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Critiques de Evelyne Wilwerth (34)
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Tignasse étoile

👨‍👩‍👧Tignasse étoile est le récit de Jacinthe au fil des années tentant de vivre avec un mal-être en elle issu d'un secret familial caché. Au travers d'un récit à trois voix mêlant ce que vit Jacinthe, ce que font ses parents et ce qu'elle relate à ses journaux intimes, le lecteur suit petit à petit la destruction qu'occasionne ce secret sur cette enfant qui cherche à comprendre ; ses découvertes et sa reconstruction.





Au premier abord, la première chose qui me vient à l'esprit après la lecture de ce livre est un sentiment d'inachevé. Le style d'Évelyne Wilwerth très haché dans son texte heurte dans un premier temps avant de prendre tout son sens. Les phrases courtes comme dans un message télégraphique témoignent bien du sentiment de Jacinthe face à quelque chose qu'elle ne peut comprendre. Le découpage temporel montre bien la place de plus en plus présente dans son questionnement de ce secret qui se traduit par un mal-être, des cauchemars. Ce texte saccadé témoigne bien de l'état d'agitation du personnage.

Par contre, je suis quelque peu perplexe face à l'attitude des parents, qui sont présents dans le récit, mais ne semblent pas vouloir faire un pas vers cette enfant. La relation entre Clarisse (la mère) et Jacinthe est vraiment bizarre, pour ne pas dire absente. Le père n'est pas mieux loti dans un rôle de suiveur. Au final, ce secret caché déteint sur toute cette famille jusqu'à la ronger.





Au final, j'ai aimé sans vraiment aimer ce roman. La sphère relationnelle entre les personnages de la famille est plus dérangeante que captivante. Dans tous les cas, ce roman est un point de vue quant aux devenirs d'enfants issues de même pratique. La question se pose au final de savoir si un enfant doit être mis au monde par pur désir d'avoir le titre de parents... ou si certaines pratiques peuvent au final chambouler l'enfant. Une belle approche philosophique en perspective à prévoir à la lecture de ce roman. Malheureusement, l'ensemble est déroutant en ce qui me concerne dans ce roman. Dommage, j'espère cependant qu'il trouvera son public.





Merci aux Editions M.E.O pour cette découverte dans le cadre de la Masse Critique.

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Papillon mortel

Au début du roman , on se demande si l'héroïne va se réveiller d'un mauvais rêve ou si elle vit une séquestration .

Puis l'histoire se précise : Edwige de Baran ( quel nom ) journaliste free-lance , libre , indépendante est bien victime d'une séquestration .

Elle est dépouillée de tout , de ses vêtements , de ses papiers , de son Gsm , de son ordinateur qui lui paraissent lui avoir appartenu dans un vie antérieure , elle n'a plus aucune notion du temps et essaye de se raccrocher à quelque chose , un bruit , une odeur , la première tasse de thé qu'on lui sert prend une saveur particulière .

Petit à petit , elle comprend ce qui lui est reproché , elle a fait des photos assez coquines de femmes qui habituellement portent le tachdor .

Elle va évoquer la danseuse Pina Bausch pour garder l'espoir , le goùt de vivre .

Mais quel est donc ce papillon noir qui vient la hanter de manière régulière et qui la fait encore plus souffrir que son manque total de liberté ?

Roman qui se lit comme un roman policier , captivant d'un bout à l'autre , l'écriture est lumineuse , suggestive .

Un roman qui m'a beaucoup plû mais à qui il manque un petit quelque chose pour être vraiment inoubliable .
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La nacelle turquoise

D'entrée de jeu, un grand merci et je précise qu'il s'agit d'une grande première pour moi: la participation plusieurs fois reportée à une opération "Masse Critique". Je n'entends donc pas déroger au protocole et avoue sans tarder une certaine émotion très "positivement chargée" lorsque j'ai ouvert le colis en provenance des éditions M.E.O. de Bruxelles précisément. Cet envoi soigné, accompagné comme il se doit d'un courrier attestant du partenariat avec BABELIO, a paradoxalement, j'en ai peur, confirmé un certain malaise de lecteur(ice). En effet, mon indépendance m'est très chère et avancer sous couvert de pseudonyme ici est une liberté appréciable pour laquelle je ne saurai jamais assez remercier BABELIO.

