et d’humour au garde-chasse, Jean-Charles Provincio (sic), représentant de la police des fleurs, des arbres et des forêts comme il se désigne lui-même, en passant par Elvire la jolie fleuriste, Félicien le bougon père adoptif de Joël, Martine la voisine un peu folle, Basile Boniteau le maire visionnaire ou l’hôtelier toujours serviable.



Bref, un coup de cœur pour ce polar frais, addictif, aux situations parfois rocambolesques, écrit avec beaucoup de subtilité. Sans oublier les références à Jean Teulé, Platon, Agatha Christie ou John Steinbeck. On n’est pas loin du coup de génie (je m’emballe, je m’emballe).

Merci @CallieTourneLesPages pour cette découverte. Il ne me reste plus qu’à me plonger dans les autres écrits de Romain Puértolas.

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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Lire Romain Puértolas c'est prendre le large, partir pour des aventures sans limites.



Quelle joie je me suis faite en cliquant pour ouvrir ce roman.



Tout de suite l'histoire a captivé tous mes sens. Ce jeune officier de police de la grande ville débarquant dans ce village perdu des montagnes, semble t-il ... a eu mes sympathies ainsi que les personnages assez extravagant il faut dire qui composent cette histoire de meurtre.Enfin .... oui de meurtre.



Ceci dit j'ai eu un sentiment étrange à cette lecture, oui la plume de cet écrivain que j'affectionne, je la trouvais autrement travaillé dans son style....tout à son honneur je précise.



Et puis le final a été l'heure de vérité ! J'ai retrouvé toute la magnificence de l'auteur ! Son côté déjanté si je puis dire ainsi !



J'ai ri toute seule face à mon écran en me disant, mais oui le voilà bien là, du grand Puértolas !
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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Excellent, tout à fait excellent !!!



J'ai adoré ce petit roman qui mélange plusieurs genres littéraires et qui est original de A à Z.

Pour une découverte, c'en est une, un roman qui sort complètement du commun : une enquête policière dans un cadre de campagne en pleine nature dans les années 1960, une intrigue très amusante "meurtre d'une violence inouïe d'un certain Joël, retrouvé découpé en morceaux dans une des cuves de l'usine de confiture" !



On suit l'enquête comme dans un véritable roman policier, on fait connaissance des personnages charismatiques, j'ai adoré les échanges épistolaires entre notre inspecteur de police et la procureur de la République : ces lettres ajoutent une touche de rétro bienvenue, on rit devant les répliques et les circonstances qui, au lieu d'être très macabres et horrifiques qui auraient pu donner un bon thriller, virent au burlesque.



Lecture très divertissante, qui se lit vite et facilement. J'avais prévu la belle note de 4.5, la note de 5/5 étant réservée uniquement à mes vrais coups de coeur, qui doivent se démarquer. MAIS celà étant avant d'arriver à la toute dernière partie, la fin!

Alors là... chapeau bas Monsieur Puertolas, quelle surprise ! C'est peu dire ! Mes chers lecteurs, je parie tout ce que vous voulez, si vous êtes joueurs... que vous ne trouverez jamais le dénouement de l'histoire, hihi... Qui sera de la partie, qui jouera le détective tout au long de l'histoire ?

Une fin à la hauteur de l'originalité et de l'humour extra de ce roman, qui mérite amplement donc la note de 5 étoiles !



J'ADORE !
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Tout un été sans Facebook

Rédigeant un TFE (eh oui, il est bon de poursuivre sa formation tout au long de sa vie...enfin, si on aime cela évidemment), j'avais besoin de reposer mon neurone avec une lecture légère sans prise de tête. Ce contrat a bien été rempli mais....pffff.

Agatha Crispies, lieutenant de police est exilée à New York, Colorado, village de 150 âmes perdu au milieu de nulle part mais caractéristique, ce village possède 198 ronds-points pour éviter le tourisme. Il ne se passe jamais rien mis à part une vieille dame qui perd son chat régulièrement.

Toutefois, un homme est retrouvé mort dans sa baignoire assassiné par 150 coups d'aiguilles à tricoter, un deuxième cadavre criblé de 150 coups de fléchettes....

