AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Renaud Rodier (61)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les échappés

D'habitude quand je me réveille en plein milieu de la nuit, je fais tout mon possible pour me rendormir. Dès que j'ai commencé à lire les "échappés", mes insomnies sont devenues de délicieux rendez vous avec une œuvre et un artiste. Je les attendais avec impatience. La plume de Renaud Cordier est poétique, douce et sensible. Son histoire subtile. A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

Combien faut-il avoir vécu de vies pour écrire un 1er roman de cette ampleur ?

À quel niveau d’humanité doit-on être parvenu ?



Puisqu’il serait bien vain de résumer ce roman, autant commencer par des questions ;o)



Je suis sortie comme sidérée de ce récit, dépassée par son ampleur et avec l’envie pressante d’y retourner pour en apprécier toute la substantifique moelle jusque dans ses moindres détails.



Oui, car il s’agit bien d’un roman, et d’un roman très ambitieux qui plus est : des personnages de la vie de tous les jours y vivent, dialoguent (la qualité de ces dialogues !), des destins se dessinent, s’entremêlent, tissant au fil des pages, des événements, des années, des continents et des nombreux sujets abordés, une fresque humaine. Leur point commun : fuir une vie qui semblait toute tracée.



À ce récit choral à l’écriture remarquable, riche et parfaitement romanesque, vient s’ajouter une ambition réellement métaphysique, une volonté de creuser en profondeur, de relier pour faire sens. Et comme devant un miroir, les personnages nous renvoient aux questions fondamentales : qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous là ?



Il faut se laisser porter là où l’auteur nous emmène, accepter quelques détours, écouter les fantômes qui murmurent à nos oreilles, admettre que des orages ne soient pas que de simples intempéries.

Laissez-vous conduire, la main est sure et ferme et ne vous laissera pas tomber.



Et comme tout doit finir en chanson, ce sera ici, Hotel California dont les paroles sont bien moins innocentes que pourrait le suggérer la mélodie de nos slows de jeunesse



Last thing I remember

I was running for the door

I had to find the passage back

To the place I was before

Ect,…

Ca ne vous rappelle pas le titre d’un roman ?
Commenter  J’apprécie          52
Les échappés

Premiere lecture de cet auteur pour ma part



Un très bon moment de lecture



Ils sont cinq personnages venus d’endroits du monde different, de statut social different, de religion differente mais ont une chose en commun . Ils veulent tous s’échapper, fuir.



Lauren adolescente vit dans un village du Kansas qui connaitra un événement particulier : une fusillade dans son lycée.



Aaron, a toujours avec un statut privilégié financièrement. En effet il a hérité de l’argent de son père suite a son décès



Emilie, a quant a elle toujours eu beaucoup de facilite avec les langues étrangères.



Nathanael est acteur . Son père est scénariste. Il a des envies de crever les écrans et de devenir une star mondialement connu



Et enfin Aashakiran est issue d’une famille d’intouchables, nee dans un bidonville en Inde.





L’auteur nous fait traverser 40 ans de vie de ces 5 personnes a travers ce roman choral.



Ils se croiseront , se rapprocheront, s’éloigneront….

Réussiront ils a trouver un sens a leur vie ? A être heureux ?



Cette lecture fut très agréable.

Ces êtres écorchés sauront ils trouver leur propre voie ?

Ils sont tous si cabosses mais si attachants.



Je vous recommande cette lecture
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

Une scène de début qui interroge tellement qu'elle nous emporte. Puis vient l'histoire, 5 destins, portraits de notre société, avec leurs vies qui s'entremêlent et se rapprochent.

Un formidable page turner.

Un formidable roman.

