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EAN : 9782322017959
354 pages
Books on Demand (18/05/2015)
4.42/5   12 notes
Résumé :
Dans un futur très proche, Judith, jeune lycéenne de banlieue à l’enfance atypique, rencontre un chef de bande et plonge dans un univers violent et inattendu.

Elle évoque son histoire le temps d’un voyage en bus, fil rouge qui nous entraîne dans une histoire d’amour, d’amitié, de violence.

Un portrait sans concessions de la banlieue, de ses pièges, et des conséquences de nos actes.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie l'auteure de m'avoir proposé de lire son roman sur le site SimplementPro.

Un titre qui n'a pas l'air de coller "à première vue" à la couverture mais le sens de celui-ci se dévoile tout au long de l'histoire.

2 héros principaux: Judith et Ben. Ils sont aussi différents l'un de l'autre comme le yin et le yang, le blanc et le noir enfin bref totalement à l'opposé avec des parcours et des envies tout aussi différent mais dont les chemins vont se croiser pour le meilleur ou pour le pire?

Sans trop vouloir divulguer l'histoire, Judith est une enfant qui a dû grandir seule dès sa naissance, une mère absente dans tous les sens du terme mais pire encore mais pour ça je vous laisse découvrir le livre. Ben est un petit caïd des cités, il a ses "pots" et fait son petit business mais ils ont une passion en commun: la lecture et c'est celle-ci qui va les réunir. Quel sera leur destin? le décor est planté et voici mon avis....
Judith n'est pas une enfant comme les autres. Elle a comme particularité d'avoir grandie toute seule. Elle s'est éduquée elle-même. Oui je sais, ça peut paraître totalement improbable mais c'est vrai. Mais est-il possible de grandir sans connaître l'amour d'une mère, sans son soutien? Non je vous rassure sa mère n'est pas morte, elle est bien vivante mais ne s'est nullement intéressée à sa fille alors croyez vous qu'elle a pu devenir une jeune femme saine d'esprit? Oui peut-être bien mais il y a des conséquences qui en engendre d'autres bien plus grave et pourtant on ne peut pas tout lui reprocher. Quand on recherche l'amour et la reconnaissance de la personne qui devrait être la plus importante au monde (votre mère) mais que vous ne l'avez pas il est normal de s'attacher à la première personne qui vous en donne et ce fût le cas de Judith. Ben, le caïd de la cité s'est intéressée à elle et elle s'est attachée à lui et ce qui a causé ce rapprochement a été: la lecture. Ben est à l'opposé de Judith, il a l'amour et l'attention de sa mère mais il est le chef d'un gang qui trempe dans pas mal de chose pas très claire... Et voilà cette chère Judith embarquée dans un monde qui n'est pas le sien mais qui va l'engloutir....

Peut-on excuser le fait qu'une personne ferme les yeux sur des atrocités qui l'entoure sous le prétexte qu'elle cherche l'amour ou la reconnaissance: je vous dirais non sans hésiter mais c'est un point de vue extérieure mais lorsqu'on est dans le cas de Judith ça peut lui paraître normal... Elle pense autrement, son cerveau lui met des oeillères pour lui permettre d'avancer sans pour autant souffrir en voyant en sachant tout ce qu'il se passe autour d'elle.
Il est facile de juger une situation vue de l'extérieur mais c'est tellement plus compliquer quand on la vit. Mais quand on sait le prix que Judith a dû payer à tout ce mal qui tournait autour d'elle et à ce mal de vivre, c'est terrible. J'appelle ça le Karma. Tout fini par se payer un jour...

On pourrait croire que l'auteure a stigmatisé la vie de la cité et de sa population mais non, pas du tout, elle n'a pas mis tout le monde dans le même sac. Il y a d'un côté les caïds bruts de décoffrage, violents sans coeur sans conscience mais il y a aussi quelques personnes qui malgré la noirceur de son monde sont lucides, doux voire même sympathiques et savent reconnaître une personne fragile. Elle démontre que même si on a beaucoup d'argent (mal gagné), on n'est pas plus heureux et que l'on ne peut pas toujours tout avoir. Céline Saint-Charles a mis de l'humanité dans un monde de brut, de l'intensité dans cette noirceur humaine mais malgré tout on peut y découvrir une touche d'humanité et si on cherche bien une pincée d'amour en retour pour Judith.

