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3.61/5 (sur 1705 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Bergen , le 19/10/1947
Biographie :

Gunnar Staalesen est un écrivain et dramaturge norvégien, auteur de nombreux romans policiers.

Il étudie l'anglais et le français et fait des études supérieures en littérature à l'Université de Bergen, où il reçoit le grade universitaire de candidatus philologiæ.

Il travaille ensuite au Den Nationale Scene, le plus important théâtre de Bergen, où il fera jouer, à partir des années 1980, plusieurs de ses pièces de théâtre.

Il commence à publier des romans en 1969. Outre deux recueils de nouvelles, seize d'entre eux, et les plus célèbres, sont des romans policiers qui mettent en scène Varg Veum (personnage crée en 1975), un ancien salarié de la Protection de l'Enfance devenu détective privé.

Douze des seize romans ont été adaptés au cinéma notamment "Anges déchus" (Fallen Angels - Varg Veum : Falne engler) en 2008. Le personnage de Varg Veum y est incarné par l'acteur Trond Espen Seim (1971).

Gunnar Staalesen est également l'auteur d'une trilogie historique intitulée le "Roman de Bergen".

site officiel : http://www.vargveum.no/

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Vidéo de
Gunnar Staalesen - Varg Veum Volume 13 : Coeurs glacés .
A l'occasion du "Festival Polar en cabanes" qui s'est déroulé du 26 au 27 septembre 2015, rencontre avec Gunnar Staalesen autour de son ouvrage "Varg Veum Volume 13 : Coeurs glacés" aux éditions Gaïa. Traduit du norvégien par Alex Fouillet. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/staalesen-gunnar-coeurs-glaces-9782847206289.html Notes de Musique : © Mollat www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mo... Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/Librairi... Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Libra... Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemo... Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (323) Voir plus Ajouter une citation
L'amour rend aveugle, dit-on, mais c'est un mensonge éhonté. L'amour paralyse, devrait-on dire, quand il n'est pas réciproque.
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La table du petit déjeuner fut une reussite. Le café noir comme de l'encre, avait le gout d'un matin de septembre en haute montagne. Les œufs étaient cuits a point, les jaunes en étaient comme des matins d’été oubliés. Les tartines, fraichement grillées, croustillaient, le beurre était moelleux et doré - et les saucisses de mouton si fraiches qu'on aurait juré que la veille au soir encore les brebis gambadaient dans la lande. La confiture de fraises, d'un rouge brillant, était sucrée a souhait et la marmelade d'oranges aiguisait l’appétit exactement comme il le fallait : elle vous incitait a prendre une tartine en plus.
La table du petit déjeuner était une reussite, mais le petit déjeuner n'en fut pas une. Hilde Varde n’était pas une adepte des bons petits déjeuners. Pour Hilde un bon matin était un mauvais matin. Pour Hilde Varde, une bonne journée ne pouvait commencer avant que l'horloge ne s’approchât de midi. Elle contemplait une tartine de pain sec, avec sur le visage des regrets comme un cold-cream gras. Elle n'aimait pas la marmelade d'oranges et la confiture de fraises lui donnait des boutons. Quant aux saucisses de moutons, elle en avait eu plus que sa dose dans son enfance, et les œufs lui causaient des nausées. Elle mangeait le moins de beurre possible, et le café lui provoquait des remontées acides et pour le lait, elle n'en buvait que dans les occasions tristes. Donc elle but du lait.
[...]
Je pris mon petit déjeuner tout seul et ce fut vraiment un merveilleux petit déjeuner.
Quand elle revint, elle avait déjà sa fourrure sur le dos et était prête a partir.
"Ne crois pas, dit-elle, que je sois venue ici pour tes beaux yeux, Vaarg Veum. Ne vas pas t'imaginer que je suis venue parce que tu as une technique pour accrocher les filles. Je suis venue ici parce que j'avais besoin de faire l'amour. Et je l'ai fait. Ça ne cassait pas des briques, mais je ne m'attendais pas a autre chose. Alors, salut, Varg Veum, a un de ces jours... peut-etre !"
La-dessus, elle partit.
"See you later, alligator", dis-je a la porte close.
C'est ça que j'aime chez les filles d’aujourd’hui : elles ne te laissent jamais conserver la plus petite de tes vieilles illusions idiotes. D'accord, d'accord, je n’étais pas le plus grand tombeur du monde, mais je savais faire un bon petit déjeuner, et pour le moment c’était bien suffisant, en tout cas pour moi.
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– C’est fait.
– Super. »
Le braqueur à l’entrée de l’horlogerie posa la main sur la poignée et jeta un coup d’œil interrogateur par-dessus son épaule. Son acolyte devant le bureau hocha la tête, la porte du magasin s’ouvrit et ils quittèrent les lieux, l’arme encore brandie.
Alors l’événement se produisit.
Aucune des quatre femmes ne vit ce qui avait mal tourné. Quelques témoins, sur le trottoir ou sur le quai de l’autre côté de la rue, ne furent capables de proposer que des fragments de ce qu’ils croyaient avoir observé. Un automobiliste qui passait par là pensait avoir tout vu, « du coin de l’œil », comme il le formula par la suite.
Au moment où les voleurs évacuaient l’horlogerie, ils durent heurter un homme juste devant la porte. L’individu poussa un cri, il y eut une ou deux secondes de silence, puis un échange verbal, et un coup de feu claqua. Le piéton fut projeté vers l’arrière et s’écroula sur le trottoir, tandis que du sang jaillissait de sa poitrine, tout près du cœur.
