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Critiques de Nina Bouraoui (511)
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Otages

💖Le basculement d’une femme ordinaire.

Le roman précédent de Nina Bouraoui m’avait éblouie. J’aime son écriture raffinée, poétique, à la fois incisive et douce, toujours juste. Celui-ci est tout aussi percutant. Notamment dans son réalisme à décrire les perceptions féminines face à un séisme intime.

Loin d’un militantisme féministe actif elle aborde avec pudeur la condition des femmes, leur vulnérabilité.

Sylvie est une quinquagénaire quittée depuis peu par son mari après des années de vie maritale et deux enfants. La rupture bien que douloureuse se passe sans bruit, elle reste digne étouffant le manque et les regrets.

Cadre dans une entreprise qui périclite, les injonctions patronales sont de plus en plus pesantes. Jusqu’à la mission de trop, si éloignée de ses principes.

Cette accumulation de pressions, de non-dits porte le germe d’une violence silencieuse et crée peu à peu une fissure.

Entre les pressions intimes et celles externes, voilà que la fissure s’élargit jusqu’à ce que l’onde de surtension fasse exploser ses garde-fous et la conduise à un acte impulsif condamnable et insensé.

Trop d’années qu’elle encaisse sans rien dire, cachée derrière un faux-self, et qu’elle garde enfoui un lourd secret.

Otage de son mutisme, de son patron, de son amour perdu,de son passé, de de sa condition féminine, d’un « corps fantôme », une dangereuse surenchère d’émotions inexprimées la mène au burn-out et à une inversion des rôles.

La dépression qu’elle planque la prive aussi de la notion de plaisir et du désir « qui est la vie, l’élan, la force ».

C’est paradoxalement à partir de ce point de bascule que la narratrice va se sentir exister.

Ce qui m’a le plus touchée c’est la plongée dans l’intériorité de l’héroïne et la perspicacité à décrire le manque, la sensibilité et la souffrance que l’on cache par fierté, amour ou résignation car « ...les femmes sont fortes, davantage que les hommes elles intègrent la souffrance. C’est normal pour nous de souffrir. C’est dans notre histoire; notre histoire de femmes ».

La lettre qui clôture ce livre est déchirante. L’auteure fuit le pathos. Et bouleverse dans sa sobriété. Avec le destin de cette femme enfin libérée et vivante.
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Otages

Otages, de Nina Bouraoui.

Le portrait d’une femme d’aujourd’hui, courageuse et puissante, que le quotidien empêche de vivre libre.



Elle court partout, Sylvie. Elle n’a le temps de rien. Le travail, les enfants, la maison, elle gère tout. Elle aime « l’effort, la rigueur, la ponctualité, l’attention, la répétition aussi  ». Ça la rassure : elle sait qu’ensuite, elle pourra être tranquille. C’est seulement son « devoir » accompli qu’elle s’octroie, parfois, un moment à elle devant la beauté du spectacle de la nature pour se retrouver, s’abandonner.

«  Je m’appelle Sylvie Meyer. J’ai cinquante-trois ans. Je suis mère de deux enfants. Je suis séparée de mon mari depuis un an. Je travaille à la Cagex, une entreprise de caoutchouc. Je dirige la section des ajustements. Je n’ai aucun antécédent judiciaire.  »

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus de temps pour son mari, Sylvie. Et lorsqu’il est parti, elle n’a rien dit. Manque d’amour, et de désir aussi. Vingt ans qu’elle contrôle des machines. Elle y passe tellement de temps, ne partant qu’une fois le travail terminé. Son travail, c’est un peu son amant. Lorsque son patron lui demande en plus de contrôler ses collègues, ses « abeilles » comme elle les appelle affectueusement, en vue d’un plan social, elle ne dit rien. Il lui tresse des lauriers : il a besoin d’elle, il doit licencier, c’est comme ça, il n’y peut rien. Elle accepte poliment, mécaniquement, en bon petit robot corvéable à merci. La fatigue ? Elle la nie. Et se plaindre est une perte de temps. Elle observe donc, note, dissèque, épie. Elle y prend goût aussi, aux flatteries, au pouvoir. Mais elle trahit.

C’est pour ce petit supplément d’âme, tapi encore au fond d’elle-même, que Sylvie réagit. Elle va commettre un délit : pour la morale, pour la nature immense et pure, pour toutes les femmes aussi.

