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Critiques de Bruno Tessarech (29)
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Les Sentinelles

On s'attend à mieux, car la question est réellement survolée ... On a le sentiment d'un livre non abouti en recherche ... mais ce livre a au moins le mérite d'exister
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Art nègre

Louis, le personnage principal, écrivain d'un seul roman, est un anti-héros : solitaire, passif, fauché, au bord de la déprime il se fait "nègre" pour survivre et s'offrir les services d'une femme de ménage. C'est ainsi qu'il prête sa plume à un ancien taulard, à un chirurgien spécialiste de la prostate, sans succès . Les rencontres avec un passionné d'écologie puis avec un vieux politicien lui ouvrent les portes du succès et de l'Académie Française ( par procuration! )Les commandes s'enchaînent et Louis va enfin pouvoir se libérer pour écrire son roman : "que la magie commence", on le lui souhaite!.

Le livre, truffé de réflexions sur l'acte d'écrire et de références culturelles, est intéressant mais manque de cohérence et de rythme. On y croise des personnages amusants ou émouvants, Jean le comédien (Rochefort?) en pleine crise, Mado, l'infirmière délaissée... et quelques anecdotes sont drôles. Si l'auteur rend bien compte de son expérience d'auteur et des relations avec les éditeurs, le lecteur se sent un peu lésé!
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La femme de l'analyste

Déception après le plaisir de "La machine à écrire"
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Les Sentinelles

Dans ce roman, l'auteur imagine un diplomate témoin de la faillite des démocraties devant la persécutions des juifs d'allemagne avant la 2e guerre, puis de leur indifférence et du choix de l'impuissance devant la Shoah, et de l'aventure de Jan Karski. Il met également en scène Kurt Gerstein et Werner von Braun. C'est là que ça ne va pas: L'auteur n'a manifestement pas compris la nature du système concentrationnaire nazi et de son double aspect: extermination des juifs dans des centres d'extermination, mais aussi utilisation du travail forcé de milliers de déportéss dans des camps de concentration, comme celui de Dora. SI les chapitres concernant le diplomate et Jan Karski, constituent un récit, les autres n'ont aucun lien avec ceux-ci. Il vaut mieux lire des livres d'histoire sur le sujet.
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Les Sentinelles

Critique de Bernard Fauconnier pour le Magazine Littéraire



Bruno Tessarech nous avait enchantés avec Villa blanche, histoire d'une maison azuréenne sur laquelle régnaient le dramaturge Édouard Bourdet et sa femme Denise ; il nous avait amusés au meilleur sens du mot avec La Femme de l'analyste et passionnés en faisant revivre une haute figure d'écrivain dans Pour Malaparte. Avec Les Sentinelles, le ton change et s'élève sensiblement. C'est au registre de la grande histoire qu'il se confronte, saisie sous son aspect le plus sombre, le plus impensable : la solution finale.

Le titre recèle peut-être un peu de noire ironie. Les sentinelles de ce roman mosaïque, ce sont les témoins aveugles, lucides ou impuissants, personnages imaginaires ou réels, qui traversent, de 1938 à 2000, plus d'un demi-siècle d'une histoire hantée par le drame de la Shoah. Qui savait quoi ? Comment l'ont-ils su ? Qu'ont-ils fait ? Qu'ont-ils refusé ou négligé de faire ? Le roman met en scène un jeune diplomate, Patrice Orvieto, frais émoulu de l'École des sciences politiques, qui assiste à la conférence d'Évian en 1938, censée régler la question des réfugiés politiques, premier acte de la comédie du cynisme et de l'impuissance des démocraties face à Hitler. Cela se poursuit en 1939 par l'errance du Saint-Louis, un paquebot chargé de réfugiés juifs cherchant à débarquer dans des ports américains où ils sont refoulés.

