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Citations de Ellen Willer (45)


Plus tu vieilliras, plus tu te rendras compte que personne n'est unique.
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Avant, pour un enfant, l'expérience interdite, c'était de surprendre ses parents à faire des choses dans un lit. Maintenant, c'est de voir l'un de ses parents embrasser un parfait inconnu dans la rue.
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Un livre, c'est un téléviseur miniaturisé qui marche sans pile ni batterie, pas besoin de brancher ni de recharger, qui ne gêne personne, que tout le monde considère avec respect parce que lire, c'est bien. Je peux l'ouvrir en classe, l'emporter partout, jusque dans le métro, où il n'y a pas de réseau. C'est une série télévisée dont je suis à la fois le producteur, le réalisateur, le décorateur, l'accessoiriste. Et c'est moi qui choisis les acteurs.

p. 30
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Quand Charles a expliqué [à sa grand-mère] qu'il espérait faire une partie de ses études en Inde, elle l'a mis en garde contre ces gens hypocrites et sournois. Sans perdre son calme, Charles lui a demandé au nom de quoi elle s'autorisait à dire une chose pareille.
- J'ai passé un an à Londres avec ton grand-père et, des Indiens, j'en ai beaucoup côtoyé.
- Ah, et ils sont tous comme ça ?
- Evidemment non. Mais beaucoup.
- Mon prof de maths m'a appris que si, dans un sac qui contient des milliers de jetons rouges, un seul est jaune, la logique interdit de parler d'un sac de jetons rouges.
(p. 127)
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Charles serait resté ce garçon anonyme dont j'aurais croisé le regard d'une façon si intense que ma mémoire l'aurait enregistré, gravé, puis archivé. L'intensité de ce regard aurait fini par se dissiper peu à peu, jusqu'à plus rien. Je sais à présent qu'on échange des regards de ce genre avec des inconnus plusieurs fois dans une vie. On reste quelque temps dans l'impression qu'ils nous ont faite. Et puis on les oublie. Ces infimes expériences s'empilent en une sorte de mille-feuille, qui finit par dresser un portrait-robot impalpable de l'homme qu'on rêve de rencontrer, sans réaliser qu'on l'a construit soi-même, couche après couche, oubli après oubli.

1734 - [p. 45]
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Elle devait ignorer, et comment lui en vouloir, la bonne façon de se comporter avec les filles de la petite amie de l'ex-mari de sa fille. (p. 121)
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Ma mère a éclaté en sanglots et n'a plus arrêté.
Je ne sais pas ce qui l'a le plus horrifiée : que son mari lève les yeux sur une autre femme, que cette femme soit une jeune fille, ou que cette jeune fille soit depuis près de huit mois la petite amie de son propre fils.
(p. 17)
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Une page pouvait enfin se fermer. Même si ce qui était écrit dessus ne s'effacerait jamais. (p. 30)
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Après tout, je n'ai rien demandé. Ce n'est pas ma faute si ma mère a décidé d'amener ce type à la maison. Pas ma faute non plus s'il a débarqué chez nous avec ses deux enfants parce que leur mère à eux a préféré suivre son nouveau mari à Hong Kong, plutôt que rester en France et s'en occuper.
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Il attendait depuis deux bonnes heures dans le couloir de l'hôpital quand une femme en blouse verte est sortie de la salle d'accouchement en demandant qui était le père. Il a dit : c'est moi, alors elle lui a tendu le bébé, et il ne savait pas quoi faire de ça, alors il a dit: non, moi je sui le père de la fille, et elle a dit : ben non, c'est un garçon, et il a dit : non, je suis le père de celle qui vient d'accoucher, et la sage-femme a dit : il faudrait savoir. .
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Ma mère a imaginé qu'elle ne faisait qu'obéir à ses parents qui n'aimaient pas l'idée qu'elle soit avec un Arabe.
- Moitié Arabe, avait dit mon père, à table, quand ma mère avait suggéré cette explication.
- Et alors, on a quoi, nous, les Arabes ? a demandé ma petite sœur.

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Depuis cet été, vous vivez sous le même toit. Un jour, vos parents auront peut-être des enfants ensemble. A partir de maintenant, vous faites partie d'une famille, avec tous les interdits que ça comporte. (p. 112)
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Un livre, c'est un téléviseur miniaturisé qui marche sans pile ni batterie, pas besoin de brancher ne de recharger, qui ne gêne personne, que tout le monde considère avec respect parce que lire, c'est bien. Je peux l'ouvrir en classe, l'emporter partout, jusque dans le métro, où il n'y a pas de réseau. C'est une série télévisée dont je suis à la fois le producteur, le réalisateur, le décorateur, l'accessoiriste. Et c'est moi qui choisis les acteurs.
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Une résolution, c'est une décision qu'on n'a pas prise.
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Il a commencé à jouer en demandant :
- Tu lis quoi ?
- Bel-Ami. C'est pour l'an prochain. Je m'avance.
- J'ai adoré, a-t-il dit en agitant les pouces.
- Bel-Ami de Maupassant, je veux dire.
- Oui.
J'ai relu le premier paragraphe trois fois sans le comprendre. Et puis j'ai laissé tomber.
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Elle est un peu gothique, un peu punk, et toujours de mauvaise humeur.
Elle critique tout, elle n'est jamais contente, elle se plaint toujours, et quand quelque chose ne va pas, ce n'est jamais sa faute, toujours celle des autres.
( p 45 )
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- Tu crois que je me trompe, Félix, que ce n'est pas l'homme de ma vie, c'est pour ça qu'il faut que je fuie ?
- C'est le contraire : si c'est l'homme de ta vie, tu dois fuir, Clémence. Tu es trop jeune, Clémence. C'est comme si on venait de te condamner à perpétuité et que tu acceptais la sentence en silence. Sans te rebeller. Réagis. Clémence, réagis. Moi, Chira, tu vois, c'est fini, je ne la vois plus. C'est décidé. Je la barre de ma vie, je lui dis d'aller se faire voir ailleurs. D’ailleurs non, je ne lui dis rien ? Je l'évite. Je la zappe. Je l'éjecte. D'accord, je garde la cassette, je la mets de côté, et si j'ai encore envie, plus tard, je la regarderai. En boucle, même. Parce que, à ce moment là, forcément j'en redemanderai. Peut-être. En tout cas, je crois. Mais en attendant, j'ai tellement d'autres vidéos à visionner, tu comprends ? 
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Certaines douleurs, on a envie de les vivre à fond, sans retenue, sans public, sans distraction. J'avais envie de rester à ruminer mon histoire, avec pour seule compagnie les personnes qui y avaient joué un rôle. Et puis j'aurais préféré que ce séjour se termine sans le moindre sursaut. Qu'il ralentisse jusqu'à s'arrêter, sans à-coup. p.115
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Je me suis rendu compte que les mots ajoutés aux mots faisaient des phrases. Que les phrases ensemble décrivaient des situations, ou des gens, ou des sentiments. Et que, si j’additionnais les gens, les situations et les sentiments, j’avais exactement ce que je regarde à la télévision, sans avoir besoin de baisser le son pour ne pas déranger ceux qui dorment à côté.
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Non je t'oublierai pas. Je ne peux sûrement pas te le promettre. Et puis je ne veux pas mais si tu est d'accord grand-père , j'aimerais te poser. Tu n'es pas lourd , ce n'est pas ça , mais bon on a fait un bout de chemin ensemble et à présent soit gentil laisse-moi. Laisse moi faire le mien.
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