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Critiques de David Foenkinos (5341)
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La Vie heureuse

A foooond la foooormmme !

Eric, la quarantaine, se traine dans les couloirs de Décathlon.

Non, vraiment, le cœur n’y est plus. Après avoir gravi tous les échelons pour atteindre le poste envié de Directeur commercial, Eric n’a plus gout à rien et s’ennuie dans sa vie.

Alors quand il reçoit un message Facebook d’Amélie, une ancienne vague connaissance du lycée, depuis longtemps perdue de vue, il y voit une occasion de changer de vie.

Presque sur un coup de tête, Eric accepte la proposition de devenir le bras droit d’Amélie qui occupe un poste à responsabilité au sein du Ministère du Commerce extérieur.

Un vrai plaisir de lecture sous la forme d’un bonbon acidulé que j’ai suçoté en le laissant fondre lentement sur la langue, je n’avais pas envie de le terminer trop vite.

Pourtant, ce n’était pas du tout gagné au départ, la note extrêmement moyenne sur babelio m’avait bien refroidie, et ces auteurs qui crachent leur petit roman annuel à la Amélie Nothomb ou Philippe Besson, je m’en méfie de plus en plus (d’autant que le cru 2024 du dernier Besson lu tout récemment ne m’avait pas particulièrement enchanté). Et puis la curiosité l’a emporté, j’avais déjà bien apprécié Numéro deux (qui était une découverte de l’auteur pour moi) et celui-ci m’a encore plus séduite.

J’aime cet auteur qui nous parle de nous, de nos travers, de nos angoisses au quotidien. Derrière une apparente simplicité, je trouve qu’il y a une véritable sincérité et une justesse dans l’analyse psychologique des personnages. En quelques mots, David Foenkinos fait mouche, capte l’air du temps, nos interrogations sur le sens de notre vie, notre quête de l’amour, tout cela enrobé avec soin dans un humour avec la bonne dose d’épices.

C’est court, efficace, parfaitement calibré.

Au plaisir de vous relire prochainement cher M. Foenkinos !

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Charlotte

David Foenkinos choisit dans ce livre de nous raconter l'histoire de Charlotte Salomon.

On est tout d'abord frappé par la photo de la couverture du livre, il s'agit d'un autoportrait de Charlotte. Son port de tête est altier mais son regard nous transperce, il nous dévisage, nous interroge, nous inquiète .

Charlotte Salomon porte dans ce regard toute la tragédie de sa vie à venir, mais aussi à mon sens toute la folie et le désespoir que David Foenkinos a su instiller dans son roman.

Dans la famille de Charlotte, la mort est au rendez-vous , bien souvent par le suicide, celui de sa mère, de sa tante, celui de sa grand-mère sont évoqués.

David Foenkinos avec beaucoup de pudeur nous parle de cette peur de vivre, de l'abandon qui trace ces destinées tragiques.

Au début du roman, nous faisons connaissance de Charlotte, elle est allemande et vit à Berlin avec son père, médecin réputé et sa belle-mère, une diva renommée.

La vie est encore belle, puis les années avancent inexorablement vers cette nuit de Cristal en 1938 qui fait basculer la vie dans un horrible cauchemar.

Charlotte Salomon est juive tout comme le reste de sa famille. Elle va fuir dans le sud de la France, à Villefranche pour obéir aux souhaits de son père laissant deux passions de sa vie qui sont l'essence de celle-ci : un homme et la peinture.

C'est la peinture, cette forme artistique chère à David Foenkinos qui va sauver et donner un sens à cette vie d 'exilé qui ne cessera plus pour Charlotte que dans les portes de l'enfer : Le camp d'extermination d'Auschwitz.

C'est un récit bouleversant, on comprend sans peine l'intérêt de David Foenkinos pour Charlotte Salomon, il a traqué tous les lieux où elle a vécu, mis en lumière tout ce qu'a été Charlotte.

Son livre est plus qu'un hommage, il donne une seconde vie à Charlotte Salomon.

Un grand merci à David Foenkinos.
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Charlotte

L'auteur partage dans ce roman biographique sa passion pour l'artiste Charlotte Salomon.