Je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de cette histoire absurde (ce qui ne me dérange) qui fait la part belle aux clichés. C'est lourd, sans âme, sans consistance,... L'auteur répète je ne sais combien de fois la même chose genre (elle mange un donuts au chocolat, New York, Colorado, New York, New York, les 198 ronds-points) que ça devient vraiment barbant. J'ai hésité à l'abandonner et bien, j'aurais dû. J'en ai fini avec cet auteur ...

Soyez rassurés la plupart des critiques sont positives alors, soit je deviens une vieille ronchon (j'espère que non) soit ce genre de livres n'est pas fait pour moi (je préfèrerais cette explication) ou autre possibilité , un peu des deux :-)).

Belle lecture!
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La police des fleurs, des arbres et des forêts

1961. Village de P. en France. Joël, la victime. Un inspecteur de la grande ville de M. dépêché pour mener l'enquête, des habitants qui font un peu froid dans le dos et qui au premier abord, ne semblent pas très coopératifs. L'atmosphère est pesante tout du long, quelques passages font sourire.

Un polar noir champêtre qui casse les codes et qui aurait pu être encore plus déroutant si je n'avais pas lu la mise en garde de l'auteur en préambule. Ça casse un peu le charme, même si je suppose que c'est ce que l'auteur à chercher à faire : nous rendre la lecture studieuse, à l'affût du moindre indice. Je me suis prise au jeu, trop bien peut-être, si bien que le retournement de situation, la chute finale n'a pas eu l'effet détonnant escompté.

Dommage dommage...

Une lecture en demi teinte, certes, mais loin d'être désagréable alors à vous de jouer et de vous faire votre propre avis !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Écouter le noir

Qu'elles soient d'anticipation, du domaine du thriller ou du récit fantastique, ces onze nouvelles tournant autour du thème de l'écoute vont vous faire frissonner d'effroi et glacer d'horreur.

Tous concoctés par d'incontournables auteurs du noir qui figurent régulièrement en bonne place dans les têtes de gondole de nos librairies, ces récits nous immergent dans un univers où les sons (ou leur cruelle absence) vont faire basculer les protagonistes de ce recueil dans d'insolites, d'improbables et terrifiantes situations qui s'avéreront fatales pour la plupart d'entre eux.

Qu'ils soient sourds ou malentendants, parasités ou même paralysés par l'envahissante présence de sons obsédants susceptibles de leur faire perdre toute raison ou toute perception de la notion de danger... les personnages sortis de l'imagination foisonnante de cette brochette d'auteurs nous entraînent dans leur noir sillage où le danger résonne et fait écho de sa toute puissance à chaque bruissement, chaque soupir, chaque murmure, chaque pas, chaque claquement, chaque éclat de voix ou même chaque silence.

Courtes mais intenses, ces nouvelles qui comptent quelques pépites m'ont replongée avec délice dans la plume acérée et captivante

d'écrivains qui semblent être à l'écoute des attentes de leurs lecteurs en matière de lecture !

A quand "Voir le noir" ?
Lien : https://leslecturesdisabello..
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L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Une pause entre deux pavés !



Une histoire fraîche, drôle et optimiste.

Une plume légère et simple, facile.



N'y cherchez pas de la grande littérature ni de grandes réflexions métaphysiques, ce n'est pas l'objectif. Trouvez-y du positif, du repos pour les neurones et un petit moment de rigolothérapie qui revigore !
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L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Je n'ai pas été convaincu par ce roman, pourtant ce voyage extraordinaire promettait un bon moment de lecture, mais je suis passé à côté. Les situations que vit notre fakir sont effectivement extraordinaires mais pas aussi marrantes que j'aurais aimé. Je me suis ennuyée et ce qui m'a sauvé c'est le fait que ce roman soit court et que j'ai eu vite envie de le terminer pour passer à autre chose. Je lirais malgré tout La petite fille qui... qui m'attend sagement dans ma PAL et qui me réconciliera peut-être avec cet auteur que j'ai découvert avec son fakir.
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13 à table ! 2016

Le principe de ce petit recueil de nouvelles est une fois encore louable. De fait, même si j'ai moins été séduite par les nouvelles que l'année dernière, je ne regrette absolument pas cette petite contribution au restaurant du coeur. ( d'où les 4 étoiles)

K. Giebel et B. Werber sont les deux nouvelles que j'ai le plus appréciées.

Un bravo particulier à K. Giebel qui a réussi à happer le lecteur en changeant complétement de style.