Otages est un texte intense et brut, qui se lit d’une traite. Après Tous les hommes désirent naturellement savoir, Nina Bouraoui, qui a déjà beaucoup écrit sur toutes les oppressions, donne ici la parole à une femme normale, travailleuse acharnée et mère aimante. Sylvie entravée, ligotée, n’aspire qu’à la liberté, retrouver le désir, celui qui fait vibrer et se sentir exister. Ce très beau roman s’est d’abord écrit comme pièce de théâtre en 2015, «  en hommage aux otages économiques et amoureux que nous sommes  ». Il n’a pas fini de résonner dans le bruit assourdissant de nos vies actuelles.
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Beaux Rivages

Il me semble que cela fait une éternité que je n’ai plus aimé et été aimée, soufflant sur les larmes d’une séparation agrippée à mon cou.

Beaux rivages a réveillé en moi tous ces souvenirs de morceaux de peaux et d’âme écartelés inlassablement dans un vide. Cet abysse dans lequel on peut se plonger jusqu’à étouffer par manque de l’autre, par désespoir de ne plus se sentir apte à aimer à nouveau, de ne plus se sentir femme sans l’homme qu’on aime. Ne reste qu’une femme fragile et fragilisée agenouillée dans un fouillis de souvenirs dont on ne sait que faire parce que la plaie de la rupture saigne encore, que c’est trop tôt, que l’espoir fuite dans les courants d’air.



Les mots de Nina Bouraoui sont beaux, sensuels, remplis de prestance, de charisme. Des images à couper le souffle pour crier le double amour, celui qui part prenant dans son antre la lumière d’une nouvelle histoire et laissant l’autre dans l’ombre d’un amour qui ne peut s’éteindre. Huit années d’amour et de souvenirs de ce couple de Beaux rivages pour du jour au lendemain voir Adrian claquer la porte pour une autre femme.



La narratrice, la femme quittée se livre avec pudeur et une sensibilité à fleur de peau des prémices de la séparation jusqu’à la renaissance dans les brèches des souvenirs, dans un temps qui a passé, marqué par ses bonheurs et ses désillusions.



Nina Bouraoui parle fort, avec son pesant de sensibilité, un pied dans l’existentialisme et l’autre dans la prose écorchée.

Texte tantôt ombragé et tantôt lumineux parce que l’amour c’est tant et plus, Beaux rivages c’est l’autopsie de l’amour quand il saigne quand il pleure et qu’enfin la plaie se referme doucement.



J’avais déjà beaucoup aimé Otages de cette auteure. Beaux rivages est un coup de cœur.

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Otages

Sylvie est une otage parmi d’autres.

Otage de sa condition de femme, née pour souffrir, née pour traîner sa peur à chaque recoins de sa vie. Peur d’être une femme. Peur du viol. Peur de ces hommes qui confondent la femme avec l’objet de plaisir et de consommation.

Otage d’un travail peu reconnu où faire son boulot n’est pas encore assez, il faut se plier aux ordres d’un patron égoïste et établir une liste des employés les moins productifs. Otage de licenciements à venir.

Otage de l’amour, du désir qui s’en va, qui s’émiette et ne reviendra plus.

Otage de se retrouver seule sur le pas de la porte, abandonnée par son mari, une femme seule, une menace pour les autres femmes. Loi du troupeau. La brebis égarée on ne va pas la chercher, on l’abandonne. 

Otage de ses sentiments, de sa violence.



L’auteure, que je ne connaissais pas décrit ici la longue fissure d’une femme qui n’en peut plus de se taire et d’accuser les coups. Entre coups et riposte, on ressent la honte et la colère de cette femme projetée sur les barreaux de la société.



Un roman extrêmement féministe, peut-être un peu trop radical, il y a beaucoup de rage envers l’homme qui semble ici avoir la belle vie et le meilleur rôle. Un roman un peu fourre-tout où beaucoup de thèmes en peu de pages se dressent ici. Mais à côté de ces petits bémols tout à fait personnels, ce roman est incroyablement bien écrit, bien pesé, c’est un roman habité dont les lignes crient, hurlent, dénoncent et se chamaillent pour une seule victoire, celle d’être libre et d’exister sans être plié à genoux.
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Otages

Sylvie Meyer, la cinquantaine, a toujours gardé le cap sans se plaindre, continuant à assurer le quotidien vaille que vaille, même quand son mari l’a quittée un an plus tôt, même quand son patron a commencé à exiger d’elle des dossiers sur ses collègues en vue d’un plan de licenciements. Pourtant, un jour, sans prévenir, le vase se met à déborder : pour mettre fin à cette longue dérive qui l’a insensiblement mais irrémédiablement éloignée d’elle-même, pour sortir de cette existence qui désormais lui pèse comme un carcan, elle va disjoncter et commettre un acte répréhensible…





