Lettres... et le néant

Merci à Babelio pour cette masse critique ainsi qu'aux Éditions Cairn qui m'ont permis de découvrir ce livre.
Suite au meurtre d'un ex commissaire toulousain à la retraite, l'équipe de Gérard, PJ. de Toulouse, est chargé de l'enquête. Puis, l'assassinat d'un haut magistrat va mettre la P.J. sur les dents. La police scientifique dirigée par Capucine va enquêter également. Quel point commun peut-il y avoir entre ces meurtres ?
Une enquête classique, mais avec une pointe d'originalité si l'on peut dire. Un moment de lecture agréable.

merci à Babelio et aux éditions Cairn pour cette opération masse critique qui m'a permis de découvrir Patrick Caujolle et son roman policier "lettres ... et le néant".

Alors que plusieurs meurtres sont commis sur la région toulousaine, on suit Gérard et son équipe-Joel et Claire, dans la recherche du coupable.
alors que les meurtres présentent une symbolique forte, le choix des victimes est à lui seul un acte fort du tueur pour "narguer" la police : un ex commissaire capé du 36, un avocat pénaliste et un greffier.
Malgré leur bonne volonté, le Groupe ne trouve rien qui rapproche ces 3 hommes dont la vie semble sans anicroche.
même Capucine, de la police scientifique, ne trouve rien jusqu'à ce cil du tueur.
problème ce dernier est décédé plusieurs semaines avant le début des meurtres.
de fil en aiguille, avec un peu de chance, Gérard va démêler avec son groupe cette affaire difficile.
jusqu'au dénouement... que j ai trouvé un peu facile.

la théorie qui germe vers la fin du roman, on la connaît, nous lecteurs habitués au roman policier. même le twist final n'est pas une révélation dès lors qu'on a des indices identifiables semés par l'auteur.

pour autant la lecture fut agréable (certes une relecture de plus du manuscrit aurait peut être permis d identifier un mot ou deux omis, quelques problèmes des concordances (le narrateur est souvent le personnage et alors que Gérard nous conte l histoire de façon inclusive tout d'un coup on a une phrase qui le place en spectateur (au lieu de "face à nous" on a un "face à eux" qui ne colle pas) mais c'est anecdotique).
j'ai aimé que ça semble difficile à ces flics (non ce ne sont pas des supers flics), qu'on découvre les parties chiantes et répétitives mais le désir de coffrer le meurtrier.
j'ai aimé le ton humoristique voir caustique de Gérard.
j'ai aimé que la solution soit présentée comme non satisfaisante.

un bon moment de lecture et merci à la maison d'éditions tant pour le mot d accompagnement, le marque page et le catalogue.

à vous de vous faire votre opinion maintenant.

j'ai eu bien du mal à lire cet ouvrage envoyé dans le cadre de Masse Critique. Merci cependant aux éditions du Noir au Sud et à Babelio.
C'est le deal !

Problème de style tout d'abord, trop emphatique, trop bavard, trop « poétique », trop classique aussi pour un polar. Trop quoi !

D'où la méfiance…
Problème de cohérence aussi, l'auteur s'est-il relu lorsqu'il nous décrit la découverte d'un cadavre pour nous préciser que le corps sur le parquet git « sans vie » un peu plus loin ! Ou bien qu'une prostituée roumaine porte plainte pour tentative de vol de son sac !! Ou encore qu'à Toulouse, la scientifique repère un cil étranger sur le front d'un cadavre et démarre l'enquête là-dessus !!

On passe… on continue… C'est un "pays", on est plus indulgent.

On se laisse prendre par le métier de l'auteur, ex-flic toulousain et, toulousain aussi, on apprécie de rentrer un peu dans la maison poulagat pour en découvrir ses méthodes. Quoique ce soit pas mal du vu et relu.
On s'étonne encore que le dit auteur et ex-flic ne mentionne pas dans la série des grands tueurs en série le toulousain Alègre. Il faut dire que la PJ du coin n'a pas brillé par sa sagacité dans cette sordide affaire pas plus que dans celle du prof Viguier.
Et doucettement, on en arrive à la soluce de l'énigme.
Et là, c'est la franche rigolage, on bascule dans la guignolade totale.
Ne voulant pas gâcher le plaisir d'autres lecteurs putatifs, je ne peux rien développer mais côté cohérence psychologique de l'assassin, il y aurait beaucoup à redire.
Dommage donc parce qu'on sent du potentiel mais qui gagnerait à être épuré, simplifié, et surtout critiqué avant édition en terme de cohérence générale.

Pour un Toulousain (en l'occurrence votre serviteur) ce livre a certainement bien davantage de saveur que pour les autres. Ce n'est peut-être pas un grand polar, mais il se laisse lire facilement. L'enquêteur nous est décrit sous des traits plutôt sympathiques, et, pour une fois, n'est pas un gars complètement ravagé par son métier. Il y en aurait donc ?… le récit est vivant, coloré, et décrit assez bien les états d'âme du capitaine dans sa difficulté à remettre ensemble les pièces du puzzle. La fin est tout de même un peu précipitée, comme si l'auteur avait un train à prendre. Un peu dommage pour la construction de l'intrigue.

Un triple meurtre en quelques jours et des pistes qui se multiplient avant de tomber dans l'oubli presque aussi vite.
Patrick Caujolle livre ici, avec ce "Lettres... et le néant", un super polar apprécié pour son suspense jusqu'au bout, pour son style et pour son excellente description du métier de flic de la PJ. Un excellent moment pour ce qui me concerne.