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Citations de Alison Bechdel (109)


Maman dit ça avec gentillesse et commisération. « Oh, la vie de l’écrivain. Moi je pense à mon four et je suis contente qu’il soit électrique ».
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Hélas, j’étalonne toujours, et à un degré inquiétant, ma valeur sur ma force physique.
Mais il se passe quelque chose de curieux maintenant que j’approche de la soixantaine.
Je continue à m’entraîner, mais je deviens plus faible! Plus lente! Plus raide! Que se passe-t-il?
Qui crois-tu abuser?
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Alice Miller écrit que l’enfant qui supprime ses propres sentiments afin de satisfaire un parent a, en quelque sorte, été abandonné. […] Elle dit aussi que la mère qui réclame cette satisfaction de son enfant essaie seulement d’obtenir ce que sa propre mère lui a refusé.
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On pourrait soutenir que la mort est intrinsèquement absurde et que le sourire n’est pas une réponse inappropriée. Absurde dans le sens ridicule, déraisonnable. Quelqu’un est là, et la seconde d’après il n’y est plus.
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Mes frères et moi nous ne pouvions pas rivaliser avec les lampes astrales, les girandoles et les chaises Hepplewhite. Elles étaient parfaites. J’en vins à détester sa façon de traiter ses meubles comme des enfants et ses enfants comme des meubles. Très tôt, une préférence marquée pour l’épuré et le fonctionnel apparut chez moi.
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Un jour, je mourrais moi aussi. Mais j’étais moins claire sur l’idée de posséder une âme qui continuerait plus ou moins à vivre. Comment cela marchait-il exactement?
Où était cette âme? Flottant dans mon cerveau comme la bulle d’un niveau de charpentier?
Étalée uniformément sur chaque cellule de mon corps?
On m’avait dit à l’école que notre chat n’en avait pas. Je m’interrogeais. Il était incontestablement conscient.
Mais peut-être pas conscient de lui-même en tant que soi, comme moi.
J’en déduit que l’âme devait consister en cette conscience de soi. Comme j’enviais le chat. Dieu m’est témoin, personne n’avait plus conscience de soi que moi.
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On pourrait soutenir que la mort est intrinsèquement absurde et que le sourire n’est pas une réponse inappropriée. Absurde dans le sens ridicule, déraisonnable. Quelqu’un est là, et la seconde d’après il n’y est plus.
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La mère « suffisamment bonne » minimise les conséquences de la faim, du mouillé et du froid. Mais elle n’est pas obligée de s’adapter parfaitement aux besoins du bébé. Ainsi, un bébé qui a faim peut-il se consoler momentanément en se rappelant ou en imaginant son expérience d’avoir été nourri.
Mais si pour une raison ou une autre, la mère est préoccupée, le bébé risque de devoir trop compter sur sa propre aptitude à comprendre. […]
« Plus couramment aux stades très précoces lorsque cette caractéristique des soins infantiles reste très marquée, nous observons que le fonctionnement mental devient une chose en soi, qui remplace pratiquement la mère et la rend superflue ». […]
Au lieu de dépendre de la mère, le bébé apprend à dépendre de son propre esprit. C’est un déni de la dépendance, un fantasme d’autosuffisance.
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Je suppose qu’une vie entière passée à dissimuler sa vérité érotique ne peut aboutir qu’au reniement de soi. La honte sexuelle est en elle-même une sorte de mort.
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Accaparer toute son attention était un plaisir rare. Ça tenait du miracle, en fait – comme de convaincre un colibri de se poser sur votre doigt.
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« Absolument tous » les étudiants en psychanalyse qu’[Alice Miller] a supervisés ont la même histoire : un parent souffrant d’insécurité émotionnelle et qui n’en a pas l’air, mais qui dépend d’un comportement spécifique de l’enfant. Et une « étonnante aptitude » de l’enfant à sentir cela et à jouer le rôle assigné. « Ce rôle procurait ainsi de l’ « amour » à l’enfant –c’est-à-dire l’investissement narcissique de ses parents. Il sentait qu’on avait besoin de lui et sa vie se trouvait ainsi légitimée ».
Ce sont les gens qui, en grandissant, auront tendance à analyser les autres.
La perception psychanalytique, semble suggérer Miller, est en soi un symptôme pathologique.
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« Le faux self a pour but principal la quête des conditions qui donneront au vrai self la possibilité de recouvrer son bien ». Mais si ces conditions ne peuvent être trouvées, « le résultat clinique est le suicide. Lorsque le suicide est la seule défense qui subsiste contre la trahison du vrai self, le rôle imparti au faux self est alors d’organiser le suicide ». Winnicott
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Parfois, quand tout allait bien, je crois que mon père aimait vraiment avoir une famille.
De plus, mes frères et moi offrions une main d’œuvre gratuite. il nous considérait comme des extensions de son corps, des bras-robots de précision.

En théorie, ses relations avec ma Mère relevait plutôt de la coopération.
En pratique absolument pas.


p.19
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La critique littéraire restait pour moi une activité suspecte.
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Enfant, j’ai traversé une phase où j’ai renoncé à Mr Beezum [son doudou], où j’ai pris un plaisir presque sadique à l’abandonner sur la pelouse, exposé aux éléments. Durant cette période, le chien des voisins l’a pris dans sa gueule et traîné par la patte. Mais presque cinquante ans plus tard, la blessure me paraît encore fraîche et cuisante.
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Notre maison était une colonie d’artistes. Nous mangions ensemble mais consacrions le reste du temps à nos quêtes personnelles et dans cet isolement, notre créativité prenait un tour compulsif.
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Je m'embarquais dans la vie adulte avec à peine plus d'émoi que si j'étais allée chez le dentiste.
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J’ai sûrement couru plus loin ce jour-là que je ne l’avais cru possible.
Mais j’ai surmonté bien plus que ma limite physique.
Les barrières de mon propre moi ont paru se dissoudre tandis que je me fondais dans l’air humide du soir.
L’avais-je trouvé? Le secret de la force surhumaine?!
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On pourrait penser qu'une enfance passée dans une proximité aussi banale des choses de la mort serait une bonne préparation. Que lorsque quelqu'un de votre entourage mourait, vous pourriez sauter une ou deux phases du processus de deuil- "déni" et "colère" par exemple... et reprendre d'autant plus vite une vie normale. En fait, ces années passées à rendre visite aux fossoyeurs, à plaisanter avec les vendeurs de tombeaux et à taquiner mes frères avec les capsules de sels ont rendu la mort de mon père encore plus incompréhensible. Qui embaume le croque-mort quand il meurt? C'était comme le paradoxe de Russell... la célèbre énigme du barbier rasé de près dont la pancarte proclame "Je rase tous les hommes, et uniquement ceux-là, qui ne rasent pas eux-mêmes." Le barbier, également incapable de se raser lui-même et de ne pas se raser, ne peut exister. Et pourtant, le voilà.
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Votre crise d’angoisse dans l’église ressemble à une formation de compromis. […] Votre inconscient veut exprimer la douleur que vous ressentez de votre propre innocence perdue. Mais votre ego veut la réprimer. Le compromis est donc l’angoisse.
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