AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gunwoo Jeon (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Un polar coréen passionnant qui commence sur l'air d'un cosy mystery et qui bifurque vers le thriller sur la fin (quelques scènes violentes voire un peu gore mais pas trop). J'ai beaucoup aimé entrer dans cette atmosphère du milieu populaire coréen et découvrir la nature des liens sociaux : ceux qui unissent les femmes qui s'appellent toute "petite soeur" ou "grande soeur" et ceux qui existent entre hommes et femmes (c'est pas gagné pour la cause féminine !). La question des noms difficiles à retenir a posé problème à pas mal de gens qui ont critiqué sur babelio : mais il y a très peu de protagonistes et un glossaire des noms à la fin pour aider (je ne m'en suis pas servi). J'ai vu que des lecteurs et lectrices critiquent le style (attention, ce n'est pas du Flaubert mais une traduction du coréen qui veut conserver la saveur du récit original !). Je ne me suis pas ennuyée une minute dans ce livre qui se lit d'une traite !



Résumé :

Dans une supérette de quartier, quatre femmes se retrouvent pour de petits travaux et de bons après-midi de papotages. Elles ont respectivement dans les 20, 30, 40 et 60 ans environ. Toutes s'ennuient auprès de maris qui rivalisent de paresse et de machisme. Alors quand un exhibitionniste sévit dans le quartier, elles décident d'enquêter pour le faire arrêter. Et y parviennent.Peu après, dans leur résidence composée d'une dizaine d'immeubles, un serial killer vient de reprendre ses activités criminelles après quelques années de pause. Sa spécialité : laisser près du corps de ses victimes sans tête un badge " smiley ".Ensemble, pour gagner la prime qui paiera le divorce de l'une d'elles, bravant mille dangers, les quatre Sherlock Holmes de la supérette vont se lancer aux trousses de l'assassin. Un roman sinistre et drôle, cruel et savoureux, avec quatre héroïnes inoubliables.




Lien : https://www.babelio.com/list..
Commenter  J’apprécie          730
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

A Séoul, le calme de la résidence Gwangseon est perturbé par Boules de Mulot, un exhibitionniste qui sévit sans vergogne jusque dans les ascenseurs des immeubles, terrorisant la gent féminine du quartier. Impuissante, la police a promis une récompense à quiconque aiderait à l'arrestation de ce pervers. Dans la supérette qui leur sert de QG, quatre femmes au foyer décident de se lancer dans l'enquête, appâtées par la prime qui permettrait à leur amie Jisuk de se séparer de son mari alcoolique et violent. Ainsi naît la Section des enquêtrices mères au foyer. Mais si Boules de Mulot est somme toute inoffensif, la bande de copines va lever un lièvre autrement plus dangereux : rien de moins qu'un tueur en série ! Un homme insaisissable qui s'attaque aux femmes de la résidence, les découpe et dissémine leurs restes macabres dans les poubelles du quartier. Grisée par l'adrénaline, la Section part sur ses traces.



Elles sont donc quatre, ces mères au foyer qui s'improvisent détectives sous l'impulsion de l'intrépide Miri, grande lectrice de polars et fan de Sherlock Holmes. C'est elle qui enrôle ses amies, un peu pour vivre son rêve, un peu pour oublier sa dépression, son mari qu'elle n'aime plus, sa vie banale. La supérette où elles se réunissent est tenue par Jihyeon, mal mariée elle aussi, à un homme qui ne l'aide pas au magasin et préfère aller draguer dans un dancing malgré son âge avancé. La troisième, c'est Gyeongja, femme d'un mari policier qui ne la prend pas au sérieux. Et pour finir, Sohui, la plus jeune, est mère célibataire depuis qu'elle a dû abandonner ses études après avoir été mise enceinte par un petit ami qui a pris la poudre d'escampette. Ce quatuor improbable tient la vedette de ce cosy mystery à la sauce coréenne. Mais que l'on ne s'y trompe pas. Là où la tradition britannique du genre confronte de respectables vieilles dames à des meurtres soft entre un scone et une tasse de earl grey dans les paysages bucoliques de la campagne anglaise, le Coréen Gunwoo Jeon est plus trash. Entre un exhibitionniste et un serial killer qui sème des restes humains dans la cité, l'ambiance est plus populaire et plus gore. Heureusement, l'humour vient contrebalancer les effusions de sang et imaginer les quatre amies engoncées dans le trench-coat qui leur sert d'uniforme dans la chaleur suffocante et humide du printemps coréen est un pur régal.

Tension dramatique, humour corrosif et dénonciation du machisme de la société coréenne pour un roman moins léger qu'il n'y paraît. A découvrir !

Commenter  J’apprécie          573
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Une petite pépite que ce roman policier (sûrement le premier tome d'une série) , tout d'abord par sa rareté : il nous vient de la Corée du sud , pour son humour aussi, et pour son côté " Toutes pour une, une pour toutes" .



Mais qui sont ces 4 enquêtrices ? Et bien , c'est sur l'initiative de Miri grande amatrice de romans policiers, qui en avait marre que l'exhibitionniste de leur résidence échappe à la police qui a mieux à faire, que se forma ce curieux club. Elles ont fait connaissance dans la supérette que tient la plus âgée des personnages féminins, où, à part faire leurs courses, elles se réunissent pour coudre des yeux à des nounours en peluche, histoire de gagner quelques sous. Ces femmes sont toutes femmes au foyer, c'est LA condition pour faire partie des enquêtrices ! Armées d'un trench-coat chacune (ça fait plus pro', ça fait Sherlock Holmes!), elles vont recueillir des indices. Mais l'affaire se corse , un cadavre est trouvé et ça ,ça ne fait pas très "mulot" ! .



