Il s’agit d’une réédition de la collection « À vif » chez Cactus éditions (2012) pour la nouvelle éponyme. Pour les textes suivants, Ce n’est ici qu’une compilation de textes déjà publiés ailleurs…
Pour les collectionneurs de René Frégni mais pour les autres lecteurs : rien de nouveau, hélas ! Déçue.
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Dans son roman, Maurice Gouiran nous entraîne dans les bas-fonds de Marseille. Manu sort de prison, cauchemarde toutes les nuits et faute de trouver un emploi, s’alcoolise dans les troquets. Son fils Patrice, qui vit de petits deals, doit se planquer suite à une affaire qui a mal tournée.
Pendant ce temps-là, Paola, une journaliste espagnole, est en reportage dans un petit village des pays Basques espagnols où un charnier vient d’être découvert.
C’est leur histoire familiale, d’abord racontée en toile de fond, qui va devenir le sujet prépondérant de ce livre. Manu et Paola sont parents éloignés, l’un descendant des soldats républicains et l’autre d’une lignée franquiste. En le contactant, Paola va instiguer chez son petit cousin une véritable quête de ses origines notamment sur l’enfance de sa mère.
Ce polar se transforme en véritable roman historique, tant l’auteur est bien documenté (sa bibliographie ne compte pas moins de 39 ouvrages !). J’ai beaucoup appris sur cette période sombre de la guerre civile ainsi que sur la Retirada qui reste le plus grand mouvement d’exilés de l’histoire espagnole.
On jongle donc entre deux temporalités mais également deux lieux. L’histoire est trépidante du côté de la pègre marseillaise et il est agréable de découvrir la vie madrilène contemporaine. Les balades dans les parcs et musées, très réalistes, nous transportent sous le soleil d’Espagne. Au niveau politique, on se rend compte de la résurgence des idées d’extrêmes droites, encore très présentes chez les nostalgiques de Franco… C’est pourquoi cet ouvrage participe au nécessaire devoir de mémoire, occulté durant de trop nombreuses années.
« Décidément, il n'y avait rien de nouveau sous le ciel madrilène. Les vieux fantômes franquistes y flottaient, tel un nuage de pollution au-dessus de la ville et nourrissaient toujours les pensées glauques de la xénophobie. »
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