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EAN : 9782369149033
336 pages
Libretto (16/05/2024)
4.07/5   14 notes
Résumé :
Rédigé sur commande par un auteur anonyme au mitan du XIVe siècle et à l'occasion d'une promesse de mariage, ce roman chevaleresque destiné à une princesse est un témoin ambitieux de la littérature de la fin du Moyen Âge.
Il est traduit du français moyen par Nathalie Koble.

C'est l'histoire d'un amour. Mariée, la Belle Dame est partout suivie par la Licorne, animal magique gardien de son honneur. Mais voilà qu’elle s'éprend d’un Beau Chevalier.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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L'histoire de la Dame à la Licorne est nettement moins connue que celle de Tristan et Iseult, alors même qu'elle a également été écrite au Moyen-Âge. Je n'en connaissais que les tapisseries, exposées au musée de Cluny de Paris. « le Rommans de la Dame a la Licorne et du Biau Chevalier » a été copié en 1349 pour être offert en cadeau de mariage à Blanche de Navarre. Nathalie Koble l'a traduit du moyen français pour nous en offrir une version dans un français plus moderne, sans doute plus compréhensible également, et de ce fait nettement plus buvable et moins barbante (enfin je suppose). « La Dame à la Licorne et le Beau Chevalier » vient ainsi combler les lacunes quant à mes connaissances sur ce conte médiéval.

Pour avoir relu récemment Tristan et Iseult, encore frais dans ma tête, j'ai pu me rendre compte que les deux oeuvres avaient énormément de points communs. Il ne fait aucun doute que l'une a été fortement inspirée par l'autre. Les thèmes sont les mêmes : amants maudits, amour interdit/impossible entre un preux chevalier et une princesse, avec une touche de fantastique, des actes héroïques, des tournois, des combats, des batailles, des quêtes. La seule grosse différence se situe à la fin : tragique pour l'une, heureuse pour la seconde.

Les amants, ici, ce sont, comme le titre l'indique, la Blanche Dame à la Licorne et le Beau Chevalier au Lion. La première est d'une beauté à couper le souffle et est adulée de tout le monde. Elle a de nombreux admirateurs et admiratrices, le monde est à ses pieds et c'est limite si on ne perd pas connaissance rien qu'à la regarder. le second est le plus beau, le plus valeureux et le plus fort des chevaliers. Et quand je dis qu'il est le plus fort, je vous assure que je ne mens pas : il terrasse à lui tout seul 40 chevaliers rien qu'avec sa lance et son épée, c'est dire s'il ne fait qu'une bouchée des dragons et des géants ! Enfin bref, ces deux-là étaient faits pour s'entendre et former le couple parfait. C'est juste dommage que la Dame soit déjà mariée et que le mari soupçonneux ait chassé le preux Chevalier...

Séparé de sa Dame mais fidèle à son amour, le Beau Chevalier s'en va à l'aventure, là où le destin le porte. Et il ne perdra pas son temps : il sauvera des jeunes filles en détresse, aidera des rois à gagner des guerres contre d'autres rois, combattra nombre de chevaliers félons, des géants aussi, un dragon et même un nain (trop fastoche d'ailleurs !). Il participera à pas mal de tournois, qu'il gagnera systématiquement. Sa réputation n'est plus à faire, son nom est connu dans le monde entier, et il est soit adulé, soit hautement détesté.

Autant dire que les protagonistes trop parfaits, c'est pas trop mon truc. Et à toujours réussir tout ce qu'ils entreprennent élimine toute part au suspense. Les personnages sont soit des gentils, soit des méchants. Il n'y a pas de demi-mesures (en dehors du mari cocufié, seul personnage énigmatique). Je n'ai donc eu aucun attachement pour eux.

Il m'a fallu à quelques reprises me rappeler l'époque où ce récit a été écrit pour que les bondieuseries et leçons de morale (peu nombreuses heureusement) passent plus facilement.

En revanche, et même si on en connaît systématiquement l'issue, le récit regorge d'aventures et d'action. Il n'y a pas de temps mort. Ce sont des duels, des combats et des batailles en veux-tu en voilà. Il y a tout ce qu'il faut d'exploits chevaleresques, de courage, vaillance, bravoure, loyauté et honneur. On est vraiment à 100% dans le roman dit courtois.

