Balade gourmande en Italie Laura Zavan, photographies de Valérie Lhomme chez Mango.
Que la balade est belle ! un très grand merci aux éditions Mango et à babelio pour cette MC, un pur régal. Juste un souci l'éveil incontrôlable et incontrôlé de mes papilles gustatives..
Laura Zavan choisit ici de nous balader du nord au sud de l'Italie, du Piémont à la Sardaigne et ce faisant de nous présenter les richesses culinaires de chacune des régions traversées. Un bien beau voyage, les textes sont à la fois sobres et précis, les photographies superbes.
Parlons maintenant du corps et du coeur de l'ouvrage: les recettes. Pari gagné les recettes sont expliquées très clairement. D'abord les ingrédients nécessaires à chacune sont explicitement énoncés, ensuite le mode opératoire me semble clair, précis, les étapes s'enchainent logiquement, pas de raccourcis, pas de termes techniques incompréhensibles pour le profane. Un détail par exemple qui m'a séduit la température du four est notée en °C et en degrés du thermostat , pas d'essais empiriques pour rechercher la correspondance entre les deux, je parle par expérience !
Au final, un livre accessible, les préparations plus sophistiquées sont accompagnées de planches photos. Un livre qui ne peut que séduire les amateurs de cuisine italienne qui voudraient s'essayer à réaliser leurs plats préférés. Et bien sur ce ne sont pas mes origines italiennes qui parlent ici ....
Bon appétit
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Un ouvrage très complet qui permet de découvrir ou de redécouvrir des spécialités locales italiennes.
De belles photos, des explications claires :) J'ai bien aimé la présentation des régions et leurs caractéristiques culinaires ainsi que le classement des recettes par régions.
Seul petit bémol selon moi : les recettes choisies contiennent souvent des ingrédients que l'on n'a pas forcément chez soi, que l'on ne trouve pas facilement dans les commerces.
L'auteure axe vraiment son ouvrage sur les produits bio bien que les recettes puissent être réalisées avec des produits de consommation courante.
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S'il est indéniable que chaque région possède sa propre cuisine, certains éléments réunissent la cuisine italienne, à commencer par la structure du repas traditionnel : antipasto (entrée), primo (premier plat principal, pâtes, riz, etc.), secondo (second plat principal, viande ou poisson et leurs garnitures), dolce (dessert) et caffé. Et oui, en Italie, il y a deux plats principaux !
Il y a également des produits communs à toutes les régions : les pâtes, le riz, les gnocchis, l'huile d'olive, la sauce tomate, la pizza, les fromages (parmesan, pecorino, ricotta, mozzarella...) ou la charcuterie...
Mais ces mêmes ingrédients sont souvent interprétés différemment selon la région. Les cuissons aussi peuvent varier: dans le Sud, on dit que les gens du Nord font cuire les pâtes trop longtemps...En revanche, si on prépare du risotto à Naples (par exemple), il sera trop cuit pour un Milanais !
Il est par ailleurs intéressant de voir comment les Italiens ont pu faire de nécessité vertu en inventant des plats délicieux avec des ingrédients "pauvres" comme les légumineuses, comme la pasta e fagioli (pâtes et haricots borlotti) ou la pasta e ceci (pâtes et pois chiches).
Dans la cuisine italienne, la ricotta est omniprésente. Elle se consomme au petit déjeuner, fait de merveilleux desserts, sans oublier les préparations salées (farces, lasagnes, cannelloni, tartes...). Dans le Nord, elle est surtout fabriquée à partir de lait de vache et dans le Sud de brebis.
Ricotta signifie "recuite". Après la fabrication d'un premier fromage, le petit-lait qui reste dans la cuve est cuit à nouveau, et on obtient la ricotta !
Si vous allez à Rome, n'oubliez pas de goûter à la ricotta de brebis, onctueuse et très savoureuse. Demandez le jour d'arrivage à votre épicier italien, il faut la consommer très fraîche ! En France, vous pouvez utiliser du brocciu corse.
L’Italie tient sans doute sa richesse culinaire de sa situation géographique, de ses microclimats et des influences des peuples envahisseurs qui s'y sont succédé. L'unité de l'Italie ne remonte qu'à 1861. Jadis, le pays était constitué de petits États, qui, chacun, favorisaient un lien étroit entre la ville principale et la campagne. Selon l'historien de l'alimentation Massimo Montanari, c'est pour cela que les produits de la campagne ont pu être valorisés par les classes les plus aisées.Il a ainsi été possible de préserver autant de variétés de légumes, ainsi que les particularismes culinaires - et leurs secrets de fabrication - de chaque ville et région.
Le riz à risotto est riche en amidon, ainsi les grains de riz se lient bien entre eux. Ils absorbent les liquides, mais ils restent fermes sous la dent. Mon riz préféré est le carnaroli, une variété qui tient très bien la cuisson. Savez-vous que les premières rizières italiennes datent du milieu du XVe siècle, période à laquelle les réformes agraires furent introduites pour mettre à profit les fréquentes inondations du fleuve Pô et cultiver le riz.
C'est à Trévise, ma ville natale, que le tiramisù est né ! A la fin des années 1960, le restaurant Le Beccherie met au point la recette du tiramisù, littéralement "remonte-moi". En effet, le mélange œufs- sucre-café constitue un bon remontant !
Ce drôle de nom et la simplicité de ce dessert hyper gourmand ont contribué à son succès : c'est le cinquième mot italien le plus prononcé dans le monde !
Julien, régisseur, lit "Risotto" de Laura Zavan (Éditions Marabout, 2005)
Dans le cadre de "A vous de lire !" © Des auteurs aux lecteurs, 2010