C'est un roman qui verse dans le style cosy mystery pour son côté "enquêtrices amatrices" ( et débordées ), mais aussi pour son humour, et sa fraicheur.

Comment ne pas aimer, un roman qui ne nomme un personnage exhibitioniste que par un surnom : "Boules de Mulot" ( rapport à ses parties génitales riquiqui !)

Cette appelation m'a fait sourire à chaque fois que je la croisait. Tout comme j'ai eu un fou-rire à l'évocation de "l'objet" servant à arrêter le tueur.

Tout comme j'ai souri de l'implication totale du personnage de Miri qui se prend pour Miss Marple ou Sherlock Holmes.



Mais si ce roman est amusant, il y a tout de même quelques passages, qui eux, ne sont pas "cosy" du tout, mais versent plutôt dans le thriller, quand l'auteur se met dans la tête du tueur. En ce sens , c'est un roman qui refuse les genres, les cases, il n'en est que plus riche car on ne sait pas à quoi s'attendre .



Ce n'est pas grace à ce roman que je pénétrerai dans la société coréénne, que je connaitrais ses paysages, son mode de vie.

L'auteur nous présente quatre femmes coincées, dans leurs petites vies étriquées, dans leur quartier dont on ne les voit pas sortir. Tout au plus , connait-on vaguement leurs vies de famille, leurs vies maritales qui ne donnent absolument pas envie de faire la connaissance de leurs maris respectifs ! Qu'elles soient ignorées (au profit du foot), méprisées, humiliées, battues, abandonnées, on comprend qu'elles aient envie de faire tout péter (l'autorité masculine), de prendre leur revanche en résolvant une enquête, de prendre de l'assurance, de la distance... Elles sont touchantes ces femmes, un peu naïves, mais courageuses et battantes.



Si le titre est parfaitement intrigant et séduisant (de mon point de vue... ), il est différent dans sa version originale ( "Salon de Holmes"). Et on comprend, à la fin (qui laisse entendre une suite..), quel sera le mot remplacé et par lequel.

Comme un cheminement, une affirmation fraîchement acquise, une boucle bouclée.

Vivement la suite... Un coup de coeur...

















Commenter  J’apprécie          5213
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Les cosy mystery, ces petits polars légers, sans trop de violence mais avec pas mal d’humour sont généralement anglais ou américains, celui-ci vient de Corée du Sud, et j’ai trouvé ça plutôt dépaysant.

Bon, j’ai eu un peu de mal avec les noms à rallonge qui se ressemblent beaucoup, il m’a donc fallu du temps pour identifier les différents personnages.

Dans ce roman, les héroïnes sont des femmes au foyer qui se retrouvent régulièrement dans une supérette, pour coudre des yeux sur des ours en peluche, et qui ont en commun d’avoir des vies de famille compliquées, avec des maris absents, alcooliques ou violents et des enfants à charge.

La vie de femme mariée telle qu’elle est vue dans ce roman ne fait pas envie, la plupart n’étant pas heureuse, et devant subvenir aux besoins de toute une famille quasiment toutes seules.

Et en plus, un exhibitionniste et un meurtrier vont venir bouleverser leurs vies quotidiennes, elles vont donc décider de former une sorte d’association de détectives amateurs afin de faire régner l’ordre dans leur quartier.

J’ai passé un bon moment avec ces mères au foyer qui ont choisi de prendre leurs vies en main, et de s’affranchir du rôle de femmes soumises que leurs maris ou leurs parents attendent d’elles.

Les références à Sherlock Holmes et à Miss Marple m’ont fait sourire.

Un roman léger qui change un peu, car la mentalité coréenne est quand même bien particulière et les dialogues sont souvent cocasses.
Commenter  J’apprécie          340
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Livre déroutant, c'est une version asiatique (Coréenne) des enquêtes d'Agatha Raisin.

Un quatuor d'enquêtrices décident de s'attaquer à un mystérieux exhibitionniste qui sévit dans leur quartier. Mais pas que ...

L'originalité : ce sont des amatrices, elles se réfèrent à des séries, des héros de romans policiers occidentaux, essaient de leur ressembler...

Cela donne des moments souriants, comme l'achat de trench-coats pour faire uniforme d'enquêtrice...

La réserve : la forme. Comme nombre d'occidentaux, j'ai énormément de mal avec les noms asiatiques et il m'a fallu une centaine de pages pour reconnaître tout le monde et comprendre les interactions. Hormis à cause du triste constat de mon peu d'agilité intellectuelle, c'est aussi parce que l'écriture est particulière. Je ne sais pas si c'est la traduction ou l'original (ou l'un rendu difficile par la particularité de l'autre) qui pêche, mais la narration est bizarre. On saute parfois d'une situation à une autre sans percevoir le lien logique. Des termes désuets sont mis dans la bouche des protagonistes, un peu à contre courant. On monte en épingle des faits pourtant banalement interprétables...

Bref, je n'ai pas aimé ce style.

Par contre le portrait brossé de la société est lui saisissant, surprenant. On est loin de Samsung, Hyundai et autres Hankook ...

C'est une société machiste, dont les mâles sont de gros "beaufs" pervers ou frustrés ou fainéants au choix, mais qui de toute manière font pitié.

De ce point de vue, cette immersion dans une Corée du Sud profonde (deep corean state) est saisissante.

J'espère pour les Koraians que c'est romancé est très exagéré...



