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Critiques de Benoît Rondeau (20)
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Rommel

Benoit Rondeau, déjà distingué par ses ouvrages sur l’Africa Korps et le débarquement en Normandie, était l’auteur attendu pour publier dans la collection Maitres de Guerre une étude sur le Maréchal Rommel et ses conceptions tactiques et stratégiques.



Cet ouvrage est d’une grande clarté et d’une objectivité à souligner car Montgomery et Rommel sont deux légendes créées en partie par la propagande anglaise et allemande et la mort tragique de Rommel, dans le contexte de l’attentat raté contre Hitler, eut pour conséquence d’occulter sa proximité avec le Chancelier dont il commanda la garde personnelle lors des offensives en Autriche, Pologne et Tchécoslovaquie. Le grand mérite de l’auteur est de mettre les choses au point sur celui qui voulait incarner « la guerre sans haine ».



Après avoir rappelé l’origine de Rommel, sa formation et la campagne aux cotés de l’Autriche contre l’Italie en 1917/1918, Benoit Rondeau met en évidence ce qui distingue cet officier plébéien de la caste prussienne qui occupe les postes de responsabilité dans les états majors impériaux puis allemands, caractéristique qui le valorise aux yeux d’Hitler et accélère ses promotions à compter de 1933.



Officier d’infanterie, et plus précisément des chasseurs alpins, Rommel s’illustre lors de la première guerre mondiale par son audace, son courage, sa témérité qui en font en modèle pour ses soldats. En 1940, il obtient, grâce à ses appuis politiques, un régiment blindé, perce les Ardennes vers Lille au mois de mai puis, en juin, mêne ses hommes vers Elbeuf et Rouen, capture des forces anglaises considérables à Saint Valéry, puis fonce vers Cherbourg, entrant ainsi dans l’histoire aux cotés de Guderian.



L’année suivante, les anglais menaçant bouter les italiens hors de la Libye, Rommel est envoyé au printemps 1941 à leurs cotés et immédiatement part à l’offensive, surprenant les anglais persuadés que la préparation allemande serait laborieuse. L’Africa Korps prend Tobrouk et entre en Egypte jusqu’au défilé d’El Alamein ; à l’automne 1942, Montgomery passe à l’offensive, au moment où les alliés débarquent en Afrique du Nord, offrant à l’Amiral Darlan et au Général Giraud la possibilité de rallier nos alliés anglais et américains et de vaincre les armées allemandes et italiennes en Tunisie début 1943.



Le Renard du Désert est alors chargé avec Kesselring de veiller sur l’Italie, cible suivante des alliés en Méditerranée, puis est envoyé sur le littoral atlantique pour interdire tout débarquement … mais le Maréchal comprend que le rapport de force condamne inexorablement le Reich et Benoit Rondeau souligne la franchise de Rommel dans ses rapports avec l’état major et ses rencontres avec Hitler. Sa correspondance avec son épouse est également révélatrice de ses réflexions en 1944.



Sa fidélité ne le mène pas à rejoindre les conjurés que sa lucidité pouvait induire à penser que Rommel serait capable de négocier avec les occidentaux … Blessé grièvement en Normandie en juillet 1944, Rommel est mis en cause par les conjurés et les torturés, et conduit au suicide.



La clarté du style de Benoit Rondeau, son talent pédagogique et les nombreuses cartes et illustrations concourent à ce que ce titre soit l’un des meilleurs de la collection phare des Editions Perrin et que je le recommande vivement.



Rommel y apparait comme un meneur d’hommes exceptionnel doté d’un courage, d’une imagination et d’un sens tactique remarquable à l’égal d’un Patton. Un adversaire respectable incontestablement.



Mais cela suffit il pour être un stratège, à l’égal d’un Manstein ? L’auteur élude la question et se limite aux opérations terrestres, omettant le rôle essentiel de l’Aviation et de la Marine, dans un conflit mené sur la rive sud de la Méditerranée … Sa riche bibliographie ne cite ni le Colonel Arbarétier auteur d’un passionnant « Rommel et la stratégie de l’axe en Méditerranée » ni le Lieutenant Colonel Belle et « L’opération Torch et la Tunisie », des études stratégiques, d’une lecture moins facile, compliquée par une cartographie obscure, mais utiles au lecteur soucieux d’avoir une vue plus globale des opérations méditerranéennes lors du conflit mondial.
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Le soldat britannique

Livre dont l’objet est de remettre à sa juste place un vainqueur trop négligé par l’historiographie officielle mémorielle de la seconde guerre mondiale, un maillon essentiel à la victoire finale : Le soldat de l’Empire Britannique.