Rien n’est plus dévastateur que la violence silencieuse, celle qui mine de manière invisible, derrière la façade d’un quotidien apparemment anodin en réalité devenu peu à peu invivable. Sylvie est de ces femmes qui supportent sans rien dire, en serrant les dents, et dont le craquage surprend d’autant plus qu’il survient sans signe précurseur, brutal et total. Il faut dire qu’elle a encaissé au fil du temps de véritables traumatismes, dont l’un très ancien et toujours rejeté au plus profond d’elle-même : autant d’événements dont l’accumulation la retient de plus en plus loin d’elle-même et de ses valeurs profondes, comme prise en otage…





Le récit est bref et rapide, le style sans fioriture ni distanciation, utilisant le langage de tous les jours pour nous faire sentir cette lente marée du ras le bol et le seul sentiment de soulagement qui prévaut quand l’implosion se produit, totalement incompréhensible pour autrui. Ce qu’on pourrait qualifier ici de burn-out est un sursaut de révolte, une protestation qui finit par s’élever comme elle peut contre l’aliénation et la violence, parfois insidieuse, subie par cette femme de la part des hommes, dans sa vie privée comme dans sa sphère professionnelle.





Ce petit roman social, fulgurant et dans l’air du temps, ne peut laisser indifférent : violence faite aux femmes, violence dans le monde du travail, chacun trouvera un écho à ce qui le tient lui aussi en otage dans un quotidien souvent de plus en plus aliénant et déshumanisé.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Beaux Rivages

Nina Bouraoui, auteure que je découvre, a écrit Beaux Rivages dans le but de tenter d'expliquer ce qui se passe dans la tête d'une femme de 46 ans quittée pour une autre femme par son amour de toujours, après huit années de passion, de partages. Huit années de bonheur qui s'écroulent d'un seul coup, brutalement, l'annonce de la rupture de son amoureux Adrien envoyée par SMS. Bien sûr, elle ne veut tout d'abord pas y croire, persuadée qu'il va revenir. L"'Autre" comme elle l'appelle, écrit un blog qu'elle ne peut s'empêcher d'aller lire régulièrement, cette "Autre" semble la narguer.

Elle finit par se rendre chez une psy, prend un amant, des calmants.

Elle s'interroge, se remet en question, elle a des hauts et des bas, pour finir, bien forcée, d'accepter l'inacceptable.

C'est bien écrit, mais personnellement, si j'avais lu ce livre il y a plusieurs années, il ne m'aurait pas aidée. La narratrice nous décrit ses réactions, mais pas du tout comment elle s'est sortie de ce chagrin. C'est plutôt un voyage dans ses pensées. A la fin du livre, elle dit que cet amour-là n'a pas disparu. J'aime assez ce genre de lecture qui permet de ne pas banaliser une rupture, car à l'heure actuelle c'est tellement courant qu'on finirait pas se dire "c'est normal", il n'y a pas de quoi en faire un foin. Même si l'on s'en remet avec beaucoup de temps, une rupture laisse toujours des traces parfois douloureuses dans le coeur de ceux et celles qui l'ont subie.
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Standard

Je suis bien embêtée avec ce roman. Ayant été séduite par deux romans de Nina, j’ai voulu tenter au hasard Standard.

J’y ai retrouvé ce qui me plait particulièrement dans la plume de cette auteure, une écriture riche de sens et de sensibilité. Par contre, j’y ai aussi lu de nombreux passages que j’ai finis par passer trop crus, trop obscènes.



Tout tourne autour d’un homme standard, dans une vie banale et aseptisée, le modèle type du métro-boulot-dodo. Déjà ce roman est d’une grisaille absolue. Obsédé par le sexe en solitaire car pour lui les femmes sont sales (hum hum), il passe un temps fou sur porn-tel. Puis il y a Marlène qui le fascine depuis toujours, l’image de la femme fatale.



Autour de ces trop nombreux passages bestiaux et sexuels gravitent des réflexions intelligentes et existentielles (mais tristes et assez désespérantes) sur la vie, son sens, de la vie à la mort, de la difficulté à aimer, à l’être en retour.



Je tenterai un autre roman de Nina car sa plume a ce petit quelque chose qui me séduit et me ravit. Je suis juste très mal tombée dans ma pioche aléatoire. Vous l’aurez compris, un roman semi porno, ce n’est pas du tout mon truc.
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Beaux Rivages

"Beaux Rivages", titre faussement heureux nous raconte une histoire mettant en scène des peurs universelles: la peur d'être abandonné, de ne plus être aimé, la fin d'un Amour...et les abîmes où nous plongent un chagrin d'amour. Il n'y a ni âge, ni classe sociale, ni richesse qui protègent de ce cataclysme !!



Après huit années de complicité, d'amour, d'attachement, de voyages et pays partagés, d'harmonie physique, Adrian quitte notre narratrice pour une autre femme...

C'est le récit du désarroi de cette femme qui narre l'insupportable , l'intolérable de tout désamour !