Un écrivain à découvrir de suite et à suivre longtemps.
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

Quel livre, quelles histoires! ce livre est simplement excellent; je l’ai lu presque d’une traite, sans pouvoir laisser ces personnages attachants, en voulant savoir où l’auteur nous emmenait d’une plume de maître. C’est une claque qui fait cogiter. J’ai envie de le reprendre ma lecture depuis le début maintenant que j’ai lu les dernières phrases, pour que cette histoire ne s’arrête pas, pour être sur de ne rien avoir manqué.

Lisez ce livre, dès que possible!
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

Quel livre incroyable ! Surtout quand on considère que c'est un premier roman. Difficile de savoir par où commencer : un style lumineux, une intrigue captivante, la profondeur des personnages, une réflexion presque philosophique qui imprègne chaque page. Ce qui compte le plus, finalement, c'est ce « souffle » qui anime les grands romans, du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

Énorme coup de coeur pour Les échappés de Renaud Rodier qui vient de paraitre. Ces destins qui s'entremêlent aux quatre coins du monde tordent le coeur avec une poésie caractéristique de Rodier.

Le style littéraire est unique, l'intrigue vous emporte, le ton est juste. Un grand livre promis à un grand destin!
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

J’ai adoré ce roman! Les personnages et leurs histories m’ont pris dès les premières pages.

Ça ne m’arrive pas très souvent d’aimer tout d’un livre mais c’est exactement ce qui m’est arrivé avec Les Échappés: j’ai tout aimé.

J'avais hâte de terminer mon travail et de me plonger dans les aventures de ces incroyables personnages.

Je le recommande vivement et de tout cœur!
Commenter  J’apprécie          50
Les échappés

2024 s'annonçait déjà comme l'année des premiers romans…

En tant que tel, “Les échappés” m'a complètement retourné.



Il est impossible de résumer ou de classer “Les échappés”.

Certains diront roman à tiroirs, d'autres, roman gigogne, roman choral ou poupées russes. Mais “Les échappés” est tellement plus ! Il a pointé du doigt et remis en cause, plusieurs choses que je concevais comme acquises. Renaud Rodier nous propose un roman complètement nouveau. Il faut s'accrocher, écouter les “acteurs”, éviter les pièges, rester en éveil, attraper les détails et se battre parfois. “Les échappés” est un livre qui se mérite ! Pour moi, le roman le plus abouti depuis la rentrée… et dire que j'ai failli passer à côté !



Une fresque romanesque à travers le monde et le destin de “quelques” personnages en quête d'évasion, où une profonde humanité est présente dans chaque ligne.

Lauren, Aaron, Émilie, Kip, Nathaniel, Nathaniel, Aashakiran. Chacun des personnages a une histoire, son histoire. Mais quand l'auteur décide à la place du destin, de les faire se rencontrer ou se réunir, est-ce pour le meilleur… ou pour le pire ?



J'ai fait tellement d'aller-retours, à travers les pages en quelques jours, que finalement, j'ai bien dû le lire deux fois… un vrai plaisir. De la poésie, de la tristesse, j'avais l'impression de contempler des photos, des tableaux, et à régulièrement, je discernais de nouveaux détails, comme hypnotisé pendant des heures. J'ai rarement été aussi triste à la fin d'un livre, comme pour certains films, certains voyages qui se terminent, certaines vies que l'on quitte à regret.



Renaud maîtrise à la perfection son sujet, et j'en demandais toujours plus. Une fresque romanesque, une ode à la résilience, je vous le disais plus haut, impossible à classer. Chaque mot, chaque phrase est pesés pour nous porter vers l'étincelle la plus lumineuse, vers la terrible noirceur d'une séparation, ou d'un décès. Un récit qui a percuté aussi ma vie. Les migrations, la mondialisation, le terrorisme, les inégalités,… Toutes les voix se mêlent, se complètent, se répondent, se contredisent aussi, car les personnages sont vivants, et s'expriment avec leur cœur et à travers le monde. Héros, anti-héros… Ils sont moi, ils sont vous, ils sont nous…



Un premier roman, pour lequel je suis obligé de m'incliner. Je sais que je le relirai. Je suis forcément passé à côté de nombreuses choses que Renaud a disséminé par-ci, par-là.

