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Critiques de Jean-Jacques Antier (43)
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Le drame de Mers el-Kébir, 1940

Publié cinquante années après le drame, ce livre me semble être LA référence sur Mers El Kébir, car l'auteur a été le premier historien français à accéder aux archives britanniques et a bénéficié de nombreux témoignages de survivants et de confessions de certains acteurs qui éclairent bien des zones d'ombre.



Sur le contexte, les documents de l'amirauté montrent les divergences entre les responsables de la Navy et le diktat de Churchill.



Pour l'attaque du 3 juillet, Jean-Jacques Antier, consacre un chapitre à chaque cuirassé, ce qui révèle les différentes réactions des officiers et des équipages. Véritable étude sur la gestion de crise et les postures managériales, cette analyse révèle quelques erreurs ou défaillances, mais elle immortalise les sacrifices et les actes héroïques de nos marins.



Pour l'attaque du 6, qui fut une grande première puisque ce sont des avions qui ont attaqué le Dunkerque avec des torpilles qui touchèrent le Terre Neuve, bourré de grenades, dont l'explosion fut fatale, l'auteur est sévère avec les responsables de ce drame : amiraux annonçant que le cuirassé était quasi indemne ... de quoi provoquer la Navy ... et bêtise de "protéger" le cuirassé par des patrouilleurs en lieu et place de filets.



Reste ouverte l'énigme des aviateurs français, peu actifs et guère agressifs sur ce front et celle des pilotes anglais dont la plupart ont "raté" la cible ou désamorce leurs torpilles.



Enfin, en annexe, "ce qu'ils sont devenus" précise le destin des survivants et notamment celui de l'Amiral Gensoul, nommé par l'Amiral Auphan, responsable des oeuvres sociales de la marine ... qui réglèrent aux familles des "dissidents" les soldes des hommes durant toute l'occupation.



Un ouvrage complet, objectif ; l'ouvrage définitif sur cette douloureuse agression qui brisa l'alliance cordiale ?
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La Prisonnière des Mers du Sud

Philibert de Commerson, botaniste émérite reçoit l'ordre de Louis XV d'appareiller sur l'Étoile (bateau devant accompagné La Boudeuse de Bougainville dans son tour du monde) afin de découvrir de nouvelles espèces de plantes et par-dessus tout, de se procurer des plants d'épices dont les Hollandais contrôlent le commerce. La jeune maîtresse de ce botaniste, Jeanne Barrt, également passionnée de botanique décide de partir avec lui sous les traits d'un valet. Elle vivra là le voyage le plus incroyable de sa vie mais également le plus dangereux...



Un récit basé sur une histoire vraie complètement enchanteresse.





J'ai été agréablement surprise par ce livre. Je craignais en effet un pseudo roman historique axée sur une histoire romantique et j'ai eu droit à un voyage des plus incroyables sur les mers avec nos botanistes qui sont ici justes le fil conducteur. Le sujet principal est sans contexte le voyage, les découvertes, les dangers rencontrés, les populations croisées et nos deux tourtereaux n'en sont souvent que l'élément nous permettant de relater ces événements.



Le roman ne se permet pas seulement de raconter la vie de Philibert et Jeanne mais entraîne le lecteur dans un tour du monde incroyable où les aspects maritimes et historiques sont adéquatement dosés pour rendre le tout magnifique.





Nous découvrons ainsi la vie au sein des navires où les marins doivent lutter face aux dangers de toute sorte - climatique, piraterie, maladie, famine - voire même faire fi de leurs croyances comme celle du "lest du diable" concernant le fait que la présence d'une femme à bord porterait malheur.





D'un point de vue historique, quelle époque !! Les Hollandais ont la main mise sur le commerce des épices, s'arrogeant la totalité du marché et n'hésitant pas à créer la pénurie en brûlant des plants afin d'augmenter leurs valeurs. Les Anglais sont quant à eux bien décidés à étendre leur colonisation et fomentent des insurrections auprès des indigènes afin de s'approprier le marché. Les Espagnols ne sont pas en reste ainsi que les Portugais qui tentent de maintenir leurs colonies d'Amérique du Sud dans leur giron. Bref, un véritable jeu d'échecs politique dont les donneurs d'ordre sont en Europe, à des milliers de kilomètres.