Comme une autre camarade babéliote dont j'ai lu le commentaire avec intérêt et émotion, j'ai choisi cet ouvrage plus pour son sujet que pour sa forme, avec un minime espoir de comprendre ou d'atténuer , les remous bien violents de mon présent... où la peine, l'incompréhension submergent tout...

Lamartine, universel et intemporel à jamais nous rappelle qu"'Un être vous manque et tout est dépeuplé" !



Nina Bouraoui dissèque fort bien cette douleur transperçante de la perte de l'autre , de son absence, du manque qu'on a de lui...et dans la blessure présente, il n'y a aucun remède !!



Nina Bouraoui nous livre l'analyse ou la tentation de comprendre la séparation, la fin d'un amour,la magie que l'on croyait éternelle, qui s'est éteinte, avec le supplément de douleur, de masochisme, de voyeurisme, lié et augmenté par les réseaux sociaux !!!



Séparation, sentiment d'abandon qui laissent désemparé(e), orphelin (e), avec la réactivation de deuils et de chagrins beaucoup plus anciens, enfouis... Comme l'exprime joliment l'auteur, elle a écrit ce livre pour "tous les quittés du monde"... Pour ceux qui pensent qu'ils ne pourront plus vivre

sans l'autre, et qu'ils ne sauront plus aimer"....



On se dit qu'on en mourra... de ce chagrin d'amour... et le temps faisant son oeuvre, on guérit et "stupéfaction"... on ne comprendra pas plus, pourquoi on a souhaité mourir, disparaître, hurler de douleur et de colère....alors que l'élan d'aimer renaît, un matin !!???

" La souffrance se reliait toujours à une souffrance plus ancienne, la séparation la réactivant. Il me fallait remonter aux sources de l'abandon, non pour trouver un remède, en existait-il vraiment ?

mais un chemin vers la clarté. Elle était loin cette clarté, je n'y croyais plus, mais pour une fois, je me disais qu'elle existait peut-être encore" (p. 166)
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Beaux Rivages

Elle ressent une douleur insupportable ; Adrian en aime une autre et la quitte. Obsédée par cette idée, elle en oublie de manger, de dormir, de vivre. Elle repense à tous les indices qu'elle n'a pas vus, sans doute trop amoureuse et trop confiante pour imaginer une fin à leur amour. Elle passe par tous les états de sidération, lit le blog de l'autre pour comprendre. Puis se met à espérer : il laissera tomber la " salope, la rousse ". Il lui reviendra.



Nina Bouraoui dans un cri long et déchirant, un cri venant des tripes, raconte l'amour assassiné. Son héroïne se livre sans rien cacher de sa douleur, de ses faiblesses : sa colère et sa folie. Petit à petit, à travers cette auto-analyse, les étapes de son évolution se dessinent. De la révolte au désir de reconquête en passant par l'envie de mourir, cette femme va évoluer, prendre conscience de sa liberté, et apercevoir la possibilité d'un avenir apaisé.



Un livre qui se lit en apnée tellement le désamour (et la rupture), indissociable des relations amoureuses et aussi universel - chacun peut y retrouver une partie de son histoire - sont traités avec sensibilité et justesse.



L'amour ne meure pas, il se transforme, se renouvelle, se régénère, et parfois change de sujet.
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Otages

Des otages. Nous sommes tous des otages. de nos vies. De notre quotidien. Ces chaînes sont des êtres, des idées, qui nous lient, nous aliènent, prisonniers de notre intimité, de nos idées…Ce roman donne à réfléchir, prête à se poser les questions qui, de temps à autre, nous effleurent …



Elle travaille à la Cagex, son mari est parti, ses enfants grandissent… Peu à peu, la fissure, en elle, s'élargit, grandit, jusqu'à prendre toute la place en elle…



Nous sommes des terroristes en puissance, enfoncés jusqu'au cou dans des vies sans saveur, avec en point de mire une envie lointaine de liberté.



Un roman court, incisif, coup de canifs dans le coeur, follement contemporain, terriblement réaliste.



Le portrait bouleversant d'une femme, des femmes. Des réflexions qui prennent le lecteur au ventre. Sans fioriture, Nina Bouraoui dénonce, sans juger, une certaine idée de notre belle société. Elle parle de cette solitude chaotique qui mène au fait divers. Ou comment un trop plein de rien, de tout, mène au point de rupture…



Je l'ai lu d'une traite. Sans respirer. Comme une rencontre qui vous change un peu … Les grands écrivains ont ce pouvoir là, de ne pas trop expliquer, de ne pas se poser en juges, et pourtant, ils dévoilent ce que nous avons sous le yeux. Ces choses sur lesquelles on ne veut pas s'arrêter, ne pas trop regarder…



Ce livre va me rester en tête. Un peu, beaucoup, jusqu'à cette folie plus ou moins passagère qui anime cette femme. Qui pourtant, finalement, me paraît si censée.



