Une nouvelle figure issue de l'Antiquité romaine dans la série BD les Reines de sang : la terrible et sans scrupules Julia Maesa, princesse originaire d'Emese (aujourd'hui Homs en Syrie), liée au trône impérial depuis Septime Sévère et son fils Caracalla. Elle est chassée de Rome, suite à l'assassinat de ce dernier à la tête de ses troupes en Orient, et son remplacement par un ancien esclave : Macrin.
Cette femme de tête organise petit à petit son retour au pouvoir depuis l'Orient lointain : elle manipule ses derniers partisans, remet de l'ordre par la violence dans sa famille, les Julia, et met en avant son neveu Varius Avitus Bassianus. Julia Maesa fait courir le bruit que ce dernier est un enfant illégitime de l'empereur assassiné. Elle corrompt les légions stationnées en Orient, fait pleuvoir l'or, et repart vers Rome avec cet empereur de pacotille, passionné de danse, et idolâtrant une pierre noire : Héliogabale.
Cette série porte bien son nom, car voilà un personnage historique féminin guère effrayé par le fait de faire couler le sang. Julia Maesa dirige sa famille sans scrupule, utilise ses filles comme le ferait une mère maquerelle, et a une totale indifférence pour le désir de Varius de ne devenir que chef du culte de la pierre noire. Varius est là… et bien il sera Empereur, c'est Julia Maesa qui le dit.
Les amateurs de BD se rappelleront que cette période de l'Empire romain a déjà été abordée dans la Dernière prophétie de
Gilles Chaillet. Cette version féminine est décapante et est servie par un dessin de qualité. On attend la suite...