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Critiques de Phan Qué Mai Nguyen (159)
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Là où fleurissent les cendres

Nous voici au Vietnam, alternativement à deux époques 1969 et 2016.

En 1969, nous suivons le destin de deux sœurs Trang et Quinh qui quittent leur village et leurs parents pour gagner de l'argent à Saïgon afin de les aider à payer leurs dettes; elles ne peuvent que monnayer leurs charmes et leurs corps. Trang tombe amoureuse d'un soldat américain mais perd très vite ses illusions.

En 2016, nous suivons deux personnages : Dan, un vétéran, américain, victime de stress post-traumatique,qui revient pour la première fois au Vietnam avec sa femme pour retrouver celle qu'il a aimée et qu'il a abandonnée enceinte et Phong, enfant métis d'un GI noir-américain, abandonné à la naissance, qui essaye désespérément d'émigrer aux États-Unis pour offrir un avenir à ses enfants et qui recherche son père et sa mère. Les histoires se rejoindront mais réservent leur lot de surprises et d'émotions.

Encore une fois, j'ai été attirée vers ce livre par la beauté de la couverture dont la sérénité qui s'en dégage est troublée au loin par des hélicoptères menaçants qui rodent. Attirée aussi par le titre qui associe les cendres, synonyme de mort et le fleurissement, symbole de vie et qui laisse deviner que de la destruction peut renaître une sorte de bonheur.

Cette saga est passionnante avec des personnages attachants, certains en quête d'amour, d'autres de leurs origines, d'autres de la vérité. La recherche du pardon est omniprésente, chacun essayant de racheter ses fautes ou ses erreurs.

L'arrière-plan historique, très bien documenté, donne toute sa vérité et sa puissance à la fiction. Nous découvrons ce que fut la vie à Saïgon avec ses bars et ses hôtesses, ses soldats américains qui venaient se détendre pour oublier les horreurs commises ou dont ils avaient été les témoins. Mais l'accent est surtout mis sur le destin terrible des enfants métis, nés d'une relation entre une vietnamienne et un GI; la plupart sont rentrés aux États-Unis, abandonnant mères et enfants; ceux-ci faisaient l'objet de rejet, d'ostracisme, de violence car ils étaient les rejetons de l'ancien ennemi; le Vietnam communiste n'en voulait pas, pas plus que les États-Unis même si une loi permettait l'immigration de ceux qui le souhaitaient, après un examen minutieux de leur dossier pour éviter le trafic d'Amérasiens, que des Vietnamiens adoptaient pour profiter de l'immigration familiale.

On sent toute l'empathie et la sensibilité de l'auteure, elle-même vietnamienne, qui a écrit ce roman après avoir mené des entretiens avec des vétérans américains qui cherchaient leurs enfants et avec des Amérasiens qui recherchaient leur père. Elle sait nous faire partager son émotion face aux cicatrices, encore très prégnantes, que la guerre a laissées derrière elle, à la fois chez les soldats américains et vietnamiens mais aussi et surtout sur les femmes et les enfants.

Magnifique roman qui m'a fascinée et émue.
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Pour que chantent les montagnes

Nguyen Phan Qué Mpour que chantent nos montagnesai raconte l'histoire de sa famille vietnamienne de 1930 à 2017. Le lecteur suit les membres du clan à travers l'occupation française, l'invasion des Japonais, la grande famine de 1945 et plus encore…

La majeure partie de l'histoire se concentre sur la grand-mère Diệu Lan et sa petite-fille, Huong. Une grande fresque familiale, un voyage poignant à travers un siècle d'histoire, un formidable cri d'amour envers la famille et le courageux peuple vietnamien. Malgré toutes les tragédies que traverse cette famille, le récit reste plein d'espoir illuminé par le personnage de la grand-mère, une femme d'une force capable de vaincre les montagnes.
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Pour que chantent les montagnes

C’est pour moi un superbe roman qui nous plonge dans une période sombre de l’histoire du Vietnam en suivant la vie d’une grand-mère et de sa petite fille.

La plume est très belle, presque poétique, sans jamais tomber dans le larmoyant. Le récit se lit vite, on a envie de savoir ce qu’il va se passer pour nos protagonistes.

