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4,18

sur 2086 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et Christophe chantait :
« Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus »


Mais ce sera sans moi, qu'Éric Emmanuel Schmitt continuera « La traversée du temps. »


Déjà j'étais resté sur ma faim, avec son dernier livre, un peu ampoulé « Journal d'un amour perdu ». J'avais trouvé son style trop théâtral et j'étais resté à l'écart de la propre histoire de l'auteur, qui m'avait même parfois exaspéré.
Je partais donc avec un handicap.


Son nouveau roman, qui va se composer en plusieurs tomes, me parait bien ambitieux, pour avoir lu le premier tome, que j'ai trouvé fade et sans émotion.
Moi qui pensais lire une belle et flamboyante saga, comme celles écrites par une Leïla Slimani ou une Viktor Lazlo, avec un vrai fond historique, je suis donc bien déçu !

Bien sûr, il est indéniable qu'Éric Emmanuel Schmitt est un immense auteur, qui excelle par son style, par sa sensibilité et sa poésie, à raconter des belles histoires. Il y a même dans ce livre, de belles réflexions philosophiques.
Mais là je me suis complètement perdu dans le paradis de l'auteur.


Parce que je ne me suis jamais senti dans le contexte d'une époque de la préhistoire. le récit contient trop peu de description pour m'y amener. Et puis il y a surtout cet énorme anachronisme dérangeant, les préoccupations et les questions existentielles des personnages de la préhistoire m'ayant semblées vraiment trop poches de notre époque actuelle.
Invraisemblable où l'auteur ira prêter des sentiments de féministe d'avant-garde à la jolie Noura, aux yeux émeraude, qui ressemble plus à une poupée Barbie, qu'à une femme de Cro-Magnon.


Nous sommes au néolithique et voilà ce qu'écrit l'auteur :
- « Lavé, parfumé, coiffé, vêtu de frais, je descendis et me présentai chez elle en cognant au montant.
Noura, superbe, laiteuse de peau, sombre de cheveux, habillée d'une robe vaporeuse à la limite de la transparence (..) »

Je n'y crois plus, je nage en plein Heroic Fantasy !...


C'est confus, presque risible et tout ce méli-mélo fait perdre toute crédibilité historique au roman. Nous sommes donc très loin d'un Yuval Noah Harari avec « Sapiens Une brève histoire de l'humanité. »
De plus, l'histoire de Noam m'a parue semée d'invraisemblances et un bien mièvre. Nous sommes donc aussi loin d'Alexandre Dumas. Deux personnalités citées en référence dans la quatrième couverture, un peu trop élogieuse, à mon avis.


Je n'ai pas pu m'attacher à aucun des personnages qui ne sont décrits que superficiellement.
Une histoire trop anecdotique avec de drôles de gens. Comme ce chef de village, vaniteux, méchant, traitre, envieux et homme déloyal envers toute sa famille. Et qu'aurait dû avoir un minimum d'instinct de protection envers sa femme et ses enfants, à cette époque aussi reculée, aussi « primaire. »
On y rencontre aussi un oncle surgit de nulle part, l'homme qui tombe à pic, qui en exemple, après s'être préalablement parfumé, amènera son neveu au bordel de 25000 ans avant J.C, chez une chasseresse, genre amazone et maquerelle de surcroît.
Une histoire à dormir debout !
Etrange mariage aussi où les femmes exécutent des « youyous » et où les invités font des agapes et dansent sur de la musique. Peut-être sur celle de « La danse des Vegavis iaai », ancêtres des canards.


Même Noam qui est au centre de cette histoire, n'a aucune profondeur. Je l'ai ressenti trop crédule, trop docile, trop manipulé par toutes les femmes de sa tribu.
Un Noam sans grand caractère…Je pars, je reviens, je m'exile à nouveau, je reviens au village… Tout ceci donne le tournis et une inconsistance à l'histoire.
Un Noam qui me fut immature et antipathique par ses attitudes détachées et très égoïstes face à certains évènements. Un Noam aussi beau menteur parfois.