Enfin, les civilisations rencontrées par nos explorateurs sont diverses et variées. Des anthropophages, des cannibales, des êtres accueillants, d'autres sauvages et menaçants. Les moeurs de certains peuples sont décrites sans jugement. Une épopée maritime incroyable qui se termine par l'arrivée à Port-Louis et la description des conditions d'esclavage y régnant.





Un magnifique voyage dans le passé.

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Les combattants de la guerre sous-marine 19..

Jean-Jacques ANTIER a publié de nombreux articles et ouvrages de vulgarisation sur les batailles navales des deux conflits mondiaux. Ce recueil groupe onze récits sur la guerre sous marine entre 1939 et 1945 et rappelle des épisodes marquants de cette lutte impitoyable en braquant les projecteurs sur les équipages et leurs officiers lors d'épisodes extraordinaires :

- 13 octobre 1939 le lieutenant de vaisseau Günther Prien, réussit l'exploit de percer les défenses de la rade de Scapa Flow, d'y couler le Royal Oak, cuirassé de 30 000 tonnes, et de ramener à bon port son U-47.

- 1941, Lorient, Donitz et son gendre Gunter Hessler commandant le U-10 donnent un cours de tactique sous-marine.

- Février 1941, Prien U-47, Kretschmer U-99 et Matz U-70 attaquent le convoi OB-293 dans le golf de Gasgogne. . Prien disparait, Matz et Schepke U-100 sombrent.

- 13 novembre 1941, Guggenberger, U-81 torpille le Porte-Avions Ark Royal ; en décembre l'Audacity coule 7 sous-marins allemands.

- 12 novembre 1942, le Laconia est torpillé par Werner Harteinstein U-156

- 3 juillet 1940 Mers el-Kebir … en aout à Dakar, le Lieutenant de Vaisseau de Saussine est englouti avec le Poncelet … novembre 1942 Casablanca

- 12 septembre 1943, le Casabianca du Commandant l'Herminier amène le bataillon Gambiez en Corse

- 20 septembre 1942, le Tirpitz est coulé par les minis sous-marins de la Navy. Opération Source.

- Eté 1943, Dudley Morton à bord du Wahoo triomphe des japonais avec l'US Navy

- Inutiles sous-marins japonais à Pearl Harbour.

- 29 juillet 1945, Mochitsura Hashimoto commandant l'I.58 coule l'Indianapolis



Un livre d'accès facile qui peut être une excellente introduction aux autres titres de l'auteur.

Un ouvrage d'initiation idéal pour un lecteur qui s'intéresse à la seconde guerre mondiale dans sa dimension navale.
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La Prisonnière des Mers du Sud

Sous le règne de Louis XV, mais à l'initiative du duc de Choiseul, ministre des Affaires étrangères, de la Guerre et de la Marine, le capitaine de Bougainville « possédant le courage des gens de guerre et la science d'un érudit » est chargé :

1) de donner un empire colonial à la France ( pour contrecarrer les Anglais )

2) de chercher les produits qui lui manque, en particulier les épices qui valent de l'or ( pour contrecarrer les Hollandais )

La frégate "la Boudeuse" et la flûte "l'Etoile" se lancent le 6 décembre 1766 pour la première et le 1er février 1767 pour la seconde. Le périple est prévu pour deux ans.

Ils entreront dans Port-Louis, île de France le 8 novembre 1768.

A leur bord, entre autres, Philibert Commerson, naturaliste et son valet, Jean Barret.

Il faut se rappeler qu'à l'époque, les femmes sont interdites sur les bateaux car elles sont "le lest du diable". Aussi Jeanne Barret a-t-elle du se faire passer pour un valet pour suivre son amant.

Ils ont , ensemble, herborisé, certes, mais aussi affronté tous les dangers inhérents à ce type de voyage : les tempêtes, les tribus hostiles, les maladies, les vents contraires, la famine, le scorbut, les avaries, les échouages etc.

Ils étaient dans une « prison flottante ».

Partant d'un fait réel et s'appuyant sur des sources sûres, l'auteur a comblé les blancs et a conçu la biographie romancée de ce couple atypique.