La double temporalité ajoute de l’intensité aux deux histoires mises en parallèle.

J’ai été bouleversée à la lecture de ce récit. Comment ne pas s’attacher aux personnages et être touchée par ce qui leur est arrivé ? Cette histoire transgénérationnelle est réaliste et relate avec sincérité le vécu des guerres.

Ce roman est également une ode à la résilience, une magnifique leçon de courage et d’espoir.

Une jolie découverte qui donne envie de mieux connaître l’histoire de ce pays.

Roman poignant que je conseille !
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Pour que chantent les montagnes



Une histoire familiale au cœur des terribles guerres et famines qui ont ensanglanté le Vietnam depuis 1945.



L’histoire de la famille TRAN est tragique et m’a plongée dans l’horreur absolue, celle de la guerre qui ne cesse pas, des exactions, d’une réforme agraire aveugle et meurtrière, de combats fratricides entre le nord et le sud Vietnam. Même au sein de cette grande famille, les choix des uns et des autres malmènent l’unité familiale.



Le ton est donné dès le début : les bombardements américains en novembre 1972 dévastent la capitale Hà Nôi ; une grand-mère et sa petite fille survivent au milieu d’une horreur sans nom. Elles laissent tout derrière elles pour rejoindre un village de haute montagne.



Ensuite viendra le temps de la reconstruction, de la mémoire, de l’histoire familiale qui se transmet en allers retours entre le présent et le passé, l’occupation japonaise, les terribles années de famine en 1945, la guerre d’Indochine jusqu’en 1956, la création du Sud Vietnam sous domination américaine et du nord Vietnam sous influence soviétique, la tentative de reprise en main des Américains terriblement meurtrière, un enchainement de morts et d’horreurs.



« Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés ».



Une fresque familiale magnifique qui traverse ces évènements sanglants, certaines pages sont insoutenables, suscitent l’indignation, l’écœurement face à un tel déluge de malheurs qui frappe avant tout les civils mais la vie, l’espoir et la ténacité reprennent toujours le dessus.



J’ai été captivée par ce roman de la première à la dernière page : le rythme est soutenu, la grand-mère suscite l’admiration, obstinée à retrouver ses enfants, à reconstruire.



La narratrice est la petite-fille qui restitue au mieux l’histoire de sa nombreuse famille malmenée par la guerre.



Si la romance en fin de récit semble un peu convenue, elle amène un répit bienvenu après toutes les épreuves traversées par la famille.



Je recommande vraiment cette lecture.

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Pour que chantent les montagnes

Ma lecture commune d'avril avec Le Mange-Livre, qui a eu le "malheur" d'être lu juste après un autre roman sur la guerre en Asie. C'était sûrement un peu trop pour moi et j'ai eu un peu de mal à me plonger vraiment dedans, alors que j'aime beaucoup l'écriture et l'histoire.



On suit des bouts de vie de Huong et sa grand-mère, prises dans les tourments de la guerre, du communisme... Une fresque familiale tragique et pourtant, pleine d'espoir, de solidarité et de résilience. Alors que ma mère a vécu au Viet-Nam, j'avoue que je connaissais peu l'histoire du pays et j'ai adoré découvrir tout cela, malgré l'horreur et la cruauté. C'est une histoire souvent difficile, mais les liens familiaux qui unissent ces personnages sont si profonds, sans oublier ces quelques personnages qui traversent le roman avec leur bonté. Une véritable plongée dans l'histoire, mais aussi la culture du pays, c'est tout simplement passionnant.



Une magnifique lecture, qui aurait mérité que je la lise à un autre moment pour l'apprécier pleinement, c'est vraiment dommage...
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Pour que chantent les montagnes

Bien sûr, nous connaissons tous une part de l'histoire du Viêt Nam, mais plutôt du côté américain, voire français avec l'Indochine.



Là ? C'est une vietnamienne qui raconte l'histoire de sa famille pendant le 20ème siècle, et les différentes guerres qui ont décimé la population, dont une partie de sa famille.



Au travers du parcours de la grand-mère, retranscrit par sa petite fille Huong, les destins s’entremêlent, le tout parcouru par les adages vietnamiens, de la poésie et une atmosphère sans pareil !