Un Noam qui va devenir un Noé.
Éric Emmanuel Schmitt nous réécrit donc sa propre version du vieux mythe du Déluge et de l'Arche.
Nous sommes passés sans transition, du monde romanesque de l'homme préhistorique et de sa théorie de l'Evolutionnisme, au monde biblique, celui de la théorie du Créationnisme.

C'est à ce moment que j'ai eu la sensation, que même le roman prenait l'eau…


Longs soupirs…


J'ai donc refermé le livre, j'étais encore sur la terre ferme.
J'ai vu au loin ces maisons de bois qui flottaient sur les eaux, emportant tous ces personnages bizarres vers d'autres aventures.
Et là-haut, dans les gros nuages gris remplis de pluie et du chagrin des hommes, Éric Morena chantait :
-« Oh mon bateau.. !
Qui vogue sur les flots… !
Oh oh oh !»

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Eric-Emmanuel Schmitt se lance avec La traversée des temps dans un immense projet : huit tomes reprenant l'histoire de l'humanité depuis ses origines. Beaucoup d'ambition…

Ce premier roman introduit un être qui a vécu les temps originels, et le déluge, et a survécu jusqu'à connaître notre époque : Noam. Un Noam qui va d'abord connaître une vie d'enfant puis d'homme, admirant son père, puis en découvrant les travers ; ayant une vision naïve du monde, puis étant confronté aux trahisons et aux secrets de la vie et des hommes. D'abord obéissant et respectueux des anciens, puis s'apercevant que nulle raison ne peut justifier l'inégalité. Sa vie dans les temps immémoriaux au bord d'un lac dont les hommes se méfient va le conduire à endosser plusieurs vies auprès des siens : amoureux déçu, père malgré tout, puis chef après la mort de son père.

Au travers de ce récit, Schmitt rappelle que nos fonctionnements n'ont pas évolué depuis des millénaires, l'homme agit au nom des siens, au nom d'un ou des Dieux, tente de faire le bien autour de lui – et échoue bien souvent. le récit est bavard ; son Noam multiplie les comparaisons temporelles. Les destinées des personnages sont prévisibles ; les rebondissements se succèdent. Après un début des plus longuets, la vie de Noam dans son village, les obstacles familiaux qu'il doit surmonter, font remonter l'intérêt. Avec le déluge néanmoins le discours se fait plus mystique et excessif.

La lecture au long cours de ce pavé de de prés de six cent pages est par moments pesante. L'originalité du projet, certains passages assez réussis, auraient pu laisser espérer mieux de ce premier épisode...
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Je suis très mitigée sur cette lecture. Je m'attendais à une immersion plus historique et documentée. Ce point m'a du coup réellement déçue.

Par contre, l'écriture d'Éric Emmanuel Schmitt est indéniablement sublime. Il a vraiment le don de décrire l'espace où ses personnages vivent et évoluent.

La psychologie de son personnage principal (Noam) est vraiment décortiquée. Ses introspections, ses questions, ses doutes, tout y est décrit avec une philosophie tellement appréciable et éblouissante.

Les autres personnages ne sont pas en reste, puisque Noam analyse toutes les personnes qui l'entourent.

On se rend compte que petit à petit, ses hommes du Néolithique transforme leur monde et développent une nouvelle modernité, au fil des drames et des pages.

Nous suivons l'évolution et le développement d'un paradis qui, doucement et irrémédiablement, évolue vers notre monde moderne.

J'ai plus qu'adoré la philosophie transmise à travers cette lecture. J'ai d'ailleurs noté nombres de passages vraiment sublime.


Il subsiste énormément de questions, ce qui nous donne envie de suivre l'immortalité de Noam dans le tome 2.

Si je laisse de côté mon manque de faits historiques, je dois admettre que j'ai trouvé ce roman prenant, et sans conteste original. J'ai beaucoup affectionné la plume de l'auteur. L'intrigue est prometteuse, et je pense lire le tome 2 prochainement. Les questions qui restent à la fin du tome 1 méritent réponses !
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On m'a offert les deux premiers tomes de cette saga de Eric-Emmanuel Schmitt annoncée avec 8 tomes. Pas certaine sinon que je l'aurais mise dans ma PAL de moi-même.
Il a fallu une pioche dans ma PAL pour sortir ce premier opus.