Et parce que les actes héroïques s'imposent tout du long, le côté romance prend beaucoup moins de place que ce que j'en attendais et je dois dire que ce n'était pas pour me déplaire.

Tout comme on a quand même le droit à quelques surprises, notamment pendant les derniers chapitres. Tout ne s'est pas déroulé comme je l'avais pourtant vu venir à des kilomètres à la ronde, d'autant que je m'étais préparée à un dénouement des plus tragiques et que je n'y étais en fait pas du tout (les derniers événements tendaient pourtant à une fin à la Roméo et Juliette).

Voilà pour le fond, passons maintenant à la forme. La couverture, pour commencer, qui est superbe, représentant l'une des six tapisseries (le goût ici) qui composent la tenture de la Dame à la Licorne. J'ai apprécié également les quelques miniatures en couleur disséminées ça et là, venant représenter certaines scènes du récit. J'étais un peu déçue sur le moment que l'autrice ait fait une sélection plutôt que de toutes les mettre ; il y a bien quelques notes en bas de page, pour en décrire certaines qui sont absentes, mais j'avoue que j'aurais préféré les voir plutôt que d'en lire une succincte description. C'est après coup que j'ai su qu'il y en avait une centaine au total, je comprends donc pourquoi il a fallu faire un choix.

Côté écriture, on reste dans le très moyenâgeux, mais la lecture se veut très fluide, pas du tout complexe, et même très plaisante, si l'on réussit à faire abstraction des (trop) nombreuses répétitions. Les ballades y apportent une petite touche poétique plutôt agréable et reposante.

Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Nicolas de Babelio et les éditions Libretto pour la découverte de ce vieux roman médiéval revisité, vers lequel je ne me serais peut-être pas tourné spontanément.
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️

Tout d'abord je suis extrêmement reconnaissant envers Nicolas Hecht qui m'a fait parvenir
ce livre ""la Dame à la Licorne et le beau chevalier "" en m'aidant à m'inscrire à la masse critique.
Nicolas tous mes remerciements les plus sincères et les plus chaleureux.

Quand j'ai ouvert le colis reçu ,j'ai tout de suite réalisé que j'avais à faire à une oeuvre pépite.

Déja sa forme , sa couverture ,la tranche , le quatrième de couverture, les deux rabats étaient tous les cinq
réunis en une seule pièce ,l'enluminure représentait les fameuses tapisseries que l'on peut voir
au musée national du Moyen Âge à Paris,
Musée de Cluny, :la tenture de la Dame à La Licorne ,
qui elles ont été réalisées sous inspiration de ce roman par Maître d'Anne de Bretagne et l'enlumineur et graveur , Jean d'Ypres vers le XV ième siecle.
Dans cette enceinte de papier glacé ,enluminé, tel un petit coffret , s'insère l'histoire merveilleuse
de la Dame Blanche à la Licorne et du Chevalier au Lion .

Le texte anonyme, à été traduit par Nathalie Koble,
médiéviste, professeure à l'ENS, elle a su restituer tout l'éclat de la beauté de notre languedu vieux français de la fin du Moyen Age.
cette oeuvre écrite en 1350 est un véritable monument de poésie .
Sa composition donnant lieu à toutes sortes d'interprétations de la part de poètes
ou d'historiens de l'art, jusqu'a voir ces tapisseries dans des oeuvres cinématographiques, comme
le film "Harry Potter"dans lequel plusieurs tapisseries de la série ornent les murs de la salle commune des élèves de l'école "Poudlard".

Un roman courtois, plein de batailles, de merveilles, de monstres, de rois et de reines, d'amours interdites et de trahisons.
Ce roman chevaleresque destiné à une princesse est un témoin ambitieux de la littérature de la fin du Moyen Age.

Nourri d'un idéal courtois cette oeuvre est mis en danger comme on l'apprend au cours de sa lecture :
--par la guerre de 100 ans ,toutes les rivalités politiques qui en découlent , et
--les épidémies la grande peste noire entre 1349 et 1355,

De ces faits , ce n'est pas uniquement, une histoire d'amour comme l'on connait dans par exemple :
Héloise et Abélard (vers 1200) ou Tristan et Iseut(1230-1240, ) et Lancelot et Guenièvre(Vers 1225-1230),
Bien qu'ils se ressemblent dans certaines phases de l'histoire , celui ci;
""La dame à la licorne et le beau chevalier ""est un amour plus complexe , ou la poésie sous toutes ses formes
se matérialise dans la musique,la danse, mais avant tous dans les cinq sens
(l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher , la vue) que l'homme possèdent.
Mais il y a un sixième sens que la Dame à la licorne possède c'est """Mon seul désir"""
qui occupe une place importante dans le texte et dans la compréhension de la tapisserie tenture.
Je ne vais pas faire ,l'historique des 5 sens de la tapisserie que vous retrouverez en allant à ce Musée de Clugny.
Ce serait trop long, peut être une autre fois dans une autre rubrique ?

