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Johanna Kuningas (Traducteur)
EAN : 9782742794201
350 pages
Actes Sud Junior (02/02/2011)
3.15/5   48 notes
Résumé :
Élève difficile, Viima est envoyé à l'École de la Dernière Chance, véritable centre de redressement où il doit renoncer à tout. Mais que signifie le marquage des élèves ? Et cette rumeur sur une galerie de masques ?
La lutte captivante d'un garçon ordinaire contre un pouvoir magique et tyrannique.

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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a de ces livres qui nous attirent, sans trop qu'on sache pourquoi. Pour le roman jeunesse Une dernière chance, ce fut la couverture avec tous ces individus masqués. Puis, le résumé m'a intrigué, il était question d'un élève difficile qui est envoyé dans une école spéciale, plus un centre de redressement où les élèves sont marqués (il y aurait des châtiments physiques ?) et où se trouverait une galerie de masques (mystères à l'horizon ?). En plus, ça se passe en Finlande, un pays que je connais peu. Ce roman avait tout pour me plaire mais, finalement, ce fut une grande déception.

D'abord, le jeune Viima ressemble peu à l'image que je m'en étais faite. Il est surement difficile, ses quelques fugues en témoignent, mais je m'attendais à un garçon violent ou à tout le moins aggressif, comme dans les ghettos américains, en réaction à ses parents et à son milieu. Mais je n'ai jamais compris pourquoi on lui avait collé cette étiquette terrible. Il peut se montrer impulsif mais il semble bien s'entendre avec ses parents et, s'il aime bien transgresser les interdits (quel jeune ne s'y essaie pas ?), il ne me paraissait pas dangereux. Ni pour lui-même ni pour les autres. En fait, il m'a paru sympathique. Quoique, en écrivant ces paroles, je me rends compte qu'il ne l'est pas particulièrement. Il est plus désabusé, éperdu, on peut le prendre en pitié pour cela mais j'avais davantage l'envie de le secouer un peu pour qu'il se reprennen en mains. Pour tout dire, aucun des personnages du roman n'a réussir à m'interpeler, à me sentir concerné par son sort.

Ensuite, le centre de redressement me fut difficile à visualiser. Pour qu'il soit nommé l'École de la Dernière Chance, il lui fallait ce petit quelque chose de différent. Je ne l'ai pas resenti. Physiquement, la bâtisse et son terrain me semblaient normaux. C'est de son personnel que l'étrangeté émanait. Les adultes qui y travaillent m'ont paru détachés, je les imaginais avec un sourire peu chaleureux au visage, hypocrites. Ils m'ont déplu d'emblée. Ils dictaient des règles inadéquates, comme interdire à Viima de faire du skateboard. Un adolescent difficile doit pouvoir libérer son trop plein d'énergie dans une activité qui lui plait alors je ne comprenais pas cette règle. (J'espère que ce roman n'est pas une allégorie sur la persécution que ressentent les ados, aux prises avec des adultes qui refusent de les comprendre et de les accepter comme ils sont !) Dans tous les cas, je pardonnais à Viima de la transgresser. Pour le reste, les adultes me paraissaient énigmatiques, polissés mais surtout peu imposants. Comment arrivaient-ils à discipliner les jeunes ? Avec des techniques de lavage de cerveau ? Trop de questions, peu de réponses. Ou sinon elles arrivaient trop tard.

Par la suite, les autres jeunes personnages me paraissaient tout aussi distants. Les pensionnaires du centre, eux aussi des supposés délinquants, mais aussi les autres. Les jeunes jugés irrécupérables et qui ont disparu dans la nature. Seulement, voilà, la nature n'est pas trop loin (genre, l'usine désaffectée tout près du centre) et certains d'entre eux croisent Viima et se lient d'amitié avec lui. Ils constituent une présence secrète, nébuleuse, tellement que je me suis demandé s'ils étaient normaux ou fantômatiques. Avec leur aide, Viima mènera un combat contre l'oppression, vive la liberté !

