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4.4/5 (sur 193 notes)

Nationalité : France
Biographie :

J'ai toujours aimé lire. Des poèmes adolescente, me délectant notamment de la plume tourmentée de Charles Baudelaire. Des auteurs classiques ensuite, Flaubert et Zola étant mes préférés, pour leurs études de caractère et leurs descriptions magnifiques.

Des thrillers enfin, avec une mention spéciale, parlant suédois, pour les auteurs de ma patrie de coeur, comme Henning Mankell ou Camilla Grebbe

Je ne conçois ainsi pas l'écriture sans ce corollaire en miroir qu'est la lecture.

Depuis 2018, et ce grâce à vous chers lecteurs, j'ai la chance de m'adonner à ma passion.

J'aime écrire, pour jouer avec les mots mais aussi pour vous raconter des histoires que j'espère prenantes, et que je découvre au fur et à mesure des lignes qui se noircissent. Je me surprends parfois moi-même au détour d'une phrase, découvrant mon récit en même temps que je le créé. J'aime ce processus à double sens,.

Donner vie aux personnages, les voir évoluer, grandir, mourir parfois, faire des recherches sur des lieux, des sujets, des idées, font du métier d'écrivain un vaste terrain de jeu intellectuel.

Mathématicienne de formation, puis informaticienne et ingénieur en télédétection spatiale au CNRS, j'ai pourtant plus manipulé les formules abstraites que les mots durant mes études.

J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire mes livres que j'en ai à les écrire. Car la finalité est bien là : vous offrir un beau moment de lecture !
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Bibliographie de Agneta Gerson   (7)Voir plus

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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Et un soir, Joanne avait aperçu une enveloppe avec à l'intérieur deux billets pour l'Islande. Cette terre isolée et aride l'avait toujours faite rêver. Quasiment sans arbres, avec des geysers et des cratères encore en activité, des glaciers et des étendues désertes, cétait l'endroit parfait pour repartir d'un bon pied. Elle en avait besoin, il fallait quelle se prouve que la vie n'était pas qu'une succession dépreuves, qu'il y avait encore des plaisirs auxquels elle pouvait accéder, que son couple n' était pas juste un pont entre deux rives abimées.
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Ce n’est pas une libellule comme les autres, c’est un bijou. Une petite merveille de la nature qu’on ne trouve quasiment plus. Si j’arrive à la photographier, c’est la gloire assurée pour mon article. Je serai reconnu dans la communauté des entomologistes
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Une dizaine de personnes étaient assisses autour d’une table où plusieurs ordinateurs dernier cri affichaient des lignes de commande. Torpig venait d’arriver et il fronça le nez en sentant l’odeur de moisi.
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Abisko, Suède, juin 1819

