AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 321 notes
. Un roman bouleversant. Partant d'un fait divers dans la petite ville des États-Unis de Chillicothe où des femmes ont disparu, Tiffany mac Daniel va y imaginer la vie de jumelles, essayant de d'évoluer dans un.monde hostile.
Même si je l'ai trouvé moins accessible que son dernier roman au début de l'intrigue, la puissance d'écriture de l'autrice emporte le lecteur. Une qualité littéraire, qui fait apparaitre parfois côte à côte, le réel le plus glauque et le plus merveilleux des rêves,. Magnifique
Commenter  J’apprécie          70
Encore une fois transportée par la magnifique écriture lyrique de l'auteure, cette capacité à dépeindre la misère de façon poétique.
C'est sombre et beau à la fois , et comme ses précédents livres je ne suis pas sortie indemne de cette lecture.
Du côté sauvage, c'est avant tout un magnifique roman inspiré d'une histoire vraie " les 6 de Chilicothe " six femmes disparues dans l' Ohio entre 2014 et 2015 et qui reste à ce jour un mystère non résolu.
Tiffany McDaniel leur rend le plus beau des hommages au travers de l'histoire de deux soeurs jumelles Arc et Daffie,nées de parents drogués dans une ville où la pauvreté, la prostitution et la misère règnent. L'auteure dresse le portait de ses personnages feminins avec une touche sublime d'humanité que le monde semble leur avoir enlevé.
J'avoue avoir eu un peu plus de mal à entrer dans l'histoire par rapport à ses deux romans précédents, mais je ne regrette absolument pas d'avoir persisté parce qu'au fil des pages ça a été d'une claque monumentale.
Commenter  J’apprécie          70
Si il n'y avait qu'un seul mot pour définir
"Le côté sauvage" de Tiffany McDaniel, ce serait le mot SORORITÉ.
Cela a été une évidence au milieu du roman, il a resonné dans ma tête, et je me suis dit : Voilà, c'est ça la sororité !
Les femmes de cette douloureuse histoire traverseront les épreuves les plus terribles que la vie peut réserver lorsque l'on naît du côté sauvage. le côté d'un grany square où l'on aurait pas cacher les fils...

Elles connaîtront les araignées, les "johns", les paradis artificiels et malgré cet enfer quotidien, elles sont là, les unes pour les autres, elles veillent les unes sur les autres, elles se protègent, elles partagent des moments de véritable communion, elles s'aiment d'un amour pur, sincère et inconditionnel.

Voilà. Voilà ce m'évoque "Le côté sauvage".

Arc et Daffy les flamboyantes jumelles et leurs amies, leurs soeurs de coeurs Thursday, SageNell, Violet et Indigo ont brillé par l'amour qu'elles se portent les unes aux autres, ce lien magique au delà de tout.

Les mots de Tiffany McDaniel sont d'une poésie sauvage.
C'est un ruban de dentelle qui s'insinue entre chaques lignes, chaques phrases, chaques mots.
Et , doucement, le ruban s'effiloche, se déchire et il vous explose le coeur, l'esprit et l'âme.

"Le côté sauvage " est un sublime roman, dont je n'oublierai jamais ses Magnifiques Héroïnes.