Lisez, découvrez ce livre … Il mérite un détour.
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Otages

Sylvie Meyer est une femme d'une cinquantaine d'années qui subit en silence l'annonce pourtant violente de son mari : "je m'en vais"

C'est aussi une femme qui travaille auprès d'un patron qui lui demande de surveiller les autres, de constituer un vivier, de dénoncer toutes les petites incartade, tous les manquements bref de faire un travail de délation. Elle accepte également en silence sans sourciller jusqu'au jour où elle se réveille un matin et ne peut plus supporter. Elle se révolte.

"otages" est un livre sur la vulnérabilité des femmes, sur la violence, sur la peur du viol, sur les non-dits, sur



l'impossibilité de s'exprimer, sur l'emprise du silence. "otages" est au pluriel car Sylvie Meyer est otage du chagrin lorsque son mari décide de partir, elle est otage de son patron, de son entreprise, elle est aussi otagedu silence. Je n'en dirai pas plus...

On ressent son oppression qui sera paradoxalement libérée lorsqu'elle sera enfermée, c'est là qu'elle trouvera un semblant de légèreté où elle pourra enfin exprimer ce qui lui pèse, libérer un peu sa parole.

C'est un livre fort, puissant, parfois cru, un livre actuel.
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Otages

Otages amoureux ... Otages économiques ! Violences faites aux femmes... Guerre des sexes ...



A l'origine de ce roman remanié....une pièce de théâtre !



Une femme, Sylvie Meyer, après 25 années de vie commune se voit "larguée" par son mari. Mère vaillante, salariée syndiquée, médiatrice entre ses "abeilles" [ses collègues] et un patron pervers, la manipulant pour qu'elle fasse le "sale boulot" à sa place (c.à.d établir une liste de salariés "moins performants"), notre "héroïne" prend tout sur elle... mais à l'intérieur, la colère gronde...



Les moments fugaces de pouvoir disparus, il reste à Sylvie Meyer un dégoût d'elle-même et de ce que lui a fait faire son employeur... plus sa vie affective, amoureuse qui se déglingue, dans un même temps !



D'une vie rangée...le dégoût, la rage couvent, resurgissent et mènent notre anti-héroïne à une action grave. Une envie incontrôlable de renverser les rôles, de freiner, faire cesser les abus de pouvoir des "Forts" et la "soumission contrainte" des faibles !!



"Pour moi les sentiments ont un lien avec la douceur. (...) On dit bien "être sentimental", non ?

Là c'était un éboulis de peur. Et moi je refuse de classer la peur parmi les sentiments, car la peur nous amoindrit, nous classe au rang des animaux. "(p. 21)



La peur qui est trop souvent du côté des femmes !



Un texte percutant sur les violences multiples faites aux femmes; ces agressions sournoises, éternelles que les hommes font subir au "sexe dit faible" !



Une femme- courage qui, à sa manière, reprend sa vie en main... Maladroitement ,certes, mais avec fougue et une révolte sincère, trop longuement contenue !!

J'ai achevé ce livre, la gorge complètement serrée !



Lu 15 janvier 2020----@Soazic Boucard
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Otages

Elle s’appelle Sylvie Meyer, c’est une employée modèle et modeste.

Elle travaille depuis des années dans une entreprise de caoutchouc. Son patron bien sûr profite de sa soumission naturelle. Femme et épouse soumise, Sylvie Meyer dont la seule ambition était de mener une vie honnête n’en peut plus de cette violence sourde qui rythme son quotidien. Alors Sylvie Meyer se révolte...



La violence des mots de Nina Bouraoui offre un formidable texte fort et sec qui décortique avec une précision chirurgicale tous les sentiments et les émotions qui traverse cette femme en crise.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tous les hommes désirent naturellement savoir

Nina Bouraoui a quitté l’Algérie à l’âge de 14 ans pour venir vivre à Paris. Dans Tous les hommes désirent naturellement savoir, elle laisse remonter les souvenirs, parle de ce qu’elle vit, de ses difficultés, de son homosexualité et cela donne un livre très décousu et déroutant.



Les chapitres ont tous pour titre un verbe à l’infinitif : Devenir, Se souvenir, Savoir, Être, les deux premiers revenant le plus souvent. À Paris, elle se rend dans un club réservé aux femmes, le Katmandou, et tente de mener une double vie entre ses rencontres et sa solitude : « Elle est couverte d’épines et d’orties. »

Elle se souvient d’Alger, de la terreur qui monte, de sa mère agressée dans la rue et tente de s’affirmer : « Je sors seule, comme un homme. Je me crois libre, mais ce n’est pas ça la liberté ; personne ne m’attend, personne ne m’espère. Je ne suis rien, j’en ai conscience et j’ai honte. » Au club, qu’elle nomme familièrement le Kat, elle rencontre des ouvrières, d’anciennes détenues, des prostituées. Ces femmes ne sont pas du même milieu qu’elle mais elles ont la même orientation sexuelle.

