Le duo Emma Green aurait été ravi de vous rencontrer à Livre Paris ! Pour votre plus grand plaisir, elles vous parlent de "Recherche Coloc" et d'un projet à venir
....Tout ça pour dire qu'on imagine pas toujours qu'il y a mieux ailleurs. Ou alors on pense qu'on y a pas droit. Quand on a quelque chose qu'on aime, ou qu'on croit aimer, même si ça manque de saveur, de passion, d'intensité, on n'a pas envie de le laisser tomber...Au moins, on a "ça". Et c'est rien qu'à soi.
- J'aime cette idée de loyauté. Mais à force d'aimer cette ... "chose", de ne jamais la lâcher, de s'y accrocher...On finit par oublier qu'elle ne nous convient pas. Qu'on mériterait mieux. Pas quelque chose de parfait, mais au moins quelque chose de plus vrai...
Si j'avais su à quoi ressemblait la vie d'adulte, je n'en aurais pas rêvé si fort.
Je prends conscience qu’on s’imagine souvent souffrir plus que les autres, par principe. Quand l’injustice et le malheur frappent au hasard et que leur foudre s’abat sans pitié, le réflexe consiste à se renfermer dans sa douleur plutôt que de s’ouvrir à celle des autres.
Vous savez, vous pouvez rire de tout si ça vous chante, mais c'est très sérieux et très violent. Il y a des jeunes filles qui ont envie de se suicider pour moins que ça. Ça en dit long sur notre société qu'une victime soit traitée comme une coupable dès lors qu'un lâche bien caché derrière son écran décide de poster une vidéo intime ! La honte doit changer de camp, ce n'est pas à celle qui n'a rien fait de mal de se justifier, de se retrouver insultée, harcelée. Prenez-vous-en à ceux qui diffusent ces images, bon sang !
A force de vouloir le meilleur pour ses enfants, on fini par exiger d'eux qu'ils soient parfaits.
Est-ce qu'on est finalement rien d'autres, en devenant adulte, que le fruit de ses parents.
« Aucune famille, aucun couple, aucun destin, aucun chemin ne se ressemble, mais j'aime à penser que, d'une manière ou d'une autre, même dans la douleur, l'amour finit toujours par triompher. »
Je me sens l'âme d'une guerrière à nouveau, je me sens la digne héritière de toutes ces femmes révolutionnaires qui m'ont inspirée: je me dois d'être à leur hauteur et de continuer leur combat.
Je voudrais être capable de lui sortir une excuse bidon, mais rien ne vient. Pas un seul mot.
- Simon , qu'est ce qu'il y a ?
Je fixe mes mains, incapable de lui répondre.
- Tu me fais peur. Viens là...
Je lui tombe dans les bras. Et je chiale.
Le gosse du 8 ans sanglote dans son cou.
L'adulte de 28 ans pleure contre sa peau tiède.
Et, alors qu'on s'allonge l'un contre l'autre et qu'elle me caresse les cheveux en me disant de m'endormir, de ne plus penser, une certitude me traverse.
Je suis amoureux.
Je ne suis pas plus forte qu'avant, je me sens juste plus légitime à avoir une place quelque part. J'y ai droit. Et puisqu'on ne me la donnera pas, je la prends.