Alors le titre était bien mystérieux au départ mais franchement ce roman le porte bien car en réfléchissant, le moineau de quoi a t il le plus besoin dès sa naissance? Hé bien pour nous, humain, ce besoin est nécessaire et vital pour notre évolution. Alors si les atrocités et autres méfaits paraissent les trames principales de ce roman, pour ma part je pense que l'idée principale est ailleurs mais pour le comprendre, je vous laisse le loisir de lire cette histoire bien ancrée dans notre quotidien qui est malheureusement bien souvent cachée.

Un roman noir mais écrite avec beaucoup d'humanité qui amène le lecteur à réfléchir sur lui-même, sur ses besoins mais surtout à voir le petit moineau qui doit se débattre dans tout ce malheur et qui essaye malgré tout de trouver ce qui pourrait le rendre heureux. Magnifique plume qui j'espère trouvera le chemin pour un prochain roman.... A bientôt j'espère

Le proverbe qui me vient à l'esprit: tout fini un jour par se payer.....
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Oyé braves gens ! Arrêtez-vous sur ce formidable livre, fraîchement sorti, d'une jeune auteure qui mérite d'être connue !

J'ai été happée par le bouleversant récit de la vie de Judith. Impossible de rester insensible aux choix que fait l'héroïne. On a des a priori tout d'abord, qui se nuancent par la suite. Un sentiment ambivalent a dominé ma lecture.

Pour ce qui est de la narration, les descriptions sont présentes sans être trop lourdes.
J'ai adoré les flash-back, qui nous permettent de comprendre juste ce qu'il faut, avec des éléments de rappel semés çà et là.

Au-delà des thèmes évidents, l'auteure fait des parallèles avec l'actualité et saupoudre le récit d'une dose de suspens et d'un soupçon d'ésotérisme (il me semble, à moins que mon imagination ne m'ait emmenée trop loin !)
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Le pitch : le récit a pour fil conducteur les pensées de Judith, la narratrice, lors d'un voyage en bus qui se passe « Aujourd'hui ». En même temps que celle-ci se penche sur son passé, des instantanés saisissants d'un monde sans pitié défilent sous nos yeux, depuis son enfance en banlieue aux côtés d'une mère tout juste apte au minimum syndical envers sa progéniture jusqu'à sa rencontre avec un chef de bande au charisme irrésistible.

Le fond de l'histoire : En montant à bord de cet autobus, dans quoi nous embarquons-nous ? de plus, à quoi fait référence ce moineau ? À une chose frêle à la merci des prédateurs ? Ou alors à un électron libre sans racines ni repères ? Pour répondre à ces questions, l'itinéraire de Judith se mue petit à petit en étude de moeurs. Au gré des kilomètres avalés par le bus et des souvenirs fragmentés de l'héroïne, le focus se resserre sur les barres d'immeubles de cette enfance dominée par l'indifférence maternelle. Un monde à part, aux antipodes de la vie pavillonnaire située pourtant à quelques encablures de là, où s'épanouit la bourgeoisie la plus classique. D'autres individus que ceux auxquels Judith a été habituée et qu'elle a aussi coudoyés ; des gens individualistes et hautains nés du bon côté de la barrière, n'ayant rien à voir avec la lie de la société. Tout du moins en apparence.

Le message : Mais revenons au microcosme que connaît Judith où les habitants sont pris en otages de manière implicite et permanente. Quand tout marche au donnant donnant, les victimes finissent par devenir consentantes. Par habitude et résignation. En effet, tout comme la guerre a ses principes, la vie dans ces zones dites « de non-droit » y est plus organisée qu'on ne croit. Ainsi, dans la cité où Judith a grandi sévit la loi d'un seul. Qui en l'occurrence répond au prénom de Ben, diminutif de Benoît, mais tout le monde l'appelle Ben. En bon chef de guerre adulé de ses troupes, celui-ci a à sa botte des soldats, des petites frappes en réalité, qui lui obéissent au doigt et à l'oeil. Des seconds couteaux bêtes et disciplinés, capables des pires abjections sur ordre du caïd. Un tyran règne donc dans ce territoire gangrené par la corruption des politiques et l'apathie du personnel des sociétés d'HLM… Marquée par le destin, Judith ne peut éviter de croiser la route du despote, son union avec lui est inéluctable. Mais une fois placée face à sa conscience, que surgira-t-il du chaos ?