Les trois malfaiteurs traversèrent la rue en courant et poursuivirent sur le port, jetèrent les sacs dans un petit bateau blanc qui les attendait à quai et sautèrent à bord. Le moteur rugit et, dans une gerbe d’écume, la frêle embarcation mit le cap sur Vågen, où des témoins la virent disparaître quelques minutes plus tard après avoir contourné la pointe de la péninsule de Nordnes.
Dans le magasin, l’horloger apparut à la porte de son bureau. « J’ai donné l’alerte », déclara-t-il, abattu.
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En attendant la police, elles firent le tour du secteur au pas de course, en appelant Mette. Plusieurs voisins sortirent les assister dans leur battue. Certains allèrent voir les visiteurs du chantier, mais aucun d’entre eux n’avait remarqué de petite fille.
On avait pu prévenir le père de Mette, Truls Misvær, qui avait accompagné à son entraînement de football l’aîné de leurs enfants, Håkon, six ans. Il revint sur-le-champ en voiture et se joignit bientôt à ceux qui cherchaient en cercles toujours plus grands, dans un paysage légèrement accidenté, une fillette introuvable.
À l’arrivée des forces de l’ordre, des recherches organisées furent très vite lancées. Un message circula sur les ondes, d’abord de la police, puis relayé par les médias : Une petite fille a disparu de son domicile, dans Solstølvegen, à Nordås.
En vain. On ne retrouva jamais Mette Misvær.
Les premiers jours, l’enquête prit rapidement de l’ampleur. De disparition assez banale, l’affaire fut bientôt requalifiée en crime potentiel. Les avis de recherche n’ayant rien donné et Mette Misvær n’ayant pas refait surface le lendemain, l’alerte générale fut déclenchée.
Tous les voisins furent appelés à témoigner. Personne n’avait rien remarqué, hormis Randi Hagenberg, qui confirma avoir vu Mette jouer dans le bac à sable juste avant qu’elle se volatilise.
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« V…Vous vous souvenez d’une petite fille qui s’appelle Mette ? »
Je ne compris pas tout de suite de quoi elle parlait.
« Mette ? Je ne vois pas bien…
– Elle a disparu en septembre 1977. »
La lumière se fit en moi.
« Ah, vous parlez de… cette Mette-là. »
Deux enfants avaient disparu dans la région de Bergen dans les années 1970. Ces deux événements avaient ébranlé la population et occupé beaucoup de place dans les médias, les premiers temps, avant de sombrer petit à petit dans l’oubli. J’avais participé à l’élucidation de celle de 1979, huit ans après les faits. À ma connaissance, la seconde n’avait jamais connu d’issue. C’était celle-là qu’on avait surnommée l’affaire Mette.
Elle hocha la tête.
« Mais je ne me rappelle pas très bien… Quand était-ce, dites-vous ?
– Le 17 septembre 1977. »
Je fis un rapide calcul mental : 1987, 1997, 2002. Encore six mois et il y aurait prescription, si tant est que quelqu’un l’ait assassinée à l’époque, et on pouvait difficilement imaginer autre chose, compte tenu de la rigueur avec laquelle cette enquête avait dû être menée.
« Et Mette, c’était…
– Oui. C’est ma fille. »
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J’avais du mal à comprendre qu’on puisse vouloir nuire à un si petit être, encore moins qu’on y arrive. Je connaissais cette sensation pour l’avoir éprouvée pendant mes années passées à la protection de l’enfance. S’en prendre à un enfant, le tuer… je ne voyais toujours pas crime plus infâme, un acte pour lequel on ne trouvait que très difficilement le pardon, un écrit si sombre dans un livre si triste que personne ne souhaiterait l’ouvrir. Je sentis un frisson me parcourir, glacial. Et je sus de quoi il s’agissait. Ce n’était pas la première fois. C’était le froid de l’incompréhensible, d’une existence écourtée.
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En attendant la police, elles firent le tour du secteur au pas de course, en appelant Mette. Plusieurs voisins sortirent les assister dans leur battue. Certains allèrent voir les visiteurs du chantier, mais aucun d’entre eux n’avait remarqué de petite fille.
On avait pu prévenir le père de Mette, Truls Misvær, qui avait accompagné à son entraînement de football l’aîné de leurs enfants, Håkon, six ans. Il revint sur-le-champ en voiture et se joignit bientôt à ceux qui cherchaient en cercles toujours plus grands, dans un paysage légèrement accidenté, une fillette introuvable.
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Un baiser, c'est la caresse la plus intime qui soit. Faire se rencontrer des organes génitaux, c'est à la portée de n'importe quel animal. Le baiser, c'est la lettre de noblesse de l'être humain.
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Les premiers jours, l’enquête prit rapidement de l’ampleur. De disparition assez banale, l’affaire fut bientôt requalifiée en crime potentiel. Les avis de recherche n’ayant rien donné et Mette Misvær n’ayant pas refait surface le lendemain, l’alerte générale fut déclenchée.
Tous les voisins furent appelés à témoigner. Personne n’avait rien remarqué, hormis Randi Hagenberg, qui confirma avoir vu Mette jouer dans le bac à sable juste avant qu’elle se volatilise.
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Deux enfants avaient disparu dans la région de Bergen dans les années 1970. Ces deux événements avaient ébranlé la population et occupé beaucoup de place dans les médias, les premiers temps, avant de sombrer petit à petit dans l’oubli. J’avais participé à l’élucidation de celle de 1979, huit ans après les faits. À ma connaissance, la seconde n’avait jamais connu d’issue. C’était celle-là qu’on avait surnommée l’affaire Mette.
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