Bref, au lieu de plonger dans un récit captivant, plein de possibilités, je nageais dans l'incompréhension. Tout ce qui se déroulait au centre me dépassait, et les événements qui se produisaient (comme la disparition longtemps inexpliquée des parents de Viima) ne semblaient pas faire avancer l'intrigue (à part isoler de plus en plus le jeune). Une dernière chance est bourré d'imprécisions, d'invraisemblances, de raccourcis faciles. Chaque fois que je reprenais ma lecture, j'avais oublié une partie de ce que j'avais lu la veille. Évidemment, ça n'aidait pas à ma compréhension mais je n'avais pas le goût de recommencer ma peine. Ajoutons à tout cela que le style de l'auteure, Seita Parkkola, n'est pas particulièrement enlevant ni évocateur… Un roman à oublier.
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La dernière chance, c'est le nom de l'école pour cas difficiles où est envoyé Viima, treize ans. Viima est un ado comme les autres à ceci près qu'il fugue par envie de liberté.
Sa mère, son père, et surtout sa belle-mère qui y travaille, décident de l'envoyer dans cette école pour qu'il devienne sage et raisonnable.
L'atmosphère devient vite malsaine. Cette école use de tortures psychologiques pour mater les plus difficiles de ses élèves. Ce sont les bons éléments qui punissent les perturbateurs, on impose aux nouveaux une petite amie sensée être garant de leur stabilité mais qui se révèle être un espion, en cas de récidive trop forte, on est marqué…

Au fil des pages, je suis devenue de plus en plus perplexe : mais où nous emmène l'auteur ? Les situations se suivent et ne se ressemblent pas. Tout devient de plus en plus bizarre : Viima rencontre d'autres parias de l'école qui visiblement se sont enfuis, sa mère disparaît, il fait la connaissance d'une fille qui serait son ange gardien, les élèves de l'école sont manipulés par les professeurs grâce à des masques… Il n'y a aucune harmonie dans ce roman. Pire, aucun personnage ne dégage de sympathie, même les héros. Personne ne semble réagir à la situation. Cette indifférence ambiante au sort des enfants perturbe.

Ce roman est-t-il une fable sur les limites disciplinaires de l'enseignement, sur le tout pouvoir des adultes sur les enfants ?

Mon sentiment en refermant le livre est que j'ai eu affaire à un adolescent qui détestait et l'école et sa belle-mère et qui a imaginé, pour se venger, une histoire où sa belle-mère occupe un poste dans une école horrible où elle l'oblige à aller…

En conclusion, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. Il m'a dérangée, remuée. L'ai-je aimé ? Oui et non. Non pour le manque de cohérence. Oui pour l'atmosphère très particulière qu'il dégage.
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Découvert sur le stand d'actes sud au salon du livre de Montreuil en 2011, ce roman a été récompensé par l'attribution de la prix pépite dans la catégorie roman.
J'étais donc très curieuse de le lire et je me suis rapidement plongée dans l'histoire.
L'histoire se passe à une époque hors du temps, à la fois proche de nous et déroutant dans l'absence de norme. Les parents sont relativement absents, les adolescents semblent englués dans la solitude et incompris par les adultes.
Dès le début, le personnage s'adresse directement à nous lecteur ce qui attise bien la curiosité. Viima est donc un élève qualifié de rebelle qui a l'habitude de fuguer et ses parents veulent le remettre dans le droit chemin. Son père, sur les conseils de sa nouvelle compagne, inscrit donc son fils dans l'école de la dernière chance.

Très rapidement, on découvre que quelque chose cloche, que cette école repose sur un système de privation de libertés visant uniquement à faire entrer l'élève dans un moule. le recours à des brimades proche de la torture psychologique est monnaie courante et notre héros est peu à peu pris au piège de cette toile d'araignée. L'individualité de chacun est rejetée et on impose des loisirs, des amis, on marque les élèves qui sont des brebis galeuses...

Peu à peu le fantastique s'immisce dans le récit, le personnage est confronté à la soudaine disparition de sa mère, puis de son père et son horrible belle mère, CPE dudit établissement, le persécute.

On a l'impression de voir se dérouler sous nos yeux un cauchemar, Viima se heurte à l'injustice, à l'absence de dialogue possible avec des adultes puis à la disparition des adultes référents (le père et la mère). Au fil du récit, il va grandir, se faire son idée et mettre en place une rébellion.

Il sera épaulé par des personnages ayant refusé de se soumettre et vivant en marge de la société, des enfants perdus (en référence à Peter Pan et son refus de grandir peut on se demander ). Une ode à la liberté individuelle, à la lutte contre l'arbitraire et au réveil des consciences.