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13 à table ! 2022

Le thème choisi cette année et sur lequel quatorze écrivains (et un cuisinier) se sont penchés pour aider les Restos du cœur : Souvenirs de vacances. Voici mes brèves impressions :

1) Tonino Banacquista : Le Fugitif : 5 étoiles : une histoire familial pleine d’émotion et teintée d'humour ;

2) Françoise Bourdin : Un faire-valoir : 3 étoiles : une histoire d'amour et de revanche sociale ;

3) Marina Carrère d'Encausses : Souvenirs d'enfance : 4 étoiles : une histoire féministe surprenante et bien amenée ;

4) Jean-Paul Dubois : Dag Hammarskjöld : 5 étoiles : cette histoire commence comme des souvenirs tristes d'un enfant unique puis finit par nous prendre aux tripes en soulignant le pouvoir des coïncidences ;

5) François d'Epenoux : On ne joue plus : 4 étoiles : d'abord de l'humour, puis de la tristesse et enfin le drame

6) Karine Giebel : L'Ascension : 4 1/2 étoiles : dur, dur, dramatique ! moi qui voulait une nouvelle plus gaie que la précédente, je suis servie !

7) Marie-Hélène Lafon : Les Étés : 3 1/2 étoiles : petite nouvelle très simple, bien écrite mais sans fioritures et il s'agit encore d'un souvenir d'enfance ;

8) Alexandra Lapierre : L'Abat-jour cramoisi du Vieux Sémaphore : 4 étoiles : deux sœurs ont un point de vue différent sur leur enfance ; l'une d'entre elles se venge. L'histoire est glaçante avec un coup de théâtre à la fin ;

9) Cyril Lignac : Poulet rôti à l'origan frais et au citron : 2 1/2 étoiles : on aurait pu se passer de cette contribution bien que la recette soit alléchante !

10) Agnès Martin-Lugand : Le Coup de folie des vacances : 4 étoiles : simple mais efficace hitoire d'emprise ;

11) Étienne de Montety : La Nuit de Juillet : 3 étoiles : histoire à l'eau de rose d'une jeune fille ;

12) François Morel : Petite vacance : 4 étoiles : j'ai bien ri - mais je n'en attendais pas moins de François Morel ;

13) Romain Puertolas : Martine : 3 1/2 étoiles : encore un thriller sous forme de speed dating, avec une fin humoristique ;

14) Tatiana de Rosnay : Génie et Magnificent : 4 étoiles : histoire à la fois émouvante et rafraîchissante - la retraite n'est-elle pas une très grande vacances, du moins on l'espère ?

15) Leïla Slimani : La Chambre verte : 5étoiles : une histoire d'inceste bouleversante.
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Les Ravissantes

Romain Puértolas aurait pu être serrurier dans une autre vie. Ou prestidigitateur.



Avec ses deux précédents romans – La Police des fleurs, des arbres et des forêts – Sous le parapluie d’Adélaïde – il nous avait déjà concocté des intrigues à clés, où le lecteur se fourvoie jusqu’à ce que l’auteur lui délivre enfin le pass pour déverrouiller l’histoire.



Des ambiances différentes, une manière de raconter qui l’est tout autant. Ce troisième roman à suspense est tout aussi singulier.



Ambiance USA, période des 70’s. Avec le thème le plus usité des romans policiers : les disparitions. De trois adolescents, sur ce coup.



Pourtant, ce roman ne se veut pas être un polar, il utilise certaines ficelles du genre, mais mérite davantage le sigle « suspense ». Avec une réelle plongée dans une époque et un pays.



Puértolas n’a pas connu cette période, il était à peine né. Pas plus qu’il n’a déambulé dans ces terres arides d’Arizona. L’environnement fait partie du montage du casse-tête.



Ambiance, ambiance. D’une petite ville paumée, où les gens se connaissent sans pour autant vraiment se côtoyer. Et dont le calme a été tout d’abord perturbé par l’arrivée d’une communauté enfermée entre ses quatre murs, aux allures de secte.



Avec un gourou qui fait rapidement figure de coupable idéal pour la population, et tout particulièrement pour les trois mères des disparus.



420 pages comme une virée dans le temps, et dans cette Amérique profonde. Même si ça sonne davantage comme un décor de film que la volonté d’être au plus proche de la réalité, on note le soin apporté aux détails de ce passé américain.