M. Rondeau commence par une description très intéressante de cette armée impériale, de ses traditions, de son ancrage dans un territoire matérialisé par l’appartenance à un « régiment » : les Cameron Highlanders, le Welsh Regiment... Armée dans laquelle les femmes peuvent rejoindre l’Auxiliary Territorial Service (ATS) et participer directement à l’effort de guerre. Elles étaient 450 000 à porter l’uniforme à la fin du conflit.

L’auteur nous rappelle qu’il s’agissait essentiellement d’une armée impériale, et que l’empire, c’est le Commonwealth, avec l’apport des armées canadienne, australienne, néo-zélandaise, sud-africaine et surtout les troupes issues des colonies : L’armée des Indes.

L’auteur nous explique la vie militaire d’un de ces soldats, des officiers également qui appartiennent à une caste, des rapports avec les gradés des colonies : Sandhurst, Hyrthe, Woolwich ou Dehra Dun pour les futurs officiers de l’armée des Indes

« Pour gagner le respect de ses hommes, le courage physique (faire fi de la mitraille…) et moral est aussi une qualité attendue d’un officier, en plus de s’avérer compétent au combat. Faisant fi de sa peur et devant masquer toute hésitation ou indécision, l’officier doit représenter un modèle de conduite pour ses subordonnés, il doit être une inspiration en toutes circonstances. »

Enfin, on entre dans l’action. Le problème principal de ces forces fut leur nombre limité. Beaucoup de théâtres d’opération, un territoire menacé par les bombardements et une possible invasion allemande...

Dans les moments les plus intenses des engagements d’infanterie, les anglais perdaient plus de 2000 hommes par jour...

« Messieurs, déclare un commandant à un groupe d’officiers près de Bayeux, du jour où vous aurez rejoint votre bataillon, votre espérance de vie sera précisément de trois semaines ».

Mais cette faiblesse est contrebalancée par une logistique plus qu’efficace, basée sur la capacité démontrée à mener des campagnes coloniales, à mettre sur pied d’immenses bases logistiques sur différents théâtres d’opérations, en particulier en Égypte, en Inde et en Normandie.

«Nous avons accès à pratiquement toutes les ressources pétrolières du monde. Nous avons une position dominante dans le transport maritime. Nous avons potentiellement la puissance aérienne la plus importante, lorsqu’elle sera pleinement développée. En conséquence, nous avons l’assurance de gagner la guerre».

Si l’approvisionnement en or noir, nerf de la guerre, provient essentiellement des États-Unis et du Venezuela, l’effort de guerre mené au Moyen-Orient repose sur les ressources locales : les gisements d’Abadan en Iran, ainsi que ceux de Bassorah et de Kirkouk en Irak, le pétrole étant raffiné à Haïfa en Palestine et à Tripoli au Liban.

Le matériel n’est pas oublié : la description de cette armée entièrement motorisée, de ses Jeep, de ses motocyclettes Triumph, Norton, de ses automitrailleuses Humber et Daimler Mk II, de son excellente artillerie surtout dessinent une armée mobile bien qu’inférieure en nombre aux deux autres armées tellement décrites : La Wehrmacht et l’US Army.

Enfin, l’auteur consacre deux chapitres entiers aux icônes de l’armée impériale : la Royal Air Force et la Royal Navy.

La fin de l’ouvrage est encore plus intéressante, mettant en perspective les différents moments historiographiques suivant la guerre et la perception par les britanniques et les autres nations du rôle de cette armée dans la victoire alliée.

Comme par exemple celle du mythe du grand général attribué à Montgomery (le célèbre vainqueur d’El-Alamein) à laquelle succède, à la faveur d’une relecture de la guerre du désert, une place plus juste pour Claude John Eyre Auchinleck, (the Auk).