Empêtrée dans sa robe, la femme tomba dans la boue. Elle jura et se releva rapidement, essuyant son visage avec son bras. Tournant la tête, elle perçut la rumeur de ses poursuivants qui se rapprochaient et regarda ses jambes couvertes de sang. Ce-lui-ci maculait sa longue robe blanche. Elle avait réussi à leur échapper, mais elle se sentait maintenant piégée, fatiguée. Elle déchira violemment le bas de son vêtement et le lança de toutes ses forces en contrebas du chemin, puis partit en sens inverse. Elle espérait brouiller les pistes, mais elle savait que ce ne se-rait pas aussi simple. Les hommes qui l’avaient prise en chasse avaient des chiens avec eux. Essayant de ne pas penser, elle continua à courir avec l’énergie du désespoir. Après une semaine de captivité dans l’ancienne carrière de pierre, où elle n’avait eu pour nourriture qu’un peu de pain et d’eau, censés la purifier en vue du sacrifice, elle avait perdu bon nombre de ses forces. Mais sa volonté était toujours intacte. Elle s’en sortirait et les dénoncerait dans le village. Ils étaient nombreux et in-fluents, mais elle n’était pas la première femme à disparaître dans la région. Dans les veillées, on parlait d’un être malfaisant, mi homme mi bête, qui enlevait et dévorait les jeunes imprudentes, rentrées trop tard chez elles après la traite des brebis ou ayant profité des derniers rayons du soleil pour se promener. On ne les retrouvait jamais. Mais elle savait maintenant. Elle les avait entendus. Elle savait que c’était son don qu’ils convoitaient.
Elle venait d’arriver au pied du grand arbre mort qui se dressait devant la vieille église en pierre. Elle entendait les bourrasques du vent qui faisaient chanter les feuilles des gigantesques bouleaux. Les anémones hépatiques, ces fleurs aux jolis pétales bleutés, avaient commencé à recouvrir les champs. À un autre moment, elle aurait trouvé cela agréable et se serait arrêtée pour se connecter à la nature. Depuis maintenant quelque temps, elle entendait des voix, des sons que personne ne percevait. Cela avait débuté peu après son adolescence et avait rapidement progressé. Sa mère lui avait dit qu’elle était bénie, qu'elle était une héritière de la confrérie des magiciennes. Elle lui avait aussi recommandé de ne pas le dire aux hommes, jaloux du pouvoir de ces femmes. Mais une crise plus forte que les autres lui avait pratiquement fait perdre la raison, alors qu’elle rentrait chez elle un soir. Le pasteur l’avait vue et l’avait recueillie le temps qu’elle se calme. Il lui avait posé des questions et lui avait dit qu’il ne la trahirait pas. Grâce à lui, elle avait réussi à préserver son secret. Elle n’était pas comme les autres et cela lui pesait souvent.
Devant elle, se dressait enfin le portail en fer forgé qui signait son salut. Rassemblant ses dernières forces, elle se jeta dans l’allée jonchée de pierres rondes. La porte de l’église était fermée et elle tambourina aussi fort qu’elle le put, criant à l’aide. Au bout de quelques minutes, la lourde pièce de bois grinça et s’entrouvrit, laissant apparaître le visage familier du pasteur.
— Margeret ? Que faites-vous là ? demanda-t-il avec étonnement.
— Je suis poursuivie, laissez-moi entrer !
— Bien sûr, dit-il en ouvrant la porte rapidement, tout en re-gardant derrière la jeune femme.
Elle pénétra d’un bond dans l'église, passant sous son bras, son esprit en alerte. Quelque chose n’allait pas, mais elle ne comprenait pas encore quoi jusqu’à ce que ses yeux se posent sur le pendentif. Elle se retourna et regarda effarée le pasteur qui avait refermé la porte derrière lui. À son cou, une pièce de bois pendait. Dedans, elle distingua clairement un rond dans lequel une flèche avait été tracée. Le même symbole qu’elle avait vu sur les stèles funéraires de la tombe. Les yeux agrandis par la peur, elle regarda cet homme en qui elle avait toute con-fiance et qui aurait dû représenter la sécurité, sortir de sa robe un couteau à la lame fine et aiguisée. Il la dévisageait avec un mélange indéfinissable de sauvagerie et de compassion, comme celui du chasseur qui s’apprête à tuer l’animal qui lui a tant résisté.

— Je suis désolé Margeret. Cela n’aurait pas dû se passer ainsi. Si vous ne vous étiez pas enfuie, je n’aurais pas eu à faire cela moi-même…
Il avança vers elle, de son pas lourd, le couteau en avant.
— Mais pourquoi ? Pourquoi moi ?
— Vous êtes impure Margeret, vous le savez bien.
— Mais… Ce n’est pas vrai, je vous le jure ! Je suis quelqu’un de bien, je prie tous les jours, vous êtes proche de ma famille, vous me connaissez depuis que je suis enfant !

