En vrais cheveux de sorcières, qu'il était fait son pull vert moutarde. Et tricoté par maman !
La vérité vraie, sans vous raconter d'histoires à dormir debout !
D'ailleurs, à l'heure tardive où l'on parle tricot, Abdou et Yoan auraient dû être au lit depuis fort longtemps sauf que, lui là, le nouveau surveillant , ne donnait pas envie de fermer un oeil, vous savez le bon.
Déjà que la vie n'était pas toute rose au foyer pour enfants- pour des raisons évidentes- et qu'il fallait en plus raser les murs pour éviter la grosse Linda (appelée « la Boule », la bouche précautionneusement couverte si l'on tenait à son nez et ses dents), voilà que le directeur venait d'ajouter un point d'inquiétude bonus.
Un ogre ! Il avait engagé un ogre !
Et ce nouveau veilleur de nuit n'avait pas, semblerait-il, mangé depuis des lustres.
C'est la vérité vraie ! C'est ce qu'il raconte en tout cas lui-même à Abdou et Yoan, cherchant désespérément une voie de sortie, l'oreille attentive aux confidences du monumental barbu à l'estomac vide.
Quoi de mieux qu'un foyer d'enfants pour se retrouver l'appétit ?
Abdou et Yoan ont échappé à la morosité des journées de foyer, échappé à l'insupportable cruauté des phrases du directeur qui transforment vos paupières inférieure en piscine, ils ne finiront pas en steak tartare dans l'assiette d'un ogre en pull vert moutarde !
(NB : il peut manger « la Boule » si il veut!)
: La collection « Pépix » se veut légère, « familière » dans le langage, accessible, drôle, des points majeurs pour donner envie de lire aux « petits lecteurs ».
Si
Matilda de
Roald Dahl se trouvait à user de la magie dans son orphelinat, défiant sa terrible directrice, Abdou et Yoan sont aux prises avec un ogre affamé qui pourtant ne se trouve pas être si méchant que ça au fond, bien moins que le directeur en tout cas.
Les lecteurs le découvriront par eux-mêmes puisque, celui-ci prendra quelques minutes pour s'épancher sur sa dure dure existence d'ogre à petit nez avant décider si il croque les deux héros ou non. Chez les ogres, ça ne pardonne pas ! C'est donc la larme à l'oeil et avec regret que cet ogre s'apprête à dévorer ses nouveaux seuls amis-ou pas !
Marion Brunet respecte les codes observées de la collection, le verbe du bon copain qui tape dans le dos est une façon sympathique de se faire entrer les lecteurs dans l'histoire gentiment. Il existe une suite et une autre pull (rouge griotte celui-ci!)
A conseiller !