Il dit de Jeanne qu'elle « a fait de sa vie un voyage »

Un roman foisonnant, enivrant, passionnant.
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Tempête sur Armen

Quoi de plus agréable que de lire un livre dont l'action se déroule sur les lieux où l'on se trouve. Tout est visualisé instantanément : Audierne, Ste Evette, l'île de Sein, la baie des Trépassés, la pointe du Raz, Douarnenez, Treboul, les phares……

On se sent du coup beaucoup plus impliqué dans l'histoire, impossible de ne pas se mettre dans l'ambiance.

Gildas, vingt-deux ans, devient, comme son père, l'un des gardiens du phare Armen.

Métier difficile mais passionnant. Sauf qu'il laisse à terre sa bien-aimée, sauf qu'il doit choisir entre elle et le phare, sauf que la guerre de 1914 va être déclarée. Une vie qui ne se déroule pas tout à fait comme il l'avait envisagée.

On reçoit de plein fouet les vagues, on est perdu dans les brumes.

Une belle immersion dans la Bretagne sauvage.

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Les pouvoirs mystérieux de la foi

« Moi aussi je me demande comment on peut penser en même temps au salut de son âme et au repas du soir ! »





Et si c’était ça le miracle ? L’irruption brève du divin sur la durée du quotidien ? Cette exclamation de Jean Guitton traduit le ton joueur et pourtant profond du dialogue qu’il entretient avec Jean-Jacques Antier. Tous deux diplômés de philosophie ou d’histoire imposent leurs reconnaissances universitaires pour aborder la foi, ses miracles et ses saints sans prosélytisme : si les exemples miraculeux abondent, leur liste n’est pas déclinée dans l’objectif de servir un matraquage publicitaire destiné à la conversion. Il s’agit surtout de comprendre en quoi ces miracles peuvent être des signes.





Jean Guitton et Jean-Jacques Antier reprennent la catégorisation en vigueur dans le domaine de la parapsychologie pour aborder les miracles en deux temps : les phénomènes mystiques en relation avec la matière et les phénomènes mystiques en relation avec l’esprit. La première partie est particulièrement édifiante car elle ne se contente pas seulement d’aborder des situations hautement improbables telles que les inédies, l’hyperthermie, la combustion spontanée, l’incorruptibilité, le vol mystique, la matérialisation ou les stigmates, mais elle souligne également leur aberration biologique. Irrationnel ou a-rationnel ? Seules des explications transcendantes seraient capables de rénover le regard que nous portons non seulement sur les capacités d’adaptation de notre corps, mais aussi sur la portée de notre influence mentale. Jean Guitton et Jean-Jacques Antier savent très bien qu’il n’est plus recommandé de parler de religion chrétienne à notre époque et c’est la raison pour laquelle ils invoquent souvent des traditions issues d’autres époques ou d’autres lieux. Si le cas des saints chrétiens inédiques, certains ayant jeûné parfois des décennies sous strict contrôle et observation médicaux, ne convainc plus l’athée amateur du nouveau siècle, peut-être sera-t-il amené à nuancer son opinion en se plongeant dans certains fondements du yoga ?





« Selon Patanjali, l’un des fondateurs du yoga, l’homme serait capable de contrôler la matière, donc son corps, grâce aux chakras, sorte de centres nerveux qui correspondent à nos plexus. Le chakra vishuddha, cinquième plexus, ou « centre fluidique » (au niveau de la gorge), contrôle l’akasha, principe unique de la matière, ce qui permettrait à quelques adeptes très avancés de puiser l’élément nutritif directement à la source de toute matière. »