Ma plus belle et meilleure lecture de cette année 2024.
Commenter  J’apprécie          70
Après « Betty » et « L'Été où tout a fondu », Gallmeister vient d'éditer le nouvel opus d'une voix récente et singulière des lettres nord-américaines qui fait penser à l'immense Joyce Carol Oates.
Tiffany McDaniel s'est inspirée de faits réels pour composer son roman très sombre.
Entre mai 2014 et mai 2015, six femmes ont disparu dans la petite ville de Chillicothe (Ohio). Les cadavres de certaines d'entre elles ont été retrouvés dans une rivière.
En dédiant son roman de plus de sept cents pages aux victimes, l'autrice leur offre une visibilité et une humanité.
Daffy et Arc, la narratrice, sont jumelles. Elles vivent dans une petite maison en parpaings avec leur mère et leur tante. Leur père est mort d'une overdose alors qu'elles avaient six ans.
Les adultes se prostituent pour payer leurs doses d'héroïne. le reste du temps, la mère le passe vautrée sur son lit alors que la tante est affalée devant la télévision.
Les fillettes grandissent sans règles, sans amour et sont les cibles des insultes des deux femmes incapables de les protéger d'un pédophile qu'elles surnommeront l'araignée, celle qui tisse sa toile pour enfermer et dévorer l'enfance innocente.
Elles trouvent refuge auprès de leur merveilleuse grand-mère, une conteuse hors pair adepte de rituels d'un autre temps qui embellit un quotidien bien sombre.
Le lien puissant qui les unit va les aider à grandir sans souffrir de la solitude et leur passion pour la terre qu'elle fouille et les histoires pour Arc et pour l'eau et la poésie pour Daffy va les maintenir dans une forme d'insouciance.
Des amitiés solides avec d'autres filles de leur âge seront une arme pour lutter contre les prédateurs sexuels et les bourreaux que sont tous les hommes selon elles.
Devenues adultes, l'éducation toxique qu'elles ont reçue va les rattraper. Comme leurs parents elles se drogueront. Comme leur mère elles se prostitueront « pour se payer encore de la came » . Elles sont assignées à résidence avec aucun espoir de fuite. Alors elles rêvent et s'imaginent un autre destin.
C'est en 1993, alors qu'elle a vingt ans, qu'Arc découvre, flottant dans la rivière, le corps atrocement mutilé de la première victime du serial killer. L'inquiétude s'empare du groupe d'amies, proies toute désignées parce que femmes, pauvres et inutiles.
Si « Du côté sauvage » est un livre d'une grande noirceur par son absence d'espoir, son onirisme, sa poésie, ses métaphores, son écriture brûlante lui confèrent une grâce que la fin surprenante et poignante rend encore plus prégnante.
Dommage qu'il soit parfois un peu répétitif.

EXTRAITS
Nous étions les soeurs des roches et des vagues.
On arpente des rues qui puent l'essence le matin et la pisse le soir.
Difficile d'imaginer qu'il était né autrement que dur et laid.
La plupart des filles, par ici, ont leurs propres araignées, leurs loups et leurs chiens enragés. Si seulement on pouvait recommencer. Repartir de zéro avec notre virginité, et décider de la façon dont elle serait dévorée.
Rien ne va pousser ici […]. Rien, à part d'autres croix à porter.
Ce qui toujours semble devoir durer, ce sont les malheurs du passé.
On pue […]. C'est l'odeur de toutes les promesses qu'on a pas tenues.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          73
DU COTE SAUVAGE est un roman violent, glauque même.
Mais c'est aussi une découverte de l'Amérique profonde qui souffre de la pauvreté et des addictions bien connues maintenant aux médocs et bien sur au Fentanyl et autres drogues dures.
Je ne veux pas du tout dévolier la fin du roman mais c'est l'histoire de deux soeurs jumelles, racontée par celle qui semble la plus consciente des chemins empruntés par leur mère et leur tante et qui petit à petit vont délaisser les deux gamines qui vont grandir seules et subir les affres et violences des hommes qui viennent "visiter" leur mère.
Bref la drogue est omniprésente dans ce roman mais aussi, et c'est pour cela qu'il faut le lire, la poésie. Oui oui la poésie. Celle de DAFFY qui s'affiche partout et sur tous les débuts de chapitre. Et la Poésie de la nature qui est décrite dans tout le roman. Surtout celle autour de la rivière et des étoiles, de l'infini.
On peut lire tous les rêves, tous les espoirs de ces femmes qui luttent pour retrouver leur dignité, leur enfant, leurs petits bonheurs entre défonce et passes.
J'ai aimé mon plonger dans cet univers qui n'est pas du tout un univers voyeurisme et déprimant mais une somme de rêves qui peuvent un jour se réaliser.
Commenter  J’apprécie          71
Chillicothe, Ohio. Daffy et Arc vivent avec leur mère et leur tante Clover, toutes deux junkies et prostituées. Les jeunes filles sont jumelles, tellement indissociables avec leur chevelure rousse et leurs billes de sorcière. Seule lumière dans leur univers, mamie Milkweed, qui leur a appris à développer une imagination sans fin, et surtout à distinguer le bon côté des choses de leur côté sauvage...

Après "Betty" et "L'été où tout a fondu", Tiffany McDaniel offre ici un hommage à six jeunes femmes qui ont disparu à Chillicothe en 2014 et n'ont jamais été retrouvées. Meurtres, disparitions volontaires ? Sans doute tous les efforts n'ont-ils pas été déployés pour les retrouver, car le monde se fichait de ce qui pouvait bien arriver à ces filles qui se prostituaient et se droguaient. 

