"C’est une magnifique journée de juin et pourtant, c’est le jour le plus triste de ma vie. Une blouse d’hôpital recouvre ma nudité et jamais je n’ai ressenti autant de vulnérabilité. Comme si ce simple vêtement de papier retirait notre personnalité, notre statut, notre condition humaine. J’ai le sentiment d’être une petite chose abandonnée entre les mains des savants chirurgiens. [...] La présence de celui que j’aime devrait me rassurer, pourtant elle m’est surtout douloureuse. Quand je reviendrai à ses côtés, je ne serai jamais plus la même."
"Le jour de l’opération, avant l’anesthésie, je me souviens avoir prié de toutes mes forces pour mourir. [...]
Ce jour- là, j’ai perdu le mot « possibilité ».