Il ne convient pas de nier les acquis des sciences biologique et médicale connues, mais de comprendre qu’elles peuvent parfois ne pas suffire. Dans ces cas-là, la force de la foi peut servir d’explication. Mais comment surgit-elle ? Ne tombe-t-on pas dans le paradoxe lorsqu’on cherche à connaître la foi alors que personne n’est incapable d’en décrire précisément la nature ? Dans ce sens, si la deuxième partie du livre est moins édifiante car elle se concentre sur des phénomènes intérieurs difficilement observables et quantifiables, elle permet toutefois de mieux rendre compte de l’irruption soudaine de la grâce. Les phénomènes de télépathie et de clairvoyance permettent peut-être d’expliquer les prophéties, les consciences dissociées, les visions et apparitions, les conversions miraculeuses ou les extases. Sans surprise, Jean Guitton et Jean-Jacques Antier évoquent les recherches récentes effectuées dans le domaine des sciences quantiques pour tenter d’expliquer comment l’esprit pourrait connaître des superpositions d’états spatiaux ou temporels. Cette explication surtout métaphorique sert surtout d’accroche pour approcher une croyance plus discrète selon laquelle la foi –ici chrétienne- peut constituer un moyen de se détacher de soi et de se connecter à l’univers, et d’amplifier ainsi sa conscience des interconnexions. Les notions d’entropie et la théorie de l’information permettent de rendre compte de ce phénomène en des termes plus clairs :





« La révolution de la science est d’avoir compris que le « désordre » que l’on trouve dans la matière inerte et qui tend vers l’entropie, le refroidissement et la mort n’est pas inévitable. Il n’est que le stade précédant l’émergence d’un ordre plus élevé. »





Malgré tout, ce livre ne fournira pas de réponse à la question de connaître le but de cette conscience globale ni l’intérêt que nous pouvons lui prodiguer en nous connectant à elle ponctuellement. Cette modestie est louable et ne constitue pas une lacune mais un signe d’humilité. Il ne reste que des mystères cosmiques, ainsi celui de savoir comment l’instantanéité d’un signe peut influencer durablement une communauté parfois composée de millions d’hommes : « Les grandes religions sont des retombées institutionnelles d’un état improbable de la conscience chez un être privilégié ». Les mystères de la foi éclairent notre existence à un autre niveau car nous avons aussi conscience de notre durée et de notre implication à la renouveler sans cesse dans l’instantané. Avoir conscience de son pouvoir d’intervention, c’est peut-être ce que certains appellent la foi…
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Les sous-mariniers des temps héroïques

Ce volume, "Les sous-mariniers des temps héroïques", est extrait de la superbe collection, "Les grandes aventures maritimes", dirigée aux éditions "Vernoy", par Jean Mabire.

L'auteur, Jean-Jacques Antier, y raconte, des premiers récits d'Aristote en 325 avant notre ère aux furieux combats navals de la première guerre mondiale, la formidable odyssée de la conquête sous-marine.

La réussite de cette conquête est l'un des grands événements du XXème siècle.

C'est l'antiquité qui vit naître la première cloche à plongeur.

Mais c'est en 1472, avec le drôle de projet du vénitien Valturius, que le premier sous-marin fut imaginé.

Et vint le temps des précurseurs ...

Au XVIIIème siècle, l'idée était dans l'air.

Mais de la théorie à la pratique, il restait quelques problèmes d’étanchéité et de propulsion à résoudre.

En 1776, l'étrange tortue de Bushnell attaqua la flotte britannique ...

En 1800, le "Nautilus" de Fulton vint au secours de la première république française ...

A partir de 1861, les "David" se révélèrent, durant la guerre de Sécession américaine, surtout dangereux pour leurs occupants ...

Pourtant le 11 avril 1901, un événement extraordinaire se déroula à Toulon.

Le président de la République, Émile Loubet, avait décidé d'effectuer une plongée à bord du sous-marin de 268 tonnes "Gustave Zédé" ...

Quelques années plus tard, le grand conflit qui s'achevait marqua la défaite de l'Allemagne mais aussi la victoire des sous-marins ...

Ce livre est écrit d'une manière efficace, claire et agréable.

Jean-Jacques Antier est aussi l'auteur d'une "Histoire mondiale des sous-marins".

En véritable historien de la flotte de combat, il fait le récit de cette grande aventure de la conquête sous-marine qui est pleine de péripéties, jalonnée d'échecs et d'espoirs déçus, nourrie de courage, remplie de dangers et chargée d'Histoire.

Le volume est enrichi par de nombreuses photos.

C'est un beau livre aux reflets bleus et or. Il a la tranche élégante.

Ce qui n'empêche pas son propos d'être tout simplement passionnant ...