Mon respect pour les livres en général et pour les prouesses du monde de l'édition en particulier m'oblige à l'indulgence envers tout éditeur quel qu'il soit. Toutefois, l'envoi directement par l'éditeur au babéliote pose un problème de logistique évident: ma "couverture" saute et avec elle une bonne partie de l'indépendance.

Je tâche cependant de donner ici un avis motivé.

Je connaissais les éditions M.E.O par "La Ventoliere en Plastique" du roumain Marius Chivu traduite par Fanny Chartres. Voici donc ma première motivation. À ce propos, et bien qu'il s'agisse d'une remarque subsidiaire, je relève aussitôt relever dans la liste en fin d'ouvrage intitulée "De la même auteure" les informations concernant son livre "Souriez, vous vieillissez!" dont il est précisé: "traduit en roumain sous le titre Zimbiti origum imbatriniti !, Éditions Fides, Roumanie, 2009." Je vous propose une rectification sous la forme suivante "Zîmbiți oricum îmbătrîniți!" et ne peux m'empêcher de réitérer les regrets pour la manière quasi systématique d'écorcher les quelques diacritiques roumains en 2016 alors que l'état actuel de la technique éditoriale permet tant de choses. Ce n'est qu'un détail, soit!

Deux très belles surprises lors de la première analyse de ce livre: la couverture de Florence Collard dont le turquoise se met aussi au service de la vitalité que dégage le sourire de l'auteure, dans une pause originale et sombre à la fois. Il y a ensuite la mise en page aérée avec une taille de caractères bien confortable pour mes yeux éprouvés.

J'ai pris l'habitude de proposer des comparaisons plus ou moins pertinentes avec mes autres lectures. C'est le "Un an" de Jean Echenoz qui m'est spontanément venu à l'esprit et dont je trouve l'écriture d'une facture bien plus élaborée.

S'agissant de "Yanaël, Angelika" mon sentiment est ambigu : certes, l'auteure est plutôt sympathique, on sent qu'elle préfère les laissé(e)s-pour-compte qui font des "conneries", comme être mère porteuse ou faire des accidents de voiture, et finissent jardinières à Menton aux uro- et cardiologues de réputation mondiale qui négligent leurs fils. D'ailleurs dans la nouvelle suivante aussi la mère dit "adieu la môme, je retourne dans mon pays, [La Russie]". La diversité des points de vue n'amène pas trop mal le dénouement plutôt ouvert, quoique… je n'en dis pas plus. Néanmoins, sur la forme pas mal de clichés : le langage est familier ("chialer" et "merdouille" fréquents), parfois très familier, le style souvent minimaliste (verbes à l'infinitif le plus souvent), le propos mélodramatique, les dialogues quelque peu artificiels, la mère affectueuse mais-séduisante-parce-qu'en-2016-toutes-des-couguars, le fils-qui-fait-des-conneries-parce-qu'on-lui-a-caché-qui-était-sa-vraie-mère… Objectivement, la nouvelle se lit assez bien, mais encore ?

