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Biographie :

"Chair-Ville", éditions Atelier de l'agneau, 2019

"humain juste humain", éditions Atelier de l'agneau, 2020


www.instagram.com/gb_hry


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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Jim Hawkins

Quoiqu’il arrive
je reste Jim Hawkins
et il n’y a rien qu’ils puissent y faire, khoya

D’un cheveu j’ai précédé la Comète de Halley
les hommes qui la regardent sur les tapisseries de Bayeux
m'attristent et me rassurent

Jim Hawkins
microclimat chérit sans effort
inlassablement je m’efforce de me replacer
sur sa carte
sa carte aux bords brûlés
Jim furtif Jim qui va t’étrangler toi et ta frontière
chaque jour davantage il s’en remet aux plantes
à tous leurs passagers qui n’ont inventé
ni monnaies ni règles
depuis 1994, un jeune homme noir du Queens
lui dit qu’il ne dort jamais
car le sommeil est le cousin de la mort
alors il se méfie des territoires de la nuit
sait que les couleurs primaires s’effritent et
tendent à s’éteindre sur le cours du temps
que la vie s’évade comme le sang tiède de la bête sacrifiée
il écoute le bruit de sa respiration
tout va bien, il perçoit encore
le bruit de fusillade des ailes d’oiseaux
qui se lèvent dans le brouillon vert gras, extraordinaire,
de l’Ile qu’il n’a jamais respirée
il cherche le regard du chien, pas du maître
et se régale à la loupe de la danse des abeilles
tout va bien,
aucun drapeau n’est planté sur le dos
de Jim Hawkins
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"(...) Mon livre d'Histoire
n'est pas le grainetier qu'il devrait
des portes s'y ferment sans bruit
sur les meubles assourdis d'une vieille maison de chair"
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"(...) puis j'ai mangé un poisson fumé
noir de sel et d'attente
en songeant combien son cœur était plus pur que le mien"
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Minuscule

Sur la chair blanche luisante de la poire
ses gencives laissent de petits nuages de sang
elle, elle n’en finit plus de caresser des yeux
les fleurs délicates que sa peau retient depuis peu
miettes noires sur la table, le papier d'Arménie
avait été avare, décevant, comme toujours
impuissant à empêcher le monde de se réduire
au ressac imprécis de la route nationale
personne ne lui pose la question mais il répond
qu'il passera les trois prochaines années
à regarder le soleil à travers les feuilles d'un philodendron monstera
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Des amis

Nuages impatients
velours côtelé des troncs
mousse sépia de l’espresso
il cherche des visages
partout
la main d’œuvre infinie du hasard
ne suffit plus
il y a le dos des étoiles
leurs périphéries noirâtres
il y a ces deux-là qui
pour une place de parking
vont se battre dans trois, deux, un
des années lumières d’aller-retour
en train de banlieue
capuché dans des romans russes
et des poèmes sucramers d’Asie mineure
il cherche des amis
on cherche tous des amis
soleil dans la che-po
partir marcher
les narguilés du boulevard s’accrochent
à son contour synthétique made in loin d’ici
sept milliards d’individus
devant les grands magasins
ils sont peut-être là
des amis
des complices
des saboteurs d’algorithmes
ventricule gauche
ventricule droit
en warning rouge très pur
ils font des puits dans la foule
la profondeur d’une forêt du rêve
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Killer on the road

La scène est au ralenti
parce que le vent n'imprime pas de vitesse à ce
sac plastique
il progresse, sans suivre exactement le mouvement de l'air
blanc qui tache comme une cicatrice d’enfance
translucide quand percé de soleil
il volète il rebondit
limpide léger
immortel
c'est le tueur sur la route
tu peux déposer n'importe quel paysage
n'importe quel fond d'écran
derrière lui
sa danse est pure et pleine d’épines
sa bande-originale te colle aux doigts
un parmi des millions
lâchés dans la nature
incontrôlables
son frère est sous écailles
quelque part en mer
le monde est à eux
le monde est à lui
pour un travelling sans fin
il gonfle il bouillonne il plane
c'est un écho meurtrier dans l'air
il est prêt à être témoin
du crépuscule des arbres
il ne va jamais
s'arrêter
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Étranger

Oui bien sûr il y a des usines
aux fumées persistantes
répondis-je aux insectes venus nombreux m'interroger
et des bruits
plus épais que la boue
j'ai recouvré la vue, peu à peu
en marchant jusqu'ici
toutefois ne vous méprenez pas
je peux brûler mes vêtements
je peux couper ma langue
mais ne suis pas des vôtres
et vous défier de moi n'est que sagesse de la survie
le moindre mouvement des blés
m'est une douleur
autant qu'une mélodie
les eaux du lac, ses limites
m'échappent
allongé dans les herbes
disparaissant lentement
sous les fleurs blêmes
de la terre monte une essence grisante
les oiseaux se sont tus
je vous reste étranger
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