Il retrace sa vie, sous forme de prose. Le lecteur est plongé dans la vie de cette jeune femme. Une vie perturbée, une vie brève mais intense. Réalité, folie, drames familiaux.

David Foenkinos, par des apartés, nous laisse ses sensations.

Un texte qui me donne envie d'en savoir plus, beaucoup plus, sur Charlotte, sa vie et son oeuvre artistique...
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La famille Martin

C'est souvent en écrivant sur rien que l'on en dit et découvre le plus sur soi. L'auteur a décidé d'écrire sur la première personne qu'il rencontrerait dans la rue afin de laisser le destin faire et de lui fixer le thème de son prochain roman. Epiant d'abord une jeune femme qui prenait sa pause-cigarette dans la boutique d'en face à la même heure, il a d'abord cru que ce serait elle le thème de son prochain livre mais non...Là encore, coup de hasard, alors qu'il pensait l'aborder, elle n'y était pas. A sa place, une dame d'un certain âge : Madeleine. Eh bien, ayant d'abord voulu écrire uniquement sur cette dernière, c'est fau sein de toute une famille finalement, Les Martin, qu'il va devenir l'attraction principale de son prochain écrit. En effet, Valérie, l'une des deux filles de Madeleine, ne voyant pas d'un très bon oeil que sa mère côtoie un écrivain, prétextant que celle-ci perd un peu la tête, exige que l'auteur se concentre également sur son histoire à elle, enlisée dans un mariage qui pour elle n'a plus aucun sens avec deux ados à charge.



Une histoire de famille qui peut paraître banale à première vue mais que la plume experte de David Foenkinos, sait rendre extraordinaire et d'ailleurs, c'est pour cela que l'on appelle cela la Vie tout simplement ! Interrogeant ses sujets un à un, l'auteur se livre immanquablement (on n'a jamais rien sans rien) et c'est ce qui rend ce roman doublement attachant car le lecteur en apprend autant sur l'auteur, au travers de ses mots et de ce qu'il nous livre de sa propre vie, que sur celle de ses protagonistes qui, vous le verrez, n'ont rien de commun, et c'est ce qui fait la force de ce roman. A bien chercher, chacune de nos vies peut, si elle le désire, être transformée en roman ! A nous lecteurs d'y croire !
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Numéro deux

Fin des années 1990, un phénomène littéraire arrive sans prévenir avec le tout premier roman de Harry Potter au Royaume-Uni. Assez vite, un producteur décide de monter un film avec la société Warner.

Les acteurs se trouvent facilement sauf le principal, Harry.

Des centaines d'auditions s'organisent. Seuls deux gamins restent en compétition : Martin et Daniel.

Le choix se joue serré.

C'est finalement Daniel Radcliffe qui sera choisi.

Quelle déception pour Martin ! Il avait déjà monté des projets pour cette nouvelle vie qui allait s'ouvrir à lui.

Ses parents sont séparés. Il vit pendant la semaine avec son père, John, accessoiriste dans les studios de cinéma, et le week-end chez sa mère, journaliste à Paris.

Il décide de ne plus parler de Harry Potter et de vivre une vie tout à fait à côté de ce phénomène de société. Pas facile, il est partout ce Harry Potter.

Le roman se décline en quatre parties bien distinctes concernant les étapes de vie de Martin.

Une vie et des épreuves pas faciles du tout pour lui.

L'auteur exprime magnifiquement les états d'âme du garçon qui doit passer par le deuil, un harcèlement par un pervers qui cache très bien son jeu.

Les réflexions de David Foenkinos , le narrateur extérieur, sont très profondes et m'ont fait arrêter le cours de ma lecture pour aller au-delà des mots écrits.

Le roman se termine sur une rencontre qui s'ouvre vers une vie à lui, une rencontre inespérée, pas banale, qui change tout pour sa vie future.

"Numéro deux" est une oeuvre d'imagination mais je l'ai trouvée très plausible et exprimée avec la sensibilité et la merveilleuse plume de David Foenkinos qui vient d'avoir une idée incroyable avec cette histoire.