J'ai tout aimé dans ce roman, le style de l'auteur, le mélange de réalisme et de fantastique, les personnages et leur part de mystère, la liberté accordée au lecteur pour se forger sa propre opinion sur l'histoire et son interprétation.
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Je partage complètement la critique de Sophie Pilaire (http://heuresdefantasia.canalblog.com/archives/2011/11/09/22548448.html). Je suis en train de lire Une dernière chance (j'en suis à la page 265 sur les 349 pages du roman) et j'avoue que je me pose des questions sur l'écriture de ce livre. Il fait partie de ces livres où l'auteur entretient une sorte de suspense qui est très frustrant car rien de vraiment intéressant ne se passe ! Alors on poursuit la lecture en se disant que plus loin peut-être cela va prendre un autre rythme et... non, pas dans ce livre. Je ne suis pas loin de l'ennui mais curieuse je veux aller jusqu'à la fin de cette lecture, pour voir comment l'auteur arrive au bout de cette histoire. Ce roman quelque part me met un peu en colère car le procédé d'écriture me semble complètement artificiel. Et les invraisemblances sont gênantes, les situations incompréhensibles (par exemple : pourquoi les parents qui inscrivent leur enfant dans un tel établissement, qui sont donc d'accord avec les méthodes éducatives, disparaissent-ils ? Et les autres enfants qui ne sont pas des enfants difficiles ni des enfants renvoyés de cette école, où sont-ils, dans quelles écoles vont-ils ? Pourquoi les élèves renvoyés de cette école vivent-ils dans l'usine désaffectée ?) Documentaliste en collège, ce livre pourrait être lu par des élèves de 3e, mais je regrette de l'avoir acheté. Cependant je suis curieuse de savoir comment les élèves vont le percevoir. En conclusion, c'est un livre très décevant malgré le prix qu'il a obtenu en 2011 et qui m'a incité à l'acheter.
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Viima a 13 ans. Il a des dreadlocks, fait du skate, graffe un peu, sèche les cours, parfois. Il lui arrive de prendre le train, sans destination précise, juste comme ça.
Ses parents sont séparés. Sa maman crée des robes de mariée, qu'elle vend tant bien que mal. Son papa est cuisinier. Sa belle-mère est conseillère principale d'éducation à l'école de la dernière chance.
Dans cette école, des règles drastiques sont mises en place pour essayer de "sauver" les élèves difficiles. La délation y est de vigueur, la surveillance rapprochée aussi. Les adultes enferment les élèves dans un moule, en utilisant des méthodes plus que douteuses.
C'est dans cette école que la belle-mère de Viima va convaincre ses parents biologiques de l'inscrire. Son skate y est confisqué tout de suite, on lui impose une petite amie qui surveillera ses faits et gestes. On l'empêche, ainsi que tous les autres élèves, de s'exprimer, en gros, d'être lui-même.
Ce qui est étrange, c'est qu'au coeur de cette école aucun élève ne semble être lui même. Que se passe-t-il réellement dans cet établissement ? Pourquoi tous ces jeunes ados semblent des êtres sans vie, sans compassion, sans personnalité propre ? Et ces masques, rangés dans la réserve, ces masques qui semblent vivants, à quoi servent-ils ? …
C'est ce que Viima va essayé de découvrir avec ses amis les brigands, les enfants des rues, ceux qui sont libres, ceux qui ont fuit.

Ce roman évoque de nombreux sujets délicats : la liberté d'être soi-même, d'expression, de penser. Finalement, la liberté au sens large. Mais aussi et surtout les relations adultes/enfants. La notion de révolte pour défendre ses idées est également fortement présente : au travers de la réaction d'une poignée d'enfants face au diktat des adultes. le fait que l'auteur ne nous situe jamais le lieu géographique, ne nous donne jamais d'indice, rend toutes ces problématiques encore plus universelles.

J'ai dévoré ce roman. L'écriture est claire, et simple. le narrateur, Viima, est très attachant. l'auteur a décidé qu'il s'adresserait directement à nous, créant un lien particulier. Puis toutes les questions que ces ados se posent, je pense que nous nous sommes tous posées les mêmes à un moment. Ce roman est profondément humain, sous la noirceur ambiante et la violence des adultes.
Une dernière chance a eut la pépite du roman ado européen 2011 (ce qui ne m'étonne pas hein).

A lire A-B-S-O-L-U-M-E-N-T !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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critiques presse (1)
Ricochet
01 juillet 2011
Ce roman est très singulier, dérangeant parfois, mais intéressant aussi. Il explore les relations adolescents / adultes, en montrant comment, avec l’assentiment du plus grand nombre, on peut mettre en place l’arbitraire et la machine à broyer les individus.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans le gymnase, tous les projecteurs étaient braqués sur le terrain synthétique, entouré de caméras. C'était le lieu où ma sentence serait proclamée et exécutée.
- Nous te condamnons à la honte, a décrété la voix.
Désormais, tu porteras une marque. Elle te rappellera, ainsi qu'à tes camarades, que la perte définitive d'un élève marqué ne tient qu'à un fil.
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- Lui s'appelle Lune, c'est mon frère.
- Lui s'appelle Ra, et c'est mon frère.
- On est des Rapaces, a dit Ra.
- LUNatiques, a dit Lune.
- On est aussi des jumeaux.
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