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Tempête sur Armen

En mer d'Iroise on disait qu'habiter un phare, c'est se rapprocher de Dieu et les gardiens classaient les phares selon l'endroit où ils étaient situés : "paradis" pour ceux sur terre, "purgatoire" pour les insulaires et "enfer" pour ceux en mer.



Pour suivre les pas de son père, c'est l'enfer que choisit Gildas, un jeune Breton fraichement diplômé de l'école des gardiens de phare de Brest. Il intègre Ar-Men, un phare en pleine mer qui n'offre aucune liberté de mouvement en-dehors du bâtiment lui-même, dont il est quasiment impossible de sortir et où les relèves sont souvent dangereuses, voire impossibles en cas de mauvais temps. Un véritable enfer où Gildas doit apprendre à maitriser sa peur, quand la tempête fait rage, mais aussi à concilier sa passion pour le phare, qui le prend aux tripes et ses amours tumultueuses qui lui prennent le coeur.



La qualité de ce roman, à l'intérêt littéraire discutable, est de nous catapulter dans la Bretagne d'antan pour nous faire découvrir un mode de vie révolu, avec ses vielles coutumes et croyances, et surtout le quotidien du gardien de phare avant l'électrification des feux, lorsque ceux-ci fonctionnaient à la vapeur de pétrole. Il fallait alors monter deux fois par jour en haut du phare pour allumer les feux. Une vie rude et solitaire où, aux longs quarts de veille durant lesquels le gardien surveille en permanence le feu de son phare, succèdent d'aussi longues périodes où il faut bien trouver à s'occuper pour ne pas devenir fou.



En grande amoureuse des îles du Ponant je n'ai pas boudé mon plaisir à m'immerger dans cette Bretagne du début du XXe siècle dont les racines ancrées entre la terre et la mer faisaient de ses habitants des "gens à part". Un beau voyage dans le temps qui a furieusement attisé mon envie de séjourner sur Ouessant en plein hiver pour profiter de la tempête et de ses sublimes déferlantes. Une envie qui avait déjà pointé le bout de son nez à la lecture de "Des vents contraires" d'Olivier Adam...
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Pierre Teilhard de Chardin ou la force de l..

Biographie factuelle et bienveillante d’un personnage singulier, atypique, brillant et complexe. Texte bien documenté avec, notamment, de nombreuses citations de l’œuvre et de la correspondance de Pierre Teilhard de Chardin.

Teilhard, qui fut prêtre-jésuite et paléontologue de renommée internationale, brancardier héroïque pendant la 1ère guerre mondiale, philosophe-théologien et grand voyageur. Il cherchera et développera toute sa vie une théorie mystique mêlant une foi chrétienne indéfectible avec une rigueur scientifique, surtout axée sur les théories darwiniennes de l’évolution. Ses écrits, quasiment panthéistes, furent longtemps interdits par le Vatican. Copiés et diffusés « sous le manteau », ils ne furent publiés qu’après sa mort, survenue à New-York en 1955. Pour ces raisons il fut éloigné de la France par sa hiérarchie et envoyé en Chine pour y poursuivre ces recherches paléontologiques, il y restera de 1922 à 1946. Néanmoins il fit énormément d’aller-retour entre la Chine et la France en paquebot, le plus souvent, ou avec le Transsibérien. Il fit aussi de nombreuses campagnes de fouilles archéologiques en Inde, à Bornéo ... etc. et plus tard aussi des conférences en Afrique du sud, en Argentine ... etc. Il fut l’ami d’Henry de Monfreid, qui lui fit visiter l’Éthiopie, de l’abbé Breuil « pape de la paléontologie », il participa à la Croisière Jaune en tant que géologue et sinophile. Il fut aussi, étonnamment, un homme amoureux (ce qui me le rend encore plus sympathique) qui pourtant respecta son vœu de chasteté et resta fidèle à sa vocation de jésuite (personne n’est parfait, tant pis pour lui ;-).

Moi qui suis dans un doute revendiqué, je suis parfois intéressé par des gens qui ont la foi (quelque soit cette foi), c’est encore le cas pour cet étonnant personnage, curieux du monde et tenace dans ses convictions, qui aura marqué son époque.

Allez, salut.