C'est prenant, émouvant, passionnant, et un constat, nous qui vivons encore des guerres de nos jours au 21ème siècle, c'est nos dirigeants qu'il faudrait dégager, car les peuples souhaitent toujours vivre en paix...Quelle que soit l'époque ou l'endroit...



J'ai adoré ce livre, et découvrir la vision d'un Viêt Nam vu de l'intérieur, c'était magique.
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Là où fleurissent les cendres

Avec ce roman fort, l’autrice nous dévoile un pan de la guerre du Vietnam bien méconnu en nous parlant des enfants issus de relations entre soldats américains et femmes vietnamiennes. Discriminés dans leur pays et souvent abandonnés, ils sont à la recherche de leurs géniteurs, rêvant par la même occasion d’une vie meilleure aux Etats-Unis.



C’est le cas de Phong, qui aimerait obtenir un visa pour les Etats-Unis et emmener sa famille. Orphelin, il a été élevé par une Soeur avant de tenter de trouver sa place dans une société qui ne l’a jamais accepté en raison de ses origines.



Dan, quant à lui, est un vétéran de la guerre du Vietnam. Il revient à Saïgon accompagné de son épouse, pour tenter de faire la paix avec son passé mais surtout de retrouver Kim, la jeune-femme avec qui il a eu une histoire d’amour mais qu’il a abandonnée alors qu’elle était enceinte.



L’autrice nous fait également vivre l’histoire de Trang qui en 1969, quitte ses parents accompagnée de sa sœur pour aller travailler à Saïgon dans un bar fréquenté par des soldats américains.



Trois histoires qui s’entremêlent dans deux époques… c’est la véritable force de ce roman. L’autrice a effectué un travail de recherche très poussé qui permet de nous immerger pleinement dans ce pan de l’histoire. On vit la guerre à travers l’histoire de Trang qui était bien loin d’imager ce que l’on attendait d’elle et de sa sœur au Hollywood Bar mais qui retrouve une étincelle d’espoir dans sa relation avec un soldat semblant différent des autres. On la vit au travers des souvenirs de Dan, qui ne parvient pas à oublier les horreurs qu’il a vues, en plus d’être rongé par la culpabilité d’avoir abandonné

Kim. Et enfin par Phong, touchant père de famille en quête de ses origines.



Une histoire difficile, mais très belle, servie par une plume délicate !


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Là où fleurissent les cendres

Le sujet m'intéressant beaucoup j'ai plongé sur ce livre vu en librairie.

Lu rapidement je reste pensif.

Un certain nombre des traumatismes liés à(aux} la guerre(s) du Vietnam y sont très bien retracés par des exemples fouillés et précis.

L'écriture est intéressante même si parfois "à l'eau de rose"

La trame par contre me paraît romanesque à l'excès voire limite crédible.

L'auteure s'en explique d'ailleurs en postface.

Pour avoir rejoint ma fille à Sai Gon lors de son séjour d'études de plusieurs mois j'ai pu retrouver certaines émotions partagées avec de vieux vietnamiens dont un ancien combattant de Dien Bien Phu et Mme N'Guyen retranscrit bien ces intenses moments.

Il est bien dommage que, de mon point de vue, elle ait peut-être voulu trop charger le sampan

Une bien belle lecture quand même !
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Pour que chantent les montagnes

Un roman extraordinaire qui relate la vie éclatée d'une famille au Vietnam.

Ce livre est merveilleusement bien écrit.

L'histoire est bien triste tout au long de ce récit ; néanmoins, on distingue beaucoup de joie au fur et à mesure que la famille se retrouve.
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Là où fleurissent les cendres

J'attendais beaucoup de cette lecture. Je viens de tourner la dernière page et je réalise que j'en attendais beaucoup trop...

En effet, le résumé m'avait vraiment attirée et j'ai lu les premiers chapitres avec l'envie de mieux connaître ce pays et cette triste période. Mais, malheureusement, au fil des pages, le soufflé a fini par retomber.

Le sujet était pourtant très intéressant, mais l'histoire de Trang et sa sœur, de Dan et Linda, de Phong et sa famille m'a vite parue superficielle. Les événements s'enchaînent un peu trop bien pour arriver à un dénouement peu crédible (les origines de Phong m'ont laissée plus que perplexe... Ce fameux hasard qui fait super bien les choses, c'est un peu énorme tout de même !!!). En tout cas, moi, je n'y ai pas cru...