Donc voila, les personnages principaux sont bien sur :
-- La Dame à la Licorne autour d'elle qui choisi de ne pas donner tout son corps, mais tout son coeur
-- le Beau Chevalier au Lion quasi invincible est l'amoureux médiéval de la Dame à la Licorne
--lechevalier ""Petitaffuté"" compagnon du chevalier au Lionavec son coté humoristique.
Bien d'autres encore dont leurs noms est quelquefois emplie d'humour ;
--Le chevalier "malmoulé"" le chevalier gros , lechevalier boutonné, le chevalier "sans mentir"
et d'autres portant des noms extraordinaires : le chevalier " au sanglier ",
le chevalier au rossignol qui n'était pas triste etc...... vous les retrouverez au cours de la lecture .

La structure de ce roman courtois est partagé en 5 chapitres ,nommés ""Saisons "" très facile à lire
d'ou l 'on découvre les quêtes ,les pays rencontrés , les batailles , tournois toujours avec plus d'ennemi à combattre pour le "Chevalier au Lion" de quatre on passe à quarante , puis à la centaine etc....
Les rencontres sont des plus rocambolesques , comme la "femme cerf et le nain sadique " etc...

Je ne pense pas vous en dire plus,les promesses,les champs de bataille, les chambres aux tentures multicolores et toujours cet amour des deux héros.
C'est un livre remplis de Fantasy, de féerie, avec tous les ingrédients qui ravissent l'imaginaire de bien de lecteuts
d'aujoud'hui.
Je rajouterai que tout le long du livre dans les saisons 1 à 5 il y a des vrais illustrations intercallées
qui sont des enluminures du manuscrit ancien langage Français ; elles apportent un plaisir suppémentaire à la lecture , j'ai utilisé ma loupe pour bien voir ces enluminures.
(Toutes les notes sont de la traductrice,Nathalie Koble)

Voila mes amis,choississez une belle armoirie ,un beau cheval ,une belle lance, inscrivez vous à une joute équestre, dans un lieu ydillique , et surtout à l'ombre d'un beau chéne cet été lisez ce joyau médiéval.
A encore un petit encouragement à ce que vous mettiez votre ressenti à la finde cette belle lecture ! merci encore.
Allez criez "haro! et soufflez dans votre cor on sait jamais la fée cornemuse peut venir vous voir!!
Fabiolino
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Un roman d'aventures et d'amour chevaleresques valorisé par une reproduction de la fameuse tenture du Musée de Cluny !
En effet, la toile de la Dame à la Licorne se présente sous la forme de 5 pièces : le toucher, l'ouïe, la vue, l'odorat et le gout ( celle de la présente couverture ) + une cinquième : "mon seul désir" !
Ce roman était destiné à Blanche de Navarre en 1350 pour son mariage avec Philippe VI qui mourut quelques mois plus tard !
Comme dans le merveilleux roman de Joanot Martorell paru 140 ans plus tard avec comme héros de la Chevalerie : Trirant le Blanc, ce joyau de la littérature médiévale retrace les aventures du Beau Chevalier et de sa Dame à la Licorne !
Il a été traduit en moyen français par Nathalie Koble ( archiviste et paléographe à l'ENS ), il est en prose et en vers, avec des poèmes, des ballades, des rondeaux, des complaintes d'amour, des " Dit " et il est orné d'enluminures, de miniatures ( ces dernières sont magnifiques mais à peine lisibles dans le livre ).
Et, ce roman nous présente la belle Dame avec la Licorne qui la protège comme il était d'usage en ces temps de s'entourer de bestiaire protecteur ( lion, sanglier..), elle est noble, intelligente, gracieuse et mariée à Privé Danger mais elle très convoitée par de nobles Chevaliers et....
finalement son coeur va pencher pour le Beau Chevalier qui est courageux, vaillant et sincère. Ils vont prêter serment et, pendant les voyages du Beau Chevalier : ils pourront communiquer par l'intermédiaire du Chevalier Fée qui les protège ! le Beau Chevalier va au nom de sa Foi et de son observance des règles de l'honneur aider des monarques en péril en Orient, en Turquie, à Jérusalem, à Tunis , en Hongrie et livrer des batailles d'ou il sortira vainqueur face à des ennemis redoutables !
Mais, il devra faire face à des obstacles tout aussi difficiles contre des adversaires étonnants ( un gerfaut magique, un sanglier d'or, un géant maléfique, un nain sadique...) et, c'est avec l'aide de Petit Affuté qu' il vaincra tous les défis et pourra revenir glorieux dans son pays d'origine la Frise ou l'attend sa Belle Dame !
Ainsi, à l'inverse du roman de Tirant le Blanc qui finit dramatiquement, les " amants " vont pouvoir vivre leur idylle courtoise et, continuer de s'aimer !
Merci à Nicolas de Babelio et aux éditions Libretto pour cette M.C.P.

