AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Cécile Coulon (1191)


«  Comment guérir d’un amour vivant? . »
Commenter  J’apprécie          160
Ce n’est pas parce que vous vivez avec quelqu’un que vous connaissez cette personne mieux que quiconque. C’est l’inverse : plus vous êtes proche, moins vous portez d’attention à certains gestes.
Commenter  J’apprécie          161
Tout ce qui fait battre ton cœur plus fort mérite d'être vécu. Tout ce qui te blesse, tout ce qui ouvre des crevasses te donne de l'épaisseur.
Commenter  J’apprécie          160
Nous avons trois familles.
Celle que l'on rêve d'avoir,celle que l'on croit avoir,et celle que l'on a vraiment.Déjà qu'avec une seule rien n'est simple,alors toutes en même temps,pas étonnant que ca craque.p.146
Commenter  J’apprécie          160
La journée fut longue. L’enfant sentait les odeurs de transpiration, de mains moites dix fois serrées, de cravates sales dénouées. Il ne reconnaissait pas ces gens ; certains, paraît-il, étaient des cousins de son père. Des hommes au teint sale, aux yeux noirs, à la bouche fendue telle la queue d’un rat qui file à travers champs. Ils portaient de larges chapeaux de cuir pour cacher leurs visages et les protéger du soleil. Des enfants aux cheveux très longs étaient présents, Thomas ne les avait jamais vus à l’école. Ils parlaient avec un accent du Nord, leurs dents se chevauchaient. Quand ils riaient, on avait l’impression d’assister à un concert d’éclopés, les mots qu’ils crachaient semblaient ricocher contre les murs et retomber sur le sol, comme de minuscules crottes de chèvre séchées. Thomas ne se sentait pas bien.
Commenter  J’apprécie          160
*****

C’est ainsi qu’avance la mort, avec le visage de la jeunesse, avec des jambes vives quand celles d’avant sont rongées, avec des yeux malicieux quand le regard d’autrefois n’est plus qu’un trou de souvenirs. Elle vient quand on l’appelle, elle parle la langue des hommes, des femmes et des enfants, mais elle en connaît mille autres, sa bouche est un monde mais, surtout, elle connaît la langue des choses cachées.
Commenter  J’apprécie          150
La lecture produisait des effets spectaculaires : elle ne rendait les patients ni meilleurs ni pires, mais pour la première fois depuis qu’ils avaient arrêté de se piquer, de sniffer, de fumer tout ce qui leur passait sous la main, le corps, de nouveau actif, exultait. Les émotions montaient, ils se laissaient transporter, les mots avaient ressuscité l’objet de leurs addictions initiales : le livre n’avait rien d’illégal. Ils pouvaient donc s’en donner à coeur joie.
Commenter  J’apprécie          150
Quand elle jouait, son instrument traçait une ligne de métal entre elle et le monde.
Commenter  J’apprécie          150
Candre Marchère ne frappait pas, il ordonnait qu’on frappe pour lui, qu’on tue pour lui. Il était au-dessus de tout : du sang, des os brisés, des paumes bleuies, il vivait proche de Dieu et si Dieu disait qu’untel s’était mal conduit, la punition tombait.
Commenter  J’apprécie          150
COURIR

...
Courir c'est ruisseler de douleur, de la gorge aux talons, des poumons aux genoux ; choisir d'abandonner au paysage, à la vitesse, tout ce qu'on ne sait pas faire de soi. ...
Commenter  J’apprécie          150
Perdre

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours sans argent,
des jours sans amours, des jours
sans douceur, des jours d'une violence
inimaginable,
malgré cela je suis certaine de n'avoir
rien perdu.
Ni la sensation des douleurs profondes,
ni celle des joies entières.

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours sans caresse,
des jours sans paroles,
des jours sans la bonne santé
qui est généralement celle de la jeunesse,
des jours où la paupière ne se hisse plus
sur le paysage d'une chambre vide.
Mon regard était cassé.
Pourtant la fenêtre restait ouverte.
Les cloches sonnaient et le noir de la vallée m'apaisait.

