Le duo Emma Green aurait été ravi de vous rencontrer à Livre Paris ! Pour votre plus grand plaisir, elles vous parlent de "Recherche Coloc" et d'un projet à venir
....Tout ça pour dire qu'on imagine pas toujours qu'il y a mieux ailleurs. Ou alors on pense qu'on y a pas droit. Quand on a quelque chose qu'on aime, ou qu'on croit aimer, même si ça manque de saveur, de passion, d'intensité, on n'a pas envie de le laisser tomber...Au moins, on a "ça". Et c'est rien qu'à soi.
- J'aime cette idée de loyauté. Mais à force d'aimer cette ... "chose", de ne jamais la lâcher, de s'y accrocher...On finit par oublier qu'elle ne nous convient pas. Qu'on mériterait mieux. Pas quelque chose de parfait, mais au moins quelque chose de plus vrai...
Si j'avais su à quoi ressemblait la vie d'adulte, je n'en aurais pas rêvé si fort.
Vous savez, vous pouvez rire de tout si ça vous chante, mais c'est très sérieux et très violent. Il y a des jeunes filles qui ont envie de se suicider pour moins que ça. Ça en dit long sur notre société qu'une victime soit traitée comme une coupable dès lors qu'un lâche bien caché derrière son écran décide de poster une vidéo intime ! La honte doit changer de camp, ce n'est pas à celle qui n'a rien fait de mal de se justifier, de se retrouver insultée, harcelée. Prenez-vous-en à ceux qui diffusent ces images, bon sang !
Je prends conscience qu’on s’imagine souvent souffrir plus que les autres, par principe. Quand l’injustice et le malheur frappent au hasard et que leur foudre s’abat sans pitié, le réflexe consiste à se renfermer dans sa douleur plutôt que de s’ouvrir à celle des autres.
Quand vous mentez, décevez ou abandonnez un enfant, ne croyez pas qu'il va renoncer, se résigner, arrêter d'espérer. Tout ce qu'il va faire, c'est s'accrocher d'avantage, y croire encore plus fort, attendre la prochaine promesse que vous tiendrez. Le prochain regard, la prochaine parole en l'air, la prochaine étreinte qui ne cédera pas, cette fois.
Les meilleures choses demandent de la patience. Les plus belles fleurs mettent du temps à éclore … et les cœurs les plus purs, à s’ouvrir.
Une des phrases que j'ai le plus entendue dans la bouche de mon père, petite, c'est « Action, réaction ! ». (…) Bien sûr, j'ai toujours détesté cette injonction. Action, réaction. Et la réflexion, alors ? Et la place pour l'hésitation, l'indécision, la rêverie, l'ennui ?
Est-ce qu'on n'est finalement rien d'autre, en devenant adulte, que le fruit de ses parents, de son enfance, de son départ dans la vie ? Est-ce qu'on se remet un jour de ses abandons ?
Je n'en suis pas sûre.
On pourrait nous prévenir, quand même, du parcours que ça va être, de vivre.
Quand est-ce que les hommes vont comprendre qu'on n'a pas besoin de leur avis sur nos physiques quand on ne leur demande pas, et encore moins de leur validation et de leur désir pour se sentir exister ?