Max Cabanes est un grand nom de la bande dessinée et un témoin privilégié des grandes heures de la production française. L?homme natif de Béziers a la gouaille du sud mais la modestie et la discrétion d?un auteur inconnu. Et pourtant, quelle carrière ! Remarqué dans la série "Dans les villages", il travaille avec
Jean-Claude Forest, scénarise ou dessine des récits fantasmagoriques et réalise une superbe fresque dans la ville d?Angoulême. Il obtient même le Grand Prix d?Angoulême en 1990 grâce à une carrière accomplie où il s?est essayé à tous les genres et tous les styles graphiques avec une inventivité surprenante. Il prend ensuite un virage serré avec l?adaptation de trois célèbres polars du maître du genre,
Jean-Patrick Manchette : la fusion entre deux monstres artistiques, rendue possible par le fils de Manchette,
Doug Headline, donne forcément un rendu explosif. Dans son style graphique unique où le dessin crève la planche et les couleurs marquent les esprits, Cabanes parvient à égaler
Jacques Tardi dans le même exercice. Nous avons eu la chance de l?interviewer lors du festival Quai des bulles, peu de temps après la publication de "
Nada". « Rencontre du 3ème super type » en exclusivité pour Planetebd?
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- Vois-tu, Gaston, dans la vie d'un forain il y a les jours ordinaires et les jours non ordinaires... qui ne sont pas pour autant et obligatoirement des jours extraordinaires... ce serait trop beau !
J'ai comme tout le monde des opinions poli-
tiques. Elles sont faites de compromis et d'aménagements entre un romantisme atavique - qui soutient mon attachement à la liberté, à l'égalité des droits, à la justice sociale, au respect des individus - et les ruades de mon égoïsme, lequel oriente volontiers son rétroviseur nostalgique vers un dandysme peu soucieux des misères du monde et au demeurant inaccessible.
Mais qu'on ne vienne pas m'écrire dans le dos ce que je n'ai pas écrit. Ni travestir par rajouts, en filigranes ou estampilles, la mise en images - j'allais dire la mise en scène - de Tardi. Qu'on n'aille pas voir dans Ici Même un pamphlet, une satire de notre société ou des représentants de son régime politique. Je n'ai pas eu davantage l'intention particulière de tourner en dérision l'attachement à la propriété. Si cet attachement conduit ici à des situations grotesques, c'est au même titre que la politique, la loi, l'épicerie ou la fornication, il servait par ses errements un récit, une intrigue dont le fondement est ailleurs et qui devrait selon moi, parler de tout autre chose.
Vous verrez quand vous voyagerez... si vous vous voyagez... vous connaitrez des femmes.. beaucoup de femmes, pas difficile!..(on croit le contraire, mais non) et vous verrez... chaque jour elles se découvrent (à elles-mêmes) différentes... du moins elles le croient; en réalité elles s'inventent, à mesure...
Mademoiselle, j'ai omis de vous préciser que les femmes me portent assez facilement sur les nerfs.
A la fin du XX° siècle, Christopher Cavallieri et sa compagne, Valérie Haurèle, sont mis en hibernation....Ils ne s'éveilleront que mille ans plus tard, en 2981, précisément.
La terre a entretemps bien changé et notre système solaire est menacé par les trasses, sorte de rats mutants agressifs et intelligents.
Le tandem affronte, par ailleurs Tapir, un machiavélique et anthropomorphique périssodactyle. A cette galerie haute en couleur s'ajoutent divers protagonistes comme la mutante Quinine ou le mutilé Lisdal.
Scénarisé à l'origine par Jean-Claude Forest (qui signe Valherbe pour l'occasion), dessinés avec élégance et réalisme par Paul Gillon, "Les naufragés du temps" apparaissent dès 1964 dans l'éphémère "Chouchou". Interrompue après seulement une petite dizaine de planches, cette saga revient dans "France-Soir" de 1974 à 1975.
En 1977, Forrest cède la place au seul Gillon, qui la poursuit dès lors dans "Métal Hurlant".
Reprise en albums chez "Hachette", puis aux "Humanoïdes associés", cette série peut-être considérée comme l'un des chefs-d'oeuvre de la bande dessinée contemporaine...
(extrait du guide "Totem" de la science-fiction paru aux éditions "Larousse" en 1999)
Mon Dieu ! Je sais qu'il y a des gens pour avoir des idées sur tout...et même des idées claires...Eh bien, j'aimerais qu'ils me disent, ces gens-là, qu'ils me disent quel genre d'idées il faut avoir quand on a vu ce que j'ai vu : Julie Maillard entrer dans mon lit ! ...Dans le lit d'Arthur Même (moi), Julie (la fille Maillard) s'est couchée...Sous mes yeux elle s'est glissée dans mes draps et elle était...Nue ! Ca, j'ai pas traîné...vite fait de prendre la porte...On peut ne rien comprendre à rien, et avoir du réflexe...D'ailleurs j'avais à faire.
Résumé de l'épisode précédent
"l'étoile endormie" (premier tome de la série)
"Après mille ans de sommeil et un fabuleux périple dans le système solaire, Christopher recherche celle qui au départ l'accompagnait dans l'espace et le temps.
Grâce aux hommes de 2990, au docteur Otomoro et à la très belle Mara, il retrouve Valérie sa compagne. Elle est prisonnière des Trasses, rats intelligents venus d'un autre monde, et qui en ont fait leur divinité. Chris est sur le point de la délivrer, mais sa victoire tiendra beaucoup au sacrifice de Mara, que son amour pour l'homme du vingtième siècle a conduit sur le chemin de la mort".
Il faut parfois bien du courage pour être fou.
Des fois j'me dis : Mieux vaut n'en rien dire (sans pour autant se taire). Un exemple : le mensonge. Le mensonge c'est personnel - c'est un truc à soi...(d'abord chacun à sa manière).