C'est lors d'une scène dans un film de Laurel et Hardy, dans laquelle sa robe longue se coince dans la portière d'une voiture, déchirant sa robe et dévoilant ses jambes, qu'Harlean Carpenter, plus connue sous le nom de Jean Harlow se fait remarquer par
Howard Hughes. La jeune fille blond
platine, fait son entrée au moment où le muet brille de ses derniers feux et le cinéma parlant évince les actrices dont la voix est trop désagréable ou l'accent trop marqué. La jeune Jean Harlow, poussée par sa mère qui y voit une carrière par procuration, la cornaque et organise avec son second mari, un homme avide d'argent, affidé supposé de la mafia, les choix de films désormais sous la houlette de Louis B. Mayer.
Avec une carrière fulgurante de seulement sept ans (de 1931 à 1937) Jean Harlow, avec sa grâce, sa chevelure
platine et son jeu tantôt ingénu, tantôt femme fatale va révolutionner l'image de la femme au cinéma, imposant la blonde pulpeuse, dont s'inspireront d'autres actrices,
Marilyn Monroe en autre. Rien ne lui est épargné, entre mariages ratés, violences conjugales, alcoolisme et stérilité, elle est une des premières à payer au prix fort la célébrité et la main mise des producteurs de cinémas sur leur écurie d'acteurs, s'immiscant même dans leur vie privée.
Avec
Platine,
Régine Detambel fait revivre le destin fulgurant et tragique d'une jeune femme prise dans un tourbillon et surtout dans l'industrie du cinéma d'Hollywood, qui encense puis peut broyer les destins. Jean Harlow fait partir de ses icônes qui ont marqué le septième art, au sortir du muet, et, à sa mort à seulement vingt-six ans, a scellé l'image de la star adulée, la première actrice à devenir un sex-symbol.
Une biographie très incisive et féministe qui m'a donné l'envie d'explorer les vidéos disponibles pour voir évoluer cette actrice trop tôt disparue.