La première scène est un modèle du genre, piquant la curiosité, impossible à relier à cette histoire de disparitions. Gage d’une révélation finale étonnante.



Et c’est le moins que l’on puisse dire. A l’instar de ses deux précédents livres, la fin est très difficile à anticiper, c’est tout le sel du récit. On peut même dire que c’est son ADN.



L’auteur ne triche pas, c’est simplement au lecteur de jouer avec lui pour déjouer ses pièges et relever les indices semés çà et là.



Voilà bien le genre de roman qui ne se juge que dans son entièreté (en même temps, ce devrait être le cas de toutes les lectures). Cette fin éclaire l’histoire sous un autre jour.



Et comme l’écrivain est taquin, il n’utilise jamais les mêmes ficelles pour ses tours de magie littéraires.



Il s’est amusé jusqu’au bout, jusqu’à changer complément sa manière d’écrire, en essayant de coller à la période, avec une plume volontairement surannée.



Même si j’ai trouvé quelques petites longueurs durant le récit, voilà bien le genre de roman qui se veut un divertissement total, un dépaysement, et un suspense populaire, au sens le plus vrai du terme.



Les ravissantes est un nouveau tour de force d’un Romain Puértolas qui sait mieux que personne s’amuser avec ses lecteurs et leur lancer à chaque fois un nouveau défi. Bonne chance !
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Curiosité titillée par les critiques que j'en ai lu, je me suis laissé aller à lire ce roman policier alors que j’avais prévu de changer de registre après avoir terminé ‘Alex' de Pierre Lemaitre.

Et j'ai bien fait !

Si, dans son ensemble, ce petit roman sans prétention m'a rappelé les Charles Exbrayat que je lisais ado (hormis sa torride scène de sexe qui en fait un livre à réserver à un public averti), son dernier chapitre à fait de lui un petit bijou original qui mérite que l'on s'y penche durant l’été, saison propice aux surprises de toutes sortes.

L'histoire, très simple: Un jeune inspecteur de police citadin invétéré est dépêché dans un petit village rural pour découvrir qui a pu assassiner et démembrer Joël, célébrité locale unanimement appréciée dont les morceaux ont été retrouvés dans le chaudron d'une fabrique de confitures.

Nous sommes en 1961 et comme les câbles téléphoniques ont été sectionnés à la suite d'un orage mémorable, c'est seulement par courrier que l’inspecteur pourra communiquer avec sa hiérarchie et ce sont ces échanges épistolaires qui forment le roman que l'on lit, un peu à la manière des liaisons dangereuses (toutes proportions gardées)

Si le suspens reste assez classique durant toute la lecture, la pirouette du chapitre final lui donne une saveur originale aussi séduisante que savoureuse.

Un style, un esprit, une divagation !!

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13 à table ! 2019

Ce recueil de nouvelles est impossible à noter dans sa globalité, je mets trois étoiles pour le geste à encourager (quatre repas aux restos du cœur offerts grâce à ce livre) et car je n'arrive pas à enlever les étoiles.

Les auteurs sont différents, mon ressenti aussi. Le voici en phrases brèves pour ces quatorze nouvelles sur le thème de la fête :

Philippe Besson - L'apparition : bâclée, fin attendue.

Françoise Bourdin - Laissée pour compte : à l'eau de rose, je n'en espérait pas moins de cette autrice.

Maxime Chattam - Le point d'émergence : suspense bien amené, là encore (mais dans le bon sens) je ne suis pas surprise par cet auteur.

François D'Epenoux - Big Real Park, que la fête commence : toujours plus loin dans les sensations fortes offertes aux participants, cette nouvelle m'a mise mal à l'aise.

Eric Giacometti et Jacques Ravenne - nuit d'ivresse : deux auteurs pour ce thriller, qui effectivement, fait peur.

Karine Giebel - Dans les bras des étoiles : poignante nouvelle sur la solitude.

Philippe Jaenada - Une vie, des fêtes : historique et documentée.

Alexandre Lapierre - Bulles amères : ouh ! La gaffe !

Agnès Martin-Lugand - La crémaillère : encore une nouvelle à l'eau de rose et légèrement moralisatrice.