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Le rendez-vous de Marie-Galante

Fin connaisseur de la Royale, Jean-Jacques ANTIER nous décrit l'épopée de l'Amiral de Grasse qui, vainqueur de la bataille de Chesapeake en 1781, assura la victoire de Yorktown et permit à La Fayette et Rochambeau d'offrir à Washington l'indépendance des états insurgés.

Agréable roman historique à déguster au soleil, un verre de rhum antillais à portée de main
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Tempête sur Armen

Il y a de nombreuses années, j'ai lu et considéré comme un livre culte " ArMen" de Jean-Pierre Abraham.

Ce phare m'a toujours fascinée . Trouvant sur un site de livres d'occasion ce titre, je me suis empressée de me le procurer.

Je ne suis pas convaincue de ce que j'y ai trouvé. Hormis la photo de couverture, très belle, je n'ai pas ressenti ce petit quelque chose que j'attendais, à savoir les descriptions de paysages marins, réflexions sur la nature...

Gildas est un bon gars un peu simple qui rêve d'occuper la place de son père dans ce phare mythique. Il aime Oanig, une gentille bretonne qui l'attend dans son village. Mais voilà que rôde la tentation charnelle , sous les traits de Gwendoline, redoutable tentatrice.

Il y aura aussi la guerre, et Gildas sera mobilisé.

Beaucoup de pages "techniques" sur le fonctionnement des phares au début du XXème siècle.

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Le Convoi de l'espoir

Jean-Jacques Antier est l'un des meilleurs spécialistes de la guerre maritime, mais aussi un grand romancier de la mer.

L'Angleterre doit être ravitaillée ! Les sous marins allemands agissent en meute pour couler les navires marchands qui subissent de fortes pertes. mais le courage et la ténacité vient au bout de toutes les entreprises, même les plus audacieuses !

voilà la leçon que l'on peut tirer à la lecture de ce roman historique. Facile à lire, je le conseille pour les amateurs du genre.
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Tempête sur Armen

Un beau livre d'été, qui parle des origines celtiques de la culture bretonne, de la vie dangereuse, en ces années 1900, des gardiens de phare de pleine mer et des marins-pêcheurs de grande pêche.



La première guerre mondiale approche et va bouleverser l'histoire collective et les destins individuels.



Malgré toutes ces qualités, je suis restée sur ma faim en raison d'un mélange des genres un peu indigeste : roman d'amour chaste versus passion diabolique où le héros se perd ; figure Janus de ce héros, dont les pensées, sur un mouvement pendulaire, oscillent constamment entre un mysticisme païen et l'attrait scientifique et technologique de ce tout début du XXème siècle.



Les dernières pages, pourtant ouvertes, laissent une amertume au goût d'éternité.
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La bataille des convois de Mourmansk 1941-1..

Ce livre raconte la traque des forces allemandes pour détruire les convois alliés transportant de l'aide matériel pour l'union Soviétique.

Le récit commence avec la tentative avortée du Tirpitz pour détruire le convoi PQ12. Il se termine par la destruction du Scharnhorst.

Entre ces faits majeurs, l'auteur retrace les attaques aériennes et maritimes allemandes contre les convois alliés. On revit ainsi le désastre du convoi PQ16 ainsi que les aventures du convois PQ 17 et 18.

Au final malgré de lourdes pertes, les anglais parviendront a fournir les forces soviétiques en chars, avions, pétroles et habillement. Les pertes s'éleveront à 829 marins marchand et 1944 marins militaires tués.

Les allemends vont aussi subir de terribles pertes dont 38 équipages de U BOOT.

Jean-Jacques Antier nous livre ici un récit hatelant et passionnant. A chaque page on ne peut qu'admirer l'héroÏsme des deux camps qyui luttèrent en milieu hostile.

En renfermant ce livre, on peut se dire que le véritable vainqueur de ce conflit n'est autre que l'océan Articque et ses conditions d'enfer.
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Marie-Galante : La liberté ou la mort

Ce deuxième volet de Marie Galante continue de nous plonger en pleine fin XVIIIe avec des aventures maritimes palpitantes et instructives. Jean-Jacques Antier n'a rien à envier aux britanniques Alexander Kent avec Bolitho, Cecil Scott Forester avec le fameux Hornblower, ou encore Patrick O'Brien avec Jack Aubrey. Une grande différence, toutefois, entre ces auteurs: nous suivons les combats maritimes du côté français, et cela rend une vue globale des combats et conflits entre les 2 puissances rivales un peu plus objective. De plus, le roman d'Antier met en toile de fond deux grands épisodes de l'histoire de France: l'esclavagisme, la traite nègrière et la révolution de 1789. Un roman pouvant satisfaire et passioner un public large tant les domaines abordés sont variés et développés avec une belle écriture.