Intermède culturel : Selon l'explorateur et anthropologue Arnold H. Landor, dans son ouvrage du XIX siècle : Corea or Cho-sen,

« Cho-sen, donc, est maintenant le seul nom par lequel les habitants eux-mêmes désignent leur pays, puisque le nom de Korai a été entièrement abandonné par les Coréens des temps modernes. le sens du mot est très poétique, à savoir "Le pays du Matin calme", et est bien adapté aux Coréens d'aujourd'hui puisque, en effet, ils semblent avoir entièrement perdu la vigueur et la force de leurs prédécesseurs, les Koraians"

Paul Claudel, ambassadeur à Tokyo de 1921 à 1927 alors que la Corée était sous occupation japonaise, fait remarquer quant à lui que "Choson" signifie plutôt "matin frais"...
Commenter  J’apprécie          300
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Gwangseon Style

Gwangseon (ou Gwangcheon) est un quartier populaire de Séoul. Les épouses restent (le plus souvent) au foyer pour s’occuper des enfants et accueillir comme il se doit leur homme lorsqu’il rentre le soir, épuisé par sa journée de travail : il s’attend au minimum à un bon repas (et pas des nouilles instantanées !) et à pouvoir regarder tranquillement les matches de foot diffusés à la télévision. Et comme partout, malheureusement, il arrive que des femmes soient victimes de violences conjugales… C’est le cas de Jisuk dont le mari, surnommé Chien Enragé, boit et la frappe. Mais pour le quitter, Jisuk a besoin d’argent… Qu’à cela ne tienne ! Elle peut compter sur la solidarité féminine ! Ses quatre copines, Miri, Gyeongjia, Sohui et Jihyeon se mettent en tête de mener une enquête pour arrêter un exhibitionniste qui sévit dans le quartier, un certain Boules de Mulot (je vous passe les détails !!) afin de toucher la prime promise par les autorités. Emmenées par une Miri nourrie aux romans policiers, grande admiratrice de Sherlock Holmes, voici fondée la « Section des enquêtrices mères au foyer » et nos amies embarquées dans une aventure rocambolesque et… dangereuse.

Pour ma part, je pensais m’embarquer pour un cosy-mystery à la sauce Coréenne, un petit polar sympa, qui allait me détendre après les romans très sombres que je venais de lire ! Il y a tromperie sur la marchandise ! Ce bouquin est bien plus profond qu’il n’y parait !

En effet, la chasse à Boules de Mulot se transforme bien vite en une véritable enquête policière car le quartier est la proie d’un serial-killer qui a la sale manie de découper des jeunes femmes vivantes et de semer un peu partout leurs restes, sa signature étant un pin’s Smiley… Et Miri est persuadée que Smiley Man habite dans leur résidence…

Second degré de lecture, la société coréenne, et la place des femmes : la société coréenne est encore très patriarcale et l’image de la femme est celle d’une « femme idéale » ou idéalisée, toujours tirée à quatre épingles, pourvue de bonnes manières et toujours maternelle. Lorsqu’elle se marie, elle est destinée à faire des enfants et à tenir le foyer. La plupart du temps, elle doit arrêter sa carrière et c’est l’homme –le mari- qui a la responsabilité de trouver un bon travail pour faire vivre sa famille. Ni Miri ni Gyeongja ne travaillent ; Sohui –mère célibataire- a un job mais elle vit chez ses parents avec son fils. Quant à la doyenne, Jihyeon, elle tient la fameuse supérette avec son mari (le vieux). Tout au long de leur enquête, elles ont bien du mal à se faire entendre des hommes : leurs maris tout d’abord, qui ne les comprennent pas, et les dénigrent, la police qui bien que totalement incapable d’arrêter les coupables s’insurge que des femmes osent leur être bien supérieures. Le seul homme qui finit par trouver grâce aux yeux de ces quatre femmes de choc, c’est le gardien de la résidence, Kim Gwangkyu…

J’ai adoré ce roman, très facile à lire (malgré les noms Coréens) avec du suspens, de l’intensité dramatique, des moments très drôles aussi ! J’ai adoré ces quatre femmes déterminées qui vont peu à peu s’affirmer et changer leurs perspectives. J’ai adoré les termes employés : « Grande Sœur » par exemple, lorsqu’elles s’adressent les unes aux autres, ou « Papa de… » lorsqu’elles s’adressent aux maris de leurs amies, et les surnoms dont sont affublés ceux qu’elles croisent…

Pour en savoir plus sur la société Coréenne : https://pvtistes.net/dossiers/comprendre-la-culture-et-les-moeurs-coreennes/5/

Commenter  J’apprécie          237
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

J'ai été surprise par une partie de ce roman. Tout porte à croire qu'on a affaire à un tranquille cosy mystery à la coréenne (couverture colorée , enquêtrices amatrices…) et pourtant c'est bien plus.

C'est l'histoire de 5 mères de famille qui se réunissent chaque jour dans la supérette de leur quartier pour coudre et surtout refaire le monde loin de leur mari macho et violent. Alors qu'un exhibitionniste rôde dans le quartier depuis un certain temps, ces mères de famille se décident à l'arrêter pour remporter la prime et aider leur amie hospitalisée à se sauver des violences conjugales. Mais très vite les 4 « Miss Marple » vont être confrontées à un adversaire bien plus dangereux : une jeune femme disparaît et son corps est retrouvé démembré dans les poubelles du quartier. Fin du cosy mystery. La jolie enquête amusante se transforme en thriller inquiétant. Le Serial Killer « Smile Man » bien connu de la région, refait surface dans le quartier populaire de Gwangseon.



Dans ce roman très féminin, l'auteur dénonce des faits de société qu'on retrouve souvent dans les romans sud-coréens, la place des femmes dans la société. Les 4 protagonistes tentent par tous les moyens de s'extraire de leur condition de femmes mariées, écrasées sous le jouc de maris dédaigneux, machos et égoïstes.

