Comme à chaque fois que je lis un ouvrage de Camille ou sur Camille, je suis en colère.
Quelle tragédie ! Quelle vie de misère !
Tant de temps perdu, et quel courage !
Cette
correspondance est passionnante car il n'y a pas de plus personnel et intime que la
correspondance de quelqu'un.
Avant la lettre 287, il s'agit principalement de lettres concernant son travail, et finalement peu de lettres adressées à Rodin.
Les plus intéressantes ont été pour moi celles de sa relation amoureuse avec le sculpteur. Et les lettres de Rodin à Camille.
Les plus désespérées et les plus touchantes et déchirantes sont sans nul doute celles pendant son internement. Elle fait montre d'un courage sans nom. Ce sont les lettres à partir du numéro 287, avec une des plus triste, la lettre 324.
En colère après sa "mère" évidemment, une vraie saleté qui a refusé que sa fille envoie des lettres, reçoive des visites ou des colis. Infecte.
En colère bien sûr contre son frère, Monsieur Claudel, une saleté lui aussi qui a rendu visite à sa soeur 4 fois en tout alors qu'il habitait tout près dans son beau château.
(Du calme Caro, du calme...).
Sinon, très beau livre avec et c'est un vrai bonheur, des photos de famille et de ses oeuvres principales.
J'ai adoré.
Je vous recommande le dernier livre en date sur Camille de Mme
Colette Fellous, sublime hommage très poétique.
Encore une fois, Camille m'a arraché des larmes avec son destin si tragique et surtout si cruel.
Honte à la famille Claudel qui a permis cela.