Dans "Phil, Fred", où bien sûr la jeune fugueuse c'est Phil[omène] (référence à la martyre romaine?), la misère de la rue "sent l'urine" et le ciel s'illumine sur "un banc, en face de saint Antoine". C'est à ce moment, à la page 77 donc, qu'une sorte d'agacement surgit en moi, provoqué par des messages qui ne me semblent pas, peut-être à tort, cohérents. Je m'explique. Interrogé sur son passé professionnel, le sans domicile fixe répond "au moins vingt-trois ans, petite insolente". S'ensuit le paragraphe explicatif suivant : "Antoine [la statue du saint] sourit plus franchement. Elle, par contre, se raidit. Alors j'évoque en quelques mots la fuite de l'école, mon apprentissage dans une imprimerie, ma passion pour ce métier, mon patron formidable, puis peu à peu la décadence du secteur, la concurrence féroce des entreprises d'Europe de l'Est, et surtout celle de l'électronique, moi qui m'accrochais aveuglément, la fermeture, et moi totalement déstabilisé, quelques boulots de plus en plus débiles… puis le marasme." Force est de constater qu'à partir du moment où sur la dernière page du livre que je tiens entre les mains il est indiqué: "Achevé d'imprimer en février 2016 en Union Européenne pour le compte des Éditions M.E.O.", c'est pour moi "no comment", et ce d'autant plus que le livre se veut optimiste, certains "choix" étant encore possibles selon lui.
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Miteux et magnifiques

C'est un roman fait de nouvelles qui se suivent et de personnages que l'on retrouve au cours de ces quelques 139 pages qui m'ont paru vraiment trop rapidement lues. Inutile de les qualifier, le titre en dit déjà très long sur le contenu. Je n'ai pas su freiner ma soif de lire ces mots qui disent la souffrance, la déchéance, la misère, l'amour, la mort! Et pourtant le texte est splendide, la poésie puissante , les portraits saisissants. Je découvre cette auteure grâce à Masse Critique et je ne vais pas en rester là bien entendu...Mais pour commencer, je vais relire ce livre que je ne pense pas avoir assez savouré.
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Hôtel de la mer sensuelle

J'ai eu la chance de participer tout récemment à un atelier d'écriture avec cette autrice.



Nous avons eu le plaisir de découvrir une voix et une présence qui par sa spontanéité, sa tranquillité et sa simplicité a su nous mettre à l'aise, à tirer le meilleur de nous le temps d'une après-midi.



Je retrouve cette sensualité dans chacune de ses paroles ou de ses commandements... Une maîtresse qui ordonne d'une douceur sans réplique les actions à accomplir...



"L'hôtel de la mer sensuelle" porte bien son titre.



Sans jamais être vulgaire, ce roman nous met en ébullition par touche de quelques pages où l'on découvre un hôtel qui abritent des amoureux, des amants et des maîtresses bien éclectiques qui s'inventent et se tricotent des souvenirs au gré de nos visites.



Divinement érotique...
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N'oublions jamais les caresses

Autour d'une place vivent ou survivent une artiste qui étouffe, deux amants en pleine félicité, le chien d'un sdf en quête de tendresse et de saucisses, un petit garçon en colère, une plante qui manque d'eau, un homme pour qui la vie n'a plus de saveur et une femme tournée vers le passé qui s'occupe de son père.

La circulation se fait dense, les esprits s'échauffent, la tension monte, quelque chose va arriver... mais quoi ?



Cette multitude de voix m'a emportée. J'ai été transportée dans le coeur de chacun. L'écriture fluide et sensuelle de l'auteur y est pour beaucoup. C'est un court - mais intense - roman sur l'amour, sur la renaissance (ou pas), le besoin des autres, l'importance de ne pas être seul. Une jolie découverte.
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Papillon mortel

Une femme se réveille dans un endroit clos avec un bandeau sur les yeux et ne se rappelle de rien. Qui est-elle ? Où est-elle ? Pourquoi l’a-t-on enfermée ? Petit à petit, des souvenirs ressurgissent et au fil des interrogatoires qu’elle subit, elle rassemble sa mémoire. Ballottée d’une cellule à une autre, elle s’approprie l’espace qui l’entoure avec humour pour éviter la folie malgré un papillon qui hante ses cauchemars…

Ecrit avec limpidité, ce roman se lit facilement. Je l’ai lu d’une traite, j’ai parfois bien ri malgré la dureté du thème. La fin est émouvante, on assiste à l’exorcisation des pires souvenirs de cette femme qui profite de son enfermement pour libérer ce qui était en elle depuis son adolescence. A lire.

