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Citations de Anne Berest (594)


Ce pays de Haute- Provence ne ressemble pas tout à fait aux plaines de Lettonie, ni vraiment aux déserts de la Palestine, mais à quelque chose que Myriam connaît depuis longtemps, depuis sa naissance, depuis son premier voyage dans la charette à travers les forêts russes- l'exil.


( p.411)
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Les derniers jours d'août donnent plus que jamais l'impression diffuse que ces moments de bonheur ne reviendront plus. Les journées d'insouciance, les moments inutiles. Cette sensation désagréable des derniers jours, que tout ce est vécu est déjà perdu.
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Mais aujourd’hui je peux relier tous les points entre eux, pour voir apparaître, parmi la constellation des fragments éparpillés sur la page, une silhouette dans la quelle je me reconnais enfin :je suis fille et petite-fille de survivants. (p.481)
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Myriam n'a jamais rien raconté de son vivant. Je ne l'ai jamais entendue prononcer le prénom de ses parents ni de ses frère et soeur. Tout ce que je sais, je l'ai reconstituer grâce aux archives, en lisant des livres, et aussi parce que j'ai retrouvé des brouillons dans les affaires de ma mère après sa mort. Celle-ci par exemple, elle l'a écrit au moment du procès Klaus Barbie. Je te laisse lire.
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"J'ai passé des heures à tenter de comprendre ce qui se cachait derrière une erreur grammaticale. La langue est un labyrinthe dans laquelle la mémoire se perd."
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Je me rends compte aujourd'hui, le jour même de son enterrement, que cet homme qui m'a engendrée n'est rien pour moi, à cause d'une simple question de vocabulaire. Il n'est rien, parce qu'il n'a pas de nom.
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A la fac, j’étais devenue amie avec une fille, Sarah Cohen, les cheveux noirs, la peau brune. Elle m’avait expliqué que les hommes qu’elle rencontrait pensaient naturellement qu’elle était juive. Mais sa mère ne l’étant pas, elle non plus, selon la loi, Sarah en avait développé un complexe.
Moi j’étais juive, mais rien de le laisser paraître. Sarah avait tout l’air d’une juive, mais ne l’était pas selon les textes. Nous en avions ri. Tout cela était absurde. Dérisoire. Et pourtant cela marquait nos vies.
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C’est le principe de la vie sociale, non? Sans artifice, pas de civilisation.
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"Francis avait donné à son fils le goût des substances, et celui du chiffre trois. Ce chiffre qui permet, dans son principe de déséquilibre, de trouver un mouvement infini, fait de combinaisons inattendues et de frottements accidentels."
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Le véritable ami n’est pas celui qui sèche tes larmes. C’est celui qui n’en fait pas couler.
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Le véritable ami n'est pas celui qui sèche les larmes. C'est celui qui n'en fait pas couler.
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Le propre de cette catastrophe réside dans le paradoxe de sa lenteur et sa brutalité. On regarde en arrière et on se demande pourquoi on n’a pas réagi avant, quand on avait tout le temps. On se dit, comment ai-je pu être aussi confiant ? Mais il est trop tard. 
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- Mais pourquoi le docteur Hautval va-t-elle être envoyée à Auschwitz ? Elle n'est ni juive ni prisonnière politique.
- Elle était trop grande gueule, elle défendait trop les faibles. Elle sera déportée début 1943.

( p.169)
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Vicente Picabia est un jeune homme qui a poussé seul comme le chiendent qui rend la vie dure aux jardiniers, comme les pissenlits que rien n'étouffe. Il s'est faufilé partout de sa naissance à ses 21 ans, désiré nulle part précédé partout d'une mauvaise réputation , méprisé par ses professeurs, ballotté de pensions en pensions.Enfant, il était souvent resté seul sous le grand porche de l'école, le jour des vacances, à l'heure où ses camarades rentraient chez eux.Ses parents ne venaient pas le chercher, trop occupés être eux-mêmes des enfants.

( p.104)
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- Il y a un proverbe yiddish qui te donnera peut-être une réponse: A khave iz nit dafke der vos visht dir op di trern ni der vos brengt dikh bekhlal nit tsi trern.
- Qu'est-ce que ça veut dire?
- Le véritable ami n'est pas celui qui sèche tes larmes. C'est celui qui n'en fait pas couler.
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L'homme ne peut pas vivre sans la nature ... Il a besoin d'air pour respirer, d'eau pour boire, de fruits pour se nourrir. Mais la nature, elle, vit très bien sans les hommes. Ce qui prouve combien elle nous est supérieure.
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Le véritable ami n'est pas celui qui sèche tes larmes. C'est celui qui n'en fait pas couler. (p. 348) (Proverbe yiddish)
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Les semaines passent ainsi dans une atmosphère étrange, c'est l'insouciance grave des périodes troublées, quand au loin gronde la rumeur irréelle de la guerre. Et la masse abstraite des morts au front.
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Ce n’est pas simple de relier toutes les parties entre elles. J’ai du mal à maintenir ensemble toutes les époques de l’histoire. Cette famille, c’est comme un bouquet trop grand que je n’arrive pas à tenir fermement dans mes mains. (p.492)
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Je me souviens que le premier choc littéraire que j'ai lu en lisant un roman a été un choc d'ordre érotique.
Un livre avait le pouvoir de me faire "bander". J'avais douze ans lorsque j'ai lu "L'amant" de Marguerite Duras. [...]
J'avais douze ans et la littérature, c'était le sexe. Voilà. Il n'y a rien de plus simple à dire. Je fais partie de cette espèce-là, de ceux qui ont connu leurs premiers émois pornographiques avec des mots.
(p. 152)
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