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Citations de Cédric Sapin-Defour (369)


Prendre un chien, c'est se saisir d'un être de passage, s'engager pour une vie ample, certainement heureuse, irrémédiablement triste, économe en rien.
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L’amour dont il s’agit sera sans conditions. Il s’en fichera de beaucoup, de mon rang, de mes richesses, de mes vertus et de mes manques. Il m’aidera à défricher les importances et nous réduirons ensemble cette existence au luxe de l’essentiel. Il sera là à ensauvager mes jours et ni lui ni moi ne serons plus jamais seuls.
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"On revient tu gardes la maison", voilà notre seule habitude mais il sait bien avant cette fadaises, d'ailleurs il s'est déjà replié au coin de la maison. Il a réussi, c'est un moment où l'on se classe parmi les dix êtres les plus cruels de la planète.
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Notre vie commune mérite mieux que de lui trouver des mots qui font joli mais "enlumineur" te va si bien
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Il est touchant d'observer ces propriétaires d'animaux qui ne sont pas tous nés dans l'aisance, comme ils sont prêts à consacrer beaucoup d'un faible trésor à leurs chiens, à leurs chats, à leurs ânes, à leurs autres ridicules,se privant de beaucoup d'écrans plats, de week-ends à Majorque et de ce qui serait pour d'autres non négociables.
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Elever Ubac, de façon nous semble-t-il juste et harmonieuse, pourrait nous donner confiance en l’idée d’avoir un enfant. Un vrai, qui parle, fait des études et nous souhaiterait nos anniversaires. Mais nous n’en voulons pas, ni Mathilde ni moi, combien de fois en avons-nous parlé, enchantés que sur ce point aussi nos visions de l’existence se rejoignent. Nul besoin de prolonger notre amour par la création d’une vie, il sera assez fort pour durer seul.
Ce chien n’est un être ni de substitution ni de projection.
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Ubac s'émerveille de tout, d'une chenille, du vent dans les arbres, de ce qu'on ne voit plus. Il ne laisse rien passer de ce qui pourrait lui animer la vie. Sa faculté à s'émerveiller est un antidote au désenchantement, elle n'exige aucun strass, c'est assez vital en somme, tous les grognons devraient passer une heure avec un chien.
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Il n'y a rien de plus simple que de vivre avec un chien. Il suffit, quand il rentre, d'écouter le bruit de ses pattes cliquer sur le parquet, de respirer son odeur qui, dans son sillage, imprègne directement le couloir de la maison, et de regarder filer les jours entre les touffes de ses poils qu'il abandonne un peu partout. Et puis un soir, vous n'entendez plus que le silence, les pièces, toutes, empestent l'absence et il n'y a plus rien, nulle part, à balayer et à aspirer. Et c'est à ce moment-là, cette nuit-là, à cette heure précise, que vous ressentez jusqu'au fond de vos os que votre chien est mort.
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Les vétérinaires sont des êtres supérieurs. Je ne le dis pas, flagorneur, pour que le sort nous cajole, tout est trop tard. C'est une simple réalité.
Ils opèrent un ligament croisé à 8 heures, une tumeur intestinale à neuf, aident à une mise bas à dix, détectent un insondable parasite à onze, soignent un glaucome à douze et sauvent entre-temps un écrasé, les pattes à angle droit, hurlant et gouttant de sang. L'après-midi sera semblable en ce qu'elle ne ressemblera en rien au matin et demain encore. Ils sont spécialistes de tout, font chacun ce qu'une cohorte de dix médecins peinerait à honorer, au milieu de patients infoutus de dire où ils ont mal. Ils baladent leurs compétences scintillantes au travers d'un joli désordre qui miaule, aboie, pue, chante, crie et jamais ne remercie. Le soir, ils saluent leurs aides vétérinaires, montent dans leur voiture qui n'est pas grosse, qui n'est pas noire et qui n'a pas sa place réservée au professeur trucmuche et ils rentrent chez eux le plus à la campagne possible. Demain, leurs patients muets seront à nouveau là, alors il faudra remettre sur le métier cette curiosité humble et diverse, ce qui ressemble à l'intelligence même.