J'hésite encore entre coup de cœur et coup de foudre… Je suis complètement sonné.

Il y a de la passion dans la plume de ce nouvel auteur !



Vous souhaitez vivre différemment ?

“Les échappés” sont là pour ça, ils vous tendent leurs mains…



Je sais maintenant, que ce n'est pas un hasard, si Renaud Rodier a été élu Lauréat du Cercle Littéraire du Château de l'Hermitage.
Lien : http://leressentidejeanpaul...
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Dans "Les Échappés" de Renaud Rodier, des destins se croisent, évoquant l’audace et la résilience dans un monde en évolution.



Renaud Rodier est né à Paris. Il est un humanitaire, diplômé de Sciences Po Paris et de l’université Columbia de New York.



Sa passion pour l’humanitaire a pris naissance au Mexique et s’est ensuite développée en Colombie. Depuis, il parcourt le monde en collaborant avec les Nations unies et diverses ONG pour apporter une assistance aux personnes touchées par les conflits et les guerres.



« Les Échappés » marque ses débuts en tant que romancier.
Lien : https://lapressedusoir.fr/en..
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Un magnifique roman ! J'ai été complètement happée par les personnages et par l'attente des moments où ils se croisent et se "rencontrent". J'ai adoré la complexité et l'authenticité des personnages: leurs souffrances qui dansent avec leurs forces. Enfin de vrais personnages ! Bien qu'évoluant dans une réalité parfois irréelle. C'est un roman complexe mais qui se lit facilement. Les niveaux de lecture et d'interprétation sont multiples. Un livre qu'on peut facilement lire une deuxième fois, pour le savourer de nouveau et atteindre un degrés plus profond de compréhension. Impressionant que ce soit un premier roman ! La plume est si belle et maitrisée, la structure si élaborée, l'univers littéraire si riche,... Vivement le prochain roman de ce bel auteur !
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

C’est comme un voyage au centre de la Terre. D’abord, l’obscurité qui envahit. Puis une pression immense, et toujours grandissante, qui écrase, une chaleur infernale qui étreint.

Un environnement dantesque, hostile, dangereux. C’est ici, et dans ces conditions seulement, que des tripes du monde naissent les diamants bruts. De la rage de la Terre.

Peut-être est-ce de ces entrailles que Lauren, Aaron, Emilie, Aashakiran et Nathaniel ont réussi à s’échapper, pour trouver refuge dans les pages de ce diamant brut.



L’incipit magistral nous plonge tête la première dans la poésie lumineuse de ce roman : un pont sur l'océan, des vagues de larmes qui se brisent sur ses piliers, un homme qui erre sans fin et perd un souvenir à chacun des kilomètres qu’il parcourt, le ton est donné.

Puis les personnages arrivent, se croisent, se frottent au monde, vont chatouiller sa résistance.

Lauren va s’échapper de son village de Kiowa au fond du Kansas après une tuerie pour se réfugier dans une librairie new-yorkaise, Aaron va s’échapper de sa famille trop proche de la Famille pour devenir un avocat humaniste, Emilie va s’échapper des fuites et les faux-semblants de sa famille, Aashakiran va échapper à ses origines d’intouchable pour devenir astrophysicienne, Nathaniel va s’échapper de la célébrité pour se retrouver.

Tout n’est qu’affaire de fuite. Fuite en avant, en arrière, de côté, à l’autre bout du monde et de l’humanité, peu importe du moment que l’on pense semer ses fantômes et ses démons, courir vite et plus vite encore, tenir ses racines et leurs ramifications toxiques à distance raisonnable, semer loin derrière soi la page précédente.

Chaque personnage va croiser les autres, compléter son histoire, ajouter un point de vue ou un doute, et la narration brillante va nous faire croire qu’on a compris.