Cette fin rend un hommage aux 516 179 hommes et femmes de l’armée britannique ayant donné leur vie au entre 1939 et 1945 : 146 346 morts au combat pour l’armée de terre, 72 695 pour la RAF et 51 098 pour la Royal Navy, dont les corps, par tradition, ne sont pas rapatriés : le soldat de l’Empire est inhumé sur le théâtre d’opérations sur lequel il est tombé. Epitaphe de l’auteur pour ces soldats :

« Au printemps 1940, la vaillante armée britannique est restée seule, la tête haute, face au péril nazi. Avec les soldats de l’empire, sa lutte pour la survie, puis pour la reconquête des territoires envahis par les forces de l’Axe est exemplaire. Notre dette est immense. « Leur nom vivra à jamais. »

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Etre soldat de Hitler

"Etre soldat de Hitler" est écrit par l'historien et spécialiste de l'histoire militaire de la Seconde guerre mondiale, Benoît Rondeau. Une lecture où l'anecdotique côtoie des réflexions plus profondes. J'ai particulièrement apprécié les derniers chapitres du livre sur la postérité, le souvenir et les manières évolutives d'appréhender l'armée allemande et ces différentes composantes. L'histoire réécrite dans l'après guerre du fait de la Guerre froide. Des généraux et des vétérans de la Wehrmacht défendant une idée mensongère de non participation aux crimes les plus abjectes, à la Shoah par balles entre autre durant le conflit génocidaire et fratricide entre l'URSS et l'Allemagne, le nazisme et le communisme. L'auteur nous raconte aussi de manière assez redondante, des précisions sur des domaines pas forcément passionnant : l'alimentation, les équipements, les tenues, l'absence de mécanisation en dehors des grandes unités de panzers, les erreurs stratégiques. Tout cela est archi connu, vu et revu. On apprécie le juste rééquilibrage de la façon d'appréhender la Waffen SS qui n'était pas l'unité d'élite tant vantée durant des décennies. Fanatiques, assoiffés de sang, suicidaires très certainement mais leur recrutement, à mesure où le conflit évoluait vers une défaite totale de l'Allemagne nazie, est tout sauf "aryen." Un texte manquant de souffle, une synthèse sans apport majeur à la recherche. Si vous souhaitez découvrir les différents aspects de l'armée nazie, la compromission totale et aveugle de l'ensemble des soldats, à quelques exceptions près, aux crimes de guerres et autres crimes contre l'humanité. On ressent une sorte de querelle de chapelle dans la façon dont Benoît Rondeau parle de Jean Lopez et de son travail. de mon côté, l'évidence c'est que Jean Lopez possède un talent de conteur, un souffle que l'ouvrage de Benoît Rondeau n'a pas. Jean Lopez sous estime peut-être la Wehrmacht par rapport à l'armée rouge, la critique émise par Benoît Rondeau. Pour ma part, je ne le pense pas. On assiste plutôt à un rééquilibrage, avec enfin, la pleine mesure de l'importance primordiale de la lutte et de la victoire de l'armée rouge. Benoit Rondeau, de son côté, ne manque pas non plus de rappeler les insuffisances matérielles, techniques, stratégiques de l'armée allemande. Tout cela pour conclure sur ces mots : "(...) ces soldats de Hitler qui furent de formidables combattants et des professionnels sans égal." J'avoue que cette conclusion va à l'encontre de chapitres entiers où Benoît Rondeau nous explique que la Wehrmacht n'était pas l'invincible armada battue uniquement parce que ces adversaires étaient plus nombreux. Vous l'aurez tous compris, je ne suis que moyennement satisfait par cette lecture. Pour les connaisseurs de cette période, ce livre d'histoire est anecdotique. Ce n'est que mon sentiment bien évidemment.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Etre soldat de Hitler

J'ai apprécié ce livre d'histoire sérieux et érudit sur l'armée de Hitler. le titre peut sembler racoleur à première vue, mais c'est parce que Benoit Rondeau n'oublie jamais que c'est bien de l'armée d'un régime totalitaire qu'il s'agit. C'est d'ailleurs pour cela que les divisions de jeunes hommes furent les plus combattives en 1945, c'étaient les plus embrigadées de toutes.

le livre se présente comme une synthèse très complète sur tous les aspects de l'armée allemande. Tout y passe, armement, entrainement, idéologie. Et ce dans toutes les armées, marine, Luftwaffe, et armée de terre sans oublier les Waffen-SS.

le livre s'appuie s'une une bibliographie impressionnante comprenant notamment des témoignages nombreux, par exemple de Malgré-nous recrutés de force (l'auteur rajoute ici un intéressant point d'interrogation).