Véronique Ovaldé - Je suis longtemps restée une clématite : sur les relations troubles d'un père et de sa fille, dans le style de l'autrice.

Romain Puertolas - Les cochons de Karl Lagerfeld : bof ! La modernité de ce récit m'a moins plu.

Tatiana de Rosnay - Trouble-fête : cette nouvelle glaçante m'a le plus marquée. bravo à l'autrice.

Leïla Slimani - La fête des voisins : encore une fois pas de surprise concernant le sujet cher à l'autrice mais glaçant aussi et avec une fin inattendue.

Alice Zeniter - Le goût des fraises sauvages : une vie familiale remplie de non-dits et de cruauté, en fait.







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Un détective très très très spécial



J'ai découvert Romain Puertolas il y a bientôt deux ans, avec sa nouvelle Le premier Rom sur la lune, dans le second recueil de l'anthologie 13 à table !

J'avais trouvé son texte très réussi : il était à la fois amusant, voire délirant, tout en prônant une forme de tolérance. Ca avait été le déclic pour me plonger dans le reste de sa bibliographie.

A l'exception du fakir coincé dans son armoire Ikea, j'ai pris plaisir à lire chacun des livres qui ont suivi, retrouvant à chaque fois cet humour ( pourtant lourd ) qui me détendait et quelques réflexions plus profondes, plus enrichissantes, en particulier sur toutes les formes de discrimination.

Persuadé que j'allais encore passer un excellent moment, je me suis procuré dès sa sortie ce détective très très très spécial. Un titre idéal pour une nouvelle aventure policière, après Tout un été sans facebook qui avait montré que dans le style du polar humoristique, Puertolas pouvait plutôt bien tirer son épingle du jeu.

Je n'ai pas eu l'ombre d'un sourire durant ma lecture des aventures de ce fameux détective.

Et si les tentatives d'humour tombent à plat dans un Puertolas, c'est tout le plaisir de lecture qui est divisé par deux.



Gaspard, trente ans, a trois chromosome 21, soit un de trop.

Malgré son handicap, sur lequel il a énormément de recul, il s'en sort plutôt bien dans la vie puisqu'il a deux emplois. Il vend des souvenirs aux touristes de Montparnasse ( casquettes, tour eiffel miniature ... ), et il est également renifleur d'aisselles. Ses talents olfactifs lui ont en effet permis de tester des effluves de déodorants avant leur commercialisation.

"On est dans la gastronomie olfactive, dans le déodorant qu'on ne met que pour les grandes occasions."

Il vit toujours chez ses parents en attendant de prendre un jour peut-être son indépendance. Sa mère est kinésithérapeute et son père professeur de dessin.

Suite à une malheureuse coïncidence, il perdra ses deux patrons, et donc ses deux emplois. Alors, il postulera dans une agence afin de devenir un détective très ( très, très ) spécial. Et on est déjà à plus de la moitié d'un roman de 130 pages quand vient le moment de résoudre le mystère : Un assassinat potentiel au sein d'un établissement spécialisé dans lequel Gaspard pourra travailler sous couverture.



Voilà ce que j'ai noté dans mon carnet rouge, celui qui sert à dire ce que je n'ai pas aimé :

Un catalogue. Voilà ce que j'ai eu l'impression de lire. Avec l'impression que pour préparer son roman, Puertolas avait simplement pris note d'anecdotes culturelles surprenantes sans aucun lien les unes avec les autres, puis avait décidé de les restituer de façon un peu fourre-tout sous la forme de pensées confuses. Et pour justifier de ces nombreux thèmes sans aucun lien, de ces idées déroutantes, quoi de plus idéal que de prendre pour héros un personnage atteint du syndrome de Down ?

Parfois, on est dans le sujet. J'ai appris par exemple que dix personnes atteintes de trisomie 21 avaient été scolarisées jusqu'à l'obtention de leur licence, et que leur record de longévité était de quatre-vingt trois ans.

J'ai appris aussi que le poids pouvait varier de quelques grammes selon l'endroit du globe où on se pesait. Qu'on était donc notamment plus léger en Australie qu'au pôle sud.

Ou que les cornes des rhinocéros étaient parfois percées puis teintées de rouge dans certains pays d'Afrique pour éviter que les braconniers s'en prennent à eux.