Et si ces personnages nous échappaient à nous, lecteurs, tout simplement ? Et si La Vérité, cette garce qui aime jouer au poker menteur, ne méritait pas la majuscule dont elle se targue ? Et s’il fallait aussi traduire les silences de l’auteur ?



Je me suis laissée séduire par les personnages, je me suis immiscée dans leurs baskets, je me suis échappée avec eux. Quand on referme le roman, on reste hébété. Scotché. Et ils nous habitent encore un paquet de temps. Parce qu’ils carburent à l’humain, aux émotions, à la quête du Beau, du Mieux.



Alors oui, je pourrais vous dire que ce premier roman est d’une maturité remarquable, que le schéma narratif m’a scotchée aux pages, que ce sera probablement mon roman préféré de l’année, que cette lecture m’a fait vibrer, que l’écriture est éclatante, vive, rythmée, ouah quel rythme, que c’est un long poème plein de rage, déroutant.



Mais ce n’est pas ça, l’important. Je retiendrai la tendresse et le respect que Renaud Rodier voue à ses personnages. Il ne les juge pas, il les absout même, leur donne une excuse à défaut de les sauver d’eux-mêmes.

Mais chacun aura sa propre lecture, sa perception, il tricotera son propre bonheur à travers ces pages.

Reste à savoir si j’ai dévoré ce livre ou si c’est lui qui m’a dévorée…

Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Ce livre n’est pas un simple livre. Pas un simple assemblage de feuilles qu’on prend, ouvre et pose n’importe où. Négligemment. Je ne l’ai pas posé, je l’ai habité. Comme il continue de m’habiter. C’est aussi fort que cela. Il véhicule trop d’idées précieuses et troublantes pour ne pas en prendre soin. Ces pages abritent tant de vies. De souffrance et de résilience.Tant d’exils et d’espoirs. De quête d’une existence et d’un monde meilleur. Puissant par son contenu original. Son essence. Et c’est là, précisément, au creux de cette infime matière à peine palpable que tout se déroule. Dans cette universelle intimité. Qui tient dans une paume… Dans cette mise en abyme. Celle de cinq échappés. Cinq personnages principaux lacérés par la vie, le milieu rude dans lequel ils ont grandi, tentent de fuir leurs fantômes ou leurs monstres en prenant des chemins parfois sinueux. Qui se croisent, se mêlent, se confondent ou se frôlent.



Ce livre est une invitation au voyage. Aux voyages pour être exact. Géographique sur différents continents, mais intellectuel, émotionnel. Traverser l’Ouest américain ou se rendre à Mumbaï et en Russie en passant par Paris pour découvrir son reflet dans un miroir. Un voyage pour se trouver soi et ainsi mieux rencontrer l’Autre. Cet autre et l’autre soi. Un hymne à l’audace. La question qui réside entre toutes ces lignes est celle de la capacité à vivre avec son passé parfois mordant, son vécu fracturé, ses démons ; dans un monde bosselé. Comment faire en sorte de transformer ses failles subies en forces assumées ? Comment atténuer l’amertume des conséquences d’une blessure ? Rendre l’âpreté plus satinée. Indolore et efficiente.



Ce livre est un véritable “lieu” où il est à la fois doux et perturbant de se nicher. Un mystère fascinant. Il est riche de sens, d’évocations littéraires, théâtrales, philosophiques, musicales ou encore cinématographiques. Artistiques. J’y ai vibré devant le Baiser de Munch, écouté en boucle Hotel California, tout comme Pink Floyd ou Led Zep (j’étais déjà charmée), survolé des passages de Shakespeare ou de Jane Austin, lu des scénarios… Quant à la Grèce, de manière feutrée, à certains égards culturels, elle n’était jamais très loin.