La peur est là, dans beaucoup de pages, celle qu’elle éprouvait à Alger, la peur du sida en France mais le plus difficile est de trouver sa place : « La France c’est le vêtement que je porte, l’Algérie c’est ma peau livrée au soleil et aux tempêtes. »

Elle parle des femmes qui l’attirent, de sa mère à la fac de Rennes, des femmes à Alger et de ses grands-parents maternels, tous les deux chirurgiens-dentistes, qui n’ont jamais accepté son père. Alors, Nina Bouraoui (photo ci-contre) lâche : « J’écris pour être aimée et pour aimer à l’intérieur de mes pages. Je réalise mes rêves en les écrivant - je m’invente, ainsi, de nombreuses liaisons, vainquant ma peur des femmes et de l’inconnu. »

Drogue et alcool sont le quotidien de ces femmes qu’elle rencontre alors qu’elle n’arrive pas à connaître un bonheur complet, à s’épanouir, toujours déchirée entre les souvenirs de cette violence inouïe connue en Algérie et rêves et désirs bien compliqués à assouvir.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Satisfaction

Toujours un livre lu dans le cadre du « prix des bonnes feuilles » organisé par ma librairie maison de la presse des Herbiers. Cette fois nous ne partons pas au Sénégal comme dans le dernier livre présenté mais en Algérie. Madame Akli est arrivée en Algérie en 1962, après l’Indépendance pour y vivre avec Brahim qu’elle venait d’épouser. Elle va avoir avec lui Erwan a qui elle a envie de laisser ses souvenirs. Il y a la pellicule photographique mais elle va le faire par écrit dans un carnet. Elle y parle de sa souffrance de cette expatriation, de sa difficulté à s’intégrer, d’amour maternel et d’amour charnel.

C’est un livre où on a envie a chaque page de relever une citation tant les mots sont biens choisis, maitrisés, délicats.

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Otages

Sylvie raconte pourquoi elle est arrivé à commettre un acte répréhensible ce jour de Novembre.



Sylvie jeune quinquagénaire, deux enfants, un travail qu'elle apprécie, est une femme qui ne se plaint pas. Personne ne lui a enseigné la violence et elle la rejette. Comme tous les femmes elle passe son temps à courir. Elle est emportée par sa vie de contraintes alors qu'elle aimerait tant regarder le ciel et les nuages, profiter de la nature. Sylvie ne dit rien quand son mari la quitte, un beau matin. Elle n'a pas le temps, plus le courage. Il n'y avait plus de désir, peut être même plus de tendresse entre eux. Elle croit que c'est à partir de ce moment que quelque chose s'est décroché en elle et a créé une fissure qui s'est élargie avec le temps. Il lui restait son travail et la confiance de son patron qui passait son temps à geindre. Un toit sur la tête et sa conscience pour elle. pas une grande carrière mais une certaine tranquillité.



Sylvie a continué sa vie jusqu'au jour où son patron lui a demandé de contrôler ses collègues en plus des machines. Il lui fallait une liste des faibles, ceux qu'ils pouvaient licencier.



Elle a obéit avec zèle : elle a épié, établi des listes créant un vivier. La fissure en elle grandissait en sourdine et entassait toute cette violence que Sylvie rejetait. Elle a beaucoup enfoui Sylvie, elle s'en rend compte quand elle prend le temp de réfléchir. Elle pense que le grand malheur des femmes est la vulnérabilité. La peur.



Alors, ce jour de novembre, Sylvie craque, la fissure explose. Elle ne regrettera pas son acte, bien au contraire, se sentira soulagée. Lâcher-prise, ne plus rien contrôler, être soi et adorer ça. Son geste lui permettra aussi de faire face à un souvenir violent et destructeur enfoui.



Superbe histoire à lire d'une traite. Une ressenti insolite car j'ai commencé ce livre au début du confinement. Je pense que les femmes sont prisonnières, de cultures, de traditions, d'elles-mêmes. Valeureux petits soldats qui maîtrisent tout et avancent jusqu'au jour où...
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Tous les hommes désirent naturellement savoir

Un récit émouvant comme un chant qui oscille entre l'intime et l'universel.



C'est un long poème, où l'encre dessine les creux et les silences, esquisse les vides, où le passé “étreint les autres, ceux dont l'histoire se propage à Nina Bouraoui”. C'est un assemblage de textes, plus exactement d'humeurs, de pauses et de soupirs qui s'imbriquent dans un récit, qui retourne toujours à la mer.