Après, je n'avais pas forcément besoin qu'on me rappelle les règles d'orthographe du mot "cent".

"Le mot cent s'écrit au pluriel lorsqu'il est multiplié, comme dans cinq cents euros, mais il ne prend pas de s quand il est suivi d'un autre chiffre : cinq cent quarante euros."

Et j'ai été agacé par ces histoires de singes qui ont une chance de reproduire Hamlet de Shakespeare s'ils écrivent pendant des dizaines d'année au hasard sur des machines à écrire. Oui, statistiquement, l'un d'eux finira par reproduire le chef d'oeuvre littéraire. La théorie est archi-connue. Etait-ce bien utile pour autant de reproduire deux pages entières de "(...)56ytrewsdfgwefobebrewcacbcaqufqf (...)" pour démontrer que ça ne se ferait probablement pas du premier coup ?

J'ai aussi été irrité par l'énigme d'Einstein, celle où il faut retrouver qui de l'anglais, du norvégien, du slovène, de l'islandais ou de l'espagnol habite la maison rouge, boit de l'eau, élève un zèbre. Là encore l'énigme est célèbre, et cet exercice de logique prend beaucoup trop de place dans ce court roman.

"Un trisomique avec un peu de jugeote peut aisément y arriver."

La plupart des idées, des curiosités ou des défis de Gaspard qui nourrissent le personnage et donc le livre ne sont donc pas de l'auteur, qui a selon moi manqué de créativité, d'originalité.

Je ne m'intéresse absolument pas à Michael Jackson et à l'origine du Moonwalk.

Et je n'ai pas aimé non plus retrouver tellement de références à la marque IKEA, comme si l'auteur voulait rappeler que c'était lui aussi qui avait rédigé l'histoire du fakir, comme s'il s'agissait de sa propre marque de fabrique.

"J'ai un chromosome de trop, comme cette pièce de trop qu'il nous reste dans les mains quand on a monté une armoire Ikea et dont on ne sait que faire."

Ni retrouver à l'identique la phrase de son précédent roman : "On n'a jamais une deuxième occasion de faire une bonne première impression." La première fois c'est drôle. La seconde, six mois plus tard à peine, c'est juste redondant et peu inspiré.



J'ai bien compris qu'avec ce livre, l'auteur cherchait à nous mettre dans la tête de quelqu'un qui ne pensait pas de la même façon que nous, dont la logique ou les système de mesure étaient différents des nôtres.

Quelqu'un de différent et pourtant profondément humain et attachant, avec ses propres intérêts, sa soif d'apprendre virant souvent à l'obsession. Avec sa propre culture et sa propre intelligence, souffrant juste d'un léger décalage mais certainement pas d'un handicap dans son quotidien.

Mais non seulement je doute que les trisomiques vivent réellement dans ce genre de monde un peu à part, mais je n'ai donc absolument pas succombé aux tentatives d'humour maladroites ni à ce florilège de touches pseudo-culturelles éparses partant dans tous les sens dignes d'un mauvais Werber.



Pour autant, j'ai annoté quelques bricoles dans mon cahier vert, celui que je consacre au positif, aux belles choses.

Si je ne me suis pas du tout amusé, je dois cependant reconnaître que j'ai été ému à plusieurs reprises. Et que le message de tolérance passe plutôt bien.

Parce que Gaspard, on s'y attache.

Oui, il est différent physiquement. Oui, il ne raisonne pas tout à fait comme nous. Et alors ?

Il démontre que son intelligence n'a rien à envier à la majorité d'entre nous, qu'il a de l'ambition, des projets, des connaissances.

Il a conscience de ses particularités, il fait avec mais sous ses airs détachés, on sent une souffrance quand les gens le rejettent parce qu'ils craignent sa morphologie, son handicap, parce qu'ils ne parviennent pas à le considérer comme un être humain à part entière.

"Il a peur des gens différents."

"Un client trisomique, ça ne lui posait pas de problème, mais un employé trisomique, c'est une toute autre histoire."

Il déteste la condescendance.

Il se considère comme une anomalie.

"Maman est belle. Je ne sais pas comment un monstre comme moi a pu sortir d'une chose aussi belle."

Et quand il infiltrera le centre spécialisé, on le sentira comme perdu entre deux mondes. Parce que s'il a du mal à s'insérer dans la société, sa place n'est certainement pas parmi les patients lourdement handicapés de l'établissement.