Cela reste bien évidemment mon ressenti et je comprends que beaucoup aient vécu leur lecture de façon différente.

Contrairement à ce qui est dit en quatrième de couverture, je n'ai pas trouvé cette plume poétique. Je pense que ma déception vient aussi de là. Je n'ai pas pris plaisir à lire cette plume. Le style, un peu scolaire, m'a vite ennuyée.

Lecture en demi-teinte donc et qui ne me laissera pas un grand souvenir.

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Là où fleurissent les cendres

Phan Qué Mai Nguyen , à partir d'interviews qu'elle a réalisé dans le cadre d'un article , décrit le devenir d'enfants nés pendant la guerre du Vietnam d'un soldat américain et d'une femme vietnamienne .

Pour cela elle a choisi trois situations bien marquées à deux époques différentes.



Phong , un amérasien dont le père était un soldat noir , tente une nouvelle fois d'obtenir un visa pour sa famille et lui pour partir aux États Unis où il pense que ses enfants auront plus de chance d'avoir un avenir correct .

Mais l'obtention , 40 ans après la guerre est devenue beaucoup plus difficile et des preuves , un test ADN et la recherche de son père sont exigés avant de délivrer le fameux sésame .



Phong revient sur ses années d'enfance où il a été recueilli par une religieuse dans un orphelinat à Saïgon, puis à la mort de celle-ci ,devenu un paria , une "poussière d'individu " , ne pouvant cacher son métissage , il a survécu dans les rues en chapardant puis en faisant des petits boulots jusqu'à retourner à la campagne cultiver la terre .

Harcelé par les autres enfants lorsqu'il était jeune , son apparence physique qu'il a transmis à ses enfants est toujours un obstacle dans le Vietnam des années 2015, figure vivante de l'ennemi détesté par le régime communiste en place depuis la guerre, comme tous ceux qui n'ont pas réussi à quitter ce pays.



Dan est un vétéran de cette guerre du Vietnam, pilote d'hélicoptère à l'époque , il est rentré comme nombre de ses compatriotes traumatisé par ce qu'il a vécu, fait ou vu.

C'est son premier retour la-bas et il est accompagné de sa femme Linda.

Ce que Linda ne sait pas c'est qu'il a entamé des recherches pour retrouver Kim , la jeune femme vietnamienne avec qui il a vécu quelque temps et qu'il a abandonnée alors qu'elle attendait un bébé .



La troisième situation est celle vécue en 1971 par Trang et sa soeur Quun , les deux filles d'un couple de paysans endettés et qui vont partir à Saïgon, convaincues par une amie qui leur propose un travail bien payé dans un bureau .

Bien entendu , ce sera un emploi dans un bar, le Hollywood , fréquenté par les soldats américains .

Elles n'ont pas vraiment le choix, prennent un prénom plus facile à retenir , ce sera Kim pour la jeune Trang .



Les histoires sont bien bâties, le récit est cohérent et les décisions des uns et des autres aux différentes époques sont décrites avec doigté .

Pour moi, le sentimentalisme que l'écrivaine a choisi pour relater ces situations est trop présent , c'est ce qui explique ma note qui pourra être jugée trop sévère .



J'ai tout de même été particulièrement intéressée par l'histoire de ces nombreux enfants nés pendant cette guerre, métis dont l'aspect physique ne pouvait être assimilé à de "vrais vietnamiens " et qui ont été ostracisés dans leur pays de naissance . Ceux qui ont pu rejoindre le pays de leur géniteur n'ont pas eu, non plus, une vie forcément plus simple ,



Lu en Février 2024.
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Là où fleurissent les cendres

J'ai dévoré le roman en 1 semaine et je reste bouleversé , ému par l histoire des personnages qui sont certes fictifs dans le roman mais sont le miroir des hommes des femmes et enfants qui ont subi la monstruosité de la guerre du Viet Nam et des ses conséquences : racisme , destruction de la nature , survie par la prostitution , traumatisme , enfants abandonnés . Malgré ces horreurs l autrice a aussi dévoilé ce que l humain est prêt à faire par amour durant de tels moments tragiques : le sacrifice , le pardon , la rédemption . Le destin de ces personnages est lié je ne m attendais pas à ce retournement de situation vers la fin mais quel livre !
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Pour que chantent les montagnes