Au final un livre intéressant donc mais non dépourvu de maladresses, face à la répétions de soldats de Hitler décliné à toutes les sauces (marins de Hiterl, aviateurs de Hitler..) On a parfois l'impression d'un auteur cherchant à montrer qu'il n'est pas hors-sujet, tel un élèves rappelant ad libitum l'intitulé du sujet à l'intérieur de sa copie. Et puis certaines formules maladroites laissent poindre l'ancien amateur de petits soldats qui sommeil chez cet auteur...

Difficile de tout dire ici mais disons que le livre est d'une grande richesse et semble ne rien oublier, par exemple des combats en haute montagne, dans l'Arctique ou sur les hauteurs tunisiennes. On apprend également des choses parfois très surprenantes, comme ces unités arabes ou anglaises dans l'armée allemande, sans oublier des commandos de soldats infiltrés chez l'ennemi avec des uniformes adaptés (uniformes anglais ou soviétiques par exemple), cela paraît à peine croyable...

Au total se forme le portrait d'une armée combattant sur des fronts multiples, inégale sur le plan de la motivation et de l'efficacité, pas forcément toujours au point sur le plan logistique, mais qui nécessita toujours, pour être vaincue, d'affronter un ennemi bien supérieur en nombre. Une armée qui commit des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sur lesquels l'auteur fait un chapitre tout à fait clair. Un éclairage très intéressant donc sur la Seconde guerre mondiale.
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Invasion !

Disons le tout de suite, ce livre est très dense. Il m'a fallut beaucoup de temps pour en en arriver au bout et intégrer la masse énorme d'informations qu'il contient.

Son côté didactique est atténué par les nombreux témoignages de soldats allemands qui parsèment le livre.

Que retenir de cet excellent ouvrage :

le courage du soldat allemand, persuadé d'être le meilleur du monde. S'il respecte le Tommy (soldat anglais), il méprise les américains. Il le regrettera très vite, les jeunes GI et paras se révélant de redoutables combattants.

Rommel, qui comme une majorité du commandement allemand, prendra de mauvaises décisions persuadé que le véritable débarquement aura lieu dans le Pas de Calais.

Un commandement allemand structurellement désorganisé qui ne permet aucunes actions interarmées.

Enfin, épisode que je ne connaissait pas, sur le secteur canadien, il y avait des troupes polonaises à la grande surprise des allemands. Les combats entre ces deux peuples vont virer à la barbarie pure et simple engendrant des actes atroces des deux côtes.

Un livre que je conseille sur ce sujet, il fait preuve d'une certaine neutralité que l'on ne retrouve pas dans le classique livre de Paul Carell : ils arrivent.
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Etre soldat de Hitler

Belle étude mettant à plat quelques légendes à propos de la Wehrmacht et de la Waffen SS.

Bien documenté , bien structuré et très bien écrit cette étude se lit comme un roman .

Je recommande la lecture de ce livre qui donne enfin une version correcte de ce que fut cette armée et surtout ne passe pas sous silence les atrocités dont elle se rendit coupable .
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3 minutes pour comprendre les 50 événements c..

La collection « 3 minutes pour comprendre » propose généralement des ouvrages très bien réalisés et ici, le sujet de la Seconde Guerre mondiale est intelligemment développée.

On ne suit pas cette guerre dans l'ordre chronologique des événements mais par thématiques et par théâtres d'opérations : la guerre à l'Est, les civils dans la guerre, la guerre en Asie-Pacifique, la guerre en Europe de l’Ouest, la guerre en Méditerranée… c'est plutôt fluide pour bien comprendre le déroulé de la guerre et comprendre les enjeux du conflit mondial.

