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EAN : 9782070202492
544 pages
Gallimard (10/12/1929)
3.33/5   6 notes
Résumé :

Marcel Arland, né en 1899 en Haute-Marne, est romancier, nouvelliste et essayiste. Séduit un temps par le dadaïsme, il se rapproche ensuite des grands écrivains psychologiques de l'entre-deux-guerres. En 1923, Terres étrangères lui vaut d'être remarqué par Gide et Larbaud. Il obtient le prix Goncourt en 1929 pour L'Ordre, et est élu à l'Académie française en 1968. Codirecteur de La NRF à partir de 1953, puis directeur de 1968 à 1977, Arland a été mêlé à tout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je connaissais un peu Marcel Arland par son amitié avec André Malraux. En 1925 Arland avait mobilisé les grands noms de la littérature française en faveur de son ami fourvoyé dans une sotte aventure de vol de statues au Cambodge. En appel, Malraux, qui avait été condamné à de la prison ferme lors de son premier procès, a pu bénéficier ainsi d'une condamnation avec sursis.
Mais je n'avais rien lu de cet auteur qui me semblait un peu enrobé de la poussière des vieilles bibliothèques.
En 1929, il reçoit le prix Goncourt pour L'ordre, soit quatre ans avant que Malraux soit consacré par le même prix avec La condition humaine.
L'ordre déroule les destins de deux frères que tout oppose. Gilbert, l'aîné, fait une carrière dans la droite ligne de son milieu familial. Justin au contraire choisit une voie de rupture qui exaspère Gilbert qui, à vingt-huit ans, se considère comme le chef de famille. "Justin ne s'était jamais départi à l'égard de son frère, d'une allure de surveillant et de guide. "
Roman très classique dans sa forme, sans brillance particulière, il a le mérite de se lire facilement avec de bonnes analyses psychologiques et de retracer un univers de l'entre-deux-guerres qui ne nous est guère familier.
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Comme si tout ne devait pas fatalement rentrer dans l'ordre ! conclut Justin après avoir enterré son demi-frère, Gilbert, éternel rebelle ombrageux et insatisfait, qui divisait les hommes en deux catégories, ceux de la trempe de Robespierre et ceux qui écrivent sur Robespierre, et se trouvait fort marri d'avoir échoué dans la seconde… Très beau roman, fluide et bien écrit comme on le savait le faire au début du XXe, évidemment un peu daté mais qui fût pour moi un grand bonheur de lecture.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Peu à peu, il cessa de s'intéresser à beaucoup de questions qui l'avaient préoccupé jusqu'alors. Il trouva vain de chercher un but ; il ne s'interrogea plus sur la valeur de ses actions ; il perdit même en grande partie le besoin de s'analyser qu'il éprouvait depuis son enfance. Le monde extérieur, l'instant présent et le sentiment de la fuite de cet instant comptèrent pour lui plus qu'ils n'avaient jamais fait.
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Tristes cœurs, se disait-il, ceux qui attendent d'un événement l'occasion de se révéler ! Le soir, quand il rentrait, brisé de fatigue, écœuré de soi, c'était avec un contentement dont il avait honte, qu'il retrouvait le logis habituel, la tendresse de Renée, les plaisirs du corps, et ce sommeil même qu'il haïssait : "Une bête domestique qui rentre à l'étable. Je suis né pour vivre marié, père de famille, et employé dans un bureau de l'Etat".
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Ce gros homme sanguin courait volontiers le jupon ; et l'on citait telle fille, telle femme du village, qu'il avait débauchées. Les paysans en riaient : l'homme est fait pour attaquer, la femme pour se défendre. D'ailleurs, M. Henriot avait toujours gardé un certain soin de sa dignité ; c'est ainsi qu'il s'interdisait toute privauté avec ses bonnes, de peur que la tenue de la maison ne s'en ressentît. Par prudence, il les choisissait laides.
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Le mécontentement ! Mais de tous temps on a été mécontent. Le Français est né mécontent. Qu'en pensez-vous, Villard ?
Mécontent, on l'a toujours été. Oui. Mais quand les sujets de mécontentement sont : un pays appauvri d'un million d'hommes jeunes, un traité de paix qui laisse l'avenir assez trouble, un état économique déplorable, alors on doit se dire que ce mécontentement peut être dangereux. (1929)
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Il avait trop d'orgueil pour reconnaître un demi-échec : s'il n'avait pas triomphé, il avait subi une défaite lamentable.
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Video de Marcel Arland (7) Voir plusAjouter une vidéo

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