Quant à la fin, même si elle était prévisible, l'anticiper ne dispense pas le lecteur d'avoir le coeur qui se serre avec beaucoup d'émotion.

Laissant place cette fois à une véritable réflexion.



Bilan plutôt négatif donc pour ce court roman qui part dans tous les sens avant de rentrer tardivement dans le vif du sujet et l'enquête tant attendue. Les tentatives d'être drôle demeurent vaines.

Beaucoup de passages m'ont ennuyé, parce que ce personnage de Gaspard et les étranges circonvolutions de son esprit, je n'y ai jamais vraiment cru. J'attendais plus une enquête un peu barrée et moins de passages de remplissage censés montrer un esprit différent.

Mais j'ai aimé la fin et le message de tolérance, et contre toute attente j'ai finalement été touché, même si le chemin pour y parvenir a été long.

J'en attendais simplement plus d'un roman de Romain Puertolas.

Ma déception n'est pas partagée par la majorité des lecteurs, donc n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion.

Il semblerait que ce petit roman soit avant tout adressé à un jeune public, et je pense effectivement que j'aurais été plus à même de l'apprécier si je l'avais lu jeune adolescent.

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L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

C’est l’histoire d’un Indien Ajatashatru Lavash Patel qui se prétend fakir et réussit à convaincre les gens de son village de lui offrir une planche à clous spéciale que l’on ne peut trouver qu’à IKEA.

On lui offre donc le billet d’avion le moins cher et il arrive en France avec un billet de 100E imprimé d’un seul côté relié à un élastique invisible.

A peine débarqué à l’aéroport il prend un taxi pour le conduire au magasin, et le chauffeur gitan, filou lui-aussi, fait un grand détour pour aller à celui qui est le plus loin bien-sûr. Escroqueur escroqué puisqu’il sera victime du faux billet d’où une poursuite tout au long du livre.

Aja réussit à trouver la planche en question sur le catalogue mais elle ne sera disponible que le lendemain, il doit donc passer la nuit dans le magasin. Il rencontre Marie qui lui paye le repas à la cafétéria du magasin car il lui a fait croire qu’elle avait ses lunettes (truquées) en le bousculant. Il passe la nuit dans le magasin et surpris par des bruits, se cache dans une armoire que les employés vont empaqueter pour l’expédier.

Il va ainsi voyager dans plusieurs pays et rencontrer des personnages plus ou moins farfelus mais parfois attachants….







Ce que j’en pense :



Je n’ai pas été très convaincue. Certes, Aja est sympathique. C’est un filou au départ car il ne va pas léviter sur la planche à clous, il veut se la faire payer et la revendre et tout ce qu’il fait est une imposture en fait.

On rencontre des personnages divers comme Marie qui tombe dans le panneau et tombe (encore une fois) amoureuse de lui, car il a la parole facile et ses « trucs » l’amusent.

On fait la connaissance de Wiraj un clandestin soudanais qui cherche à rejoindre l’Angleterre pour échapper à l’enfer et la pauvreté de son pays et l’auteur raconte bien le vécu quotidien de ces clandestins qui croient trouver l’Eldorado en quittant leur pays. J’avoue que le personnage pour lequel j’ai le plus de tendresse.

On rencontre au passage Sophie Morceaux qui lui sauve la mise à Rome (il a vidé sa malle Vuiton pour s’y cacher afin d’échapper au chauffeur de taxi) et pendant le vol il écrit un roman sur sa chemise en conversant avec un chien dans la soute et évidemment, on lui signe un contrat et une avance…. Un coup de griffe aux nantis généreux qui se donnent bonne conscience en aidant un « clandestin », mais là encore, la ficelle est trop grosse.

L’idée du livre dans le livre, quand Aja se découvre écrivain aurait pu elle-aussi, être exploitée davantage.

Il y a des jeux de mots rigolos sur la façon de prononcer son nom, « j’attache ta charrue, la vache», « achète un chat roux », mais on s’en lasse vite. On trouve aussi, l’idée de la boîte de chocolats cher à Forest Gump : « quand on l’ouvre, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

L’auteur essaie de nous montrer que notre vie peut changer au fil de nos rencontres et des leçons qu’on tire de ce qui nous arrive. Bon, d’accord, mais il n’est pas très convaincant. Il aurait pu exploiter davantage la critique de l’espace Schengen et la condition de vie des clandestins.