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Canal-Océan

C’est 80 ans qui séparent Acajou, huit ans, et son arrière-grand-père Barnabé. Mais l’âge ne compte pas quand on aime ou quand on a oublié qu’on a 88 ans. Canal Océan, le premier roman d’Évelyne Wilwerth, publié en 1996, après une vingtaine de titres incluant des essais, des livres destinés aux jeunes, du théâtre et de la poésie, raconte leur histoire. Ou plutôt, Canal Océan raconte l’histoire d’Acajou, qui aime profondément Barnabé, et qui apprend à se débrouiller toute seule, parce que ses parents sont peu présents, débordés, peut-être même désintéressés.



Roman où foisonnent des personnages pas toujours nets et où une petite fille de huit ans se comporte comme une adolescente, Canal Océan a du souffle, beaucoup de souffle, malgré la jeunesse de l’une et la maladie d’Alzheimer de l’aïeul. Mais je reste tout de même perplexe devant cette histoire et ces personnages peu ordinaires. Il y a en effet quelque chose de peu crédible, malgré la poésie qui se dégage du lien entre Acajou et Barnabé. C’est d’ailleurs cette partie du roman qui est réussie. La rencontre avec des riverains aux occupations louches, celle avec le type à moto ou avec l’artiste peintre excentrique et étrange, le sont nettement moins. Même si Acajou affirme que ces rencontres se produisent parce que Barnabé l’aide à déployer ses ailes. J’ai un peu de mal à croire qu’une gamine de huit ans puisse être à ce point téméraire. Pas débrouillarde, téméraire. Mais c’est là le choix de l’auteure, habituée à écrire pour les jeunes.



Par contre, quels beaux moments que ceux qui nous sont relatés ici quand il est question du lien qui unit le vieillard aux dernières heures de sa vie et sa petite-fille. Des moments tristes, mais savoureux, et tellement, tellement tendres. Émouvants. Ce sont eux qui donnent à ce roman plus ou moins vraisemblable à certains égards une telle force et une richesse que vos cils se mouilleront.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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N'oublions jamais les caresses

Casting

cinéma

Une place

Capitale européenne

Apolline

Demi cercle

Un chien

Un trottoir

L'oeil Mijouet

Une image

Une suite d'images

Une boule noire

PAGE 65

Une énorme boule noire

Telle une avalanche comme on se les représentait

Autrefois, et pas si anciennement…

Pichette, les épiphanies

La boule noire

Alors

Lire les épiphanies

Sans oublier jamais les caresses

Merci de votre envoi, M.E.O pour cette découverte

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Nuit sorcière

15 novembre.

Arrivée du Beaujolais nouveau ?

Oui mais pas seulement.

Pour Lorenzo, c'est aussi l'arrivée de LA lettre, cette lettre que redoutent tous ceux qui bossent dans une société avide avant tout d'argent...

Lorenzo sait que tout va basculer pour lui, ce mannequin de magazines. Plus de travail. Plus de statut social. Dérive.

Et tout ce que ça entraîne.

Toute la nuit, il va chavirer de bars chics en cafés sombres, d'hôtels de luxe en boîtes de nuit ou autres lieux où il s’enivre, perd ses repères.

Il ouvre des portes. Parfois glauques. Parfois violentes.

D'autres fois aux senteurs subtiles d'un berceau charnel.

Peu à peu, tout son passé revient à lui, beau gosse "tendance" qui avait oublié son propre fils.

Peu à peu, il imite les canards du canal " qui se fraient un passage entre les plastiques, les cartons et des choses indéfinissables "

Peu à peu, Lorenzo tente de refaire surface et, en tout cas, de garder une pointe d'humour....



Dans ce nouvel opuscule (et pour notre plus grand bonheur !),

Evelyne Wilwerth montre son art et sa maîtrise de la nouvelle.

Un texte plein de rythme, aux enchaînements fluides, aux invitations à la réflexion sur la Vie, l'inhumanité, le paraître, la surconsommation.