Ce roman est écrit avec une précision d’horloger. Une mécanique ultra fine. Une construction subtile. Renaud Rodier utilise une arche narrative aux fondations extrêmement solides qui ne laissent aucune place au hasard ou à la facilité. Un travail de fond perceptible d’autant plus si le lecteur est attentif à tous les indices qui ponctuent le récit pour mener à la résolution de l’intrigue. Aucune action, pensée, attitude des personnages, comme aucun de ses propres mots n’est accidentel. Étrange… mais maîtrisé à la perfection. Un véritable mystère dans lequel la lumière apparaît au fil de la lecture avec parcimonie et délicatesse. Un livre rédigé, caméra à l’épaule, visuel, aux qualités cinématographiques.



“Renaud, j’ai été particulièrement touchée par la sensibilité et la poésie qui imprègnent ton texte. Tout comme par ton art de faire côtoyer douceur et violence au même niveau. Passant de l’une à l’autre de manière aérienne. C’est ravissant et déconcertant à la fois. Remuant. Les contrastes sont beaux et donnent du corps au texte et ton aisance à créer des atmosphères prégnantes est indéniable. Quant à la part de féminité présente dans cette histoire, dans tes mots, elle est tangible et justement dosée. J’ai été véritablement bousculée. Conquise. Ne dit-on pas que dans chaque livre se dissimule une petite part de son auteur ? Peu importe la hauteur de celle-ci. Quelle que soit son importance ici, elle signe une personnalité forte et atteste d’un talent incontestable et authentique pour l’écriture. Ne renonce jamais.”
Lien : https://laparenthesedeceline..
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Ça un premier roman? Écrit sans plan ? Non c'est impossible, la maîtrise du scénario et de la narration est beaucoup trop maîtrisé, minutieuse...

Et bien si c'est bien vous dis-je !



Pour ce premier roman éblouissant Renaud Rodier nous embarque dans un récit plein de bruit et de fureur où l'humanité y est en plein cœur, explorant les démons du passés ; car notre avenir puise sa source dans ce qui fut et même ce qui n'est plus influe toujours sur la suite de nos pas.



Lauren la mystérieuse, Aaron l'héritier misanthrope, Émilie l'interprète, Kip le ténébreux, Nathaniel la star planétaire, Nathaniel la star de cinéma, Aashakiran l'intouchable. Tous sont les racines de ce roman qui évoluent, se croisent, se lient, s'éloignent, se cherchent, se retrouvent et ce en de multiples lieux à travers le monde, mais il faudra attendre la fin pour découvrir l'ampleur de l'arbre.



Impossible de vous en dire plus, pour ne rien révéler autant par ce qu'il serait maladroit et dérisoire de résumer ce labyrinthe vertigineux de connexions, de liens et leurs conséquences.

On ne décrit pas un feu d'artifice, il faut le vivre pour prendre pleinement conscience de toute ses beautés.



C'est un livre qui se regarde comme un film, qui vous plonge dans ses décors que vous pouvez toucher du bout des doigts, qui sème de petites indice par ci par là, vous n'en connaissez pas l'utilité mais vous savez qu'ils sont importants, et une fois refermé vous n'avez qu'une envie, le relire pour le voir sous un jour nouveau, comprendre ce qui vous à échappé et retrouver ces personnage qui auront sans aucun doute marqués au fer rouge votre coeur.
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

En ouvrant ce roman et après avoir franchi « le pont » du prologue, vous partiez à la rencontre de ses cinq personnages principaux, Lauren, Émilie, Aaron, Nathaniel et Aashakiran, de Kiowa, « ville en carton-pâte du Midwest, en plein centre du milieu » à Mumbai , de New-York à Paris, en passant par la Californie.