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Je remercie infiniment Babelio et les éditions Libretto pour la découverte de cette pure merveille de la littérature médiévale. Je tiens également à saluer la très grande expertise de la traductrice Nathalie Kolble pour l'immense et remarquable travail de réécriture qu'elle a accompli avec beaucoup de talent, agrémentant cette nouvelle édition de magnifiques enluminures, en couleurs.

Serti dans une belle couverture figurant une reproduction de la tapisserie de « La Dame à la Licorne » exposée au musée de Cluny, l'ouvrage renferme un roman d'amour courtois, entre le Beau Chevalier au Lion et la Dame Blanche à la Licorne. Ecrit en 1349, le manuscrit est une véritable oeuvre d'art, théâtrale et musicale, où la scénographie guerrière côtoie la romance courtoise et la galéjade facétieuse. Présenté dans un écrin romantique, alternant prose poétique et rime chantée, cet éloge de la douceur propose ballades et rondeaux, complaintes, odes lyriques et missives d'amour… pour notre plus grand plaisir !

« Tout bon chevalier doit, au nom de l'honneur, s'évertuer à conquérir et à mériter l'amour de sa dame ».
Les épopées chevaleresques, entrecoupées de péripéties tragi-comiques, ne sont pas sans rappeler les aventures burlesques de Don Quichotte et son écuyer Sancho Panza.

Rédigés par un auteur anonyme, les récits sont plaisants et magnifiés par l'emploi d'un style littéraire élégant, sensible et poétique. le séquençage en chapitres courts facilite la lecture des aventures passionnantes du Beau Chevalier au Lion.
Il s'avère que le livre fut dédié à Blanche de Navarre, la petite fille de Louis X. En 1350, elle épousa le roi Philippe VI de Valois, de trente-huit ans son aîné, lequel fut, dit-on, littéralement subjugué par sa beauté !
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La dame à la licorne et le beau chevalier est un modèle de roman courtois où se trouvent toutes les thématiques du genre. Pour prouver son amour et mériter celui de sa dame, le chevalier affronte toutes sortes d'adversaires humains ou merveilleux, parle aux bêtes sauvages et prouve sa vaillance et sa sagesse en maintes occasions. Un faire-valoir décalé l'accompagne et lui donne la réplique pour tourner en dérision les défauts trop humains. Rien d'impossible à celui qui connaît le parfait amour courtois.
Probablement composé pour Blanche de Navarre, mais qui ne l'aurait jamais reçu, le roman du XIVe siècle écrit en moyen français chante l'amour parfait qui unit le vaillant et beau chevalier à la très sage et vertueuse dame à la licorne. le roman est antérieur à la tapisserie bien connue du musée de Cluny mais l'oeuvre tissée, ses personnages et ses symboles, y trouvent sans doute leur origine.
L'introduction et la postface précisent clairement le contexte d'écriture et l'identification probable de sa destinataire.
La traduction en français moderne est elle aussi une grande prouesse à porter au mérite de son autrice. le texte est clair et limpide, les courts chapitres mis en prose procurent un réel plaisir et permettent de côtoyer le beau chevalier et sa dame souveraine. Certains passages et enluminures du manuscrit original sont reproduits et donnent une idée de la richesse de l'oeuvre médiévale.
Le roman peut être une excellente initiation à la découverte de la fin'amor et des moeurs courtoises de la fin du Moyen Age. Merci à Babelio et aux éditions Libretto pour ce beau cadeau reçu dans le cadre d'une masse critique.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Le Beau Chevalier et Petit Affuté s'appréciaient tant qu'ils partirent ensemble. Ils chevauchèrent côte à côte, traversèrent forêts et rivières à perte de vue. Un matin, ils croisèrent un prodige, un vrai. Sur leur route, ils tombèrent sur un arbre immense, un pin, qui se trouvait au milieu du chemin Et sur cet arbre se tenaient deux automates en cuivre, deux chevaliers. C'était Virgile, dans son excellent livre, qui était à l'origine de cette invention. Leurs passes d'armes etaient si parfaites que le spectacle en était extraordinaire : ils faisaient pivoter l'arbre en continu sur lui-même. Le passage était impossible, personne n'osait s'approcher du dispositif : dix chevaliers se trouvaient là, qu'il fallait affrontera si l'on voulait poursuivre sa route, Et personne ne pouvait metre fin à ce sortilège fantastique, sauf à être le chevalier le plus irréprochable, Mais on savait aussi que, le jour où il se présenterait, I'enchantement prendrait fin.
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Que le Beau Chevalier joli
Si prist a chanter che rondel
Pour ce qu'estoit en grant revel :