Pas besoin d'avoir une connaissance approfondie d'Harry Potter pour apprécier le livre. Je n'avais lu que le premier tome de ses aventures avec, c'est vrai un de mes petits-fils accro aux aventures du jeune sorcier.

Une très belle lecture lue même pendant la nuit.
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Charlotte

Il s'agit d'un pan tragique de l'histoire avec pour toile de fond l'art d'un côté, excessif, mystérieux, vorace, exclusif, nourricier et de l'autre la persécution, la guerre, les camps de concentration, la haine, la souffrance, le dénuement, la peur, l'incompréhension. L'amour et la haine. La beauté, l'horreur. L'espoir, le renoncement. La plénitude, le vide. La vie, la mort.

Le don de Charlotte pour la peinture devient un refuge, des murs étanches montés pierre après pierre pour supporter l'insupportable, pour se protéger d'un destin tragique qui tend sa toile fil à fil, inexorablement, sans pitié, sans concession.

Bataille rangée entre le pinceau qui danse sur la toile dans l'ombre et le secret d'une part et la matraque qui sévit à chaque coin de rue d'autre part, transformant chaque respiration en un risque épuisant et chaque dénonciation en une menace.

Chaque personnage est façonné par l'horreur ambiante. Les sentiments les plus méritants sont balayés d'un coup de pied. La plénitude accordée à celui qui créé impose de grandes parenthèses. La peinture n'est pas suffisante. Les couleurs n'ont pas tenu leurs promesses.

Nous fermons ce livre. Nous laissons Charlotte dans "une nuit noire et glacée". Son talent reconnu ne lui a pas permis de rester debout. Elle se fond dans la douleur et son âme s'égare.

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Lennon

Comme son idole en 1971, David Foenkinos « imagine ». Il imagine un témoignage poignant de John Lennon sous forme de séances chez le psy au cours des cinq années où celui-ci s’est retiré de la vie médiatique et où il n’a produit aucun nouvel album.



Après une brève introduction pour mettre en place le contexte, on voit rapidement se mettre en place, par l’intermédiaire de David Foenkinos, un John Lennon à fleur de peau qui enchaîne les déclarations sur toutes les meurtrissures qui jalonnent sa vie : comment ne pas être bouleversé par ce témoignage sur des thèmes comme l’angoisse parentale, la maltraitance ou bien le mal-être enfantin ? Ici, on découvre un héros incompris (que, personnellement, je n’ai pas connu de son vivant, ce qui fausse peut-être un peu le jugement sur ces années qui deviennent lointaines) qui a dû constamment faire face à la folie de la célébrité planétaire et également à sa propre folie dévastatrice. Car, en contrepartie, ces séances de psychanalyse à une voix montrent un Lennon hautain, violent et immonde par moment, il faut bien le dire.

Dans ce portrait à sens multiples, l’auteur réussit à ne pas tomber dans l’œuvre du fan de la toute première heure qu’il est pourtant (grâce à l'usage du "je" sûrement, qui lui permet de s'immerger différemment dans la tête de l'artiste), puisque non content de nous offrir plusieurs points de vue contradictoires sur la vie de cette icône quasi immortelle (rappelons-nous que John Lennon fait l’objet de commémoration tous les 8 décembre à New York), il expose d’une manière systématique, mais agréable, sa grande connaissance des détails de la vie des Beatles. Une biographie toute particulière que ce simple « Lennon », aussi vivante et touchante que triste et implacable.



Avec ce roman biographique, je découvre David Foenkinos qu’on me décrit comme un grand auteur (merci pour le conseil de lecture, Carré !) et qui, il me semble, joue sur le sentiment (en tout cas, ses titres La Délicatesse ou Les Souvenirs sonnent comme tels). C’est un plaisir qu’il faudra désormais renouveler.



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La Vie heureuse

Éric a gravi depuis vingt ans tous les échelons de son entreprise de simple vendeur à directeur commercial. Il ressent une certaine lassitude, un état dépressif, alors la proposition d’Amélie, une ancienne camarade de lycée, arrive au bon moment. En tant que nouvelle directrice de cabinet du secrétaire d’État au commerce extérieur, elle lui propose de rejoindre son équipe.



