Je me suis vraiment amusée à lire ce roman. Les personnages, les situations, les illustrations, tout, vraiment tout m'a plu. Pourquoi? Parce qu'on y croit. Tout sonne juste. Tout a l'air vrai. J'ai eu l'impression, pour quelques pages, d'être dans une cour de récré. L'ambiance n'a pas été sans me rappeler celle, en son temps, des livres racontant les aventures d'un certain Petit Nicolas...
Et test ultime, je l'ai proposé en lecture à mon fils qui a lui aussi beaucoup accroché !
L'auteur nous plonge dans le quotidien d'écoliers, au coeur de leurs petites histoires qui sont pour eux des grands moments : l'objet "précieux" que l'on veut présenter en classe, l'élection des délégués, le premier coup de coeur, l'interro que l'on espère éviter, les devoirs à rapporter à un camarade malade, le club secret… C'est assez simple voire banal ce que nous raconte
Mathieu Pierloot mais son talent, c'est de rendre cela intéressant et drôle. Et surtout très réel, ce qui fait que les enfants ne peuvent que s'y retrouver.
Mathieu Pierloot réussit à retranscrire les émotions et sentiments de cet âge-là, le milieu du primaire. Il doit sans doute cela à sa fameuse “source intarissable d'inspiration”, sa propre fille.
Découpé en petits chapitres (six pour être exacte ), le livre nous propose des petites tranches de vie qui se suivent mais qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres. Et ça, c'est chouette aussi.
On suit le même groupe d'enfants mais pas toute la classe. Chacun de ses membres a sa propre personnalité, attachante, exaspérante ou les deux !
Mathieu Pierloot retrouve
Baptiste Amsallem (je dis “retrouve”car ils ont déjà collaboré pour un super album,
Jamais contents paru aux éditions La Pastèque en 2016 ) et leur association est, ici encore, un succès.
Si les aventures imaginées par l'auteur sont amusantes, c'est aussi grâce à l'illustration.
Baptiste Amsallem a su trouver les bonnes expressions, une singularité pour chacun des écoliers : Lino et ses grands (gros) yeux, Tulipe aux airs de Fifi Brindacier, John-John et sa tête de frimeur (oui mais sous celle-ci se cache un lourd secret), Fatou et sa chevelure folle, Youssef et son air de rien ou encore Nadia et son visage d'ange malin.
Les dessins contribuent vraiment à la réussite du roman. J'adore la tête de John-John quand il accuse Lino d'avoir volé sa malachite ou celle de Lino qui voit ses rêves s'écrouler…
Un deuxième tome est prévu et j'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres.
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