Les grands acteurs entrent en scène, magnifiquement campés : Hitler, ses rêves délirants et ses « théories » criminelles ; de Gaulle, « ce grand escogriffe, selon le mot d'un de ces diplomates consternants qu'Albert Cohen sut si bien croquer, cet hybride de Don Quichotte et d'Alceste », un de Gaulle cassant, brillant, lucide ; Churchill, noble, rusé, un bloc de volonté bougonne ; Roosevelt, lié aux contradictions des États-Unis comme à son fauteuil de paralytique, « condamné à faire semblant de ne pas savoir » pour ne pas avoir à négocier avec un monstre. Un étrange et ambigu personnage réel hante les pages de ce roman qui mêle avec maestria histoire et fiction : Wernher von Braun, un inquiétant rêveur qui ne rêve que de hauteurs et de cimes, concepteur des V1 et V2 allemands, avant de finir sa carrière à Cap Canaveral, en envoyant des fusées vers la Lune. À moins qu'il ne s'agisse, comme le laisse entendre bizarrement l'auteur, d'une mise en scène... Référence aux ignominies révisionnistes ?

Et puis, centre du roman et son point focal, il y a Jan Karski (1), un jeune résistant polonais aux allures d'aristocrate qui découvre la vérité monstrueuse du « massacre programmé et scientifiquement mené du peuple juif ». À Londres, où il rencontre un Patrice Orvieto désoeuvré qui a rejoint de Gaulle, il cherche à faire connaître cet impensable du mal. Mais comment faire seulement admettre l'idée de ce qui ne se conçoit pas quand on a, comme lui en Pologne, « basculé de l'autre côté de la raison humaine » ? Les Sentinelles, qui offrent comme en creux une réflexion sur le rôle éminent de la bêtise dans l'histoire, sont une réussite : rectitude d'une construction chronologique savamment dosée, précision historique, puissance mimétique dans l'art de donner vie à des figures tout à la fois lointaines et familières, et une ample fin en forme spéculaire qui exhausse, davantage que le « devoir de mémoire », la « religion du témoignage » tout en soulignant sa tragique inanité. Bruno Tessarech rejoint le club assez fermé des romanciers qui savent que la vérité du roman est l'auxiliaire le plus efficace de celle de l'histoire.
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Art nègre





Ou tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les affres de l'écriture sans jamais oser le demander...... Louis , auteur en panne d'inspiration se laisse convaincre par son ami et éditeur François, de devenir la plume de "personnalités" souhaitant témoigner de leurs expériences de vie. Ainsi il va tour à tour "faire le nègre" tout d'abord pour un ex-taulard fort en gueule , qui se fait pincer par la police pour trafic de drogue, au moment où sort son récit vantant les mérites de la réinsertion sociale. Puis ce sera la rencontre avec un mandarin, champion des opérations de la prostate. Voulant le parer d'une dimension plus romanesque, l'éditeur pousse Louis à écrire sur des opérations de chirurgie cardiaque (discipline plus noble que l'urologie).... las , alors que le livre est déjà bien écrit, le mandarin , ne se reconnaissant plus dans le tableau brossé, jette l'éponge. Il va ensuite devenir la plume d'un écolo (Nicolas Hulot?) un peu sur le retour, ayant connu une période de gloire télévisuelle et voulant se lancer en politique.... puis finalement puisqu'il n'est pas si facile que cela d'être "ghost writer" , Louis va se remettre à écrire pour lui-même. Un vrai régal que ce livre qui mèle humour et vraie réflexion sur la condition d'écrivain. Lucide, ironique, mordante, mais pas désespérée, l'écriture de Bruno Tessarech nous livre un regard distancié (lui-même a fait l'expérience d'être la plume de ...)sur l'acte d'écrire et sur monde de l'édition, ses joies , ses lois, ses contraintes. Finalement tout est dit dans le titre : on parle de l'art d'écrire mais la "négritude" aussi est tout un art!

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L'atelier d'écriture

Sous-titré "Leçons à un futur écrivain". On retrouve ici mes préoccupations du moment.. Livre sympa, écriture légère. J'ai encore plus apprécié les anecdotes sur les écrivains eux-mêmes que les leçons elles-mêmes.
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L'atelier d'écriture

Acheté sur reco Constance. Pas mal. Très général. Un peu bateau. De bonnes remarques de fond sur je ou il, sujet, trame...
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Art nègre

Tessarech est un romancier et Art nègre est une fiction enthousiasmante qui repose sur une documentation bien menée, des dialogues et un rythme réjouissants.
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