David Foenkinos nous délivre un récit à la construction très originale qui ressemble à un conte. Une réflexion sur cette marche en avant effrénée d’une vie basée sur la réussite et l’apparence avant tout. C’est à l’issue d’une expérience très particulière que les deux personnages principaux seront amenés à se poser la question du sens qu’ils veulent donner à leur existence. L’écriture est légère, tendre et souvent savoureuse. Une fable optimiste sur la seconde chance qui nous est offerte, à nous de la saisir ! Un roman très agréable pour commencer cette année littéraire 2024.





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Deux soeurs

Je ne dirais pas que ce livre est mauvais mais il n'apporte pas grand-chose. Certains passages sont tristement banals, d'autres un peu "cucul la praline". C'est dommage, d'autant plus que David Foenkinos nous amène vers un thriller psychologique qui aurait pu nous surprendre et donc capter notre intérêt, mais ce livre nous laisse une impression de bof. Il faut dire que le thème de la séparation a été maintes fois traité, il réclame donc une écriture originale, un angle de vue particulier, ou encore une analyse approfondie pour que le livre soit autre chose qu'une énième histoire de séparation sans saveur. La critique est un peu sévère car, au final, j'ai lu le livre avec peu d'enthousiasme certes mais malgré tout je ne me suis pas ennuyée.
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Charlotte

Il y a soixante dix ans le monde découvrait toute l'horreur des camps de la mort.

J'ai commencé le récit " Charlotte", le hasard a fait que cette célébration coïncida avec ma lecture, était ce bien le hasard?

Quand j'ai ouvert le livre je savais ce que j'allais trouver, l''inhumanité de l'humanité.

J'ai continué malgré tout, non pas par masochisme mais pour un devoir de mémoire tout simplement.

J'ai rencontré Charlotte, j'ai aimé Charlotte, j'ai pleuré Charlotte.

Comment ne pas être touché par la prose de David Foenkinos.

La famille maternelle de Charlotte semble atteinte de folie, cette famille où le suicide est inscrit dans les gènes, comme un parasite, une maladie contagieuse.

Charlotte apprendra trés tard ce secret familial.

Elle grandit , elle s'affirme, elle entre aux beaux arts de Berlin nous sommes en 1933.

son talent commence à être reconnu, ses dessins et peintures seront même récompensés.

Le national socialisme commence son travail de destruction.

Charlotte poursuit sa destinée, elle aimera Alfred le professeur de chant de sa belle-mère Paula.

La nuit de cristal du 9 et 10 novembre 1938, sera le point de non retour, le voyage en France où elle retrouve ses grands parents réfugié à Ville-Franche sur mer.

Dans cette hermitage , havre de paix tenue par Ottilie moore.

Mais le sort continue son oeuvre comme si le talent et le génie avait un prix, comme un pacte signé avec le démon, je te donne le talent, tu me donnes ta vie.

Dans son hermitage Charlotte va consacré le peu de temps qu'il lui reste

pour commencer l'oeuvre de sa vie.

Leben ? oder Theater ?

Vie ? ou Théatre ?

Venez découvrir Charlotte avec ce magnifique récit de David Foenkinos, et à travers ces dessins et peintures.
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Les Souvenirs

Peut-être vaut-il mieux éviter d'entamer ce livre avec un moral dans les chaussettes. Le libraire m'avait prévenue : « Il est bien mais bon... le sujet hein... » (c'est pas un bavard le libraire).



Le fait est qu'au vu des thèmes tristement universels abordés ici, nostalgie du temps qui passe, sénilité, mort, dépression, rupture sentimentale, incompréhension entre les êtres... et j'en oublie, il y aurait de quoi douter de l'intérêt de l'existence en général et du plaisir à lire ce livre en particulier. Mais non. Une ironie douce-amère et l'humour décalé du style pimentent ces « souvenirs » tour à tour graves, touchants, comiques ou absurdes, sans trop sombrer dans la neurasthénie.