Le regard du pasteur était calme et déterminé. Elle n’eut pas le temps de se relever qu’il était déjà derrière elle. Elle sentit la pointe froide de la lame appuyer sur sa peau puis entrer entre ses côtes, déchirant sa chair. Sans un bruit, la vie la quitta et son corps s’effondra sur le sol glacé de l’église. Le pasteur Svenson regarda le sang s’écouler lentement sur les carreaux de grès puis prit la jeune femme par les pieds, la traînant sur les tommettes. Sa tête faisait un bruit sourd sur les dalles. Il ne ressentait rien de plus qu’un profond agacement. Ces incapables l’avaient laissée s’échapper. Qui sait ce qu’il se serait passé si elle avait réussi à se réfugier chez quelqu’un d’autre ? Heureusement pour lui, il était la personne la plus influente du village et personne n’irait soupçonner quoi que ce soit le con-cernant. Il connaissait toutes les familles et avait la confiance et le respect des habitants. Avec son sang, il tracerait sur la terre sacrée le symbole qui leur donnerait de nouveau richesse et pouvoir. Ces derniers temps avaient été rudes, entre l’hiver très froid qui avait décimé les bêtes et la sécheresse qui avait réduit à néant les récoltes. La famine menaçait et les paysans se révoltaient contre les nantis et leurs privilèges. Et l'église n’avait pas échappé à leurs revendications. Il fallait faire quelque chose. Il avait alors proposé aux décideurs de la région des sacrifices rituels, pour contrer le mauvais œil qui s’était abattu sur eux. Il les avait convaincus que des sorcières étaient parmi eux, jetant des sorts aux récoltes. Avec une poignée de fidèles des comtés alentours, ils avaient cherché à démasquer ces femmes particulières. Après la première disparition, puis la deuxième, les rumeurs avaient commencé à enfler et à se répandre dans tout le nord du pays. La première femme s'était volatilisée un mois auparavant. Un étranger avait été lynché, puis on avait abattu un loup qui rôdait dans le coin. Perdu dans ses pensées, le pasteur sursauta quand il entendit des bruits de pas rapides dans l’allée. Il regarda autour de lui, mais rien ne permettait de cacher le corps. Il alla s’adosser à la lourde porte en chêne massif, tentant d’identifier les voix. En les reconnaissant, il respira plus facilement et ouvrit la porte. Ils étaient quatre, vêtus d’une sorte de grande bure blanche et verte, portant tous le même médaillon que lui.

— Où est-elle ? demanda l’un d’eux. On a suivi ses traces jusqu’ici.
— Je m’en suis occupé, le sacrifice est presque achevé. Gravez la marque et allez la jeter dans le lac, dit-il en ouvrant plus grand la porte, dévoilant la femme qui gisait au sol.
Sans un mot, deux des hommes vinrent prendre le corps. Le pasteur alla vers le fond de l’église, contourna l’autel et descendit les quelques marches qui menaient à la crypte. Dans la semi-pénombre, il caressa un des piliers et s’agenouilla. Il souleva une dalle, dévoilant un trou qui contenait un vieux livre à la couverture en cuir brun. Il le sortit et l’ouvrit, parcourant les pages avec intérêt. Plusieurs siècles étaient passés depuis que les premiers hommes avaient commencé à écrire sur ce manuscrit. La langue employée au départ était le norrois, parlée par les Vikings. Il tourna les feuilles jusqu’à arriver à la zone où était indiquée l’année 1819. Il se redressa et posa le livre sur un pilier bas, prenant la plume et l’encre qui étaient entreposées avec le parchemin. Avec application, il écrivit en lettres calligraphiées le nom de la femme qu’il venait d’assassiner.
Margeret Johannson. D’un geste sec, il referma le vieux grimoire et caressa la couverture fendue ornée de la flèche. Il avait fait son devoir.