Ce récit “Tous les hommes désirent naturellement savoir” est une sorte de sentier initiatique où la mère de Nina est celle qui protège mais aussi celle qui porte les secrets de toute la famille, les failles et les fantômes que la jeune fille peu à peu déplient.





La narration est peut être un livre de psaumes, où il n'y pas de Dieu, mais quelque chose qui procède de l'amour. Il se vit comme une suite de chants, qui vous installe dans une méditation, une atmosphère de solitude végétative, trouble que seule les femmes ont le droit de respirer, jusqu'à la suffocation. Nina parle de la voix de Ely page 35 “ c'est à sa voix si spéciale, que je la reconnais dans la nuit, cette forêt de femmes parmi lesquelles je me fraye un chemin pour la retrouver.





Cette mosaïque de mots parle de son enfance, chahutée par les multiples va-et-vient de ses parents, lui est algérien, elle est bretonne, ils se sont mariés à Rennes, mais ne se sont pas installés. La narratrice retrace le parcours de ses parents, elle ne trouvera aucune empreinte, car ils ne leur restent que des souvenirs, souvent flous, les photos de la famille sont rares, ces rues obscures de son enfance pourraient même suggérer un couple en fuite ou du moins, un couple qui cherche à passer inaperçu.





Dans ses souvenirs, elle évoque page 29 ses peurs ; dans les années 90, c'est la mort d'un médecin psychiatre qui marque le début de la "terreur algérienne." C'est la peur encore qu'elle associe à cette femme si belle, l'épouse du Docteur, car dit-elle,  " sa femme française portait des jupes à plis, des chemisiers si fins qu'il laissait voir sa peau parsemée de taches de rousseur ; chacune d'entre elles était l'impact d'un baiser donné, un baiser du Docteur G."





On pourrait dire aussi que ces textes, rassemble des chants d'amour, la quête inlassable de l'amour, celui que la jeune fille désire mais qu'elle a tant de mal à exprimer, à expliciter. C'est une crevasse qui s'ouvre sous elle, quand aucune de ces rencontres de lui permet de trouver une passerelle entre son corps et ses désirs, ses désirs d'amour, son besoin d'être aimée. La fréquentation du Katmandou, club pour femmes homosexuelles, est une sorte de provocation, une présence semblable à celle que suggère le brouillard.





Le chemin qu'elle trace, est celui de son adolescence, l'affirmation de ce qu'elle savait sans se l'avouer, son homosexualité, et le chemin est long, depuis la honte qu'elle éprouve, une forme de honte sociale, aux premiers émois entre les bras d'une jeune femme qui l'aime sans savoir vraiment jusqu'au ira son premier amour. Elle souligne page 89," je dois quitter mon enfance pour exister."





Savoir, on aimerait savoir, tout savoir de l'amour, et même l'amour de l'amour, Nina Bouraoui nous laisse quelques parcelles de ce savoir quand elle écrit :  "je désire maintenant et je suis désirée, je suis sans passé sans avenir et sans témoins, je pourrais disparaître entre ses mains et pourtant je renais."

Le chant envoûtant d'une jeune femme dévissant sur les fissures de l'âme. 



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Sauvage

Nous sommes en 1979 à Alger. Alya a 14 ans et, comme tous ses proches, elle redoute l’arrivée de 1980, année chargée de menaces et de mauvais présages. Alya souffre également de la disparition de Sami, son premier amour. Je me dis que Sami a été aspiré ; qu’il est passé de l’autre côté. » (p. 75) L’autre côté, c’est l’âge adulte. Alya, l’adolescente, a des restes d’enfance et des terreurs qui la coupent de cet âge à la fois inquiétant et séduisant. « Je n’ai pas peur la nuit avant de m’endormir, je n’ai pas peur des esprits, j’ai peur de ce qui existe. Je crois que j’ai peur de la vie, comme on me l’a donnée, proposée. Parce j’ai toujours l’impression de ne pas avoir le choix. D’être obligée de suivre les autres, le monde. » (p. 33)



Pour se défaire de ses peurs et de la terrible douleur de ne plus voir Sami, Alya écrit dans des carnets. Sa poésie est angoissée, torturée : elle convoque l’absent et rend le vide plus palpable. « Je vois Sami partout dans mes mots et […] je sens que je peux pleurer ce soir, parce qu’une année vient de passer et qu’il n’est pas revenu. Et qu’il ne reviendra peut-être plus. » (p. 133) Le roman de Nina Bouraoui est un récit du passage entre un présent inquiet et un futur d’espérance. La narratrice comprend progressivement que la peur de l’avenir, voire de l’inconnu, est vaine.