Pas un chef-d'oeuvre de littérature, mais un plaisant moment de lecture.




Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Je vais mieux

« Oh ! Je vais mieux ! »



Non, il ne s’agit pas de moi. Mais d’un cadeau d’anniversaire…



Oui un roman de Foenkinos. Un auteur que je ne connais pas en chair mais doublement en os.



Contrairement à Pélécanos, également en os mais dont je donnerais cher pour le rencontrer (1)



Bref, entre deux polars, je me suis plongé dans « Je vais mieux » de David Foeinkinos dont le personnage principal, architecte de métier, tombe sur un os !



En effet, un mal de dos atroce lui tombe sans crier gare alors qu’il s’apprête à recevoir le lendemain matin des clients japonais pour une réunion de la plus haute importance.



Que faire alors dans cette situation ?

1) Consulter son médecin ?

2) Chercher un spécialiste ?

3) Ecouter un radiologue ?

4) Courir de toute urgence à l’hôpital ?



Tiens, tiens, mais cela me rappelle quelque chose cette histoire…



Un type qui a mal tout à coup, qui court aux urgences, qui l'envoie faute de place chez le médecin (de garde), qui l’invite à aller voir un spécialiste, qui après l’avoir envoyé chez un radiologue, ne voyant rien sur la radio l’envoie chez un autre spécialiste qui lui-même ne voie rien sur une autre radio. Une véritable histoire de fou... digne d'un roman…



Bizarre, bizarre tout de même cette coïncidence !



Remplacez le mal de dos par un mal de dent et je me suis retrouvé exactement dans la même situation que notre cher architecte cet été.



A chaque fois, un « Désolé, monsieur, mais je ne voie rien sur les radios ! »



Heureusement pour moi, je n’ai pas sombré comme ce pauvre (ex riche) architecte dans le roman de Foenkinos. Je n’ai pas eu besoin de consulter un psy, magnétiseur ou autre spécialiste du Q sans I.



Non, non, moi, je vais mieux (2).



Mais lui, l’architecte, pas du tout. Tel le Titanic, il a coulé, il a sombré.



Comment ? Pourquoi ? Avec qui ? Pendant combien de temps ?



Eh bien non, je ne vous donnerai pas les réponses à vos (oui, « mes ») questions.

Non, je ne parlerais pas même sous la torture, que vous décidiez de ne pas le lire à cause de l’auteur ou bien encore pire que vous stoppiez la lecture à la page 75 pour des raisons d'overdose aux sandwichs aux cornichons (voir la critique de Lolokili qui m'a remémoré des souvenirs de la cuisine anglo-saxonne).



Pour ma part, la première partie du roman m’a plutôt bien captivé, l’analogie troublante entre les évènements du personnage principal et de ma personne, qui plus est masculine, étant surement pour beaucoup dans l'histoire.



Mais malheureusement, la seconde partie du livre m’a paru vraiment tirée par les cheveux. Plus grave encore, j’avais eu l’impression de deviner chaque page avant de la lire et ainsi de pouvoir parcourir la dernière partie à la vitesse du cheval au galop. Sans aucune barrière à franchir.



Certains proclameront logiquement que Foenkinos se boit comme du petit lait !



Pas faux ! Mais personnellement, je préfère de loin un beau morceau de Saint Nectaire fermier avec un bon verre de Bordeaux… A la votre !





(1) Je recommande chaudement « Un nommé Peter Karras » de George P. Pelecanos, grec d'origine.

(2) Le chirurgien-dentiste (qui était évidemment en congés durant l’été) a diagnostiqué mon problème, sans gravité je vous rassure. Plus de peur que de mal. Enfin plutôt l’inverse…

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Deux soeurs

On dit toujours que les gens sont méchants parce qu’ils sont malheureux… En tout cas, dans ce roman, cela se vérifie amplement, et au centuple !



Mathilde, professeur de français passionnée par son métier, est aussi une amoureuse entière. Et quand Etienne la quitte pour retourner avec son ex, c’est la catastrophe, le cataclysme, le déluge.