Et les avantages de cet opuscule, bien sûr, c'est qu'il est petit, pas cher du tout et peut être emmené partout.

A lire et à relire.

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Tignasse étoile

-livre découvert dans le cadre de Masse Critique -

Que dire... me voilà bien hésitante face à mon écran. Livre reçu, lu dans la foulée càr tres court. Je suis déroutée par les premières pages, je dois être trop classique, la narration alambiquée me perd un peu. Malgré tout force est de constater que le récit me captive suffisamment pour m?empêcher de poser mon livre. On suit donc cette petite fille qui devient femme ayant du mal à grandir sous la chape de plomb d?un secret douloureux. Entre une triple narration qui éloigne des personnages et un décalage dérangeant entre l?innocence et la maturité, je trouve que ça ne marche pas. A la dernière ligne on laisse ce récit un peu sur sa faim mais sans regrets. Sensation étrange. Je ne dois pas être la cible...
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N'oublions jamais les caresses

Je l'avoue: j'aime l'œuvre d'Evelyne Wilwerth .

Et ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est le fait que, au fil des années, elle ait de plus en plus d'audace. Audace de syntaxe, certes, très présente dans "N'oublions jamais les caresses". Audace de ponctuation, aussi. Mais surtout, audace sensuelle, "visuelle et auditive", ai-je envie d'ajouter.

N'oublions jamais les caresses? Je suis sous le charme de cette manière d’écrire tantôt poétique, tantôt piquante. Un mélange savoureux, très prenant et riche en émotions.

La date, nous la connaissons dès le départ: un 21 juin.

L'endroit? Une place. Une partie de place. Quelque part.

A chaque lecteur de faire comme je l'ai fait: au fil des pages, j'ai visualisé cette place et je me suis même surprise à la nommer.

J'ai aisément ressenti la lourdeur du temps. Et très vite, j'ai su qu'il fallait que se passe une catastrophe pour que, avant qu'il ne soit trop tard, l'on oublie jamais les caresses.

Un drame? Un crime? A voir. Mais il faut une victime, une remise à niveau du temps et de la vie pour que les personnages (humains ou animaux ou... végétaux!) prennent enfin conscience de leur manque d'amour, donné et reçu. De leur manque de vie. De leur manque de caresses. Et qu'ils naissent. Renaissent enfin.

Mes coups de cœur? Nombreux. Et le choix est vaste parmi les instants et les vivants: La châtelaine et son père? L'enfant et sa mère? L'artiste et ses bleus ou encore le SDF et son chien?



Coup de cœur pour Corbillard: "une douceur une délicatesse dans ses doigts dans ses mots dans son sourire et plus que ça encore il y a un mot qui m'échappe c'est parce que je n'ai pas l'habitude...oui, la tendresse elle m'a offert la tendresse c'est une fleur magnifique qui s'est imprimée en moi pour toujours"

Pour Lausane et Camberra qui enfin se nomment. Il/Elle parle. Il/Elle vibre. Cadence. Caresse.



Coup de cœur très personnel pour Athanase le ventru moribond que je découvre cependant si heureux dès qu'il pense à sa barque, sous le ciel bleu d'une île que j'aime tant.

Autre coup de cœur pour la châtelaine lorsqu'elle lève le bras gauche et que, d'un geste vif, elle...



Je n'en dirai pas plus. J'ai lu ce livre comme étant suspendue au temps et aux sentiments. Comme suspendue à un fil solide, celui de l'espoir et de la renaissance seulement possible après le choc.



Une fois encore, Evelyne Wilwerth nous offre une pépite à savourer en se laissant porter par les mots et les ressentis .

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La nacelle turquoise

3 nouvelles qui sont la rencontre de 2 personnes torturés, qui ont un secret … Chacune d’elle est bien différente mais un point commun : riche en émotion. Style direct dans l’écriture. Evelyne Wilwerth sait ménager le suspense et rythmer son histoire.



Merci à Babelio et aux éditions M.E.O, pour l'envoi de ce livre
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La nacelle turquoise

Dans ce livre, Evelyne nous propose trois nouvelles.