Comme j’ai quand même ri un peu, et du fait je viens de lire plusieurs très bons romans donc cela fausse peut-être la donne. C’est dur de passer après « pietra viva », « profanes », « Kinderzimmer» et mon cher Eduard Einstein, pour ne citer que ceux-là. D’où la note…

Une question : pourquoi ce livre a-t-il eu autant de succès ?

Note : 6/10


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Re-vive l'Empereur !

Quand je lisais ce livre de Puértolas j'étais pété de rire.

Dans ce roman, Romain nous invite à combattre Daesh !

comment ? vous n'allez pas le croire ,c'est avec le plus célèbre de nos héros français, "Napoléon Ier".

Comment il est là ? ,dans la loufoquerie de cette histoire,vous verrez ;

coquin de bonsoir comment il est ressuscité le bougre ?

Il faut savoir d'abord que l'auteur à écrit ce roman, à la suite des attentats de Charlie Hebdo .

D'ailleurs le fond du sujet de ce roman c'est en définitive combattre "les djihadistes de Daesh "déjà notre auteur un peu loufoque, a du, avant d'écrire ce roman, se casser la tête pour savoir comment faire.

La trame sans dévoiler l'histoire /:

Cette armée, commandé par Napoléon, sera composé de danseuses de French Cancan, un Imam, un chirurgien, un contorsionniste et un balayeur de la ville de Paris

pour battre une armée de Terroristes? c'est plus qu'utopique!! complètement bargeot.

Mais c'est avec une plume toujours aussi drôle et agréable que l'auteur nous entraîne avec lui dans un monde ou la solution n'est pas ........(vous le saurez en le lisant)



Romain Puértolas un auteur à l'imagination débordante, qui a le chic de nous accaparer, par ses petites phrases remplies de frivolités, d'absurdités amusantes, comiques, désopilantes, cocasses, folichonnes, mais aussi reflétant la réalité,surtout sur les tirades vers la fin du livre , qui nous remettent dans l'axe et qui en fait, pour moi, sont une rétropspective de ce que l'on oublie trop souvent !



Au terme de mes réflexions, sans compter toutes les choses déraisonnables, extravagantes, insensées, saugrenues; qu'est-ce que je peux conclure ? Je ne sais vraiment pas.

Car:

--si je me base sur ce que j'ai dis avant ,je ne retiens que le coté , amusant à en rire.

--si je me base sur les réflexions que je me suis faites, en rapport des tirades lues vers la fin du livre; je tombe dans le mélo.

C'est difficile, de penser à des choses horribles :le Val D'hiv, les massacres basées sur le racisme, les atrocités commises sur les personnes qui ne pensent pas comme nous , les buchés, les camps de concentrations etc .... etc...... (il y en a trop)

vous me direz c'est normal , il faut que les hommes grandissent afin de plus tuer les enfants et leurs mères !

Donc je n'ai pas envie de rire ! surtout quand je vois ce qui se passe en 2023 , nous n'avons pas évolué dans le bien humain. Nous avons évolué que dans le matérialisme et la surproduction , mais là je m'évade ..........



Donc finalité de la chose je reviens à lire la première phrase de mon ressenti:Quand je lisais ce livre de Puértolas j'étais pété de rire.

Ce livre est plaisant de manière globale. Très amusant

j'ai envie d'y croire, alors j' y crois, Que voulait l'auteur de ce livre , nous faire toucher du doigt?

je pense réellement cela: "Qu'à la violence ,il ne faut pas répondre par la violence"

qu'un pays s'engage dans la violence parcequ'il y a à la tête de ce pays un chef qui ne sait pas gouverner !!,,

Alors une fois pour toute :

phrase citée: ""L'auteur écrivait au fur et à mesure de sa pensée, profitant de ce qui le faisait rire pour le partager au lecteur, y mettre ses idées, ses pensées,

mais ses craintes aussi.""



Garder le rire mes amis car on ne refera jamais le monde !!!

bonnes rigolades, avec notre Napoléon Ier mais ayez une GRANDE pensée pour nos soldats qui ont traversé

la Berezina, à leurs femmes et enfants qu'ils ne les ont jamais revus.









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