Tout part à vau-l’eau, les bases de son couple qu’elle croyait solides, son métier, ses rapports avec sa collègue… Rien ne va plus. Et ce n’est pas peu dire ! Heureusement – euh non, malheureusement -, sa sœur l’héberge.

Franchement, j’ai apprécié ce roman, alors que j’avais vu sur Babelio qu’il n’était pas très en vogue. J’ai trouvé l’analyse psychologique très pertinente et très fouillée.

Je me suis retrouvée dans le comportement de Mathilde à l’école, du moins avant qu’elle n’explose.

Lorsqu’elle se retrouve chez sa soeur, les attitudes et les non-dits sont tout à fait plausibles ou du moins logiques, en acceptant que Mathilde ne peut que sombrer.

Et cerise sur le gâteau, j’ai trouvé le style de l’auteur agréable à lire, sans cliché, avec quelques expressions bien trouvées (mais que malheureusement je n’ai pas notées).



Bref, Foenkinos signe ici l’écroulement d’une femme, et cet écroulement ne peut qu’entrainer des dommages sérieux.

Je ne souhaite cela à personne !

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La délicatesse (BD)

Nathalie et François s'étaient rencontrés dans la rue. Entre eux, c'était comme une évidence. Une simplicité déconcertante. Elle poursuivait ses études tandis que lui travaillait dans la finance. Au bout de deux ans, il la demanda en mariage. Les noces furent célébrées dans la joie et les rires...

Cinq ans plus tard, Nathalie travaillait dans une entreprise suédoise. Le directeur, Charles Delamain, était très content de la compter parmi ses proches collaborateurs d'autant que la jeune femme était brillante et travailleuse. Charles n'était d'ailleurs pas insensible à ses charmes mais ses tentatives de séduction restèrent vaines. Le jeune couple était toujours très amoureux et passait leurs week-ends chez eux. Épuisée, elle lisait tranquillement sur le canapé, lui, aimait faire des puzzles et allait souvent courir. Un jour, il ne rentra pas de son footing. Renversé par une voiture, il se retrouva dans le coma mais mourut quelques jours plus tard. Un drame pour la jeune femme qui peine à s'en remettre. Il lui faudra plusieurs mois avant de reprendre le chemin du travail, ne se doutant pas que sa vie va de nouveau basculer...



Adapté du roman éponyme de David Foenkinos, cet album, qui a sa propre patte, retrace l'histoire entre Nathalie et Markus au sein de l'entreprise qui les embauche. Après le décès de son mari, François, la jeune femme fera la connaissance de Markus, un personnage original, touchant, délicat et profondément humain. Cyril Bonin s'est approprié avec aisance le best-seller de David Foenkinos et l'a parfaitement adapté en bande dessinée. En à peine 100 pages, il rend tout à fait compte des situations et des sentiments qui habitent chacun des personnages, que ce soit la tendresse et l'attirance que Delamain éprouve pour Nathalie ou encore l'amour que Markus éprouve pour elle. Il émane de cet album beaucoup de tendresse et de sensibilité, un brin de mélancolie. Les personnages ont touchants dans leur faiblesse et leur maladresse, notamment Markus. Le trait anguleux parfaitement reconnaissable de Cyril Bonin charme de suite ainsi que les couleurs allant de l'ocre au marron.
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Le mystère Henri Pick

Plus je lis Foenkinos moins j'aime ces livres. J'avais déjà trouvé dans le style de « Charlotte », malgré le sujet passionnant, une certaine suffisance assez pénible à lire. Avec son dernier roman, cela est encore plus flagrant, Foenkinos aime se regarder écrire. Passons ici sur une intrigue plutôt originale (d'ailleurs cela en est navrant, au vu du manque de plaisir), mais pourquoi cette volonté constante de se mettre en avant, d'avoir un regard condescendant la plupart du temps sur ces personnages ? De rajoutez en bas de page un trait léger au cas les lecteurs seraient un poil idiot ? Ah, Ah qu'il est drôle ce David!