Le principe de l'ouvrage convient bien ici au sujet avec des infos en 3 secondes et des anecdotes en 30 secondes souvent intéressantes. Même les photos apportent un plus aux textes (c’est souvent les illustrations qui font défaut dans cette collection). Bref, c'est un ouvrage très intéressant sur la Seconde Guerre mondiale et surtout très bien organisé, qui plaira autant à ceux qui sont novices dans le sujet que ceux connaissant bien le sujet.
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Etre soldat de Hitler

Peut-on devenir un soldat de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS au service de Hitler et demeurer un soldat comme les autres ? Comment ce soldat est-il formé, commandé, équipé ? Quelles sont ses relations avec les civils ? Comment vit-il la guerre ? Se comporte-t-il comme les soldats des autres armées ? Quel est son degré de nazification ?

Benoît Rondeau s’empare de ses questions et offre une synthèse générale assez intéressante sur les soldats allemands… Loin de Kershaw qui plongeait, lui, dans les arcanes psychologiques desdits soldats.

C’est simple, bien documenté. Cela peut être une bonne ouverture sur ce thème pour ceux qui commencent à s’y intéresser…

Pour moi, pas de grande révélation (aucune) mais une lecture agréable.

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Afrikakorps

Une biographie sur l’Afrikakorps, la vie et la mort de cette armée qui fut un corps d’élite, sans doute la plus performante de l’armée allemande de cette période. Son existence étant intimement liée au destin de son chef, ce livre est naturellement aussi une biographie de Rommel sur ses années 1941-1943.

Loin d’être un récit nostalgique à la gloire des exploits de ces soldats, au service d’un régime monstrueux, ce livre décrit dans le détail les opérations, les enjeux de ce théâtre d’opération.

Il permet de comprendre l’importance de ces affrontements,considérés généralement comme secondaires.

Pourtant, les enjeux furent d’une importance capitale, à travers la question de l’accès hyper stratégique pour les Allemands aux ressources pétrolières du Moyen Orient.

Les conséquences de l’échec de ce plan constituèrent un tournant dans le conflit mondial, avec à la même période les batailles de Stalingrad et Koursk en URSS, de Midway dans le Pacifique.

La défaite des forces germano-italiennes en Tunisie fut une défaite aussi grave que celle de Stalingrad. Elle permit de rendre accessible l’Italie mussolinienne aux Alliés. L’Allemagne perdit une armée d’élite qui, sur le sol européen aurait été un adversaire redoutable. Pour la première fois une armée allemande était battue par les anglo-américains, les forces américaines purent acquérir le savoir faire et l’expérience indispensables, une confrontation sur le sol européen à cette époque eût été prématurée et sans doute désastreuse.

Enfin, cette campagne marqua le retour de la France dans la guerre aux cotés des Alliés, après les ultimes manœuvres tortueuses et pro allemandes du gouvernement de Vichy. On rappellera que cette armée française était pour l’essentiel constituée « d’indigênes », suffisamment français pour souffrir et donner leur sang, pas assez pour devenir des citoyens de plein droit....

Un livre très intéressant, clair, qui complète parfaitement la bio de Lemay sur Rommel.

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Invasion !

Grand amateur de cette collection, je me suis lancé dans la lecture pour avoir la vision allemande du débarquement.

Semi déception, l'ouvrage est dense, et il manque de fluidité.

La lecture n'est pas très agréable, je préfère le style de Beevor ou Ryan, le fond n'est pas incompatible avec la forme
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Les parachutistes allemands en Normandie

Richement illustré, ce hors série retrace l’engagement des parachutistes allemands en Normandie. Parfois un peu trop technique sa lecture difficile nécessite une grande concentration.

En fin de lecture, on peut constater que ces formations d’élites composées de jeunes soldats ont tenu leur rôle opérationnel malgré des effectifs imcomplets et des dotations en armements et véhicules faméliques.

Fanatisés à l’extrême, car issu des jeunesses hitlériennes, les parachutistes allemands ont souvent gagnés le respects des GI’s américains auxquels ils ont été confrontés lors des combats autour de Saint Lô du 11 au 18 juillet 1944 ou encore de Carantan.
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Rommel

Erwin Rommel, que dire de ce général allemand de la II eme gm ? Dire que c’est un Nazi convaincu ? pas sur et personne n’en a eu de preuves , il n’a jamais adheré au parti ….mais il a juré fidélité à Hitler , dont il fut un serviteur zélé .Est ce l’un des plus grands tacticiens de char ? certainement , même Patton disait du bien , du bon de lui.