Violences conjugales, féminicide, brimades, les 4 héroïnes incarnent de fortes personnalités qui vont avec humour, force et ténacité déjouer ces faits de société et s'émanciper pour être et vivre comme elles l'entendent. Leur âge est représentatif de l'évolution générationnelle de la condition féminine. De la sexagénaire hésitante à la jeune mère célibataire chacune incarne sa génération et tend à une liberté personnelle. Elles sont toutes très sympathiques. Miri, presque quadragénaire est pleine d'énergie, lectrice de romans policiers, c'est elle qui donne le ton et entraîne ses copines. Jihyeon du haut de ses soixante ans gagne en confiance et trouve un regain d'énergie. Gyeongja transforme ses faiblesses en force.



Revenons-en à l'intrigue policière. Le découpage par chapitre qui alterne les enquêtrices et le Serial Killer est bien équilibré. On progresse dans l'histoire avec envie. Et tout s'accélère comme dans un thriller lorsqu' elles mettent la main sur le tueur.

Si je supprime une étoile, c'est que le rebondissement final est celui d'un cosy-mystery et non d'un thriller. Tout bon lecteur de polar aura deviné bien avant le dénouement.

L'épilogue redonne la part belle à l'humour. Une conclusion bien sympathique qui ouvre peut-être (sûrement) à une suite.

J'ai passé un bon moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          201
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Ce jour-là, à la librairie, une couverture a attiré mon attention : le titre en lettre violettes sur fond jaune : les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon, quatre femmes, vêtues d'un imperméable beige - deux portant des lunettes de soleil, deux tenant des loupes.... Un caddie de supermarché. Au sol, deux canettes et une boîte remplie de billes... Et, au milieu, un petit panneau "COSY MYSTERY".

Le nom de l'auteur, JEON Gunwoo, m'était inconnu. Quelques lignes de la quatrième de couverture et mon choix était fait : j'allais bientôt passer quelques heures en Corée du Sud en compagnie de quatre "enquêtrices amatrices".



Le pasteur du temple répète souvent qu'on peut rencontrer le Diable. La vieille mère Kim le sait. C'est le Diable qui a un beau sourire, qui peut vous convaincre de laisser la proie pour l'ombre - la proie étant de vieux cartons que vous avez tant de mal à ramasser. Un Diable au beau sourire qui brûle votre gagne-pain devant vous.



Mais retrouvons enfin nos quatre enquêtrices : Jeon Jihyeon, Chu Gyeongja, Gong Miri et Park Sohui. Elles habitent la même résidence et se retrouvent dans la supérette tenue par Jeon Jihyeon et son mari. Jihyeon, Gyeongja et Miri sont mariées, Sohui est mère célibataire. Pour gagner quelques wons, elles cousent des yeux sur des ours en peluche. Leur souci : un exhibitionniste, surnommé dénommé "Boules de Mulot" par l'équipe sévit depuis des mois dans leur quartier. Une récompense de 10 000 wons a été promise pour son arrestation. Une belle somme qui pourrait payer le divorce d'une de leurs amies, Roh Jisuk, victime d'un mari qui boit et la frappe.

Encouragées par Miri, férue de Sherlock Holmes et de Miss Marple, observatrice et capable de belles déductions, les quatre amies reprennent l'enquête, aidées par Kim Gwangkyu le gardien de la résidence.

Un malheur ne vient jamais seul....L'intrigue se complique, alors qu'un serial killer reprend du service dans leur résidence. Il laisse près de ses victimes un pin's jaune en forme de smiley.

J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui nous plonge dans un quartier défavorisé d'une cité modeste de Corée. Les quatre femmes sont sympathiques, elles font face à un quotidien difficile. Elles se mobilisent, font front commun et enquêtent. Leurs conclusions sont malheureusement loin d'être prises en compte par la police et le roman dénonce ainsi, à sa façon, le machisme dont elles font l'objet au sein de leur foyer et au sein de la société. Mais tout peut changer : l'intrigue est bien ficelée. Selon moi, on est loin des "cosy mysteries" à l'anglaise ou à la française. Lorsque la violence éclate, elle n'a rien de feutré : le passage à tabac de Roh Jisuk, les véritables combats physiques des enquêtrices en sont bien la preuve.



A la fin du roman, nous comprenons enfin pourquoi, comme le dit le pasteur du temple dans le Prologue "le Diable se promène sous l'apparence anodine de votre voisin... et pourquoi il rit...



A noter : quelques petits détails culturels peuvent nous déconcerter : Les noms coréens des enquêtrices peuvent ne pas être faciles à retenir. Par ailleurs tout au long du roman, on remarque qu'on peut s'adresser aux enquêtrices en utilisant le nom de leur enfant (Miri est appelée : Mère de Hyonji). Mari et femme ne portent pas le même nom de famille. Mais ces détails apportent une touche culturelle intéressante, qui peut nous donner envie d'en savoir plus.



Le roman terminé, j'ai quitté à regret ces quatre enquêtrices qui m'ont fait découvrir un pays, une culture, un humour. Un roman original, que je n'oublierai pas.
Commenter  J’apprécie          193
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Coup de coeur pour ce cosy mystery à la sauce coréenne ! J'ai adoré cette histoire acidulée (aux couleurs de la couverture) qui nous donne un peps fou !



Les quatre femmes sont on ne peut plus attachantes et drôles, chacune avec leurs déboires, leurs maris et enfants dont il faut s'occuper à temps plein et leur désir de voir autre chose et de mettre un peu de piment dans leur vie. Ce sera chose faite avec la proposition de Miri à ses amies de devenir des enquêtrices en herbe, à l'instar de Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou Miss Marple dont elle raffole lire leurs aventures et déductions.



Mais tout se précipite quand il commence à être question de meurtres en série... la tension monte et il est impossible de lâcher le livre vers la fin du roman !



