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[Première rencontre avec Mme de Hanska]

"Ne sera-t-elle pas déçue, quand, soudain, au lieu du poète éthéré, mince et pâle, aux regards de flamme et de mélancolie tout ensemble, un gros monsieur aux joues écarlates va s'avancer vers elle, plus semblable à un marchand de vin de Touraine ou à un petit rentier bien nourri qu'au poète des incomprises "
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Sylvia se rendit compte qu'elle aimait plus être dominante que dominée. Cette prise de conscience l'emplissait d'une excitation nouvelle et dévorante car dans la vie courante, elle n'était pas du tout autoritaire.
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Nous débarquâmes à Maputo la nuit même, comme prévu. Maputo, le diamant puant du Mozambique, la ville ivre où je voudrais mourir, assis à la terrasse d'un café crasseux d'où l'on voit la mer.
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Je venais d’un territoire de violence et de laideur et n’était stupéfait par cette soudaine beauté.
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Une mécanique de justice mise en branle par une femme qui s'était assise dans un bus à une place qu'elle n'avait pas le droit d'occuper, par un homme qui avait commandé un pain de seigle à un comptoir interdit. Ou par une lettre contenant des preuves.

Il nous faut croire dans notre âme que nous sommes quelqu'un, que nous ne sommes pas rien, que nous ne valons pas rien, et il nous faut arpenter chaque jour les avenues de la vie avec dignité. et avec cette conscience d'être quelqu'un. S'il n'avait pas cela, que lui restait-il? La prochaine fois, il ne flancherait pas.
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Il fallait que croisse la démence pour que nous sortions de nous-mêmes.
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« Pourrais-je vraiment apporter ma nuance de gris dans ce monde ni blanc ni noir ? »
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Sous le soleil violet de l'aube, les arbres vibrent tel un diapason frappé. Elle ressent sur sa peau l'ondoiement de l'air et à travers chaque atome de son corps, la foi irréfutable d'être à sa place. Elle abaisse ses paupières pour écouter religieusement le chant du monde qui s'éveille. Achever sa vie au commencement d'une journée est une promesse de renaissance. Elle sourit, ouvre les yeux et avance d'un pas vers l'inconnu, vers la joie et l'enfance retrouvées.
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des chiens qui aboient



y a des chiens qui mordent ma sœur

des chiens qui aboient méchamment

ce sont les gens qui les rendent comme ça

mais ce sont les chiens qui mordent quand même

ce n’est pas pour ça qu’on va pas partir

ni les chiens ni la nuit

ni les chiens de la nuit

n’empêcheront jamais une fraternité

la solennité d’un aller-retour nocturne

ni la peur

en fait c’est surtout la peur qui nous mord

les menaces les cris les interdictions

les histoires des souffrances des parents

et des grands-parents

au-delà il ne reste plus que la légende

tous ceux qu’on n’a pas connus garderont cette aura légendaire

irrémédiable ma soeur

après neuf heures ici on coupe l’électricité

pour faire des économies

et pour permettre aux chiens d’aboyer de partout

mais il nous reste la neige la lune les étoiles

et la peur ma sœur



(p. 24)
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C'est un homme qui ne voulait pas rester en place, il voulait aller voir ailleurs comment vivent les autres. Il est parti en se disant “je lâche tout, je traverse le monde s'il le faut”.
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Tout comme La Joconde incarne l'idéal féminin de la Renaissance italienne, Le Baiser de Klimt résume la féminité vue par la Vienne "fin de siècle". Le Baiser met le couple en valeur, mais, surtout, il tente d'exprimer l'unité fondamentale qui s'accomplit dans un lien charnel.

Cette oeuvre résume les penchants de Klimt pour la somptuosité du décor, qui tient de l'art byzantin associé à une abondance graphique, à des rythmes géométriques, ainsi qu'à l'utilisation d'une sorte d'arabesque "Art nouveau" qui enveloppe le couple.
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Oui mais… À la fin de cette nuit, où chaque flocon vaut une seconde, qui sait si le jour qui vient ne sera pas le dernier du monde ?
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Toute la partie de la « côte » connue sous le nom d'îles des Pirates se modifiait continuellement. Certains prétendaient que la multitude de rivières et de cours d'eau qui alimentaient la Passe Intérieure autour des îles des Pirates ne formait en réalité qu'un unique grand fleuve, qui changeait éternellement de lit. Peu importait à Brashen la provenance des eaux fumantes se déversant dans le chenal. Le fait était que, si l'eau chaude adoucissait le climat des îles des Pirates, elle empuantissait, elle encrassait la carène des bateaux à une allure prodigieuse, amollissait les cordages et les filins, créait de grosses volutes de brume à toutes les saisons.



Les autres navires ne s'attardaient pas volontiers par ici. L'air était humide et l'eau « douce » dont ils faisaient provision verdissait en une nuit. Si la Veille du Printemps mouillait près du rivage, des essaims d'insectes s'abattaient sur l'équipage et le dévoraient. D'étranges lueurs dansaient souvent sur ces eaux et l'on ne pouvait se fier aux bruits. Les îles et les chenaux changeaient et disparaissaient tandis que les rivières vagabondes déversaient leur vase et leur sable ; une tempête, une pluie diluvienne ou une marée balayaient en une nuit toutes les alluvions déposées durant un mois.
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L’inscription sur une pierre tombale constitue le résumé le plus lapidaire de l’existence de quelqu’un. Puissant ou misérable, lors du jour dernier, l’unique différence n’est plus qu’arithmétique : la durée du passage.
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Cette méthode est constituée d'exercices simples qui visent à mobiliser les différentes parties du corps pour remettre en activité la mémoire qui circule dans nos muscles. Chaque mouvement crée un espace de vie. Ainsi le mouvement fortifie le corps et aide l'esprit en même temps.
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Nous sommes le peuple des Rivages Maudits. Nous sommes les descendants de ceux qui ont été assez braves pour venir jusqu'ici. Ils ont fait des sacrifices et nous avons hérité leurs fardeaux. Je n'en garde aucune rancœur. Mais je ne partagerai pas mon droit de naissance avec ceux qui ne s'engageront pas. Je ne céderai pas ma place à des gens qui ne reconnaissent pas ce que cela nous coûte.
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Quoi qu'ils fussent en train de faire, et quelle qu'en fût l'importance, il fallait tout planter là pour aller prendre le thé, comme ces chats qui s'arrêtent pile au plus fort d'une galopade en apparence pleine de détermination, pour se lécher le derrière. Prendre le thé s'étendait sur une heure : il ne s'agissait probablement que de tuer le temps.



Page 57.
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Une guerrière. Il avait sans doute raison, mais j'étais encore autre chose aussi.

Une martyre.

Car si l'Originel de la Mort revenait me chercher, que j'attend ou pas mon objectif, l'issue pour moi serait inchangée.

Je n'y survivrais pas.
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Avoir le cul comme un apanau:l'apanau est l'un des noms employé en Provence pour désigner une ancienne mesure :le double décalitre
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"Mais s'il veut fumer, ce vieux château, laissez-le fumer ! Est-ce-que votre savant Hermod ne fume pas toute la journée, lui ? (...) Les revenants ont fait du feu, là-bas ? Et pourquoi pas, s'ils sont enrhumés du cerveau ? Il paraît qu'il gèle au mois de mai dans les chambres du donjon... A moins qu'on ne s'y occupe à cuire du pain pour l'autre monde ! ... Eh, il faut bien se nourrir, là-haut, s'il est vrai qu'on ressuscite ! ...Ce sont peut-être les boulangers du ciel, qui sont venus faire une fournée." - Docteur Patak -
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