Trois nouvelles totalement différentes et qui pourtant ont un point commun (mis à part l'auteure lol), c'est qu'elles vous procurent chacune un tas d'émotions.



Pour la première, il s'agit d'un lien entre nos deux personnages, mais qui ne se devine pas dès le départ, l'auteure a réussi à nous dévoiler beaucoup de choses avant la révélation qui par moment pourrait se deviner et que pourtant je n'ai pas découvert avant de le lire. Ils ont eu chacun des parcours tourmentés et nous apprenons à les connaître au fur et à mesure que les pages se tournent. Des parcours qui font que ce lien n'est pas forcément une chose évidente à gérer.



Pour la deuxième, je dirais que nous sommes dans deux univers que tout oppose et qui pourtant pourraient être liés de par les secrets que l'on garde au fond de soi mais qui peuvent parfois surgir sans que l'on s'y attende.



Pour la troisième, eh bien là je ne vous dévoilerez rien, je vous laisse plutôt faire la découverte par vous-même.



Un univers émotionnellement fort, voila ce que nous offre Evelyne avec ces trois nouvelles qui font chacune une cinquantaine de page.
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La nacelle turquoise

Lorsque paraît un livre d'Evelyne Wilwerth, lorsque je l'ai dans les mains, il m'est difficile de résister et j'emmène le livre avec moi (lecture dans le train, dans un jardin, chez moi, ....)

"La Nacelle turquoise" n'a pas échappé à la règle ...

Ce livre m'a procuré un tas d'émotions archi fortes. Des questions sur la vie, l'espoir, les rencontres, le passé de chacun (et donc le mien!)

Le livre d'Evelyne Wilwerth m'a bousculée, émue, touchée.

Mais il m'a surtout donné encore plus de ... transcendance! Plus de plénitude et de bonheur de vivre.



Dans la 1ère nouvelle, j'ai particulièrement aimé la rencontre entre Yanaël et Angelika parce que ce n'est que peu à peu que j'ai deviné le rapport entre eux (assez vite, cela dit). Je me suis surprise à imaginer la suite et les futures rencontres de ces deux êtres meurtris mais finalement en espérance...



Phil et Fred? Ils m'ont bouleversée, chacun dans leur univers que, a priori, tout oppose.

Mais quel espoir, à nouveau. Et quel cheminement jusqu'à la nacelle, couleur turquoise, en pensée profonde avec ces paumés que je rencontre à Nice ou ici, avec ces écorchés de la vie auxquels j'offre mon sourire, moi qui ai aujourd'hui la grande chance de construire (ou de reconstruire?) la nacelle de ma vie.

Tourbillon de pensées, folle envie d'être autre quand je rencontre untel ou unetelle...



Puis Eglantine et Bérangère. Univers aussi tellement différent . Fleuve refuge et aimé, blottie dans une barque, ou fleuve grisâtre et détesté.

J'ai rigolé en repensant à une conversation que j'ai eue avec une voisine, à ce qu'elle m'a confié, simplement parce qu'elle savait que je quittais définitivement l'endroit où nous habitions, alors qu'avant, on se parlait à peine.

Apprivoisement de l'autre. Acceptation. Et toujours, à la clé, au fil des dialogues et des partages, cette transcendance qui germe...



Selon mon humble avis, en fin de lecture de "La Nacelle Turquoise", chacune et chacun est autre, grandi (e), en espérance et en cheminement profond et je recommande ce livre à tous les amoureux de la Vie ... et aux autres!

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Un été rouge sang

Le récit se déroule sur des courts, très courts, chapitres : une quarantaine sur peu de pages, à deux ou trois pages le chapitre. Ce qui donne l'impression que tout se déroule vite. Pourtant, l'auteure reste très superficielle dans sa façon d'aborder l'intrigue : on en sait trop peu pour comprendre ce qui se passe, ou pour même émettre des hypothèses. Chaque chapitre reste ...
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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Hôtel de la mer sensuelle

Des capucines. J'aime ces fleurs. Elles ont tendance à recouvrir le sol et à s'enrouler autour des objets... Elles craignent les vents trop violents mais aiment savoir que la mer est proche. Alors, elles entament un jeu tourbillonnant.