Pour un navigateur, marin, ou simplement amoureux de la mer, on se régale des descriptions de manoeuvres en tempête, à l'approche des côtes ou les cruelles batailles maritimes. Le style est percutant par ses descriptions réalistes et crues. A lire et relire.

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C.G. Jung : L'expérience du divin

Livre très intéressant et riche. Une approche abordable de la psychanalyse et du divin...pour ceux que cela intéresse of course
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Autant en apporte la mer

Superbe roman qui retrace au jour le jour l'évolution de la dernière grande épidémie de peste en France : celle de 1720 à Marseille, centre de la contagion. Basée sur des documents d'archives, l'histoire est à peine romancée. Venue du Levant et malgré la petite quarantaine imposée au vaisseau, la peste va se répandre comme une traînée de poudre dans la ville en emportant tout sur son passage. De cet horreur surgit quelques personnages héroïques dont l'histoire a conservé les noms... Très beau livre, bien écrit et surtout, passionnant:-)
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A bord des grands voiliers

Embarquez jeunes mousses à bord des grands voiliers, n’ayez pas peurs venez parcourir le monde sur un bâtiment de renom ! J’ai adoré et c’est un euphémisme, je suis un grand fan des bateaux en tout genre et les voiliers font partis de mes préférés, sûrement les grandes voiles et l’architecture du bateau, en tout cas, j’ai bien voyagé et sans le mal de mer !

Le style écrit est désuet mais ça ne m’a pas refroidi pour autant, il y a beaucoup de termes nautiques mais ça aussi ça ne m’a pas donné la nausée, c’est même tout le contraire, j’ai appris beaucoup de nouveaux termes. J’ai été très enthousiaste à l’idée de partir visiter les mers et océans avec des marins oubliés de nos jours, ce livre leur rend un bel hommage. Et on a aussi des chants marins et de très belles illustrations, je n’en demandais pas autant.



Souquez les artimuses !

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La fiancée du kamikaze

un bon roman sur la guerre du Pacifique au Japon que je viens de dévorer.
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La Fille du carillonneur

1944. Poursuivit par les soldats allemands à travers la ville de Rouen après avoir assassiné l'un des leurs, Patrice Blanmesnil est cerné au pied de la cathédrale Notre-Dame. Perdant l'espoir de trouver une cache, il se retrouve nez à nez avec la fille du carillonneur, Joana, qui va immédiatement le prendre sous son aile et lui sauver la vie en le cachant dans la toiture d'une des tours de la cathédrale. Blessé à la jambe, Patrice est contraint de se cacher dans l'attente de la libération de Rouen par les alliés, sans pour autant cessé ses activités de résistant. Subissant de nombreux bombardements Anglais, Rouen et ses alentours ne sont que ruines dans lesquels se déclarent des incendies considérables qui ravagent les bâtiments restants.

Rouennaise d'origine, je me suis toujours posée la question sur la vie quotidienne des habitants de Rouen pendant la seconde guerre mondiale. Jean-Jacques Antier a répondu à toutes mes questions en ajoutant de nombreuses "anecdotes" à son récit. Saviez-vous que les jeunes femmes cousaient leurs robes de mariées dans les parachutes en soie des Anglais ?

J'ai beaucoup apprécié les personnages qui sont très convainquant, on ressent profondément leurs sentiments les plus forts. La moitié du récit est consacré à la mise en place du "décors" de Rouen à cette époque, l'auteur revient sur la prise de pouvoir de Rouen par les Allemands et les actions des maquisards pour empêcher ces derniers de rejoindre les côtes normandes en vu du débarquement tant attendu par les Français.

En bref, j'ai été totalement conquise et absorbée par l'histoire de ce couple de jeune gens en plein cœur de la période la plus noir de l'Histoire.
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