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Biographie :

Mercedes Rosende est née en 1958 à Montevideo. Juriste spécialisée en processus électoraux, elle a également été syndicaliste, enseignante, et chroniqueuse dans divers médias. Elle vit en Espagne. Elle a été récompensée par de nombreux prix en Uruguay et en Argentine.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
— J’ai sauvé cette opération, monsieur. Si je n’étais pas intervenue à temps, l’homme violent aurait continué à se battre, à se droguer, il aurait tué le dépressif, la police serait arrivée, et tout cet argent serait resté dans la camionnette Toyota, que je viens d’ailleurs de nettoyer à fond, en effaçant toutes les empreintes digitales, et d’abandonner commodément très loin du lieu du braquage.
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— Vous vous foutez de moi ? C’est moi qui ai organisé cette opérat…

— Mal, monsieur, tellement mal que le fourgon blindé est arrivé en avance, vous n’avez pas recruté le nombre de personnes nécessaire à cette opération, l’une des trois a déserté au milieu du braquage, un autre de vos hommes était un maniaque meurtrier qui a failli tuer tous les gens du quartier, et le troisième s’est évanoui parce qu’il avait une crise de panique. Pouvez-vous me dire ce que vous avez organisé ?
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— Dois-je vous être reconnaissant d’être venue, d’avoir tué un de mes hommes, kidnappé l’autre et pris le contrôle de mon opération, en plus d’avoir emporté tout l’argent ?

— C’est à vous de décider si vous ne voulez pas reconnaître votre inefficacité à planifier et choisir les bons complices pour vos vols.
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— Je vais vous dire ce que je pense. Cette opération comptait quatre membres, vous, le déserteur, le violent et le déprimé. Après une série d’aléas que je ne veux pas répéter pour ne pas vous mortifier davantage que vous ne devez déjà l’être, il reste vous, le dépressif et moi.
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Dans un monde ravagé par les guerres, les meurtres en série, les massacres, les tremblements de terre et les génocides, tuer un seul être humain a quelque chose d'artisanal, qui n'atténue pas le crime, non, mais lui ôte une part de son apparence sordide.
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J’obéis comme seuls obéissent les patients. Sans condition, sans un mot. J’ôte mon pull, ma chemise, dégrafe mon soutien-gorge, – trois attaches, taille spéciale, coupe amincissante –, mes seins retombent librement, vibrent gélatine, méduses contre mon torse. Je baisse mon pantalon, mon slip. Puis enfile la blouse qui retombe sur ma nudité tout entière, tremblant à cause du froid qui règne dans le cabinet.
Toujours debout derrière le paravent, je penche la tête, il n’y a personne, je sors en me dépêchant, grimpe sur la table d’examen, m’allonge comme on me l’a indiqué, arrange la blouse autour de moi, tentant de masquer la chair visible sur les côtés, même si c’est inutile, le médecin ne va pas tarder et me découvrira d’un geste implacable qui révélera tout.
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J’obéis, j’écarte bien les jambes, je m’ouvre, je m’expose, je m’exhibe telle que je suis à l’intérieur. Il me revient à l’esprit des scènes de films, des vulves au premier plan, des pubis épilés, des lèvres gonflées, des femmes qui sucent de gigantesques pénis, sont pénétrées, sodomisées, attachées par des liens, immobilisées par des cordes ou des chaînes, je les regarde et suis excitée, mais très vite je m’ennuie devant cet échantillonnage de parties génitales dignes d’un manuel de biologie. De table de gynécologie, me dis-je tandis que le médecin de service explore mon intérieur.
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Je regarde autour de moi : dans cette enceinte il ne reste plus de lumières, juste des ombres, de ce théâtre, il ne subsiste que le décor. Il est plus de minuit, la voisine du 602 et ses amis reviennent d’un lieu quelconque et le vacarme reprend de plus belle. Impossible de se concentrer ou d’avoir une seule idée quand les voisins s’amusent ; le bruit consume les pensées et les enterre.
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Mercedes Rosende
Le téléphone sonne. A presque minuit ? Dans cette maison, il ne sonne presque jamais. Encore moins à l’heure des vampires. Je le regarde, comme on regarde un insecte, un cafard, une araignée descendue du plafond et qui s’est posée sur le lit, juste sur l’oreiller.

– Bonjour.

– Ursula Lopez ?

La voix est étrange, métallique, déformée. Je suis parcourue d’un frisson qui se mêle à l’odeur de la soupe de légumes.

– Oui.

– Nous tenons votre mari.

Rien ne sort de ma gorge, pas un son. Mon mari ?

Quelle voix étrange.

– Nous tenons Santiago.

– Santiago?

– Oui, votre mari. Je vous attends dans une demi-heure, bar Los Tejos, à l’angle des rues Dieciocho et Ejido.

Silence à l’autre bout de la ligne.

– Allô ? Attendez…

Clic.

Nouveau silence.

Quel mari ?
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Mon beau-frère parle d'art, de politique, d'une voix condescendante, la voix d'une personne qui peut dire ce qu'elle veut, une de ces voix qui peuvent nous dire des choses désagréables pour notre bien.
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