En fait, Foenkinos semble ne pas aimé ses personnages. Et peut-être même ses lecteurs, va savoir. C'est plein de bons sentiments, de portraits caricaturaux (le journaliste has been et son imper élimé, preuve que Henri Pick aime la Russie une de ses pizzas s'appelle Staline, Jacqueline fille d'Henri femme bafouée par son ex mari qui replonge de plus belle, bibliothécaire forcément légèrement ronde, marié à un ouvrier avec deux enfants, beurk!).

L'impression de lire un texte de quelqu'un de doué mais qui n'en fout pas une ramée, « Le mystère Foenkinos ».
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Charlotte

Tombé amoureux des tableaux de Charlotte Salomon lors d’une exposition, David Foenkinos allume une bougie qui illuminera longtemps son œuvre avec Charlotte, une biographie singulière. Il met en lumière le parcours de l’artiste avec une délicatesse infinie, un respect et une douceur qui contrastent avec la violence des évènements.

Née dans une famille juive marquée par les suicides puis la politique nazie envers les juifs, Charlotte Salomon fuit la France où elle transpose toutes ses émotions dans un projet artistique très personnel ''Vie ? Ou théâtre ?''. Portrait touchant d’une femme amoureuse, d’une artiste peintre en proie aux doutes et à la souffrance, qui aura le temps de confier son travail à un médecin en lui disant : "C'est toute ma vie."

Sans embellir les faits, le texte en forme de long poème, redonne vie à l’œuvre de Charlotte Salomon, morte en camp de concentration. La forme originale de ce portrait porté par une profonde admiration pour cette jeune artiste, donne un caractère intime à sa prose. La quête de David Foekinos pour retrouver les traces de Charlotte est bouleversante et son empathie pour elle, est particulièrement communicative…

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Charlotte

Charlotte elle a appris à lire son nom sur une tombe

celle de sa tante.

Charlotte elle a 12 ans quand sa mère se suicide

C'est un secret de famille

Charlotte elle est triste, renfermée

Charlotte elle a des grands-parents pas très drôles

Un père qui l'aime mal,

qui travaille beaucoup.

Dans la famille on se suicide

beaucoup,

Trop

Charlotte devrait mourir en 1953, elle a calculé c'est la logique.

Bon tout ça ce sont des histoires de famille,

cela pourrait être désespérant

ce l'est.

Charlotte grandit

La haine du juif aussi

On est 1933

on est en Allemagne, y vit un certain Hitler



Charlotte peint, c'est toute sa vie

Les beaux-arts ..son rêve.

Elle y entre, elle est juive on le lui rappelle

Voilà c'est la vie, dramatique, que celle de Charlotte Salomon.



David Foenkinos est parti sur ses traces.

Il nous raconte en phrases brèves, hachées toute cette douleur

toute cette horreur.



220 pages haletantes

à un moment on se dit - ah non pas encore..

Trop de larmes, trop de drames

Trop de haine..

Un peu de lumière malgré tout...mais la guerre rattrape Charlotte.



David Foenkinos la fait revivre le temps d'un livre.

Émouvant hommage

Poignant hommage



Un livre très fort que l'on referme secouée..

Parce que les mots ne sont pas édulcorés.

Parce que ce sont des années bien noires

Parce que Charlotte n'avait aucune chance de s'en sortir.



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La famille Martin

Une bien belle histoire ! David Foenkinos, l'auteur et l'un des nombreux héros de cette histoire nous en a raconté une bien bonne. J'ai bien aimé l'idée en tout cas. Un écrivain, voudrait écrire un récit et non un roman de fiction. Toutes les idées qui lui viennent lui procure un vertige d'ennui. Puis une idée fuse : il va écrire une partie d'une biographie de la première personne qu'il rencontrera dans la rue. Il avait bien pensé à la jeune femme qui fume régulièrement devant sa boutique mais malchance pour lui et peut-être pour elle, elle n'est pas là. La seconde personne qu'il rencontre se nomme Madeleine Tricot, une dame âgée. Lorsqu'il l'informe de son désir d'écrire sur elle, elle est à peine surprise et l'invite à boire un café chez elle. Lui-même surpris devant cette confiance, il la suit. Et Madeleine va lui raconter sa vie, son mari disparu il y a quelques années, ses deux filles, Stéphanie et Valérie qui ne s'entendent pas entre elles et d'un mystérieux amant qu'elle avait connu avant de se marier. Valérie, l'une de ses filles va voir sa mère chaque jour et voit, au début, ça d'un mauvais oeil. Mais l'écrivain la tranquillise et du coup lui propose de venir chez elle lui présenter son mari et ses enfants pour écrire sur eux également afin que cette histoire ne repose pas uniquement sur les épaules de sa mère. L'affaire est faite : il va écrire sur Madeleine et sur la famille Martin.