"Je me puis bien de ce vanter
Que j'aim plus belle creature
C'onques fourmast Dieu ne Nature.

De sa bonté n'est il nul per,
Je me puis bien de ce vanter,

Si l'amerai sans ja fausser,
Car sa belle douce figure
Si m'est ou ceur [en pourtreture]:
Je m'en puis bien de ce vanter."
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Ma dame, souveraine, par amour pour vous je souffre nuit et jour ; je ne sais pas où je vais, si votre beauté, que partout on célèbre, refuse de considérer ma douleur. Du ciel humain, vous êtes un ange, vous êtes celle qui nous éclaire tous. Je ne sais pas quand ma vie s'éteindra, mais vous seule avez pouvoir sur ma santé. Je me soumets tout entier, très douce dame, à votre volonté, expression pure de la bonté. Mon Dieu ! S'il vous plaît, comblez mon cœur de joie : brisé par la tristesse, il ne s'autorise aucun espoir.
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-Dieu vous bénisse, car je suis à l'origine de cette aventure qui vous est arrivée. Je vais vous révéler ma nature et ma fonction, sans le moindre mensonge.
"Je vais vous révéler la vérité sur ma naissance et sur mes origines. Je suis le fils d'une belle dame, qui aimait, sans penser à mal, un chevalier vaillant et courageux. Un jour, les deux amants s'étaient donné rendez-vous : ma mère attendait seule dans un jardin. Elle se mit à pleurer tendrement l'absence de son ami, puis elle se leva pour se promener dans les allées. Elle vit alors, sur un pommier une fleur rouge et blanche : Amour lui souffla l'idée qu'elle figurait le doux visage et le portrait de son amour, de celui qu'elle attendait. Elle s'absorba dans la contemplation de la fleur, ne voulant plus la quitter. Alors Amour fit un miracle : en contemplant la fleur vermeille, ma mère tomba enceinte de moi par la toute-puissance d'Amour. Et, pour tout vous dire, à la naissance, Amour me désigna pour secourir les amants véritables : il n'est rien de leur amour que je ne sache - c'est mon pouvoir -,et je ne peux fréquenter quiconque n'est pas parfaitement loyal. Loyal, vous l'êtes absolument, je le sais pertinemment : vous êtes un chevalier parfait, vaillant et de grande renommée. Je connais vos plus profonds désirs, et je sais comment vous avez été exilé de votre amour par des médisants qui vous causent injustement du tort. Je sais que vous aimez avec ardeur la Dame à la Licorne Blanche. On vous nomme le Beau Chevalier, mais il vous faut aujourd'hui changer de nom : le Beau Chevalier au Lion - tel sera désormais votre titre.
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-Il faut se rendre à l'évidence, dit le Beau Chevalier, vous ne valez pas un sou ! Car l'homme qui aime de fine amour ne recule devant aucune épreuve et se moque bien de la souffrance qu'il endure, car il a mis toute sa volonté à servir son honneur : c'est au nom de l'honneur qu'il s'évertue à conquérir et à mériter l'amour de sa dame.
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