Il fit ses preuves avec l’africakorps contre les anglais , avec moins d’unité , moins de chars , moins d’aviation , moins de ravitaillement et surtout qu’ Hitler se moquait totalement de cette confrontation. Malgré cela il a tenu la dragée haute aux britanniques qui grâce au déchiffrement des messages codés ULTRA que ceux-ci ont pu gagner .

Rapatrié en Allemagne , le führer lui donna la mission d’inspecter le « mur de l’Atlantique », de faire des recommandations et de les mettre en place . Ce qui n’a pas été fait et le D-DAY fut une réussite . Il tenta une contre attaque , mais aussi bien l’OKW ( Haut commandement de la Wehrmacht ) et Hitler ne lui laissèrent les coudés franches. Heureusement pour nous d’ailleurs , la jalousie dans les généraux et dans le parti ne lui laissèrent guère le choix à la fin .

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Etre soldat de Hitler

Je ne fais pas partis des inconditionnels de Benoit Rondeau mais force est de constater qu’il a traité ce sujet de belle manière. C’est bien documenté, le choix des anecdotes est judicieux. J’ai particulièrement apprécié les deux derniers thèmes : les crimes et le mythe. L’auteur démontre avec une grande clarté l’implication de toute l’armée Allemande dans tous les crimes de guerres et détruits les justifications à posteriori de certains généraux pour se dédouaner ! Un travail nécessaire .

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La préparation du jour J : une incroyable ave..

L’opération Overlord est encore à ce jour l’une des plus grandes opérations militaires coordonnées.



Néanmoins même si tout le monde connaît le résultat de ce débarquement et l’impressionnant déploiement de forces sur les plages de Normandie, les tenants de ce déploiement sont bien moins connus.



Ce livre très complet et parsemé de photos d’archives et autres schémas revient sur cet avant, sur la genèse du projet et sur les nombreuses étapes qui permirent sa mise en place.



J’ai appris énormément de choses grâce à ce livre qui ne tombe jamais dans la simplification ou la complexité à outrance. Il trouve un juste équilibre et le conserve grâce à l’ajout de photos qui « allègent » la lecture. Ce livre n’est probablement pas destiné à des passionnés d’Histoire mais plutôt à des personnes, qui souhaitent en savoir plus sur les origines d’un des événements les plus importants du XXe siècle,
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La préparation du jour J : une incroyable ave..

Merci Babelio pour l'envoi de ce livre : La préparation du jour J.



Tout le monde connaît le déroulement du débarquement allié du 6 juin 1944, son déroulement et ses conséquences pour notre liberté.



Ce livre raconte avec beaucoup de précisions l'avant jour J.



Dès l'entrée en guerre des Etats Unis, de nombreuses rencontres ont eu lieu avec les différents états majors concernés ( américain, anglais et russe) afin de s'accorder sur l'organisation de ce débarquement.

Où, quand, comment, avec combien d'hommes, avec quelles installations...? Tout a été consciencieusement réfléchi pour que le débarquement soit une réussite.



Il ne s'agissait pas seulement d'une arrivée de soldats mais aussi d'une préparation matérielle importante pour que tout se déroule bien et en adéquation avec les lieux notamment la gestion de la marée.

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Etre soldat de Hitler

Et voilà un bon livre ! Signé Benoît Rondeau. Être soldat de Hitler. C'est le 2ème de cet auteur que je lis et j'aime vraiment l'angle de vue apporté qui est avant tout un travail de recherches et d'analyses dans les faits. S'ensuit toujours d'une synthèse sur le temps écoulé de chaque décennies qui est très importante dans la compréhension des époques car la mémoire n'est pas quelque chose de figée elle est naturellement distordante.

"Je jure devant Dieu obéissance inconditionnelle à Adolf Hitler, führer du Reich et du peuple allemand, commandant en chef de la Wehrmarcht, et que je serais toujours prêt, comme brave soldat, à donner ma vie pour ce serment". C'est avec cette allegeance qu'ils on sont devenus soldat de Hitler.

La distinction communément admise depuis 1945 entre une Wehrmarcht propre "propre" et une SS criminelle, distinction rejetée dans le milieu scientifique dès les années 1960 et vole en éclat dans l'opinion publique. Une pilule de vérité amère à avaler pour elle tant cela boulverse l'équilibre qu'ils s'étaient créé.

