Un jour, je mourrais moi aussi. Mais j’étais moins claire sur l’idée de posséder une âme qui continuerait plus ou moins à vivre. Comment cela marchait-il exactement?
Où était cette âme? Flottant dans mon cerveau comme la bulle d’un niveau de charpentier?
Étalée uniformément sur chaque cellule de mon corps?
On m’avait dit à l’école que notre chat n’en avait pas. Je m’interrogeais. Il était incontestablement conscient.
Mais peut-être pas conscient de lui-même en tant que soi, comme moi.
J’en déduit que l’âme devait consister en cette conscience de soi. Comme j’enviais le chat. Dieu m’est témoin, personne n’avait plus conscience de soi que moi.