L'histoire est racontée à travers les yeux de deux protagonistes, une petite fille et sa grand-mère, offrant ainsi deux perspectives touchantes et différentes. Ce qui est remarquable, c'est la manière dont l'auteure aborde la guerre sans tomber dans le pathos. Malgré un début qui peut sembler lent, le récit gagne en intensité au fil des pages, explorant la vie quotidienne d'une famille confrontée aux horreurs de la guerre. Les personnages féminins, notamment la grand-mère, incarnent un courage remarquable dans un contexte auquel les hommes sont absents ou meurent rapidement. L'amour, bien que survolé au début, prend une place essentielle dans le récit, apportant une lueur d'espoir au milieu du chaos. La fin du livre est bouleversante, confrontant le lecteur à la profondeur des souffrances des personnages. En somme, c'est un roman qui laisse une empreinte durable par sa puissance émotionnelle et sa capacité à transmettre les réalités de la guerre.
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Pour que chantent les montagnes

J'ai eu du mal à sortir ce livre de ma PAL et encore plus à avancer dans ma lecture, pour preuve, j'ai mis 1 mois à le lire.



Au travers de ce livre, j'ai découvert une période de l'Histoire que je connaissais que très eu (la guerre du Vietnam). Le livre nous emmène sur les traces d'une terrible histoire familiale; nous suivons Huoung (âgé de 12 ans au début du livre) et de sa grand-mère Dieu Lan. L'histoire nous est raconté du point de vue des 2 femmes. La petite fille nous raconte la guerre telle qu'elle la vie : entre bombardements sur Ha Noi, la fuite avec sa grand-mère, la contrebande, les retrouvailles familiale entre oncles / tantes et parents qui ont été perdus de vue à cause de la guerre. Et de l'autre côté, nous avons la grand-mère qui nous raconte sa vie d'avant entre jeunesse "luxueuse", révolte agricole, abandon forcé de ses enfants ...Habituellement, j'ai du mal avec les livres qui font un parallèle entre présent et passé car je me perds toujours mais pas dans ce livre; au contraire, j'ai trouvé que cela servait parfaitement le roman.



Ce roman est une réussite pour moi et je ne peux que vous recommander de le lire tant il est touchant. D'ailleurs, le 2nd livre de l'autrice "là ou fleurissent les cendres" est sortie en début d'année, et je dois avouer qu'il me tente beaucoup, avez-vous un retour à me faire sur le livre ? Vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
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Pour que chantent les montagnes

Dieu Lan et sa petite fille, Huong, nous transportent au coeur de la guerre du Vietnam. Entre les bombardements et les explosions, la grand mère et sa petite fille déploie stratégie de débrouille et de survie. Les événements vécus sont douloureux (guerre, famine, vol, …) et les descriptions m’ont parfois rendue sensibles.



Le rythme de ce récit est soutenu, la narration fait des aller-retour entre le passé et le présent entre 1930 et 2017.



Ce roman m’a permis de me rappeler qu’a travers la littérature on en apprend sur l’histoire. Moi qui n’aime pas trop ça.. la lecture est l’alternative parfaite.

Cependant, le manque de chronologie, la complexité et la multiplicité des personnages m’ont parfois déboussolée.



💭

La leçon que j’en tire de cette histoire : l’amour des membres de sa famille peut être le plus blessant mais il est également le plus puissant. 👪
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Là où fleurissent les cendres

j'ai été emportée au Vietnam, de nos jours mais aussi en plein coeur de la guerre.

Au début, l'abondance de noms asiatiques m'a posé problème et j'ai dû m'appliquer pour suivre et comprendre les évènements militaires et politiques.



Mais j'ai appris beaucoup de choses car ce livre, historique, est très bien documenté et j'ai perçu le message de justice et de vérité que l'auteure veut faire passer.



Nous suivons 4 personnages : 2 jeunes filles vietnamiennes, un Amérasien et un Américain, militaire basé au Vietnam pendant le conflit. Nous les rencontrons à des périodes différentes et on comprend très vite qu'ils ont un lien entre eux sans savoir lequel.