Ne comptez pas sur moi pour résumer le début de ce roman. J’ai essayé mais,ce faisant, je réduisais les personnages et leurs destins cabossés sans leur rendre justice, sans leur rendre la grâce que leur offre l’auteur, dont on sent le regard de l’humanitaire, de l’humaniste, sous la plume de l’écrivain. Tous ces destins fragmentés se déchirent ou se reconstruisent au gré de leurs rencontres, de leurs errances et des tragédies de notre époque. Chacun.e, né.e au hasard d’un lieu qui le façonne , qui abîme ou brise son avenir, cherchera son salut sous des cieux supposément plus cléments. Une quête d’un ailleurs qui est pour chaque personnage d’abord une quête de soi, incertaine et fragile , mais toujours audacieuse, qui fait écho à nos propres incompréhensions, nos fêlures et nos divagations.

Je pourrais vous dire que vous tenez entre vos mains un grand roman, de ceux dont nous sortons bouleversés , mais ces mots ne suffiraient pas. Je pourrais vous intimer l’ordre de le lire immédiatement ; il est incontournable; mais vous me penseriez excessive, et pourtant … Je pourrais vous murmurer les les voix qui s’entremêlent dans ces pages, les âmes qui s’entrechoquent et les frontières qui volent en éclats, mais rien n’y ferait : il vous faudra ressentir vous-mêmes. Je pourrais enfin partager mon admiration pour cette écriture sublime et envoûtante mais les mots me manquent et je risquerais de trahir ceux, si beaux et si justes de l’auteur, dont on peine à croire qu’il signe ici son premier roman.

Écrire à propos des Échappés revient, comme me le souffle Émilie , à traduire de la poésie: « Une prose exquise résiste à l’interprétation ou plutôt s’en échappe. Aussi bien sa signification que sa musique, d’ailleurs. » Ouvrez ce roman, écoutez- en la partition. La lecture des Échappés est une expérience qui se partage après l’avoir faite. J’attends donc vos retours. Il est pour moi un énorme coup de cœur. Il m’a été tellement difficile de lâcher la main de ces échappés que, une fois la dernière page tournée , j’ai eu cette idée folle, qui ne m’arrive vraiment jamais : « Et si je le relisais ? »

Monsieur Rodier, vous m’avez parlé d’émotion. Ce mot, « émotion », est peut-être le seul qui ressemble la puissance de votre roman.
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Un roman captivant, ancré dans les profondeurs de l'humanité.

Ce récit croisé de trajectoires culturelles et sociales qui s'entrelacent habilement, parfois prévisible mais toujours haletant, reflète de sérieuses sources, une immense expérience de vie et une grande générosité de l'auteur.

Une véritable pépite!
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Ce roman choral, qui explore les destins croisés de plusieurs personnages, est véritablement captivant. Il nous transporte d'une ville à l'autre et d'un protagoniste à l'autre avec une fluidité remarquable. Le style est épuré et élégant, sans être pompeux. Le choix d’un dispositif polyphonique habilement manié rythme la lecture. L’auteur floute peu à peu les frontières qui séparent les personnages principaux – ces marqueurs d’identité qu’ils ont hérités à la naissance sans les avoir choisis – jusqu’à ce nous nous demandions s’ils sont huit, quatre ou un. L’intrigue se déroule sur les cinquante dernières années de sorte que les références littéraires, musicales et cinématographiques sont autant d’ancrages utiles qui participent à la construction des personnages et nous identifient, de près ou de loin, à eux. Des gestes, des répliques, et même des silences (qui ont leur importance) parviennent à nous émouvoir profondément. Ce livre nous interroge sur la mémoire et le temps, dont on découvre, au fil des pages, qu’ils ont leur propre géographie, celle de l’âme certainement. Nous sommes entraînés dans un voyage au plus profond de nous-mêmes et nous nous échappons, avec ces échappés qui nous ressemblent tant.
Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

J'ai découvert ce "roman-monde" un peu par hasard, attiré par un entretien intriguant avec l'auteur dans la presse. Une de ses citations sur « la géographie du temps » avait éveillé ma curiosité. La magnifique couverture a également joué un rôle dans mon choix, je l'avoue. Me voilà donc embarqué pour trois jours d'une lecture immersive, si immersive que j'ai dû retenir mon souffle et ralentir en arrivant à la troisième partie, tant j'appréhendais de quitter ces personnages attachants, si imparfaits, si puissants.



