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Critique de BurjBabil


Livre déroutant, c'est une version asiatique (Coréenne) des enquêtes d'Agatha Raisin.
Un quatuor d'enquêtrices décident de s'attaquer à un mystérieux exhibitionniste qui sévit dans leur quartier. Mais pas que ...
L'originalité : ce sont des amatrices, elles se réfèrent à des séries, des héros de romans policiers occidentaux, essaient de leur ressembler...
Cela donne des moments souriants, comme l'achat de trench-coats pour faire uniforme d'enquêtrice...
La réserve : la forme. Comme nombre d'occidentaux, j'ai énormément de mal avec les noms asiatiques et il m'a fallu une centaine de pages pour reconnaître tout le monde et comprendre les interactions. Hormis à cause du triste constat de mon peu d'agilité intellectuelle, c'est aussi parce que l'écriture est particulière. Je ne sais pas si c'est la traduction ou l'original (ou l'un rendu difficile par la particularité de l'autre) qui pêche, mais la narration est bizarre. On saute parfois d'une situation à une autre sans percevoir le lien logique. Des termes désuets sont mis dans la bouche des protagonistes, un peu à contre courant. On monte en épingle des faits pourtant banalement interprétables...
Bref, je n'ai pas aimé ce style.
Par contre le portrait brossé de la société est lui saisissant, surprenant. On est loin de Samsung, Hyundai et autres Hankook ...
C'est une société machiste, dont les mâles sont de gros "beaufs" pervers ou frustrés ou fainéants au choix, mais qui de toute manière font pitié.
De ce point de vue, cette immersion dans une Corée du Sud profonde (deep corean state) est saisissante.
J'espère pour les Koraians que c'est romancé est très exagéré...

Intermède culturel : Selon l'explorateur et anthropologue Arnold H. Landor, dans son ouvrage du XIX siècle : Corea or Cho-sen,
« Cho-sen, donc, est maintenant le seul nom par lequel les habitants eux-mêmes désignent leur pays, puisque le nom de Korai a été entièrement abandonné par les Coréens des temps modernes. le sens du mot est très poétique, à savoir "Le pays du Matin calme", et est bien adapté aux Coréens d'aujourd'hui puisque, en effet, ils semblent avoir entièrement perdu la vigueur et la force de leurs prédécesseurs, les Koraians"
Paul Claudel, ambassadeur à Tokyo de 1921 à 1927 alors que la Corée était sous occupation japonaise, fait remarquer quant à lui que "Choson" signifie plutôt "matin frais"...
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