Beaucoup de thèmes sont abordés. Celui de la guerre, la cruauté, la violence, le sort des civils, les traumatismes, la culpabilité et tous leurs corollaires.



Mais ce roman est surtout intéressant par des évènements méconnus ou inconnus ( en tout cas pour ma part) : le sort des enfants nés pendant cette guerre. Certains d'entre eux étaient des enfants de prostituées, très jeunes, comme c'est le cas dans cette histoire. Contraintes de travailler dans des bars, elles y rencontraient des militaires américains.



J'ai été touchée par le destin de ces bébés et de leurs mamans. Beaucoup d'enfants nés de ces rencontres ont été abandonnés et beaucoup d'entre eux ont souffert d'être fils ou fille de... Ils ont parfois essayé à tout prix de connaitre leur père et, malheureusement, ont été victimes de cruels vautours ! Leur parcours est relaté avec précision et certains passages sont très pénibles.

L'auteure essaie de rester objective et elle décrit le mal-être ressenti par un Américain qui veut trouver, qui souffre du mensonge .



C'est un roman interpellant , souvent dérangeant car il ébranle quelques certitudes...

Un petit bémol avec une sorte de pudeur, de réserve sans doute due à la culture asiatique !
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Pour que chantent les montagnes

Ce roman nous décrit le Vietnam, pays martyre, du point de vue du Vietnam du nord. C’est pour moi une grande découverte, car j’ai déjà beaucoup lu sur le Vietnam du Sud et l’exode des Boat-People mais pas du tout sur le Vietnam du Nord. L’auteure se sert de l’histoire de sa famille et cela lui donne une base pour une grand fresque historique. La famille Tran est propriétaire d’un grand domaine qu’elle cultive grâce à des paysans qui leur sont très attachés.



Le roman suit plusieurs chronologies, celle de la grand-mère Diêu Lan qui élève sa petite fille Huro’ng, grâce à elle nous revivrons la présence des Français dont les Vietnamiens espèrent bien voir le départ. Hélas, les Japonais vont les remplacer et imposer aux paysans des cultures qui suppriment les traditionnelles cultures vivrières, une terrible famine va en résulter. L’auteure sait parfaitement rendre ce que représente la recherche de nourriture pour un peuple que l’on empêche de cultiver ce qui pourrait éviter à ses habitants de mourir de faim.



Le destin de cette grand-mère est incroyable, elle aurait dû mourir tant de fois : comme fille de propriétaire ennemi du peuple condamnée par les communistes, comme femme se débrouillant seule se heurtant à des brigands, comme mère de six enfants qui doit faire 600 kilomètres à pied pour sauver sa vie et celle de ses petits. Cette traversée du pays est inimaginable, on a vraiment une impression d’une hallucination au milieu de dangers mortels qui s’attaquent à elle et à sa volonté de survivre.



Ses enfants partiront à la guerre pour la réunification du pays, ils reviendront détruits moralement pour la mère de Huro’ng, sans ses deux jambes pour Dat, son fils Tuan est mort, un autre est revenu mais complètement asservi au parti communiste au grand désespoir de sa mère qui a gardé en toute occasion son esprit critique.



Nous suivons aussi le parcours de sa petite fille qui veut retrouver sa mère et son père, celui-ci ne reviendra pas et sa mère restera mutique et brisée jusqu’à ce que sa fille comprenne son drame. Nous la suivrons dans son parcours scolaire et dans son histoire d’amour. donnant lieu un rebondissement un peu trop étonnant (pour moi)



L’auteur utilise souvent le biais de lettres ou de journal intime pour nous donner le récit de différents personnages, par exemple le fils aîné qui a fui les communistes qui ont assassiné son oncle devant ses yeux, dans une grand lettre, il fera comprendre à sa famille ce qu’il a vécu. Le journal intime de la mère de Huro’ng qui lui permettra de casser la mutisme de sa mère.



En lisant ce livre, on se rend compte que ce qui a permis aux Vietnamiens de garder une unité morale, c’est la force des liens familiaux, peut-être aussi le culte des morts qui fait que l’on n’oublie pas ceux du passé. Ce lien très fort avec la famille élargie permet de résister aux assauts de la violence mais aussi à l’idéologie communiste. En tout cas c’est le cas de cette famille.



