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Citations de Claire Deya (46)


— Vous savez Saskia, il n’y a que pendant la guerre qu’on voit, de manière aussi crue, le pire de l’être humain. Mais c’est aussi pendant la guerre et seulement là, que certains atteignent le sublime.
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 Les Allemands n’existaient plus : ils étaient les boches, les fritz, les schleus, les frisés, les teutons. Est-ce que les Français pouvaient entendre que des Allemands aussi haïssaient les nazis ? 
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Tous ceux qui disent que les tribunaux doivent trancher et non les hommes, le savent très bien : la justice n’est que la version hypocrite et policée de la vengeance à l’état brut. Avec beaucoup d’erreurs. Pourquoi déléguer ? 
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Certains perdaient la guerre, lui avait perdu l’après-guerre.
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Les démineurs pouvaient frimer au bal ou ailleurs, clamer haut et fort qu’ils n’avaient pas peur, croire en leur bonne étoile et leur héroïsme. Personne ne les prenait pour des héros. Ils avaient oublié ce principe qui règne depuis la nuit des temps : les hommes libres exigeront toujours des esclaves. 
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C’était presque la fin de la guerre, et pour lui, sans doute, le début d’un enfer solitaire.
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Ce regard qu'on ne voulait pas croiser sous peine d'être foutu mais qu'on devait affronter sous peine d'être suspect. Ce regard - à lui seul le symbole du projet nazi - qui examinait, évaluait, disséquait, méprisait, jugeait, triait, sélectionnait, condamnait, ce regard qu'on n'oubliait pas, ce regard de mort qui faisait détester les yeux quand c'est par les yeux pourtant qu'on se parle de premier abord.
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 Il avait ce qu’il fallait. Aux échecs, il faut savoir sacrifier ses pièces maîtresses. Au risque de mettre sa dame en danger. 
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Peut-être qu'ils détenaient un secret, une aptitude particulière, tels ces Indiens qui, dit-on, ignorent le vertige et construisent des gratte-ciels en Amérique à des centaines de mètres au-dessus du vide. Valser avec le danger, l'enlacer à la lisière de l'abîme et tanguer sans trembler aux frontières de l'enfer les rendaient irrésistibles. 
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Peut-être qu'ils détenaient un secret, une aptitude particulière, tels ces Indiens qui, dit-on, ignorent le vertige et construisent des gratte-ciel en Amérique à des centaines de mètres au-dessus du vide. Valser avec le danger, l'enlacer à la lisière de l'abîme et tanguer sans trembler aux frontières de l'enfer les rendait irrésistibles.
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Il y avait beaucoup d'hommes, dont il était impossible de savoir ce qu'ils pensaient. Il y avait Fabien qui s'avançait vers Max, à pas résolus, et puis Max au plus près de la mine, qui essayait de rester calme et digne, mais qui en fouillant le sol, se rendait compte qu'il s'agissait d'un explosif d'un genre qu'il ne connaissait pas : une surface lisse qui n'en finissait pas, sur laquelle il était impossible de trouver l'allumeur. C'était quoi ce bordel ? Max regarda furtivement où se trouvaient les gardiens, comme pour être sûr qu'il n'y avait pas un moyen de s'échapper, comme s'il était prisonnier, lui aussi, à l'instar des Allemands.
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Les démineurs pouvaient frimer au bal ou ailleurs, clamer haut et fort qu'ils n'avaient pas peur, croire en leur bonne étoile et leur héroïsme. Personne ne les prenait pour des héros. Ils avaient oublié ce principe qui règne depuis la nuit des temps : les hommes libres exigeront toujours des esclaves.
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Le coup de foudre est un état de grâce. On en parle moins, mais on peut être tout autant foudroyé par le désamour. C'est la même révélation, tout aussi physique, mystique, tout autant chargée de promesses. Cette foudre-là n'engage pas mais allège.
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On ne choisit pas avec qui on va parler. Les mots sortent, au moment où ils peuvent, où ils veulent, deux esprits se rencontrent. Comme une pensée se forme en s'énonçant, les amitiés naissent en se confiant.
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- "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels"
- Je ne vous savais pas si grandiloquent
- C'est pas de mois
- c'est de qui ?
- D'Anatole France. Ca n'est pas grandiloquent. c'est grand et éloquent. Et ça n'a jamais été aussi vrai !
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Il arrive parfois de connaître le privilège d’être foudroyé par l’amour. Une
expérience unique, fondamentale, sidérante. Qui frappe au coeur et au corps.
La promesse d’un lien mystique entre deux êtres, total, absolu. Le coup de
foudre est un état de grâce.
On en parle moins, mais on peut être tout autant foudroyé par le désamour.
C’est la même révélation, tout aussi physique, mystique, tout autant chargée
de promesses. Cette foudre-là n’engage pas mais allège. C’est aussi un état
de grâce. Un privilège. Elle l’apprit ce jour-là. Avec la rapidité d’un rêve
qui s’estompe au matin, Saskia n’était plus amoureuse.
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Personne n'avait envie d'entendre. Pourtant ce qu'elle avait à raconter, ce n'était pas des histoires mais l'Histoire avec un grand H et toutes ses minuscules, l'Histoire comme elle peut être dégueulasse ,l'Histoire qui ne va pas dans le sens du progrès ni de l'idée que l'on voudrait se faire de l'humanité ,l'Histoire qui n'aurait jamais du admettre cet enfer ,l'Histoire qu'il ne faudra jamais oublier .
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Qui aimerait un prisonnier de guerre allemand? Qui aimerait un démineur, même français? Après toutes ces années de guerre, plus personne n'avait envie de côtoyer la mort. Le grand amour de Lukas, si vivant encore pour lui, serait peut-être le dernier s'il n'arrivait pas à s'évader. Mais eux, les fous qui s'étaient engagés volontairement, ils ne voyaient pas qu'on les regardait au pire avec condescendance, au mieux avec pitié. Et ce n'est pas avec de la pitié qu'on bâtit une histoire d'amour.
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S'il retrouvait Ariane, Vincent n'oserait plus caresser sa peau. Ses mains avaient atteint des proportions qu'il ne reconnaissait pas. Dures, les doigts gonflés, leur enveloppe épaisse, rugueuse et sèche; elles s'étaient métamorphosées. La corne qui les recouvrait était si aride que, même lorsqu'il les lavait, longuement, soigneusement, elles ne s'attendrissaient pas. Il restait toujours une constellation de fissures noires qui s'enfonçaient profondément dans l'écorce de ses paumes, de ses phalanges. La terre les avait tatouées de son empreinte indélébile en s'infiltrant dans les gerçures et les crevasses qu'avaient entaillées deux hivers en Allemagne.
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Printemps 1945 un parfum de paix flotte dans l’air entre Hyères et Saint-Tropez mais les plages sont «truffées » de mines laissées par les Allemands. Quels sont les hommes qui vont faire le mortel nettoyage ? Des volontaires aux motivations variées et des prisonniers allemands…
Claire Deya, très documentée, a su parfaitement traiter cette page méconnue de l’après guerre ; mélangeant avec brio histoire et fiction. Tous ses personnages sont intéressants avec leurs lots de secret, de douleur, d’amour, d’ambiguïté.
Très réussi, ce premier roman mérite d’être lu.
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