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Surfiler son existence de la présence d'un chien, c'est entendre que le bonheur façonne la tristesse...c'est accepter que chaque minute volatile soit vécue sept fois plus intensément qu'à l'habitude
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A la mort de l'un de nos chiens, envisager que notre tristesse, par la mémoire vivante des autres, est une bêtise. Ça ne marche pas comme ça le cœur, il n'est pas un muscle comme les autres, les fibres déchirées ne renaissent pas. Car à la douleur de la perte, désormais nous le devinons, s'adjoindra la leur et celle de ne plus les voir ensemble. A la mort de Frison, une semaine durant, Cordée ne saura plus marcher. Aucun vétérinaire ne trouvera quoi faire, l'échographie ne voit rien de l'amour. Elle vacillera de toutes parts et chutera tous les dix mètres, son corps sans vigueur et, je le crois, l'envie d'en finir. Vivre seul évite bien des peines.
page 221.
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Tu ne seras plus où tu étais mais partout là où je suis
V Hugo
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Même si la pluie lui ferme les yeux, même si le vent lui secoue les oreilles, même si, par la porte entrouverte, son museau enquête au préalable sur les humeurs du ciel, Ubac s’en fiche assez de la météo. Un chien ne s’embarrasse pas des significations : s’il pleut, il pleut, voilà tout ! Sortir quoi qu’il en soit est une idée supérieure à toutes les autres. Moi, je regarde par la fenêtre, plutôt inquiet, je scrute, j’attends les éclaircies, je m’emplume de tel ou tel textile selon les possibles revirements du ciel et la crainte qu’ils me giflent. Lui attend que la porte s’ouvre et sort nu de doutes, de janvier à décembre. Il faut vraiment entretenir une relation à part avec le dehors pour l’envisager avec tant de permanence. Je le vois épais, je me sens chétif, je le vois étanche et me sens perméable. Il est d’une autre étoffe, je l’envie de sa simple vigueur, de sa douce dureté.
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… être aimé suffit à se sentir à l'abri.
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LOVE TOUT SIMPLEMENT

« Le cœur d’un chien ne monte pas en puissance, il est en haut, gonflé, tout de suite et toujours, il y a de l’amour dès le réveil, c’est cette pleine vitalité qui sans doute l’épuise et raccourcit son passage. »
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Tu étais né pour l'amour, un amour subtil, ni aveugle ni captif, et tu m'as greffé sous la peau un je-ne-sais-quoi électrique qui stimule le cœur dans cet axe et le surveille. Je t'ai regardé vivre et ta perception du monde a diffusé jusqu'à moi.
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Le cœur d'un chien ne monte pas en puissance, il est en haut, gonflé, tout de suite et toujours, il y a de l'amour dès le réveil, c'est cette pleine vitalité qui sans doute l’épuise et raccourcit son passage.
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Un chien a vocation à protéger de l’immobilité, il est un antidote à la fossilisation. Méfions-nous, ça tue des vieux cette histoire ; un jour, leur chien meurt, sortir devient triste, inutile et pénible. Alors, privés de vitalité et de leur antigel, à leur tour ils s’arrêtent.
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J’ai déjà pleuré, une médaille au creux de la main. Prendre un chien, c’est accueillir un amour immarcescible, on ne se sépare jamais, la vie s’en charge, les déclins sont illusoires et les fins insoutenables. Prendre un chien, c’est se saisir d’un être de passage, s’engager pour une vie ample, certainement heureuse, irrémédiablement triste, économe en rien. L’issue de cette union ne fait aucun mystère, s’abandonner à la refuser ou n’entreprendre que de l’envisager, dans les deux cas, la tristesse rôde, rudoie et c’est une drôle de danse, roulis de chaque jour, pour que la joie prenne le pas, relègue cette évidence et l’étouffe.
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Un chien est la seule chose sur terre qui t aimeras plus que tu l aimes toi même
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