Et elle débute de manière étrange cette saga avec Noam, un homme qui sort d'une caverne et qui semble chercher ce qui a changé dans ce qu'il voit autour de lui. Les gens qui marchent et qui semblent vivre avec une petite boite plate qu'ils placent à leur oreille ou devant eux.

Je me suis demandée s'il utilisait une machine à voyager dans le temps et comme j'ai vu, très récemment, Retour vers le futur, j'étais dans cette configuration là.
Bon, finalement, rien à voir.

Eric-Emmanuel Schmitt, nous ramène, au détour de souvenirs de Noam, bien plus loin en arrière, 8000 ans en arrière pour être exacte.
Noam est fils du chef de la tribu et l'auteur va nous décrire le quotidien de ces premiers hommes, sa rencontre avec Noura, Tibor, Barak, les chasseresses.
L'auteur revient parfois au présent mais on est essentiellement dans le passé.
J'ai passé les trois premiers quart avant de trouver le temps un peu long.


L'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt est plaisante mais l'histoire ne m'a pas convaincue.
Je garde bien évidemment le second tome de côté mais je ne m'y plongerai pas avant un bout de temps. Pas 8000 ans tout de même car je n'ai pas autant d'années à vivre que Noam...enfin peut-être !
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n roman qui m'a déçue malgré une belle narration et un auteur que j'aime beaucoup

J'avais sans doute trop d'attentes, au vu des critiques élogieuses .

Pourtant, je croyais avoir en main un roman historique essentiellement. Mais, non ! le héros qui est aussi le narrateur et qui écrit son histoire, est un immortel qui ne vieillit pas. Il raconte ses débuts, sa vie au bord d'un lac dans sa tribu dans la région de la mer Noire. Mais plus que l'aspect historique, c'est le côté fantastique qui ressort. Ce n'est pas ce récit que j'attendais et je pense que du coup, je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur le début du roman fleuve de cet écrivain de talent.


Ceci dit, en dehors de cet aspect, c'est une lecture agréable, c'est du Eric Emmanuel Schmitt ... tout en qualité, tout en écriture... Une véritable performance qui saura parfaitement convaincre ...
Malheureusement, moi, je n'aurai pas été au bout du récit mais d'autres le feront à ma place ....
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J'ai lu quelques récits de la part de l'auteur et j'ai plutôt aimé ceux-ci, cependant il s'agissait de court roman

Etant de nature curieuse j'ai remarqué ces récits présentés un peu comme une épopée historique de la part de l'auteur et le premier tome ici commence donc à la Préhistoire L'auteur a consacré plusieurs dizaine d'années afin d'écrire ces multiples tomes consacrés à différentes périodes historiques

Cependant je ne sais pas si c'est parce que la période historique choisi ici ne m'intéresse pas plus que ça mais j'ai eu du mal à rentré dans ce récit, point un peu plus inquiétant à mes yeux également je suis restée très extérieur au récit ce qui est for dommageable car je n'avais pas grand enthousiasme à suivre du coup Noam durant ses péripéties

Si les plus de pages se lisent rapidement grâce à l'écriture fluide et intéressante à lire de l'auteur, j'aurai aimé être plus transportée dans cette histoire, cependant j'avoue également qu'il y est difficile de placer beaucoup de rebondissements dans un récit se déroulant à ces périodes de l'histoire

J'espère que les tomes suivants feront plus mouche à mes yeux, car je compte bien au moins lire le second tome de cette saga
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Je voulais adorer l'ouvrage , le thème était porteur, un homme immortel qui traverse L Histoire avec un grand H, je rêvais d'un "Sapiens" bis repetita qui me passionnerait en me faisant découvrir des facettes de notre passé originales et surprenantes comme Harari le fit si bien...je fus malheureusement déçu.

J'ai trouvé l'histoire plutôt mièvre et dégoulinante de bien-pensance, conformiste en somme. Certes, l'écriture de Schmitt demeure magnifique , que de jolies métaphores, que d'images qui dansent joliment sous la plume de l'auteur mais l'histoire m'a fait plutôt bailler avec des invraisemblances abracadabrantesques. J'aurai aimé aussi davantage voir l'historien émerger car les dialogues semblent tellement d'actualité ( on verrait presque Noam un smartphone à la main ) qu'on a du mal à remonter le temps 20.000 ans en arrière et qu'on apprend peu de choses sur la vie de nos ancêtres.

