AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.07/5 (sur 88 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Engelskirchen , le 12/09/1956
Biographie :

Esther Kinsky est une traductrice et écrivaine allemande.

Elle est traductrice du polonais, du russe et de l’anglais depuis 1986. Depuis 2007, elle se consacre principalement à la poésie et la prose.

Elle a publié son premier roman, "Sommerfrische", en 2009. "La rivière" (Am Fluß), son troisième roman, a obtenue le prix Franz Hessel 2014.

Esther Kinsky est chargée de cours de poésie à l'Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn.

Après quinze années passées à Londres, elle vit actuellement entre Berlin et Battonya, dans le sud de la Hongrie.

Ajouter des informations
Bibliographie de Esther Kinsky   (6)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Présenté par Robert Maggiori, philosophe co-fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco et critique littéraire. « Pourquoi lire (13 bonne raisons au moins) », co-écrit par Annie Ernaux, Philippe Garnier, Jürgen Habermas, Eva Illouz, Frédéric Joly, Esther Kinsky, Sibylle Lewitscharoff, Nicolas Mahler, Oliver Nachtwey, Katja Petrowskaya, Hartmut Rosa, Clemens J. Setz et Joëlle Zask. Publié chez Premier Parallèle, 20€, 240 pp.

+ Lire la suite

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il me dépeignit le spectacle [un incendie] dont il avait été le distant témoin en usant d’une palette dont on devinait qu’elle s’était considérablement enrichie dans le courant de la matinée.

p. 128
Commenter  J’apprécie          360
Le bateau accosta le long d'un débarcadère qui ne portait pas de nom. Un soleil rouge était posé sur les lointains contours des faubourgs de Calcutta, qui tremblotaient dans les brumes rose et orange du soir, une simple émanation du fleuve, changeante, incertaine, mouvante comme celui-ci. Plus près de nous, en revanche, la lumière du jour finissant était imprégnée de bleu et tout se détachait avec une netteté délicate : les fabriques et les petits lotissements de la rive, les embarcations sur le fleuve, les cocotiers et les bananiers, l'efflorescence rouge de broussailles et le ruban couleur de rouille d'un sentier de rive, des pieux de clôture, des toits de tuiles marron clair, très bas. p 334
Commenter  J’apprécie          220
p 138-139 Je m’enfonçais toujours plus profondément dans le silence, attendais que l’air vibre enfin, à la lisière des terrains de sport, du léger grésillement des pylônes électriques, de la langue indéchirable de ces géants immobiles qui, si légers et immatériels ici, se dessinaient dans la lumière blanche de l’hiver commençant, et ne m’évoquaient que de loin les silhouettes autrefois dressées dans les champs désolés de l’arrière-pays de la vallée du Rhin, où les pylônes, jambes écartées, formaient les rangs de leurs grêles armées au travers desquelles sifflait le vent, et dont la membrure accrochait la lumière.
Commenter  J’apprécie          132
Au terme de bien des années, je m'étais détachée de la vie que j'avais menée dans la ville, comme nous découpons aux ciseaux une partie de paysage ou d'un portrait de groupe. Navrée du dégât que j'avais ainsi causé à l'image que je laissais derrière moi, et ne sachant trop ce qu'allait devenir le fragment découpé, je m'installai dans le provisoire, en un lieu où je ne connaissais personne dans le voisinage, où les noms de rue, les odeurs, les vues et les visages m'étaient inconnus, dans un appartement sommairement agencé où j'allais poser ma vie pour un temps.
Commenter  J’apprécie          100
ici les gens sont solidaires, même les maisons adossées les unes aux autres ont appris à se serrer les coudes.
Commenter  J’apprécie          110
J'ai rencontré le Roi dans les derniers temps de mon séjour à Londres. Il m'est apparu le soir, dans un demi-jour turquoise. Il se tenait à l'entrée du parc et regardait vers l'est, où montait déjà un bleu profond et vaporeux, tandis que le ciel resplendissait encore dans son dos. Il a surgi de l'ombre des buissons qui bordent le portail et, à petits pas silencieux, s'est avancé tout au bord de la pelouse où, à cette heure de la journée, les innombrables corbeaux du parc décrivaient leurs cercles à vive allure.
Commenter  J’apprécie          80
p 284 … dans un coude du bras mort, derrière des bois envahis de déchets nauséabonds, le plan d’eau frémissait du vol efflorescent des éphémères, de la fleur singulière de la Tisza, de ces insectes qui, après un sommeil larvaire de plusieurs années, déployant tous en même temps, pour quelques minutes, une poignée d’heures tout au plus, leurs ailes chatoyant de mille taches de couleur pareilles à autant d’écailles, atteignaient à cette rayonnante et fugitive splendeur qu’on appelle alors leur vie.
Commenter  J’apprécie          80
Fin janvier, la lumière sans ombre, trouble et vaporeuse céda la place à des vifs rayons de soleil, et l'on eût dit que l'hiver touchait déjà à sa fin. Il flottait à Springfield Park une odeur de printemps, les jeunes cygnes voguaient deux par deux, et les mouettes, qui tous les matins tournoyaient en désordre au-dessus des toits s'étaient rassemblées en formations impeccables errant sur l'étendue vaste des terres marécageuses, comme pour annoncer le prochains retour des oiseaux migrateurs.
Commenter  J’apprécie          70
Que savais-je encore des rivières, moi qui vivais sur une île où toutes les pensées coulaient vers la mer, où les cours d'eau semblaient si sages et peu profondes, ne donnaient pleinement à voir qu'à l'instant où, parvenus à leur embouchure, ils déployaient leurs bras divagants où incisaient profondément les terres ?
Commenter  J’apprécie          70
Nous promenons notre cœur aux mauvais endroits. Je m’en suis avisée au bord de chaque fleuve, et tout particulièrement de l’Oder. C’est là que Kleist avait grandi. Même si ses yeux, deux cents ans plus tôt, se posaient assurément sur un tout autre fleuve – un fleuve plus vaste, plus majestueux, aux rives plus imposantes et bordées de terrains alluviaux immenses –, il a peut-être prêté attention à ce bleu double qui domine les cours d’eau, au bleu de l’une et de l’autre rive, qui sur toutes les frontières fluviales renvoie à l’idée du cœur au mauvais endroit.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Esther Kinsky (117)Voir plus

Quiz Voir plus

Des écrivains aux prénoms rares

Première question, facile: quel était le prénom de l’immense romancier Balzac ?

Eustache
Honoré
Maximilien

20 questions
188 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..