— Par-delà le temps, nous veillons, marmonna-t-il machinalement en replaçant la dalle, scellant les fissures avec de la terre humide.
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Je respirai et me détendis un peu. Ils avaient le sens de l'humour dans le coin. J'allai m'installer dans le canapé.
- Tes parents sont là ?
- Non, ils sont sortis, je les mets en quelque sorte dehors quand je fais une petite soirée. Ah, voilà Caroline, je pense.
Elle alla ouvrir et Caroline vint me faire une bise, ce qui me surprit.
- Resalut Anna, alors, prête pour la peur de ta vie ?
- Comment ça ?
- Le film, Sihème ne t'a pas dit ce qu'on regardait ce soir ?
- Non ?
- L'exorciste ! Un classique du genre, j'espère que tu as le cœur bien accroché...
- Et on n'est que toutes les trois ? demandai-je.
- Oui, répondit Caroline, tu aurais préféré un petit gars pour te tenir la main ? Ethan peut-être ?
- Arrête un peu, je ne le connais pas, pourquoi me dis-tu ça ?
- Parce qu'il est entré en contact avec toi, dit-elle en pointant son index vers le ciel.
- En contact ? C'est un grand mot, il a juste porté quelques cartons devant chez moi.
- Oui, mais venant d'un extraterrestre comme lui, c'est déjà énorme. Ce garçon est une énigme vivante. Six ans qu'il est ici et il m'accorde à peine un semblant d'attention. Pareil pour les autres filles d'ailleurs. Il ne parle qu'aux deux autres de sa bande.
- Tu ne l'as jamais vu avec une copine ? demandai-je curieuse.
- Oh que si ! Et pas qu'une seule... Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Je te le répète, il n'est pas vraiment pour toi.
- Arrête tes salades, Caroline, la coupa Sihème. Ne l'écoute pas Anna, ça la rend juste folle qu'un mec puisse ne pas être attirée par elle.
- Tu l'as déjà vu sortir avec des filles ? demanda Caroline piquée.
- Non, mais avec des garçons non plus...
- Mouais. Moi je dis qu'il est bizarre. Il ne communique avec personne, traîne avec des loosers et s'absente souvent, dit Caroline. Une fois, je l'ai vu dans la rue, il parlait tout seul !
- Il est absent ? demandai-je.
- Oui, assez souvent, parfois pendant une ou deux semaines. Et quand il revient, il a des fois une plus sale tête qu'avant de partir ! Il y a un truc qui n'est pas clair chez lui.
Cela m'intriguait, mais je décidai de ne pas en demander davantage. Tout allait assez vite et j'avais toujours eu besoin de temps pour appréhender de nouvelles relations. Je changeai rapidement de sujet.
- L'exorciste ? C'est une sorte de bizutage ou quoi ? Vous voulez tester ma résistance ? Vous ne serez pas déçues, dis-je en m'amusant par avance.
Je n'avais jamais eu peur devant ce genre de films et j'étais la spécialiste des cris impromptus au bon moment pour faire sursauter tout le monde !
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Il était dix-huit heures quand elle prit enfin son téléphone, le numéro de l’agent Baker à la main. Elle avait choisi cette heure qu’elle pensait être la moins dérangeante pour lui. Chose rare chez la gent masculine, il l’intimidait, tant par son mental que par sa compétence. Elle l’avait vu mener d’une main de maître l’opération chilienne et avait admiré son courage et sa détermination. Alors que d’autres se laissaient envahir par le stress et commençaient à devenir défaitistes, il n’avait jamais baissé les bras et avait su motiver ses hommes. Elle se tenait debout devant la fenêtre, se balançant légèrement de gauche à droite pour se donner du courage.
— Simon Baker, dit une voix qu’elle ne reconnut pas tout de suite. Il semblait enroué.
— Agent Baker, bonjour, c’est Charleen.
— Oui ?
Elle se trouva bête et eut du mal à continuer la conversation. Elle avait tendance à oublier que pour lui, le projet ARTHEMIS n’avait sûrement été qu’une routine.
— Charleen Brown, de la NASA.
— Je me souviens bien de vous. Vous allez bien ?
Son ton était courtois, mais neutre. Elle avait la désagréable impression qu’il ne prêtait que peu d’attention à elle et trouvait son intonation étrange sans qu’elle puisse dire ce qui la gênait.
— Oui, tout à fait, merci. Mais j’aimerais rentrer chez moi, je voulais savoir ce que vous en pensiez puisque c’est vous qui m’avez fortement suggéré de partir quelque temps, et que vous m’avez envoyé un mail hier pour me dire que la situation était moins tendue.