C'est donc inégal, certains passages , certains dialogues sont pertinents et talentueux mais l'impression d'ensemble m'a déçu et j'attendais nettement mieux de cet auteur que j'affectionne particulièrement. Je ne pense pas lire le second tome.
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Et voilà qu'Eric-Emmanuel Schmitt nous fait le coup de l'Histoire de l'humanité, version gros pavés en 8 volumes dont le premier, Paradis Perdus, fraîchement sorti des presses Albin Michel, nous renvoie à l'aube de l'humanité. C'est osé, ambitieux et tellement couillu qu'il a bien fallu que je fourre mon nez dans cette odyssée gigantesque !

Alors, lecteur, tu crois t'ennuyer grave aux côtés de Cro-Magnon et ses desiderata de sauvage ? Tatata, lecteur, c'est mal connaître et la plume aérienne d'EES, et ses talents de conteur. Car les préoccupations de Cro-Magnon, contrairement à ce que te susurrent tes connaissances approximatives d'Erectus, ne sont pas si éloignées des tiennes, crois-moi !

Alors viens-t'en, sors un peu de ta caverne, retire-toi les os du nez et laisse-toi submerger par la vague qui prend Noam et les siens, laisse-toi happer par la Grande Histoire, celle qui contient toutes les petites, ce périple fascinant va te remettre un peu d'équerre.

Un brin d'animisme, un souffle philosophal, une jolie histoire d'amour contrarié et le tour est joué… tu crois pas si bien dire, lecteur, EES t'embarque au plus profond de la construction humaine, là où l'homme n'était pas vraiment un loup pour l'homme, là où la nature sauvage le parait de mille croyances, là où tout a commencé et là où tout a un peu fini aussi.

Et s'il te reste un peu de temps, tu te podcast les 4 épisodes la série LSD de la semaine « Depuis Lucy », qui forme un formidable écho scientifique à ce roman, ça te fera pousser le cerveau, ça fait pas d'mal ;-)
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Comme toujours avec EE Schmitt, c'est un récit fluide qui nous est offert, à travers lequel s'exprime Noam qui, frappé d'immortalité, traverse les temps sans être altéré.
On se retrouve ainsi au néolithique, sur les bords d'un lac où des hommes ont édifié un village prospère.
Après moult péripéties, Noam, alias Noé, nous fait vivre l'épisode biblique du Déluge, lequel nous est raconté avec simplicité et réalisme.
En transposant la préhistoire et L Histoire biblique dans un roman, l'auteur nous rend ces épisodes et ces légendes plus proches, même si cela peut désarçonner le lecteur de prime abord.
Bien que ce livre soit agréable à lire, je n'ai pas retrouvé l'étincelle qui fait des oeuvres d'Eric Emmanuel Schmitt des romans exceptionnels.
Entre longueurs et aspect un peu artificiel d'un récit où un homme du néolithique s'exprime comme au XXIème Siècle, je n'ai pas embarqué dans ce roman comme je l'ai fait avec les précédents.
Pour autant, les rebondissements qui surviennent, notamment dans les ultimes chapitres, préparent le terrain pour la suite.
Je m'avoue légèrement déçu, et c'est la première fois avec cet auteur.
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Eric Emmanuel Schmitt est un formidable raconteur d'histoires avec un style élaboré très agréable à lire et ce premier tome d'une saga ambitieuse à venir n'échappe pas à la règle. Cela se passe au néolithique, les chasseurs cueilleurs se sédentarisent, se regroupent en communautés villageoises et commencent à développer l'agriculture mais, hormis les notes de fin de chapitres qui énumèrent quelques références historiques contextuelles basiques, la trame romanesque n'a que peu de liens avec la période où elle est censée se dérouler. La rencontre entre Alexandre Dumas et Yuval Noah Harari n'a pas lieu, souhaitons qu'elle ne soit que différée et se produise dans les tomes suivants !
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