Comme un moineau se situe à la croisée des genres : son scénario qui flirte parfois avec le polar devient roman noir au fil d'un drame social et humain sur fond de brutalités ordinaires faites aux femmes. Avec toujours en filigrane un suspense haletant. Jusqu'au terminus.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Chers amis,
je viens de tourner la dernière page du roman de Céline Saint-Charle, Comme un moineau. Je vous en donne à chaud mon ressenti.
Je connaissais Céline par ses romans de style fantastique ou par sa littérature à l'adresse des plus jeunes lecteurs. Cette fois-ci, c'est dans un univers plus noir que je me suis laissé entraîner. Une plongée dans l'univers crasse d'une banlieue parisienne. On y rencontre la petite Judith, fille unique d'une mère alcoolique qui la délaisse au point de presque nier son existence. Elle fera la rencontre de Ben, un jeune caïd du quartier, un chef de bande craint et respecté, qui n'aura pas de mal à se rapprocher de cet être fragile en mal de reconnaissance. Bien vite elle tombera sous l'emprise morale et physique de ce jeune voyou, qui emprisonnera son corps et son âme. Elle se laissera entraîner dans une spirale dont il n'y a pas d'issue, dans laquelle elle sera prête à tout pour conserver son « homme ». Mais, finalement, a-t-elle vraiment le choix ?
J'ai vécu ce roman comme un conte de fée à l'envers, écrit avec une plume tranchante, précise, sans compromission aucune, qui m' a entraîné au fil des pages. C'est aussi un conte moderne, où les princes charmants psychotiques jouent du couteau comme ils respirent, et les princesses tremblent pour leur vie.
Je n'en dévoilerai pas plus pour conserver tout le suspens de ce roman que je vous conseille vivement. Âmes sensibles s'abstenir ! À découvrir sans modération.
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Quand j'ai lu ce romain il y a quelques mois je ne pouvais pas le lâcher... je voulais savoir la suite... j'avais envie d'entrer dans ces lignes pour aller voir Judith et la secouer.... Impossible de rester indifférents à cette histoire. Plusieurs mois plus tard je me surprends encore à penser à Judith... un peu comme une vieille connaissance, je me demande ce qu'elle est devenue.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le bus sent cette odeur indéfinissable, mélange de peaux mal ou rarement lavées, de fringues de mauvaise qualité supportant mal l'humidité, la puanteur de trop de monde entassé dans un petit espace. La femme à côté de moi sent les épices, une promesse de lendemains ensoleillés, de déjeuners languissants, les paupières lourdes. Elle évoque la poussière des chemins, l'été, quand une saine transpiration trace des rigoles sur les visages hilares des gosses.
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On dit que l’amour est aveugle. Je le vois plutôt comme un charlatan nous poussant à observer le monde à travers un voile perfide, qui édulcore et embellit. La réalité se révèle trop laide pour être regardée sans filtre. Cela nous arrange bien au bout du compte.
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Que ce soit dans les ouvrages que je lisais, ou dans ceux que je manipulais pour Charlotte, j’avais souvent remarqué qu’un lecteur ou une lectrice avait pour habitude de griffonner une marque au crayon à divers endroits des livres, une sorte de dièse auquel s’accrochait un demi-cercle. Au début, cela m’avait juste agacée, le signe attirait mon œil pendant ma lecture. Et puis, au fil du temps, j’avais fini par être intriguée.
De qui pouvait-il s’agir ? Quelle était la signification de cette marque ? Peut-être un moyen de souligner un passage important, auquel revenir facilement.
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J’étais tellement persuadée que la vie c’était ça, que mes camarades de classe vivaient de la même façon. Pendant longtemps, je n’ai disposé d’aucun point de comparaison.
Je me suis toujours débrouillée pour ne pas la déranger, rester invisible. Mon physique d’adolescente reflétait mon enfance, il en était la conséquence logique. Je ne me trouvais ni belle ni laide, de taille moyenne, mon visage me semblait quelconque, avec des cheveux roux comme unique signe distinctif.
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Oui, je comprenais. Leïla allait devenir une esclave sexuelle, pour mieux asseoir l’autorité de Ben, et pour limiter au maximum les risques de viols aléatoires de filles qu’il considérait comme innocentes. Que Leïla ne se soit rendue coupable que de choisir sa vie comme un homme, et d’avoir vexé la mauvaise personne, n’avait somme toute que peu d’importance dans la pensée de Ben. Le sacrifice d’une pour le bien de toutes.
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