Un silence se fit de l’autre côté de la ligne.
— D’où m’appelez-vous ?
— Heu, de chez moi, enfin je veux dire chez Cédric Dubois, pourquoi ?
Elle entendit des bruits de voix feutrés à l’autre bout du fil.
— Agent Baker ? demanda-t-elle stressée.
— Oui. Êtes-vous toujours chez votre compagnon à Stockholm ?
— Non, je suis à Pékin… Bien sûr que je suis toujours là, cela fait à peine dix secondes que vous m’avez demandé où j’étais !
— Sortez de l’appartement immédiatement et entrez dans le café Blommor au coin de la première rue, dit-il d’un ton qui n’appelait aucune objection. Et faites venir Cédric avec vous. Je vous recontacterai ensuite.
— Pourquoi, qu’est-ce qu’il se passe encore ? Agent Baker ?
— Sortez, c’est un ordre !
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- On ne peut avoir confiance en personne, répondit Simon machinalement.
- Belle philosophie. Je comprends pourquoi vous avez toujours l'air si expansif.
- Je vois que votre cerveau fonctionne toujours, répondit Simon du tac-au-tac. Avez-vous vu un médecin ?
- Non.
- Il va falloir commencer par ça, reprit Simon avec ce calme et cette froideur qui le caractérisaient si bien. Il ne laissait aucune émotion prendre le dessus et agissait comme lorsqu'il avait commencé dans l'armée en tant que pilote de chasse. Il avait appris à suivre des procédures en cas de problème en vol, sans laisser le temps au cerveau de partir sur des conjectures angoissantes.
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Elle n'aimait pas les sautes d'humeur de Tom. Il pouvait être si charmant et attentionné parfois et si autoritaire d'autres fois! C'était souvent le soir, quand il descendait dîner que son humeur était maussade. Elle savait que l'orage allait passer, mais aussi qu'il reviendrait. Elle avait tellement envie de l'aider, mais elle n'était qu'une dame de compagnie comme il disait. Elle espérait tellement plus depuis toutes ces années... Mais rien ne se passait, Tom ne voyait rien de toutes les attentions qu'elle avait à son égard, de toute la compréhension dont elle faisait preuve. Elle restait une bonne, un point c'est tout...
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Sarah lui sourit tendrement en hochant la tête. Elle savait par expérience que la grande majorité des patients qui lui proposaient cela ne la recontactaient jamais. Une fois sortis, ils avaient surtout hâte de ne plus jamais entendre parler de ce lieu et de pourquoi ils étaient venus là. Elle était consciente que c’était un moment important dans leur processus de guérison, même si cela lui faisait toujours un pincement au cœur quand des patients avec lesquels elle avait noué une relation particulière partaient. Elle avait tout de suite pris Julia sous son aile, connaissant son histoire et sa sensibilité. Elle avait écouté entre deux portes une conversation qu’elle n’aurait pas dû entendre, et avait donc été mise dans le secret. Elle savait que Julia était sous protection de la NSA, mais Sarah n’était pas au courant de tout de ce qu’il lui était arrivé. Julia n’avait jamais voulu lui en parler en tout cas. Mais durant ses nuits de garde, elle l’avait souvent prise dans ses bras, alors qu’elle se réveillait en hurlant et en griffant comme un animal sauvage en cage. Elle l’avait vue lutter pour reprendre pied dans la réalité, les pupilles dilatées, les poils hérissés. Jamais elle n’avait eu peur d’elle, habituée qu’elle était aux crises des patients qui venaient ici. Tous avaient vécu des traumatismes importants, tous étaient brisés de l’intérieur.
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Une grande fatigue s'abattit tout à coup sur elle. Elle se sentait seule, terriblement seule. Elle avait l'impression d'un danger imminent, d'une catastrophe qui lui tournait autour d'un pas félin sans qu'elle puisse vraiment l'appréhender. Elle fit une rapide prière pour [...]. Elle avait gardé cette habitude de son enfance, et même si elle n'était pas croyante, elle se raccrochait souvent à ça lorsque des situations la dépassaient ou quand elle sentait qu'elle perdait le contrôle des évènements.
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