Les sujets divers sont traités par chapitres et c'est appréciable (ce n'est pas toujours le cas) : le serment, l'idéologie, l'âge, la discipline, l'entraînement, les officiers, la kriegsmarine, la luftfwaffe, la waffen SS, la guerre sur terre, l'équipement, nourriture, le moral les loisirs , guerre aérienne, les civils sur les différents fronts, les crimes, la défaite, le souvenir etc... ... Vous avez compris... C'est un condensé d'expériences diverses et le quotidien du Soldat de Hitler où qu'il soit affecté y est très bien décrit.

Un livre que je recommande
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Patton : La chevauchée héroïque

Alors autant le dire tout de suite , Benoît Rondeau ne fait pas un portrait très objectif de ce personnage , et il a le mérite de le dire. Ce n’est pas pour autant une hagiographie.

Mais comment rester objectif devant un personnage comme Patton, ça me parait complètement illusoire.

Nous avons a faire à un personnage de roman ou de tragédie antique, tel qu’il se définissait lui même d’ailleurs.

On retrouve un formidable meneur d’homme, un très bon connaisseur de l’histoire et il faut le dire aussi un combattant courageux , notamment lors du premier conflit mondial.

Bien évidemment , on découvre un homme avec un orgueil démesuré, méprisant, grossier, égocentrique et raciste.

Il manque dans cette ouvrage une analyse sur ces capacités de tacticien, de stratège, son apport à l’art militaire.

Patton restera un personnage à part de la deuxième guerre mondiale , pas forcément pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est .

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Invasion !

Le débarquement du 6 juin 44 et la bataille de Normandie vus par les Allemands. D’où le titre « Invasion », qui résume à lui seul l’intérêt du livre : donner à voir les évènements de ces quelques mois d’un point de vue inhabituel pour nous, Français ou alliés.

Napoléon disait que « l'histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d'accord ». Depuis 1945, l’histoire du débarquement et des mois qui ont suivi, notamment lorsqu’elle est scénarisée dans la filmographie d’après-guerre, ne prend généralement en compte que les souffrances endurées par les Alliés, souffrances infligées par une armée allemande composée de sadiques fanatisés qui refusaient inexplicablement d’admettre que le temps de leur domination s’achevait. Ce livre montre que les souffrances, le sens du devoir et les faits d’armes, ont existé aussi du côté allemand.

Il ne s’agit pas là, bien sûr d’une tentative de réhabilitation. Benoit Rondeau restitue simplement la dimension humaine qui existait forcément aussi du côté allemand. Dimension humaine non dépourvue de bravoure d’ailleurs. Ce qui, en fait, donne toute sa dimension à la victoire alliée. L’armée allemande n’a pas été vaincue que par la puissance industrielle américaine comme on l’entend souvent. Elle a été vaincue par ses propres faiblesses logistiques et de renseignement, mais aussi parce que les armées alliées ont su démontrer une bravoure égale à la sienne.

Ceci étant dit, ce livre et dense et fourmille de détails. Si on n’est pas passionné par l’histoire, et notamment celle de cette période, il peut se révéler rapidement fastidieux. Je ne le recommande vraiment qu’à ceux qui ont déjà une bonne culture de ces évènements. Ce n’est qu’à ce prix qu’ils gouteront vraiment tout le sel de cette image inversée du débarquement proposée par Benoit Rondeau.

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L'Empire britannique en guerre: 1857-1947

Une histoire largement oubliée vue sous l'angle de la domination militaire.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La préparation du jour J : une incroyable ave..

Si vous êtes passionnés de la période Seconde Guerre mondiale ce livre est fait pour vous. J’avais visité les plages du débarquement, et j’ai trouvé que ce livre est un bon complément riche en informations. Il dévoile toute la machinerie derrière ce débarquement si extraordinaire. On ne parle souvent que du jour J et non pas des mois de préparation qu’il a nécessité.

Concernant ma lecture, il faut quand même être concentré car il y’a beaucoup d’acronymes. A ne pas lire le soir quand on est fatigué, au risque de perdre le fil et donc de relire 3 fois la même page.

Merci pour cet ouvrage documentaire riche en photos (ce qui fluidifie un peu la lecture).
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