Philibert Humm

Trois jeunes décident de descendre la Seine de Paris au Havre dans un canot.

Le résumé le plus admirable : "3 hommes, un bateau, un fleuve : une histoire qui prend l'eau dès les premières pages" ...

Ce "roman d'aventure" est tout simplement délectable : je ris à voix haute.

L'auteur a la verve facile, très pince-sans-rire et le second degré est le seul compagnon de lecture accepté. Il ne se prend pas au sérieux, et possède un véritable don de mise en scène de non-évènements !

Je le redis : délectable !

Distrayant, farfelu, déjanté, ce roman nous change de la littérature sombre actuelle. Ici pas de guerre, de migrants, de sexe.

Trois jeunes entreprennent la descente de la Seine sur une petite embarcation, sans vraiment de préparation à la navigation. C'est l'été, il fait très chaud, en huit jours ils sont prêts (?) à partir à l'aventure et nous embarquons avec eux.

De bons moments, relaxant, qui font sourire et rire.

Un agréable moment de lecture.

La descente de la Seine depuis Paris par trois amis mal équipés racontée de façon très drôle : chaque micro événement devient épique et ronflant, le narrateur et auteur se décrit lui-même comme un capitaine de navire plein de morgue mais humain. Livre bien écrit et lecture très plaisante.

C’est l’épopée de trois joyeux lurons qui ont décidé de descendre la Seine de Paris à Honfleur ,à la rame dans une embarcation de fortune prévue pour deux. L’auteur alias “ le capitaine “ nous fait mieux connaître la Seine et surtout ses îles , certaines inhabitées comme l’île Corbière et pourtant à quelques encablures du Pecq. ou bien le moulin d’Andé avec sa roue pendante faisant partie jadis du domaine agricole de Louis Renault Nous faisons connaissance avec des personnages hauts en couleur comme “le responsable de la passe à saumon de l’écluse de Poses! “

Car ,le moins que l’on puisse dire est que l’auteur ne se prend pas au sérieux en faisant, par pudeur, ressortir tous les défauts de ses compagnons d’eau douce pour mieux ensuite les mettre en valeur. L’utilisation du passé-simple narratif est brusquement interrompu par une réflexion terre à terre du type” nous mangions un coulommiers éco-prix “qui provoque automatiquement un effet comique destiné à faire rire le lecteur.

D’autre part le récit ,apparemment désinvolte ,du narrateur nous amène ,en filigrane ,à une réflexion sur l’existence en remettant au centre des valeurs essentielles : le sens de l’amitié, le courage physique et mental le goût de l’aventure,l’enrichissement par la découverte des paysages et des gens tout ceci contribuant à “ la Joie de Vivre” ( nom du bateau de croisière fluviale pour américains qu’ils rencontrent plusieurs fois durant leur périple.)

Bref un vrai régal!

Une épopée sur l'eau réjouissance de bout en bout. Des côtés absurdes qui me font toujours autant frétiller, un sens de l'aventure propre à l'auteur, et Véronique Sanson, jamais loin, ce qui ne fait jamais... de mal. En bref, une lecture plus qu'agréable, mais bel et bien importante, pour comprendre ce que la lecture est réellement !

Objectif : "Le tour du monde sans quitter la France"!



Voilà le narrateur parti dans un vieux combi VW, à la découverte de lieux aussi alléchants que Clécy, capitale de la Suisse normande, Montargis, la Venise du Gâtinais, Autun, la petite Rome de Bourgogne, et bien d'autres, on voit bien le thème.



"Se promener dans Truchtersheim n'est pourtant pas de tout repos. L'Alsace est ce pays dans lequel on ne peut marcher tranquille sans que les automobilistes freinent à votre hauteur, au cas où vous souhaiteriez traverser. De sorte qu'on passe ici son temps à changer de trottoir pour rendre la politesse."



Ne pas chercher l'exhaustivité, ce n'est pas un guide de voyage, mais ça donne envie de voyager et de découvrir, ne serait-ce pour vérifier si l'auteur a bien dit vrai et ne nous mène pas en bateau (pas de gondoles à Montargis, d'ailleurs).



Ecriture alerte, pleine d'humour, distrayant, que demander de plus? Hé bien, encore plein d'autres destinations, non?



Autre objectif : "La France en auto-stop", accompagné d'une pimpante jeune collègue et d'une pancarte arborant l'indication 'n'importe où', ce qui est un moyen comme un autre d'arriver quelque part. Des rencontres, plus que du tourisme, et retour dans le même bistrot.



Même pas 150 pages, un seul défaut, trop court!
Lien : https://enlisantenvoyageant...

Dans le cadre de la masse critique Babélio "non fiction", j'ai reçu ce roman autobiographique écrit post confinement par le critique d'art Philibert Humm et je dois dire que l'on se laisse facilement embarqué dans ce tour de France un peu particulier.