J'ai adoré l'humour de l'auteur, certaines scènes m'ont bien fait rire, l'histoire en elle-même était intéressante, et surtout les personnages étaient réussis. À travers cette histoire décapante, nous en apprenons plus sur certains pans de la société coréenne : nous y découvrons le quotidien de certaines femmes au foyer, la difficulté de tout gérer, certains maris grognons qui n'ont jamais fait cuire un oeuf de leur vie, le regard désabusé que ces femmes portent sur leur quotidien et sur leur union etc.



Et il y a bien sûr l'enquête en elle-même, ces mères au foyer intrépides sur les traces d'un tueur en série et d'un pervers sexuel qui se fourrent dans des situations rocambolesques ! Elles ont de l'énergie à revendre malgré certains soucis de santé et apprennent en allant les secrets du métier d'enquêtrices (et à se servir d'un ordinateur au passage pour certaines !)



C'est un roman revigorant qui nous donne une belle énergie et dont il n'y a aucun temps mort. Hâte d'avoir une suite pour retrouver nos enquêtrices de choc !



C'est donc un gros coup de coeur pour ce cosy mystery venu du pays du Matin calme !
Commenter  J’apprécie          160
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Un polar coréen original !

Le titre du roman (et la couverture !) fait penser à un cosy mystery mais ce n'est pas le cas. Les enquêtrices ont beau être des amatrices, l'ambiance n'est pas vraiment cosy et certaines scènes et crimes sont sanglants.

Un mélange d'humour, d'action, de tragique et de suspense qui fonctionne bien. L'écriture est agréable et on s'attache rapidement à ces femmes qui essaient de s'en sortir et de s'entraider dans une société coréenne très patriarcale. J'ai beaucoup aimé le personnage de Miri, la meneuse du groupe, amatrice de romans policiers, adepte de Sherlock Holmes :-).

Je me suis doutée de quelque chose au début du roman, ce qui fait que la révélation finale ne m'a pas surprise mais j'ai passé un très bon moment de lecture auprès de la « Section des enquêtrices mères au foyer » et j'espère les retrouver dans un autre roman.





Commenter  J’apprécie          130
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Miri aurait voulu devenir policière... mais s'est retrouvée piégée dans une vie monotone de femme au foyer, mariée à un homme dont le seul centre d'intérêt est le foot. Quand un exhibitionniste, nommé Boules de mulot à cause de la petite taille de ses attributs, sévit dans la résidence où elle habite et tient en échec la police, elle décide d'embarquer ses 3 copines dans l'aventure pour mener l'enquête elles-mêmes. Mais leur route va croiser celle d'un dangereux serial killer... les 4 enquêtrices en herbe s'en sortiront-elles saines et sauves ?



Quand un des challenges auxquels je participe a décidé de mettre à l'honneur les cosy mysteries, ce romans policiers où l'ambiance est au moins aussi importante que l'enquête, je me suis dit que c'était un excellent prétexte pour découvrir ce genre à la sauce coréenne. J'ai donc embarqué avec nos 4 enquêtrices, ce qui m'a aussi offert une sorte de suite à la lecture de Kim Jyoung née en 1982, qui dénonçait le machisme de la société coréenne. Car ce roman le confirme : il ne fait pas bon être une femme en Corée du Sud, nos 4 héroïnes semblent toutes bien mal loties et cela les rend d'autant plus attachantes. Maris absents, critiques, qui ne semblent pas prêts à prendre en charge la moindre tâche ménagère, quand ils ne se sont pas tout simplement enfuis comme le père de la fille de la plus jeune héroïne, Sohui, mère célibataire. J'ai apprécié les portraits mordants et piquants que dresse l'auteur de ces femmes que tout le monde s'entête à considérer comme des pas grand chose, tout juste bonnes à préparer le repas et à s'occuper des enfants, et qui vont à travers une enquête et la complicité qui les lie se révéler être bien plus fortes et pleines de ressources que ce qu'elles donnent à voir. Mention spéciale également pour l'humour et les expressions imagées qui émaillent le roman, on est parfois à la limite de l'humour noir, c'est cash, direct, parfois cru et cela m'a beaucoup fait sourire.



Pour le reste, je suis quand même restée un peu sur ma faim avec cette lecture, je n'étais pas totalement convaincue par le genre cosy mystery et je ne suis pas sure que celui-ci soit fait pour moi. Même si l'enquête initiale dévie rapidement vers quelque chose de plus conséquent, avec l'entrée en scène d'un dangereux tueur, j'ai quand même trouvé le temps long. L'intrigue avance à tous petits pas, une bonne part des événements sont assez prévisibles, le moindre indice est disséqué à l'envie et on devine souvent le chapitre suivant avant de l'avoir lu. J'ai trouvé l'enquête très gentillette, même quand les événements deviennent plus dramatiques, rien de très original ou mystérieux. Du coup, pour le côté suspens et policier, c'est un peu raté et finalement j'aurais préféré avoir plus de pages sur les vies des 4 enquêtrices et leurs relations qui m'ont paru autrement plus passionnantes que l'enquête proprement dite. Mais je pense que c'est le genre qui veut ça, mon avis n'est sans doute pas représentatif sur ce point.



Au final, une lecture qui m'aura quand même intéressée pour les beaux portraits et la peinture réaliste d'une société coréenne décidément très patriarcale mais qui ne me convaincra pas vraiment de poursuivre ma route avec le cosy mystery. A découvrir si au contraire vous aimez ce genre et que vous avez envie de voyager un peu !
Commenter  J’apprécie          110
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Dans la vague ascendante du succès des cosy mysteries, je me laisse trop souvent séduire : moi qui aime le genre policier, je trouve que ça fait du bien d’en lire quelquefois (pas trop souvent cependant) des « légers », dont les caractéristiques théoriques sont de présenter une vraie enquête, mais menée de préférence par des amateurs, dans une ambiance quelque peu ouatée (d’où le « cosy ») qui exclut autant que possible les effusions de sang et autres traits porteurs de stress caractéristiques d’un « vrai » roman noir.