Ensuite, l’auteure a un véritable talent pour nous conduire à travers les différents épisodes du Vietnam et faire comprendre les retombées sur les populations. Il y a peut être un aspect trop « romanesque » dans cette fresque, je pense en particulier à une histoire de bijou perdu et retrouver de façon si miraculeuse pour la jeune fille, mais à la lecture je n’ai pas du tout eu l’impression que c’était trop romanesque, j’ai dévoré tous les épisodes et j’ai tellement admiré cette grand-mère capable de tous les efforts pour que les siens vivent correctement, même faire du marché noir au grand scandale de son fils devenu un membre du parti mais qui accepte quand même ses plats cuisinés avec tant d’amour.







Il me reste une question, ce livre est écrit en anglais, cette auteure vit-elle toujours au Vietnam et son livre est-il traduit en vietnamien ? C’est une telle critique du régime communiste que cela m’étonnerait mais cela me ferait aussi un grand plaisir.




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Là où fleurissent les cendres

Dans les rizières silencieuses du Vietnam en 1969, le bruit assourdissant des hélicoptères et le crépitement des armes à feu déchirent la quiétude des villages. C’est dans cet écrin de terreur que se dévoile l’histoire bouleversante de Trang, une jeune âme ballottée par les affres de la guerre, dans la province du Kiên Giang. 🌿



Ce roman m’a totalement emporté dans une réalité méconnue, une fresque historique poignante qui se dévoile à travers les pas de Trang. Lorsqu’elle entend parler d’une vie meilleure à Sài Gòn, l’appel d’une échappatoire à la terreur qui rôde la pousse à quitter sa campagne natale. Cependant, le prix à payer à la ville est bien plus élevé que ce qu’elle aurait pu imaginer. 🎋



Ce roman, dont le sujet m’était totalement étranger, s’est avéré être une révélation. Une exploration immersive dans une époque où les cicatrices de la guerre se fondent avec les espoirs fragiles de jours meilleurs. L’autrice a su, par sa plume poétique, transformer les pages en véritables témoins d’une époque tourmentée. 🌾



Les personnages, Trang en tête, m’ont touché au plus profond de l’âme. Leurs histoires mêlées à celles des “poussières de vie”, ces enfants métisses nés pendant la guerre du Vietnam, ont créé un ensemble aussi puissant qu’émouvant. Certains personnages resteront gravés dans ma mémoire, porteurs d’une humanité vibrante au cœur du chaos. 🍂



Les émotions ont été le fil conducteur de ma lecture, m’enveloppant à chaque page. Le cœur serré devant la terreur qui accompagne Trang, la gorge nouée face aux choix déchirants imposés par la vie en temps de guerre. Ce roman m’a fait vibrer au rythme des émotions brutes, renforçant mon attachement aux personnages et à leur destin. 💐



Une lecture qui restera gravée dans ma mémoire, une ode à la résilience et à la force de l’esprit humain. 🩶
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Pour que chantent les montagnes

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait conte l'histoire tragique du Vietnam à travers le récit de deux personnages particulièrement sympathique.

C'est d'abord l'histoire de la petite Huong dont les parents partis à la guerre est prise en charge par sa grand-mère, Dieu Lan, mère et grand-mère formidable.

Chaque chapitre est consacré à l'une ou l'autre et nous suivons avec angoisse et intérêt l'histoire de cette famille déchirée d'abord par la guerre de 39-45, puis l'invasion des français et ensuite des américains.

C'est particulièrement prenant. Un vrai roman d'aventure mais qui nous rappelle les horreurs vécues par les vietanmiens.
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Pour que chantent les montagnes

J’ai commencé par hasard ce livre quand je voyageais au Vietnam, quelle coïncidence :)

C’est un roman à différentes temporalités qui nous plonge dans la guerre du Vietnam et les horreurs du communisme. J’ai appris énormément de faits historiques et la relation entre Huong et sa grand-mère m’a beaucoup touchée. J’ai apprécié le fait que l’auteure s’inspire de l’histoire de sa famille.
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