Donc, un 20 septembre. Un jardin, des fleurs, un grand tilleul. Et un hôtel. Un rien vieillot, avouons-le et cependant si contemporain. Par ce qu'on ressent en ouvrant ses 14 portes.

Des odeurs. Des senteurs. Des goûts, aussi. Mais surtout un subtil mélange de déchirement, de découverte de soi. De soi et de l'autre en soi et avec soi. Pour elle. pour lui.

Amours multiples, mixtes. Mélange de cultures, de milieux, de moyens mais une similitude si sensuelle et avide d'amour.

Sagement mais d'une manière coquine, j'ai entrouvert chaque porte. Sagement dans une première lecture. Page après page.

Je devinais le drame que vivrait le chat tigré. J'en avais un peu peur, pourtant. A raison sans doute puisqu'il est parti sous une odeur de résine, loin du parfum envoûtant qu'il aimait, loin de la mer qu'il devinait. J'ai eu peur, l'imaginant face aux bolides, aux phares aveuglants. Mais il a choisi.

Une seconde lecture. Beaucoup moins sagement. Là, j'ai décidé de franchir chaque chambre en particulier. Des bonds dans la lecture, donc, mais aussi une connaissance plus approfondie de chaque être, me surprenant même à y voir un tableau de maître, différent à chaque fois, et m'amusant à vivre plus intimement auprès de chacune et chacun.

Explosion de passion, de sexe mais surtout de sensualité. Lecture vibrante...

J'ai ri des spectacles de Lady Cata et Mister Cash. J'ai senti la tendresse infime de Camille quand William ose se dire. J'ai savouré le miracle de Maritza qui se lâche enfin et s'émeut de la joue humide de Narguiz. J'ai vibré devant Adélaïde et son éveil des sens.

Pour chaque chambre, je pourrais dire et sans doute me dire. Mais je choisis de garder tout au profond de mes sens.

Avec une certitude: "Hôtel de la Mer Sensuelle" fait partie des livres que je relirai. Souvent. Et je sais déjà qu'à chaque visite, j'aurai un regard autre, certainement lié à mes propres pulsions et à ma passion pour l'amour et la Vie.

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Miteux et magnifiques

Il y a l'éboueur, des femmes jeunes et moins jeunes, belles ou pas, des hommes un peu perdus, un peu explosés, des personnages bousculés par la vie. Une galerie de portraits toute en sensibilité et compassion que nous offre Evelyne Wilwerth. Et pour décor, un canal orné d'une déchetterie, de montagnes de voitures et trams à la casse, et quelques péniches,... Plongez-y sans crainte
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Miteux et magnifiques

Miteux, le milieu où tout se joue : une déchèterie et des individus plutôt quart-monde. Magnifique. Magnifiques comme un endroit qui fait rêver : les berges d’un canal qui mène, en fin de compte, à la plénitude de l’océan, comme ces personnages avec leur âme qui s’élève au-dessus de la mesquinerie quotidienne.

Un canal dans la banlieue bruxelloise, des individus attachants ballotés dans des situations inextricables qui s’éclaircissent comme dans une bonne chute de nouvelle. Le lecteur se surprend à entrer en empathie avec Bilal, Marine…

L’auteure suggère sans dévoiler toutes les arcanes de chaque nouvelle. Cette concision oblige le lecteur à étoffer par lui-même les situations évoquées, voire à fantasmer…

Evelyne Wilwerth utilise avec bonheur le dialogue, quelques accents de poésie.

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Miteux et magnifiques

Rencontres insolites , tranches de vie chanceuse ou pas...Ces hasards qui tissent la trame de vies croisées qui nous émeuvent ou font sourire...Beau roman à emmener en vacances
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