C'est donc du côté de ces "femmes en route vers la nuit", que personne n'estime ni ne défend, que l'auteure se penche. Quel échappatoire à un monde de misère et de violence ? Alors même que les jumelles sont, l'une passionnée par l'eau et la poésie, l'autre par l'archéologie, elles ne pourront échapper à ce cycle infernal où la drogue semble être le seul remède à la tristesse. S'en sortir, replonger, partir, mourir... Certes, c'est un roman extrêmement sombre, où les hommes, tous suspects, ne sont que des araignées qui croisent le chemin des jumelles et de leurs amies pour le pire. Mais l'écriture m'a enchaînée au livre, bien davantage que dans ses précédents romans, si forte, poétique et implacable. Grâce à cet art de mettre de la beauté dans l'horreur, les Reines de Chillicothe sont à présent devenues inoubliables.
Commenter  J’apprécie          70
Coup de coeur parmi les coups de coeur, « du côté sauvage » est un texte brillant par sa poésie, transcrite au coeur d'existences sombres et étourdissantes. C'est une lecture bouleversante, aussi triste, tragique que belle, mais surtout magnifiquement incarnée. Avec une prose mélodique et incomparable, Tiffany McDaniel embarque son lectorat « du côté sauvage » ; une réalité misérable, parfois sordide, foulée par de nombreuses femmes…

Chillicothe, avec sa fabrique de papier, sa fumée, sa rivière et son motel n'a rien du rêve américain… Bouleversée par la dépendance et la violence, la ville s'entiche de celles et ceux qui, par fatalité sociale se retrouvent accaparés par une réalité monstrueuse – illustrée par la dépendance et la prostitution… Voix omniprésente au sein du récit, la rivière ponctue le texte par sa simple existence. Façonnant une poésie tragique, elle donne le ton de ce texte mélodique et chantonnant. Jumelles et héroïnes, ce sont véritablement Arc et Daffy qui contribuent l'attache émotionnelle du lecteur au roman. Ces jeunes femmes, d'abord dépeinte enfants au sein de scènes bouleversantes, hantent l'esprit. Il est simplement impossible de se détacher de ces personnages, de leur pureté émotionnelle et de leur force…

L'intrigue suit une chronologie méticuleusement construite, entre passées présent pour offrir un final désarmant. Entre thriller et chronique sociale, « du côté sauvage » est un texte saisissant. Si par son contexte, ce livre entretient un caractère angoissant, les personnages féminins de Tiffany McDaniel y convient un lyrisme insoupçonné. Habitées par la puissance de leurs prédécesseurs, de la nature environnante et d'une vision du monde empreinte d'une touche de sorcellerie, elles tentent d'échapper à la violence du quotidien par un souffle d'amour et de poésie. « du côté sauvage » est un récit de sororité, une considération émouvante à destination de celles dont le nom s'étiole des mémoires. Librement inspiré d'une véritable histoire, ce roman est un hommage aux femmes disparues, dont l'autrice brosse des identités marquantes ; permettant de convier des sujets singuliers.

Tiffany McDaniel propose un hymne à une féminité brulante, étouffée par les hommes… L'ouvrage est brodé d'une subtilité fascinante, incarnée par la substitution de la violence face à l'amour gémellaire. « du côté sauvage » est un ouvrage qui transcende par sa délicatesse indéniable et inattendue ! Un coup de coeur vibrant, pour une infinité de raisons.
Lien : https://leslecturesdechloe.a..
Commenter  J’apprécie          71
Il y a des histoires, il y a des autrices. Il y a des livres qu'on attend un peu plus que les autres. Si vous me connaissez un peu, vous savez déjà que je ne pouvais qu'être très impatiente de lire le nouveau roman de Tiffany McDaniel, après mon coup de coeur incroyable pour « Betty » et celui pour « L'été où tout a fondu ».