Ce livre est divisé en deux parties, la première relate les périple de Philibert partant à la recherche de nos perles internationales françaises, je m'explique: en France nous avons le Colorado, la petite venise, la Suisse et encore bien d'autres que l'auteur nous fait découvrir au fil des pages.

J'ai trouvé ça plein d'humour et de tendresse pour notre belle patrie même si j'ai été un peu frustré de ne pas m'attarder assez longtemps dans ces endroits là .



La seconde partie part d'une idée qui, personnellement, me titille depuis un moment: partir en autostop avec une pancarte sur laquelle est inscrit: "n'importe où". L'auteur (accompagné de sa comparse photographe Hélène) part au gré des voyageurs qui les transportent et délivre les portraits de ces conducteurs tous aussi différents les uns par rapport aux autres.

Malheureusement là aussi j'ai trouver que cela manquait de profondeur et j'étais un peu frustrée de ne pas en savoir plus sur ce périple d'une semaine.

C'est une lecture rapide (2h environ) et simple, parcourue de citations et d'humour qui nous rappelle que chez nous aussi les trésors sont présents !
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Un homme, s'ennuyant après le premier confinement, décide de partir faire un tour du monde... en France. C'est le début d'une aventure, où on se laisse porter avec le personnage principal à la découverte des petits coins inconnus et pourtant si magiques de France. Un roman terriblement rafraichissant, je vous le conseille si vous souhaitez passer un bon moment sans prise de tête.

Une jolie promenade qui nous rappelle la beauté des paysages et de la culture française. Les deux enfants narrateurs sont un tantinet plus rebelles et engagés que les deux enfants de la précédente version de ce livre.

Sarcastique, léger, un peu d'esprit, sans plus... Se lit en quelques heures en fin d'apres-midi chaise longue en bord de Saône... Un peu désuet parfois je suppose la volonté de l'auteur, on croirait lire un vieil ouvrage du grenier de mémé ou oublié dans l'AIRbnb

Le souvenir du livre original me donne de l'urticaire tellement je l'ai trouvé ennuyeux, lorsque j'étais enfant et que cette lecture m'avait été imposée.

Ici, point de celà. Les deux enfants sont deux jeunes hommes qui partent à l'aventure, l'esprit ouvert et l'écriture facile. Ils parcourent plus ou moins le même périple que les frères Volden mais ne rencontrent pas les mêmes personnes.

Ici pas de dimension patriotique, juste une histoire de liberté et de temps gagné sur la vie.

Sympathique, mais anecdotique.

C'est d'ailleurs la trame même du livre : nous emmener de Paris au Havre dans un flot d'anecdotes reliées par le cours tranquille de la Seine.

J'ai souri à la verve de l'auteur, à sa façon désabusée et cynique de décrire les aventures minuscules de ces trois Pieds Nickelés dans un canot, mais tout le long je me suis demandé où cela pouvait bien aller (on le sait dès le début : au Havre) et surtout quand cela deviendrait humainement intéressant.

On croise à un moment Sylvain Tesson, et cette fugace apparition permet de mesurer la taille de ce livre à l'aune, non pas d'une aventure, mais d'une écriture qui ose se colleter à la grandeur.

L'auteur aurait pu aussi inviter Delerme pour nous inciter à comparer sa prose pédante à la simplicité d'une plume qui sait capter le tout petit pour lui donner du souffle et de l'envie.

À réserver donc aux amateurs de nombrilisme narquois.

Quel ton décalé, donnant néanmoins a toute cette histoire un fabuleux goût d'aventure. On voudrait (presque) y être !

L'humour, la désinvolture sont un vrai plaisir, du début à la fin.

A lire sans prétention ni a priori sur les aventures complètement loufoques

Je n'ai pas apprécié, pas ri, pas partagé un humour que je trouve lourd et prétentieux. J'ai parcouru au galop la 2ème moitié, après m'être bien ennuyée les 100 premières pages. Un flop total. Que dire de plus pour atteindre les 250 caractères requis ? Que je ne comprends pas l'enthousiasme de certains lecteurs qui trouve follement drôle : "Roman-fleuve" .

Ce récit d'aventures en canoë le long de la Seine ne paie pas de mine de prime abord, mais le style particulier de Philibert Humm, alternance de récit de "voyage" ponctué de rencontres avec des personnages assez particuliers rencontrés le long du chemin et d'anecdotes plus personnelles, en fait un récit très intéressant à lire et qui donne vraiment le sourire.



Rajoutons l'humour et les petites réflexions sur la vie (de marin et de terrien) présents d'un bout à l'autre du récit qui font de ce "récit de voyage" atypique une réussite qu'on ne peut lâcher avant la fin.

ROMAN FLEUVE – Philibert HUMM – PRIX INTERALLIE

J'avais écouté l'auteur à la Grande librairie, cette équipe avait titillé ma curiosité.