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours où tout est fini. Tout.
La vie n'est plus mais le cœur bat encore
et c'est une surprise de l'entendre cogner
quand le reste est éteint. J'ai eu des jours
avec de grandes encoches dans ma poitrine,
des jours d'avalanches dans la gorge,
où l'on blesse quelqu'un qu'on aime
pour ne pas souffrir tout seul,
je marchais dans la rue ramassant devant moi
mes morceaux qui retombaient
d'entre mes bras tordus au pas suivant.

Nous sommes si nombreux à nous taire
quand de vives émotions nous déshabillent
pour nous laisser là, nus et grelottant d'insécurité.
Nous sommes si nombreux à nous taire
quand nous ne savons plus comment faire :
personne ne nous a appris ce que cela signifie
d'être ravagé par la lumière.

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours d'amour qui n'en finissaient pas
de se promettre. J'ai eu des jours de longues siestes,
de longues marches, de longues étreintes.
J'ai eu des jours d'une légèreté folle,
qui tenaient dans la paume d'une main d'enfant.
Je ne serais pas fâché si tout doit finir
une bonne fois pour toutes
dans un an ou dans un jour
car ma vie a été pleine de choses que je n'ai pas perdues.

Je veux entendre de nouveau
tes grand éclats de rire
qui m'ont tranché
la gorge.

(P57-59)
Commenter  J’apprécie          150
LE DEPART

[...]
ce soir je ne me comprends pas,
ce serait pourtant simple : il suffirait d'écrire,
au moins une fois,
un très bon roman,
pas quelque chose qu'on lit uniquement
quand on a le temps,
non,
une déflagration,
qui m'emporterait, jusqu'à la fin, dans les montagnes.
[...]
Commenter  J’apprécie          151
je fus aimée si longtemps qu'aujourd'hui mon coeur,
chanceux cavalier, vit chichement de ses rentes.
Commenter  J’apprécie          150
Elle aimait Eddy, parce qu'il ne faisait pas d'histoires pour connaitre ses aventures passées, et Eddy l'aimait, parce qu'elle ne lui demandait jamais de lui dire "je t'aime" après le sacro-saint orgasme du vendredi soir.
Commenter  J’apprécie          150
En ville, on n’avait pas besoin d'elle, la langue des choses cachées était enfouie sous d'autres mots, plus métalliques, coupés aux médicaments, alourdis par la paperasse.
Commenter  J’apprécie          142
Une chose est sûre, il ne suffit pas de savoir que quelqu'un ne reviendra pas pour cesser de l'attendre.
Commenter  J’apprécie          141
Quiconque ce serait adressé à lui aurait deviné l'agneau planqué derrière la carcasse du loup, mais Thomas avait gardé sa timidité d'enfant.
Commenter  J’apprécie          140
Mon père est mort, ma mère vit seule sur le peu de rentes qu’il a laissé. Mon cousin est parti faire la guerre. Il ne me reste personne, et vous savez bien ce qui arrive aux femmes qui fuient leurs époux, vous savez bien ce qu’il en est, ensuite, de leur réputation et de celle de leur famille.
Commenter  J’apprécie          140
Je ne pleure pas ou si peu
Par peur qu'à travers mes amandes bleues
s'enfuient avec les larmes les pâles couleurs
de mes deux yeux.
Commenter  J’apprécie          141
Écrire un poème, c’est découper en soi un morceau de silence
trempé de honte et d’inquiétude, puis on le fait sécher
sur une branche longue ou sur un fil tendu
entre deux maisons hautes,
le vent souffle dessus, le soleil l’entortille
et quand il est bien sec on l’offre à ceux qui savent
qu’un poète est à la fois un vieillard et une jeune fille. 
Commenter  J’apprécie          141



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Cécile Coulon Voir plus

Quiz Voir plus

Fabrique de romans. Maison Alexandre Dumas et Cie.(difficile)

Le petit Alexandre, orphelin à quatre ans eut pour père :

un notaire de province
un général
un colporteur
un cuisinier

10 questions
44 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre DumasCréer un quiz sur cet auteur

{* *}