Je me suis posée de nombreuses fois la question si cela était un total hasard ou si ce livre était finalement une fiction. Mais maintenant que j'ai fini ce livre, peu m'importe, j'ai passé un bon moment de lecture. C'est un roman agréable, plutôt joyeux et bien écrit comme l'auteur sait faire.

Ce n'est pas mon préféré de cet auteur, qui reste pour moi "La delicatesse" mais je le conseille.
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Charlotte

Charlotte, je vous découvre à travers la plume de David Foenkinos et je suis à mon tour bouleversée par votre vie. Que de souffrance ! mais aussi que d'injustice, même en ce qui concerne vos œuvres que je me suis bien sûr empressée d'admirer. Pourquoi sont-elles si peu connues si peu exposées. Et puis le poids familial, qu'en dire ? je reste toujours impressionnée devant l'héritage familial, les génogrammes parlent mais devant la répétition je reste souvent sans voix. Votre histoire de vie illustre tout à fait cette transmission qui fait froid dans le dos. Et enfin, la période dans laquelle vous avez vécu ! il n'y a plus rien à en dire, les atrocités commises ont été maintes fois décrites, dénoncées, mais vous, vous les avez vécues Charlotte et vous avez réussi à traverser ces années malgré le lourd fardeau que vous portiez ; mais c'était sans compter sur la délation qui est sans doute un des pires actes de l'être humain et pourtant elle n'est pas réservée à ces années de guerre, la délation a toujours ses adeptes même en 2020 !
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Charlotte

Bonjour Lotte,

Pancrace,

Maintenant que les présentations sont faites, merci M. Foenkinos, vous pouvez nous laisser.

Je préfère rester en tête à tête avec votre protégée.

Je ne vais pas vous la croquer, mon dessein est juste de la dépeindre avec mon ressenti et les très nobles et douloureux traits de son passé que vous avez tracé.



Charlotte, toute ta vie, tu t’es offerte pour ne récolter que souffrance et humiliation.

Juive, 1933, Allemagne : « La ville est une prison pour son sang. »

Charlotte, toute ta vie tu as adoré ta grand-mère, ta mère, ta tante pour n’avoir qu’à te désoler et pleurer. « Une succession d’abandon de la vie. », pour des « Assassins d’elles mêmes. »

Charlotte, toute ta vie tu n’as aimé qu’Alfred, amour si peu réparti : « Si tu m’oppresses, tu me perds. »

Charlotte, toute ta courte existence, le dessin sera ton refuge pour t’abriter de la haine :

« Je les aime car j’ai entendu ta voix en les regardant. »

Ton dessin dit ce que tu es. Tourmenté, torturé où la mort rôde et te rattrape, te rattrape toujours…



J’ai immédiatement été happé par ce texte fiévreux, passionné aux mots ardents et urgents

où même les phrases deviennent orphelines.

A chaque phrase une ligne. A chaque ligne un point. Après chaque point une image monstrueuse, une pensée vertigineuse.

Charlotte ta destinée est une pénitence, tu aurais du être une lumineuse lauréate, on te décrira scélérate à la lucidité atrophiée. Ta seule possibilité : « Peindre pour ne pas devenir folle. »



M. Foenkinos, je savais déjà que vous aviez écrit « La Délicatesse », mais dans ce roman vous avez décrit la détresse avec tant de justesse et tellement de finesse que je ne peux que vous remercier d’avoir ressuscité ce destin clandestin où j’ai acquis que « son avis était plus important que sa vie. »

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