J'ai descendu le Rhône en péniche et je me souviens avoir découvert des paysages impossibles à voir de la route, certains tronçons et écluses m'avaient néanmoins effrayée par leurs dangerosités.

Alors, descendre la Seine sur 200 kilomètres, jusqu’à la mer, même en plein été, est-ce moins dangereux ?

Affronter le courant fluvial, les péniches et les tankers, une brusque surélévation de l'eau le mascaret et les autochtones n'est pas de tout repos.

L’inconscience et la non préparation de ce périple vont en faire une grande aventure…Il achètent sur le -Bon coin- un canoë pour deux ayant appartenu à Véronique Sanson, vérité ou imagination débridée ?

Je pense aussi que leur façon de se nourrir de façon légère mais de beaucoup boire leur ouvre des horizons inattendus.

Durant ces 200 kms de « dérive » les trois amis feront de belles et périlleuses expériences, rencontreront des personnages farfelus mais vrais, découvriront l’amitié et la générosité des riverains… ou pas… découvriront les ruines, les abbayes, les ports, les guinguettes, et tant d’autres choses qui vues du fleuve prennent un aspect étrange.

Pas si déjanté car il y a des réflexions sérieuses sur notre monde, sur les limites de la démocratie, A l'heure où chacun est sûr de son opinion, j'adhère tellement à «  Celui qui vous dira Je ne sais pas est à prendre au sérieux ».

On rencontre Sylvain Tesson et son père, Gérard Larcher que j ai croisé à plusieurs reprises dans un restaurant parisien, Jean Pierre Pernaud, tout cela me paraît plausible. Je ne verrai plus jamais le grand magasin de bricolage Leroy Merlin ( le roi Merlin) avec les mêmes yeux !

Finalement on est à bord de ce canoë baptisé Bateau, dont le mât est une tringle à rideau et la voile un rideau de douche.

Une belle amitié, des descriptions de personnes, de paysages et d'actions bien menées.

Le talent de l’auteur nous fait partager de façon jubilatoire cette aventure qui a l’air de durer une éternité … de 8 jours.

Un bon moment.

En tous cas je me suis beaucoup amusée en compagnie des trois compères, l'auteur et Samuel Adrian et François Waquet.
Lien : https://annemariequintard.fr

J'ai retrouvé tout le bonheur de lecture de mon enfance, avec "trois hommes dans un bateau".

L'humour est présent à chaque page, doublé d'une douce folie et d'un style délicieusement désuet et très maitrisé. Un vrai bonheur de lecture qui mérite amplement son prix.

A découvrir absolument

Drôle, espiègle, un peu (beaucoup) décalé. Ce fut un plaisir de faire cette lecture, une petite bouffée d'oxygène et de légèreté dans un monde littéraire qui disons-le se prend parfois un petit peu trop au sérieux.

Lecture recommandée notamment à tous ceux doutant que littérature et humour ne font pas bon ménage.

Philibert Humm, dans un style drolatiquement ampoulé (un dictionnaire est indispensable si l’on veut saisir les subtilités de cet ouvrage), nous conte ses aventures et celles de ses deux acolytes qui décident de mettre au point une expédition aussi improbable qu’essentielle : descendre la Seine depuis Paris jusqu’à son embouchure. On ne s’ennuie jamais en suivant leurs aventures !

C'est un tour de France des bars que nous proposent ici les auteurs, en référençant environ quatre-vingt-dix bars "Micheline".



On ne parle pas ici des bars tendances ou "lounge" qui proposent des cocktails sophistiqués et une ambiance de d'jeuns tous les weekends ! Non. Un bar Micheline, c'est le vieux troquet du coin, ouvert la semaine (mais pas trop tard), qui n'a pas changé depuis la guerre, avec un choix de boissons modeste, avec ses habitués et son patron et/ou sa patronne souvent aussi ivre(s) que les piliers qui usent leur comptoir. Dans les grandes lignes, un bar avec un âme...



C'est donc à travers la France mais aussi à travers le temps que nous emmène ce petit guide. Les descriptions sont incisives mais tellement drôles et affectueuses, parfois même très poétiques.



Tel une madeleine de Proust, ce livre renvoie ceux qui ont connu au moins un bar Micheline dans leur vie, à ces souvenirs, cette ambiance, ces bruits caractéristiques, ces odeurs aussi... Le babyfoot avec monnayeur réclamant des pièces de deux francs, les parasols Perrier ou Ricard délavés, Michel qui joue aux fléchettes, pendant que Jean-Louis ressert un ballon à Marc, avant de rentrer au bercail.





Je remercie Masse Critique et les Editions des Equateurs pour ce chouette recueil, et ne manquerais pas le détour, si ma route me mène un jour à proximité de l'un de ces "monuments historiques".