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3.72/5 (sur 428 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Mont-Royal, Québec , 1957
Biographie :

Deuxième d’une famille de six enfants, Martine Desjardins a reçu le baptême et la confirmation à Mont-Royal, où elle vit toujours avec son mari et leur fox-terrier Winnie.

Après des études de russe, d’italien et de littérature comparée, elle a travaillé pour plusieurs magazines. Elle tient maintenant la chronique Livres à L’actualité.

Saluée par la critique pour son premier roman, Le cercle de Clara, ainsi que pour L’élu du hasard, elle a reçu le prix Ringuet en 2006 pour L’évocation.

Son plus récent ouvrage, Maleficium (2009), a été finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général, au prix France-Québec, au Prix des libraires du Québec, au Prix des cinq continents de la Francophonie et au Grand Prix littéraire Archambault, en plus de remporter le prix Jacques-Brossard de la science-fiction et du fantastique.

Elle ne fréquente plus l’église et a horreur de voyager.
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Source : www.editionsalto.com
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J'ai ensuite passé et repassé la lame de bronze sur son dos et ses reins, j'ai épousé les contours de son ventre et de ses flancs, je me suis faufilé sous ses aisselles, je me suis attardé autour de sa poitrine. Le strigile m'accordait des libertés que mes mains ne se seraient jamais permises et j'en profitais sous prétexte de ne perdre aucune goutte de ce sébum sacré. J'étais le pressoir mystique récoltant l'essence même d'une femme - essence qu'elle m'offrait avec tout l'abandon d'une maîtresse.

(7- OLEATUM PANDAEMONIUM, p.146-147)
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J’avais parlé trop vite. Car des profondeurs du sépulcre me répondit presque aussitôt une voix qui me glaça les sangs tant sa manifestation était soudaine et inattendue. Comment vous décrirais-je cette voix ? Elle était susurrante, suspicieuse, avec des inflexions sinistres qui me firent l’associer à un sifflement de serpent.

(1- STIGMA DIABOLICUM, p.22)
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La perle s’enflamma par simple friction et se mit aussitôt à crachoter une fumée alanguissante, opaque et presque visqueuse, qui restait au sol comme un brouillard d’automne au lieu de s’élever dans les airs. Ses volutes noires s’immisçaient dans mes fosses nasales avec une vibration tellurique qui me chatouillait jusqu’au tréfonds des oreilles. Mon sens de l’équilibre s’en trouva affecté et je ressentis un vertige exquis que, dans mon égarement, je ne pensais qu’à prolonger.

(4- INCENSUM NEFARIUM, p.87-88)
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Toute ma vie je n’avais songé qu’à posséder ; or, pour la première fois, je voulais me donner tout entier. Oui, me donner au tapis du paradis ! Cette vénération était si forte que je me sentais tomber dans l’idolâtrie. Ne pouvant plus contenir mon adoration, je me prosternai devant lui, en extase.

(6- CORONA SUPPLICIORUM, p.123)
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Comment en étais-je venu à mépriser ce que j’admirais tant quelques heures auparavant ? J’imagine que la valeur que nous attachons à un objet s’établit par comparaison, et que l’arrivée d’une curiosité encore plus rare suffit à le déprécier à nos yeux irrémédiablement.

(5- OCULUS MALIGNUS, p.102)
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En fait, la ville recelait tant de jardins et de vignes qu’elle avait acquis le titre de Cité du vin et des roses – des douceurs abondamment célébrées par les poètes Hafez et Saadi, tous deux originaires de Chiraz.

(6- CORONA SUPPLICIORUM, p.120)
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Nous vîmes beaucoup de femmes dans les champs. Coiffées de hauts chapeau pointus et vêtues de jupes indigo très courtes qui dévoilaient leurs jambes teintes en jaune, elles plantaient du millet pendant que les hommes se la coulaient douce, affalés sur le pas des maisons, tuant les heures à mâcher les feuilles d’un arbuste qu’ils appellent qat. Si, tel qu’ils le prétendent, ces feuilles ont des propriétés stimulantes, je n’en vis certainement pas les effets sur ces fainéants.

(4- INCENSUM NEFARIUM, p.84)
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« Autrefois, dit-il en me servant un verre de thé aux pétales de roses, du temps où Chiraz était la capitale de la Perse, les plus beaux tapis tissés dans les montagnes environnantes n’étaient pas pour les yeux des étrangers. Ils étaient réservés à l’usage exclusif du shah. Tous ont été emportés à Téhéran lorsque la cour y a déménagé, à l’exception d’un seul, qui est aujourd’hui propriété de notre gouverneur. On l’appelle Eram : le tapis du paradis. »

(6- CORONA SUPPLICIORUM, p.119)
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En enlevant mes vêtements, je constatai que ma peau était couverte de marques rouges partout où le fouet l’avait léchée. Je ne m’en inquiétai pas et m’enduisis généreusement de pommade avant d’aller me coucher. Le lendemain, à mon réveil, les marques ne s’étaient pas estompées. Elles étaient devenues au contraire plus foncées, presque cramoisies. Elles ne sont jamais disparues. Elles ont peint la honte sur mon visage à l’encre indélébile.

(2- FLAGELLUM FASCINORUM, p.53)
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Un simple regard peut-il nous ouvrir les yeux ?
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