Le rythme est très fragmenté, les phrases sont courtes, parfois interrompues pour mieux reprendre après le point. La narratrice parle comme on émettrait une incantation pour appeler la vérité, pour lever le voile qui dissimule les choses. Son souffle est court et la lecture s’adapte à cette ponctuation forcée, mais parfois au détriment du sens. Les phrases sont hachées, déchiquetées et le propos s’étiole. En dépit de la beauté et de la gravité du sujet, j’ai trouvé ce texte long et confus. Je me suis même perdue dans la lente métaphysique amoureuse et sensuelle de la narratrice.

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La Voyeuse interdite

Son seul tort est d'être née fille.

Son destin est fait d'ennui, de soumission, de solitude et de claustration.



Terrible chant d'une jeune femme prisonnière, enfermée au sens propre comme au figuré, recluse, séquestrée, otage des traditions ultra-religieuses.



Nous sommes en Algérie, en plein cœur des absurdités de la religion musulmane qui bride au maximum la liberté des femmes et les empreint de la honte de leurs corps, de la souillure que représentent leurs seules existences.

Mais ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas ici de décrier une religion déjà trop sujet de polémiques en nos temps troublés. Ce serait oublier que toutes les religions sont disposées à de tels fanatismes, que les mœurs patriarcales de nombreuses civilisations non monothéistes font également de même. La liberté de la femme est un danger pour l'homme semble-t-il, c'est à se demander quel est vraiment le sexe fort.



Dans ce court roman, il ne se passe rien, le temps n'existe plus. La vie est absurde et vaine. C'est cela qui rend ce récit percutant et oppressant.



Nous avons là le premier roman de Nina Bouraoui, son meilleur selon moi, le plus puissant et le plus lyrique.

Il entre en résonance avec d'autres textes que je vous recommande vivement :

"Au commencement était la mer" de Maïssa Bey

"Syngué Sabour" d'Atiq Rahimi

"Mille soleils splendides" de Khaled Hosseini

"Bilqiss" de Saphia Azzeddine

"La Muette" de Chahdortt Djavann

"Le palanquin des larmes" de Chow Ching Lie

"La servante écarlate" de Margaret Atwood







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Otages

Ce roman est porté par la voix d’une femme ou plutôt son cri. Elle s’appelle Sylvie, elle a cinquante-trois ans, deux enfants, elle est séparée de son mari depuis un an. Elle ne connaît pas la violence, la violence que l’on porte en soi et que l’on réplique sur les autres lui est étrangère. La violence va arriver en elle après le départ se son mari, elle porte un nom, le silence. Elle a toujours aimé le travail, l’effort, la rigueur et la ponctualité. Ce dont se félicite Victor Andrieu son patron. Un matin elle glisse un couteau dans son sac et tout va basculer.



L’histoire banale d’une femme ordinaire, l’habitude qui s’installe dans un couple, un mur qui se construit peu à peu jusqu’à ne plus se voir. Le mari qui s’en va.

« Ce sont les hommes qui partent, rarement les femmes, à cause des enfants sans doute, de ce fameux cordon que l’on n’aura jamais le courage de couper. Les hommes sont plus libres, dès le début. Ils n’ont pas cette histoire de chair qui les lie à tout jamais à leur progéniture. C’est cela qui fait la différence entre nous. »



Devenue une femme seule elle n’a plus beaucoup d’amis.

« Une femme seule est une menace pour les autres femmes. C’est la loi du troupeau. La brebis égarée on ne va pas la chercher, on l’abandonne. Finies les petites balades du dimanche. Finies les confidences aussi. »



J’ai été un peu dérouté par ce récit, comme si je ne voyais pas où Nina Bouraoui voulait amener ses lecteurs. Et puis soudain, l’adolescence qui refait surface et tout s’éclaire.

Un roman sur la condition des femmes dans notre société, sur leur grande vulnérabilité face aux hommes, sur la violence subie et qu’on essaye d’oublier sans y parvenir et qui emporte tout avec elle.

« Je parle de la grande peur, celle qui ne nous quitte pas, nous les femmes, dès l’enfance : la peur du viol. La peur de cette salissure-là. Elle est dans notre histoire de femmes. Elle nous relie les unes aux autres, quel que soit le pays, le milieu social. Les femmes sont sœurs dans la peur du viol. »



Résumer ce livre à un manifeste féministe serait, à mon avis une erreur, car dans tout extrémisme il y a de l’exagération et une fois ce roman refermé, je n’ai ressenti que l’expression réaliste, à travers l’histoire de Sylvie qui un matin décide de ne plus se taire, de la place faite encore aujourd’hui aux femmes dans notre société. Malheureusement !



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