Les nombreuses annonces autour de ce livre le désignaient, en outre, comme « le nouveau cosy mystery coréen », comme si la nationalité de l’auteur et/ou le contexte géographique inhabituel en faisaient quelque chose de follement particulier – peut-être bien, après tout ? Quoi qu’il en soit, pour bien convaincre le lecteur, l’éditeur nous sert une couverture acidulée, a priori sympathique… qui ne m’a pourtant pas convaincue ; d’ailleurs j’ai pris ce livre en ebook, alors que j’ai tous mes autres cosy’s en version papier pour le plaisir du livre ! Oserais-je même dire que, même si elle reflète bien un peu une certaine idée de nos enquêtrices, moi je la trouve, hélas, plutôt moche, cette couverture (mais bon, les goûts et les couleurs…) ! Et cette étiquette « cosy mystery » plaquée bien visiblement dessus…



Eh bien, détrompez-vous : ce livre-ci n’est cosy qu’en apparence, car on va entrer dans une histoire réellement noire, sous des dehors de fausse légèreté : on croit d’abord suivre un exhibitionniste qui s’enhardit et on est bien d’accord que c’est une forme de harcèlement sexuel pas acceptable, d’autant plus que le gars s’enhardit au fil du temps, mais son histoire paraîtrait presque (j’ai bien dit presque) banale face à tant et tant de polars qui dégoulinent de sang, de boyaux et autres scènes de torture !

Mais voilà : on a tout à coup affaire à un tueur en série qui laisse traîner çà et là, dans des endroits bien visibles, les membres dépecés de ses victimes, toujours des femmes, dont seule la tête n’apparaît jamais. Cette histoire-là, qui sera prédominante tout au long du livre (même si celle de l’exhibitionniste n’est jamais tout à fait oubliée, parfois même elle semble liée, l’est-elle, d’ailleurs ?), bien loin de l’ambiance cosy-british plus connue en effet que l’univers coréen, donne lieu à plus d’une scène assez dure : oui il y a du sang et des viscères étalés (même s’ils sont emballés dans des sacs noirs), ou bien certains chapitres se terminent en cliffhanger flippant. Et n’oublions pas une fameuse (et terrible) scène de combat, digne d’anthologie, tant elle est réaliste et bien menée !

Cependant, et cela rejoint la légèreté que je soulevais plus haut, malgré ce réalisme parfois assez cru, l’auteur ne lésine pas non plus sur un humour omniprésent qu’il faut savoir saisir : toujours fin, souvent un peu désabusé, dénonçant au passage des faits apparemment typiques de la société dans laquelle il vit.



Il présente la Corée (du Sud, faut-il le préciser ?) comme un pays très traditionnel : les hommes y sont détestables et exigeants, travaillent probablement dur mais se vautrent dans le fauteuil (à lire le journal ou regarder le foot) dès qu’ils rentrent à la maison et attendent d’être servis, tandis que leurs épouses font « tout le reste » - sachant que, outre le ménage, les enfants, la cuisine, etc., plusieurs d’entre elles ont aussi une activité extérieure ! dont la plus âgée, par exemple, qui a créé une petite épicerie, devenue la fameuse supérette du titre, et qui a encore plein de rêves « d’autre chose » dans la tête, malgré son âge avancé. Parmi elles, notons aussi la benjamine du groupe, qui a eu son enfant d’un ex-petit ami qui n’a pas voulu assumer un rôle de père, et comme elle a choisi de garder l’enfant malgré tout, elle est désormais presque-pestiférée, elle la « fille-mère », statut ô combien honteux ! Malgré son boulot, ses faibles revenus ne lui laissent d’autre choix que de vivre avec son enfant chez ses parents qui l’aident autant qu’ils la critiquent jour après jour pour son choix - malgré le fait qu’ils adorent leur petit-fils...

Ces quatre femmes, qui ont pour seul point commun de vivre dans une (très grande !) résidence municipale, sont devenues amies à force de se rencontrer dans la supérette précitée, où elles se retrouvent pour diverses activités, malgré leur différence d’âges assez marquée ou des intérêts bien différents. Toutefois, en unissant leurs forces pour le bien de toute cette communauté de la résidence, elles montrent sans trop s’en rendre compte elle-même la force que peut faire naître une association dirigée vers un but commun utile à tous, en unissant leurs différents talents. Le tout dans un esprit toujours très humain que j’ai beaucoup apprécié !



Cependant, il est difficile de dire si ce tableau d’une société coréenne tellement archaïque, qui ne cesse d’être rappelé, voire peaufiné tout au long des pages, est réellement à l’image de la Corée d’aujourd’hui, ou juste un choix d’auteur (dans un esprit coréen à la « Desperate Housewives », exemple qui ne représente a priori pas toute l’Amérique). Quoi qu’il en soit, indéniablement, il a quelque chose de dérangeant, voire choquant, nous montrant une société qui n’est pas sans évoquer notre propre société patriarcale et très machiste, telle qu’elle existait jusqu’à la fin des années 1960, mais qui se veut désormais révolue, et qui n’est plus du tout la norme socialement acceptable – et heureusement ! (même si tout n’est pas gagné, et même s’il y a des excès dans tous les sens, mais ce n’est pas le sujet ici)

Si le postulat de l’auteur est réel, les femmes de Corée du Sud ont encore beaucoup à faire… Pour autant, ce livre n’est pas inutilement féministe : je dirais qu’il cherche surtout à mettre en avant le fait que nos simples « femmes au foyer » (car nos quatre héroïnes sont toujours présentées ainsi, même si, comme mentionné plus haut, au moins deux d’entre elles ont une activité en-dehors de leur ménage) peuvent avoir des idées, sont capables d’aller au bout de leurs rêves, et obtiennent même des résultats !