Arc et Daffy sont deux petites filles, des jumelles à la chevelure de feu, elles ont chacune un oeil bleu et un oeil vert, des billes de sorcières leur a dit leur grand-mère. Avec cette dernière, elles tissent des couvertures et imaginent des histoires : celles inspirées par leur vie chaotique, elles les trouvent du côté sauvage, et celles réécrites en plus joli, du beau côté. Il faut dire qu'elles ont besoin d'un peu de beauté car leur famille est fêlée. Et puis, il y a les hommes, les araignées et la rivière dans laquelle on trouve les corps de jeunes filles disparues…

« du côté sauvage » est un roman noir, poisseux, terrible et brisé. Il y a dedans mille et une scènes d'une beauté et d'une noirceur infinies, écrites de la plume magique de Tiffany McDaniel : du laid, elle tire du beau. On y lit la famille, les destins brisés, la dépendance, les liens, la nature. Ce roman décrit une Amérique déglinguée et foutue, de celle qui rappelle notamment « On m'appelle Demon Coppehead » de Barbara Kingsolver.

Il y a des histoires. Il y a des autrices. Il y a des livres dont on se souvient toute une vie. « du côté sauvage » en fait déjà partie.
Commenter  J’apprécie          70
Depuis sa sortie, on entend beaucoup parler de ce livre du Côté Sauvage.
D'habitude, je ne répond pas à l'appel des sirènes, mais là, j'en ai pas pu résister.
J'ai été tellement transporté par Betty, que je voulais absolument le lire, et tout de suite, ma médiathèque m'a vu chaque semaine entre l'arrivée du livre dans une bibliothèque du réseau et son atterrissage entre mes mains.
On retrouve bien la plume poétique de Tiffany McDaniel, l'importance de la nature, mais aussi le vie dure et sans pitié pour ceux qui vivent du côté sauvage.
C'est pour cette raison que j'ai mis 4 étoiles, mais je n'ai pas ressenti le meme engouement que pour Betty, cette urgence a avancer.
J'ai été perturbé par les différents temps de l'histoire de Arc et Daffy qui sont entremêlés, trop à mon goût.
Je suis certes déçue mais étonnement par moi même, pas par l'auteur, je me dis que j'aurai dû attendre pour le lire.
La lecture est une rencontre entre le livre et son lecteur, je pense que ce n'était pas le même parfait et ma chance avec «  L'été où tout a fondu » plus tard…
Commenter  J’apprécie          60
Me voilà dans une impasse.

J'ai ouvert du côté sauvage de Tiffany McDaniel avec des attentes, que j'ai dû abandonner en cours de lecture, tant ce roman a balayé l'ensemble de mes certitudes. À vrai dire, j'ai même hésité à poursuivre ma lecture lorsque j'ai découvert le quotidien de Arc et de Daffy, deux jumelles nées au sein d'une famille de drogués ; mais mon coeur a frémi, mon estomac s'est retourné à mesure que ces deux filles innocentes s'engagent malgré elles dans la voie tracée par leurs parents toxicomanes.

Le récit décrit la cruauté d'un monde où la femme n'est qu'une proie, un objet dont les hommes se servent à leur guise. Je n'ai pas les mots pour décrire le dégoût que j'ai ressenti lorsque la plume de Tiffany McDaniel dévoile le côté sauvage de chaque homme, la violence qui se tapît derrière les uniformes et les insignes.

Face à cela, la drogue devient le pansement avec lequel les femmes couvrent leurs plaies.

« La seringue m'aime » écrira à plusieurs reprises l'autrice.

L'imagination permet également à ces femmes de s'extraire pendant quelques instants de la rue, de mettre à distance les hommes qui les humilient, qui les frappent et les violent.

Je me suis laissée portée par l'histoire, par les cris de révolte des victimes qui rappellent leur humanité, alors même que la société les déshumanise et les range parmi les décombres et les effets collatéraux du dénuement et de la dépendance.

Toutefois, je reste sceptique quant aux choix narratifs de l'autrice. En effet, l'intrigue me paraît un petit peu trop alambiquée, en particulier le retournement de situation final qui est tiré par les cheveux. Pour cette raison, Betty restera mon roman préféré de cette autrice.

En revanche, du côté sauvage a le mérite d'afficher pleinement l'engagement de Tiffany McDaniel envers les femmes : la radicalité de sa position, la diatribe qu'elle fomente à propos des hommes l'expose davantage à la critique que n'importe quel autre roman qui traiterait du même sujet. Je ne peux donc qu'admirer le courage de cette jeune femme qui porte tout haut les revendications des femmes, dont les droits fondamentaux sont continuellement menacés.

Qu'en pensez-vous ? Connaissez-vous cette autrice ?

Commenter  J’apprécie          60





Lecteurs (1211) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2898 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}