C'est un "roman-monde" à plusieurs égards. D'abord, il transcende les frontières et les cultures en affirmant qu'"il n'y a rien de plus universel que l'intime". Ensuite, il dépasse les divisions entre les genres littéraires, semblant presque s'en moquer. Littéraire, mais construit comme un polar, on dirait que l'auteur veut nous instruire sans nous ennuyer. Enfin, ce livre crée un monde, ou plutôt recrée le nôtre en le sublimant – un univers à la fois sombre et lumineux, crédible et improbable. On ne perçoit plus notre environnement et les autres de la même manière après l'avoir lu. On devient plus attentif. C'est précisément ce que je demande à un livre : réveiller ma curiosité parfois endormie. Une invitation à défier le destin, à remettre en question les schémas de nos enfances auxquels nous succombons trop souvent sans combattre. Alors, lisez-le, et battez-vous.

Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Rédiger une critique de ce roman exceptionnel, d'une originalité et d'une ambition folles, n'est pas une tâche aisée ! En tant que lectrice, je me vois contrainte de ne pas trop en dévoiler, afin de ne pas gâcher le plaisir de la lecture pour d'autres chanceux qui poseront leurs yeux sur ce labyrinthe, jusqu'à présent largement passé inaperçu au sein de cette rentrée littéraire d'une densité rare.



Le livre s'ouvre sur un prologue déroutant, relatant l'histoire d'un homme traversant un pont infini, perdant un souvenir à chaque kilomètre parcouru. Cet incipit, teinté de réalisme magique, semble un moment détaché du reste de l'intrigue – le réalisme pur revient rapidement, avec toute sa dureté - mais renferme en réalité toutes les clés de compréhension de ce conte moderne bouleversant. Car oui, c'est bel et bien une fable que nous lisons, tissée de noirceur et d'espoir.



L'auteur ne nous encourage pas tant à suspendre notre incrédulité qu'à nous émerveiller du réel, à regarder le monde et nous-mêmes avec une curiosité renouvelée, sans a priori. Certains pourraient noter des coïncidences improbables. Il n'en est rien. Tout est construit avec une minutie obsessionnelle. Chaque détail a son importance. Il faut savoir lire entre les lignes pour vraiment comprendre ce qui saute pourtant aux yeux.



Allez, je n'en dis pas plus, sinon que nous assistons ici à la genèse d'un grand écrivain. J'en mettrai ma main à couper. Ne manquez pas cette pépite!

Commenter  J’apprécie          40
Les échappés

Ce roman continue de m’obséder plusieurs semaines après sa lecture, ce qui, je crois, constitue le plus beau compliment qu’un lecteur puisse faire à un livre. Cette vaste fresque initiatique a sollicité autant mes émotions que mon intellect. J’en suis sorti chamboulé, mais aussi étrangement apaisé, comme après un long voyage en terre inconnue. Il m’est difficile d’analyser ce texte tant il foisonne, donc je dirai simplement qu’il possède ce petit « quelque chose en plus » qui caractérise les grandes œuvres. Cette profondeur. Ce mystère. Ces questions en suspens. Mes prochaines lectures risquent de sembler bien fades en comparaison.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Renaud Rodier (121)Voir plus

Quiz Voir plus

10 questions et "Un été de culture G pour toute la vie" à gagner

Pour quelle raison le personnage de la mythologie grecque Icare est-il connu ?

Icare, fils de Dédale, s’est brûlé les ailes en s’approchant trop près du soleil
Icare est le dieu qui a donné le feu aux humains
Icare est condamné à se regarder dans une source, amoureux de son reflet

10 questions
931 lecteurs ont répondu
Thème : Un été de culture G : Pour toute la vie de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}