Miri surtout, protagoniste qui ressort un tout petit peu par rapport aux autres, bel et bien femme au foyer quant à elle, se bat contre une dépression depuis un certain temps, comprend-on. Quand survient l’affaire de l’exhibitionniste, et la prime proposée pour sa capture, elle décide de se lancer dans son rêve de devenir détective privé, un métier qui, à en croire l’auteur, n’existe tout simplement pas en Corée du Sud – et encore moins au féminin ! Cependant, lectrice férue de romans policiers, Miri est persuadée qu’il y a là une niche à occuper, autant qu’une façon de faire face à son mal-être constant, et en cela elle est appuyée par son thérapeute toujours bienveillant. C’est ainsi qu’elle embarque ses trois amies dans son projet, et peu à peu, grâce à son intuition, son esprit d’analyse, et l’union des talents si peu exploités de ces quatre femmes, elles finissent par aboutir - à leurs risques et périls, mais avec détermination - avant la police. Notons au passage que cette police semble bien peu efficace… L’auteur ne la critique pas vertement, ne dénonce aucun fait habituellement attendu quand il s’agit d’une telle institution (corruption, violence ou que sais-je), mais il la présente quand même comme un organe submergé par des procédures qui ne lui permettent pas d’avancer réellement, sans oublier que le mari de l’une de nos quatre protagonistes est justement inspecteur, or il est loin d’être un homme agréable dans son foyer… On ne sait jamais très bien s’il interdit à ces détectives en herbe d’enquêter (interdiction qu’elles outrepassent systématiquement, bien entendu), parce qu’il s’inquièterait pour son épouse, ou simplement parce qu'il s'agace qu’elles marchent sur ses plates-bandes, et avec plus de succès que lui !



Quant à l’enquête même, je dois dire que j’ai très, très vite compris qui était le véritable meurtrier, c’était tellement évident que c’en était presque trop facile ! Cependant, je ne me suis jamais ennuyée. L’auteur offre tellement de rebondissements qu’on se laisse happer par le cheminement de nos enquêtrices en herbe, comme on se laisse surprendre par ces quelques passages qui font froid dans le dos en s’éloignant résolument d’une quelconque ambiance cosy, justement – mais, au risque de me répéter, l’auteur a su habilement doser les choses, pour que ces frissons soient systématiquement coupés par l’une ou l’autre scène plus légère – mention au chef de la sécurité de la résidence où vivent nos quatre amies, Gwangkyu, probablement l’homme le plus sympathique de ce livre, qui finira d’ailleurs par intégrer notre équipe d’enquêtrices femmes au foyer ! (sans aucune arrière-pensée de quelque sorte !) Ainsi, la tension monte certes, et atteindra même son apogée, mais le lecteur garde de bout en bout cette conviction que ça se terminera bien, après tout on n’est pas dans un « vrai » roman noir, puisque même la couverture le dit !

J’ai apprécié aussi que, même après la découverte du tueur-dépeceur en série, l’auteur ait veillé à clôturer tranquillement mais efficacement cette histoire de l’exhibitionniste, qui passera donc au second plan sur la majeure partie du livre, mais ne sera jamais réellement oubliée.



On a donc là un cosy mystery pas si cosy que ça, sachez-le: il y a du sang, des passages flippants et des scènes dures. On devine vite qui est le meurtrier, mais on ne s’ennuie pas dans cette enquête pleine de rebondissements, qui dénonce aussi une société sud-coréenne patriarcale et archaïque, mais en mouvement grâce aux rêves et aux talents conjugués de quelques femmes déterminées. Une très agréable lecture!

Commenter  J’apprécie          100
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Miri, Gyeongja, Sohui et Jihyeon sont femmes au foyer. Elles se réunissent régulièrement dans la supérette de Jihyeon.

Plusieurs femmes sont victimes d'un exhibitionniste, Boules de Mulot, que la police ne parvient pas à attraper. Elles se décident alors prendre le relai.

Un roman mignon mais assez irréaliste malheureusement. Bizarrement, ces femmes qui n'ont jamais fait d'enquêtes de leur vie pensent à des choses basiques et l'auteur laisse entendre que la police ne l'aurait pas fait de son côté. C'est un peu trop gros et ça dessert l'ensemble.

Et puis, j'ai deviné quasiment tout de suite qui était le grand méchant de l'histoire...

C'est dommage, j'aimais bien le pitch de départ et le ton de ce k-cosy mystery.

A lire pour se détendre.
Commenter  J’apprécie          70
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les 4 Enquêtrices de la Supérette Gwangseon ?

"Je n'ai cessé de croiser ce roman en librairie et mon oeil était toujours attiré par la couverture et le nom de l'auteur visiblement coréen. Mais les critiques en ligne n'étaient pas très bonnes, j'ai donc préféré attendre la sortie poche pour me faire ma propre idée."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Miri et ses amies se retrouvent dans la supérette du quartier pour quelques travaux de couture et une bonne séance de papotage. Ce qui les inquiète dernièrement, c'est cette homme qui agresse les femmes dans leur résidence sans que la police n'arrive à mettre la main dessus. Alors une idée leur vient, si elles enquêtaient elles-mêmes..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Ceci n'est pas un cosy mystery. Je répète, ceci n'est pas un cosy mystery. Je suppose que c'est la couverture qui en a induit en erreur plus d'un et ceci expliquant cela, je peux comprendre que certains aient été déçus de leur lecture. Parce que si le roman regorge d'humour, que ce sont bien des femmes au foyer désespérées qui enquêtent, les crimes eux, ne prêtent pas à rire. Certaines scènes sont glauques, violentes ou inquiétantes donc si ce n'est pas ce que vous recherchez, passez votre chemin. La traduction aussi, quand on ne connaît pas du tout la façon dont les coréens s'adressent les uns aux autres, peut dérouter. Mais pour ma part, je me suis régalée. Vraiment. De la première à la dernière ligne. Ma seule petite déception, c'est que l'un des éléments de l'intrigue m'a vraiment semblé trop évident alors que je suis d'habitude plus surprise par les intrigues coréennes mais c'est bien peu en comparaison du plaisir que j'ai pris à ma lecture."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Il faut décidément que j'arrête de regarder les avis sur les polars coréens parce que je suis rarement d'accord finalement. J'espère vraiment qu'il y aura une suite à ce roman et que je pourrai retrouver Miri et les autres pour une nouvelle enquête."


Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          70
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Voilà 4 héroïnes dont la vie n'est pas heureuse et qui se lancent dans une enquête. J'ai un peu bloqué sur le premier chapitre qui n'a pas beaucoup de rapport avec la suite. L'histoire policière se tient jusqu'au bout, j'ai un peu mélangé le nom des 4 héroïnes mais j'ai trouvé cette lecture agréable et dépaysante.
Commenter  J’apprécie          70
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Je continue les polars du monde entier .

Quatre femmes d'âges très différents,amies et solidaires vont essayer de découvrir qui est l'exhibitionniste surnommé Boules de mulot(.....)Il sévit dans le quartier ,la police parfaitement inefficace, promet une récompense à qui le découvrira . Cet argent permettrait de payer le divorce de l'une d'elles qui ne supporte plus son mari alcoolique et violent .Les autres ne sont pas mieux loties avec leur "mecs"! Tout se complique quand un serial killer reprend du service... La Corée du Sud n'est pas vraiment agréable pour les femmes . Un livre vite lu ,plus profond qu'il n'y paraît !
Commenter  J’apprécie          70
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

La supérette Gwangseon à Séoul: quartier général, et intergénérationnel, pour quatre amies qui s’y retrouvent pour échapper à une vie de femme au foyer étriquée. Méprisées par les hommes, elles bavardent et se soutiennent.

Depuis quelque temps, un exhibitionniste opère dans le quartier et les amies décident de mener l’enquête, motivées par l’annonce d’une récompense. Inspirées par les romans policiers occidentaux et sous leurs dehors ordinaires, ces enquêtrices amatrices gagnent la confiance des victimes et marquent rapidement des points. Lorsqu’un corps est retrouvé, démembré, il leur faut redoubler de courage pour affronter tout à la fois leur quotidien machiste et un assassin bien déterminé.

Autour de crimes particulièrement odieux, ce roman policier garde pourtant un petit côté cosy mystery par l’état d’esprit des héroïnes ; la référence aux héros de la littérature policière classique ajoute une touche cocasse et donne de la légèreté à l’intrigue. Dans un environnement dépaysant, une enquête plaisante à suivre !

Commenter  J’apprécie          50
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

J'ai bien aimé ce polar coréen qui dépoussière les cosy mystery ennuyeux habituels. Ce roman met en scène des mères au foyer amatrices qui mènent une enquête policière au sein de leur quartier. L'auteur dénonce la condition féminine coréenne avec des scènes marquantes. Dès les premiers chapitres, j'ai trouvé le roman très sombre avec une enquête policière digne d'intérêt et très rythmée, peut-être un peu trop. J'aurai préféré un peu plus de réflexion car les scènes d'action répétitives ont créé une lourdeur au récit. le dénouement reste sans surprise mais pari réussi car le ton était dénonciateur et inattendu.

Commenter  J’apprécie          50
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Petit cadeau qu’on m’a offert - j'ai mis quelque mois à le sortir mais voilà chose faite

Un cosy mystery coréen des plus déroutants!

Ce n'est pas une lecture légère comme on pourrait le penser mais un bon policier avec des parties assez sombres

Je m'attendais à une pointe d'humour ou un côté plus léger - mais je n'ai pas réussi à le poser ... je pense que c'est que j'étais bien intriguée
Commenter  J’apprécie          40
Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

< Tout créateur aime le chaos, le désordre. >



Ce titre me faisait tellement envie à sa sortie ! Et j'ai eu la chance de le gagner lors d'un concours @bepolar.fr que je tiens à remercier



Une couverture colorée à souhait, un titre intriguant et décalé au possible... De quoi donner envie de le découvrir, non ?



On sent que l'auteur #jeongunwoo a observé de nombreuses femmes autour de lui pour écrire ce roman. Les descriptions des tâches quotidiennes, de l'ennui, du dédain des autres... Tout est si tristement réaliste. L'arrière-plan est donc clairement bien réussi.



Les quatre enquêtrices ont chacunes leur histoire, leurs envies et besoins. Mais sont copines et se suivent dans certaines petites excentricités dont cette enquête. C'est un roman de femmes, il parle d'elles et entreprend de leur donner la parole.



Un livre policier oui, mais aussi et surtout une belle enquête dans laquelle on parle du foyer. De la place de la femme dans la société. Celle qu'elle s'octroie et celle que le conjoint lui laisse. Tout en montrant qu'elles peuvent surpasser les idées préconçues sur elles.



L'enquête est plutôt basique, et je l'avoue m'a finalement peu conquise : j'avais deviné une grande partie de la résolution. Mais je ne me suis pas ennuyée pour autant. J'ai passé un très bon moment de lecture. Atypique et intéressant.



L'avez-vous lu ? Aimez-vous les livres policiers ?
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gunwoo Jeon (182)Voir plus

Quiz Voir plus

Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Quelle est la spécialité du Dr Park Dojin ?

La neurochirurgie
La neuropsychiatrie

22 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon de Gunwoo JeonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}